📽 « [Exhortation] Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad ! »
🎙Par le chaykh palestinien Jihâd Al-‘Âyich
🌹Un magnifique rappel sur la fraternité islamique🌹
Transcription :
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Toutes les louanges appartiennent au Seigneur de l’univers. Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre maître Mouhammad, ainsi que sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.
Ceci étant dit :
Dans cette conférence, chers frères, nous ne parlerons pas des j**** qui se sont opposés à nous. Nous parlerons plutôt de certains musulmans qui nous ont abandonnés.
Et ceci nous rappelle le hadith du Prophète ﷺ : « Il y aura toujours un groupe de ma communauté sur la vérité qui sera victorieux. Ceux qui les abandonneront ou s’opposeront à eux ne leur causeront aucun préjudice. Et ce, jusqu’à ce que l’ordre d’Allah vienne. »
Comme l’a évoqué le Prophète ﷺ dans de nombreuses autres versions de ce hadith et dans d’autres termes.
Nous parlerons donc de ceux qui ont abandonné les musulmans, de ceux qui ont secouru et soutenu les j****, de ceux qui ont endossé avant son heure le rôle de l’arbre Gharqad (Nitraria).
Nous disons à ceux qui ont vendu leur religion pour seulement quelques biens mondains, dans le but de secourir les j**** ; à ceux qui ont abandonné Jérusalem et la Mosquée d’où le Prophète fut élevé au ciel ; à ceux qui ont offert aux j**** les moyens d’acquérir de la force et de se protéger ; à tous ceux qui ont empêché les j**** de sombrer dans les abîmes : « Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad derrière lequel les j**** se cachent ! »
Certains peuvent s’interroger : qu’est-ce que l’arbre Gharqad ? Et est-ce les j**** se cacheront réellement derrière lui ? Oui. C’est ce dont nous a informés notre Prophète ﷺ en disant : « L’avènement de l’Heure n’aura pas lieu avant que les musulmans ne combattent les j****. Les musulmans tueront alors les j**fs qui iront jusqu’à se cacher derrière les pierres et les arbres. Mais les rochers et les arbres diront : “Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Voici un j*** caché derrière moi, viens le tuer.” À l’exception du Gharqad, qui est l’un des arbres des j****. » Ce hadith évoque l’un des grands signes de la fin des temps, lorsque Jésus sera présent, là où il y aura l’élimination totale des j****, comme nous en a informés le Prophète ﷺ. Car toute chose dévoilera les j****. Toute chose, c’est-à-dire vraiment toute chose. Ce sont les termes du Prophète. « Chaque rocher, chaque arbre » et dans une version : « chaque bête » et dans une autre version : « et chaque motte de terre, Allah les fera parler : “Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Voici un j*** (dans une version il est dit : “près de moi”, dans une autre : “derrière moi” et dans une autre : “devant moi”) viens le tuer.” À l’exception du Gharqad, qui est l’un des arbres des j**** (“qui ne parle pas » selon une autre version). »
Allah fera donc parler ces choses inertes, ainsi que les animaux et la végétation. À la fin des temps, Il les fera parler afin qu’ils dénoncent la présence de j**** à côté ou derrière eux. C’est comme si l’univers – à ce moment-là – ne pourra plus supporter cette catégorie d’individus. Imagine ! Allah fera parler les bêtes, les rochers et les arbres. Tous diront véritablement : « Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Voici un j*** caché près de moi, ou derrière moi, viens le tuer. »
À l’exception d’une seule chose : le Gharqad.
Le Gharqad est un grand arbre. S’il est petit, on l’appelle ‘Awsaj, et quand il est grand, on l’appelle Gharqad.
Si maintenant tu observais le Gharqad pour mieux connaître l’arbre derrière lequel les j**** se cacheront à la fin des temps, tu verrais qu’il s’agit d’un arbre avec de longues branches, sur lesquelles se trouvent de longues épines pointues. Ses branches sont désordonnées. Cet arbre peut atteindre deux mètres de hauteur. Ses branches sont remplies de longues épines pointues qui font mal. En méditant sur l’aspect de cet arbre, tu ne peux que dire : « Quel mauvais refuge pour les j**** ! » Voici donc l’arbre Gharqad derrière lequel les j**** se cacheront à la fin des temps.
Mais à notre époque, nous avons des individus qui ont adopté les caractéristiques du Gharqad, devenant ainsi une forteresse solide derrière laquelle les j**** se cachent. Ces gens-là ont endossé les caractéristiques du Gharqad avant l’heure pour devenir un soutien aux j**** à notre époque.
C’est pourquoi nous leur disons : « Ne soyez pas comme le Gharqad derrière lequel les j**** se cachent ! »
Ces gens-là ont donc abandonné les musulmans. Initialement, ils auraient dû être comme le végétal, l’arbre ou la bête qui parlera [à la fin des temps] en disant : « Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Voici un j*** caché derrière moi, viens le tuer. » Mais au lieu de cela, ils ont été comme le Gharqad, en endossant le rôle de cet arbre à notre époque. Ainsi, ils ont abandonné les musulmans en Palestine, au Châm et ailleurs. Ils les ont abandonnés. Et lorsque l’on parle d’abandon, on entend par là le délaissement de l’assistance et du secours. Les savants ont dit que l’abandon est interdit. Ibn Hajar Al-Haytamî l’a même classé parmi les grands péchés.
L’abandon n’est donc pas une simple divergence d’opinion ou une affaire de point de vue pour laquelle tu ne serais pas blâmé. En réalité, c’est un acte interdit que tu commets. Tu es pécheur en le pratiquant. Et comme nous venons de le dire, ce n’est pas une question de point de vue que de ne pas secourir tes frères musulmans que l’ennemi assiège et tue.
Cependant, comme le mentionnent les coutumes et les règles islamiques : « On ne récolte que ce que l’on sème. » Ou encore : « La récompense est de même nature que l’œuvre. »
Allah a dit : {Telle sera la juste rétribution de leurs agissements.} [S.78, v.26]. C’est-à-dire que l’on agira avec toi selon tes actes. Ce que tu fais, on te le fera.
D’ailleurs, si maintenant vous observez ces lâches et ces défaitistes, vous remarquerez qu’ils vacillent entre deux choses :
1) l’abandon, car ils ont adopté la voie de la lâcheté.
2) Et le fait qu’ils sont devenus lâches envers ceux qui portent secours à leurs frères. Et ceci est une calamité bien plus grande.
Donc de la même façon que tu agis, on agira envers toi identiquement, et ceci est la loi divine d’Allah sur Sa création.
C’est pourquoi le Prophète ﷺ a dit : « Celui qui soulage le croyant d’une angoisse parmi les angoisses de ce bas monde, Allah le soulagera d’une angoisse au Jour de la Résurrection. » C’est une dette. Et « celui qui cache les défauts d’un musulman, Allah couvrira les siens. » Il dit aussi dans un autre hadith : « Allah assiste le serviteur tant que le serviteur assiste son frère. » C’est donc une dette. Ce n’est donc pas une question à prendre à la légère pour ton avenir.
C’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit dans un hadith grave et effrayant, qui confirme cette dette, ta responsabilité face à tes actes et le danger qui menace ton avenir : « Aucun musulman n’abandonne un autre musulman dans une situation où son honneur est bafoué et sa dignité atteinte, sans qu’Allah ne l’abandonne, lui aussi, dans une situation où il aimerait être secouru. » Cela confirme donc cette dette.
Cette question n’est pas de celles que l’on peut prendre à la légère, comme si elle était banale. Elle demande que l’on s’y arrête longuement afin de nous préserver de ce dévoiement, de cette déviation et de ce danger.
C’est une déviation dont Allah S’est chargé : « Aucun musulman n’abandonne un autre musulman dans une situation où son honneur est bafoué et sa dignité atteinte, sans qu’Allah ne l’abandonne, lui aussi… » Qui peut supporter cela ?
Qui peut supporter le fait qu’Allah l’abandonne dans une situation où il a le plus besoin de Son secours ? Ô combien sommes-nous faibles et ô combien avons-nous besoin de Son soutien et de Son secours !
Alors, si cette personne n’éprouve aucune compassion pour ceux qui ont été délaissés, qu’elle ait au moins pitié d’elle-même ! Par Allah, mes frères, lorsque nous entendons les propos de ces personnes qui abandonnent leurs frères et incitent les autres à faire de même… Par Allah, j’ai vu une vidéo qui date un peu, mais qui revient de temps à autre. Malheureusement, nombreux sont ceux qui ressemblent à cet homme et qui adoptent les mêmes idées. Cet homme dit dans la vidéo : « Tu n’es absolument pas tenu de faire quoi que ce soit envers nos frères en Palestine. En aucun cas ! Tu n’es pas obligé. » Et il répète cela avec insistance.
Par Allah, je me demande comment peut-on dire une telle chose ? Comment de tels propos peuvent-il sortir de la bouche d’un éducateur, d’un homme supposé être un homme de science et de prédication ? Comment peux-tu affirmer que tu n’es absolument pas tenu de faire quoi que ce soit envers tes frères et ta famille, qu’ils soient en Palestine ou ailleurs ? Si nous prenions cela d’un point de vue éducatif, est-il concevable d’enseigner à tes élèves le négativisme et l’égoïsme ?
En agissant ainsi, es-tu un véritable éducateur ? Si tu veux éduquer tes enfants, tes élèves, tes disciples, ou même ceux qui t’écoutent sur les réseaux sociaux ou dans tes cours en direct, avec quoi vas-tu les éduquer ? Quelle est la conduite que tu veux implanter dans la communauté ? Au négativisme et au défaitisme ?
Par Allah, c’est vraiment quelque chose d’étrange.
C’est comme s’ils avaient fait mine d’oublier la parole du Prophète ﷺ : « L’exemple des croyants dans leur affection mutuelle, leur miséricorde et leur compassion est celui du corps. » On dirait qu’ils ont occulté cela.
Par Allah, je m’étonne même de certains d’entre eux qui s’affilient à la science du hadith.
Dans les assises d’audition de hadiths, quel est le premier hadith que l’on entend en général, mes frères ? Dans les assises d’audition de hadiths ? Il y a un hadith que nos Machâyikhs nous récitent toujours au début de ces assises. Le hadith qui s’est transmis comme étant le premier hadith entendu par chaque rapporteur : « Les miséricordieux recevront la miséricorde du Tout-Miséricordieux. Faites miséricorde à ceux qui sont sur terre, Celui qui est au ciel vous fera miséricorde. »
Regardez ! Par cela, les savants du hadith veulent que tu entendes, avec leur chaîne de transmission ainsi que la tienne jusqu’au Prophète ﷺ, ce qui est lié à la miséricorde. Et cela, pour que ton cœur s’adoucisse, car tu t’apprêtes à plonger dans les paroles du Prophète ﷺ, avec leur chaîne de transmission et leur texte.
Si tu n’implantes pas cette compréhension… Nos savants ne citent pas ce hadith vainement. Ils ne l’enseignent pas aux gens en vain. Ils l’enseignent afin d’implanter la miséricorde dans le cœur de l’étudiant et d’insister sur son importance. C’est pourquoi ce hadith est le premier qu’ils récitent à leurs étudiants.
Donc cette personne qui éduque ces générations dans l’égoïsme pourrait au moins agir conformément à la parole du Prophète ﷺ : « Celui qui guide vers le bien aura la même récompense que celui qui l’accomplit. »
Mais toi, en agissant de la sorte, guides-tu vers le bien ? Guides-tu ainsi les gens vers le bien quand tu dis : « Vous n’êtes pas tenus de faire quoi que ce soit envers vos frères assiégés en Palestine, ni envers les nôtres en Syrie, ni envers les nôtres parmi les Ouïghours, ni envers tout autre drame » ? Quel est ce comportement avec lequel on éduque les gens ? Et à quelle vertu les appelles-tu ?
Que dois-je plutôt dire, afin d’être récompensé ? Je dois leur dire : « Vous êtes bel et bien tenus d’agir. Vous devez avoir un rôle à jouer dans le secours de vos frères, et un rôle à jouer dans les différentes causes musulmanes. »
Mais laisser les musulmans à l’abandon, sans soutien et sans conscience ?
Tu es plutôt censé réveiller ces consciences endormies, pas les enterrer davantage !
Par Allah, je suis vraiment stupéfait ! Quel est donc ce comportement !
Comment ces gens peuvent-ils être désignés pour la science ou le prêche ? Par Allah, je suis vraiment étonné ! Comment ont-ils pu monter sur les minbars et prendre part aux assises de science ? Quel genre de génération cherchent-ils à former ?
Notre communauté souffre déjà cruellement dans ses mœurs, et voilà que nous venons encore l’ancrer davantage dans ces mœurs blâmables ? Par Allah, c’est vraiment quelque chose d’étonnant !
Nous nous rappelons ici la parole de l’imam Aboû Hâmid Al-Ghazâlî : « La fraternité exige de se dévouer à défendre et soutenir son frère. »
C’est ce genre de compréhension qu’il convient d’implanter en nous et à nos générations futures. C’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit : « Le sang des croyants est équivalent. Leur protection est accordée par le plus faible d’entre eux et ils agissent comme une seule main contre leurs ennemis. » Ils sont tous une seule main qui frappe d’un seul bloc, ils sont unis et s’entraident.
Mais agir comme le font ces gens-là ? Certainement pas ! Il s’agit d’un comportement blâmable.
Imagine que tu traverses un drame et que tu entendes ce genre de personnes amplifier ta détresse et faire fuir ceux qui t’entourent ! Où est donc passé le réconfort des cœurs ?
Imagine-toi assiégé ou blessé par une quelconque injustice, et entendre, de l’autre côté, tes frères musulmans dire aux autres : « Vous n’êtes pas tenus d’aider ces gens-là. » Quel serait ton ressenti, ô toi le blessé ?
Même le simple fait de réconforter les cœurs meurtris ne semble pas être abordé chez ces personnes. Quelle est donc cette dureté du cœur ! Ne vois-tu pas que ces individus ont le cœur dur ?
Ceux qui parlent des moudjahidines en dénigrant et en ridiculisant leur moralité, cherchant des erreurs afin de les amplifier… C’est là une attitude vraiment étonnante.
Ces gens devraient, en premier lieu, combler les manques et réconforter les cœurs. SoubhânaLlah ! C’est comme si, pour eux, le réconfort des cœurs ne fait même pas partie de la religion.
Notre religion prône de panser les cœurs brisés en divers passages. C’est pourquoi, comme il est dit : « Panser le cœur meurtri dans les moments de douleur ne s’oublie jamais. »
Souviens-toi ! Quand tu auras vécu une épreuve, tu te rappelleras qu’à ce moment-là, certaines personnes étaient présentes. Peut-être même qu’il n’y en avait qu’une seule, mais elle t’a soutenu, s’est tenue à tes côtés et a exprimé ce que tu ressentais. C’est ce que rapporte Ka‘b ibn Mâlik, l’un des trois compagnons qui avaient fait défection lors de l’expédition de Taboûk, en l’an 9 de l’Hégire. Et vous connaissez cette histoire.
Il vécut dans les tourments pendant cinquante jours. Quels sont ces tourments ? Le Prophète ﷺ avait ordonné à ses Compagnons – et même à leurs épouses – de couper tout contact avec eux. Ka‘b ibn Mâlik en souffrait profondément et attendait la délivrance divine. Quand celle-ci arriva, après cinquante jours, il raconte : « Je me suis précipité vers la Mosquée du Prophète ﷺ ; les Compagnons étaient assis autour de lui. »
Il poursuit : « Talhah se leva et se précipita vers moi, puis il me serra contre lui et me félicita. » Que dit ensuite Ka‘b ibn Mâlik ? « Jamais je n’oublierai le geste de Talhah. »
À cet instant, il était encore blessé, meurtri et peiné. Et pourtant, il trouva quelqu’un pour apaiser ces blessures et panser cette tristesse enfouie dans son cœur. Et ce, malgré l’arrivée de la délivrance. Ka‘b dit : « Aucun des Émigrés ne s’était levé vers moi excepté Talhah ibn ‘Oubaydillâh. Jamais je n’oublierai le geste de Talhah. »
‘Âichah, elle aussi, vécut une situation similaire lors de l’incident de la calomnie. Elle resta enfermée chez elle un mois entier, attendant la délivrance d’Allah, alors que tout le monde ne parlait que d’elle et de la calomnie. Même le Prophète ﷺ était resté silencieux et ne disait pas un mot, ce qui augmentait sa tristesse.
Elle se rendit ensuite chez sa famille. Elle raconte : « Un jour, une femme Ansâr entra chez moi. Elle ne dit rien. Elle pleura, puis repartit. » ‘Âichah dit ensuite : « Jamais je n’oublierai son geste. »
Mes frères, les Compagnons avaient des émotions, hommes comme femmes. Il y a dans notre religion des émotions. Notre religion est douce et appelle à la douceur, à la fraternité et à l’empathie. Elle t’invite à lire les émotions de ton frère sur son visage, sans même qu’il ait besoin de t’adresser la parole. Elle t’invite aussi à exprimer tes propres émotions, peu importe la manière, mais fais-le de façon qu’elles lui parviennent.
Tu ne peux donc que t’étonner de ces gens dépourvus d’émotions ! C’est comme s’ils parlaient d’une communauté mécréante, que ce soit dans leurs paroles, leurs commentaires, leurs moqueries envers les combattants et les blessés, mais aussi quand ils se réjouissent du malheur qui les frappe.
Par Allah, tu t’étonnes vraiment de la froideur de ces gens.
Allah a évoqué au Prophète ﷺ l’histoire d’une femme jetée en Enfer pour avoir enfermé une chatte sans la nourrir, et sans la laisser se nourrir des bestioles de la terre. Il dit : « Elle fut châtiée à cause de cette chatte. » Dans une autre version, il dit : « Je vis la chatte la mordre quand elle s’approchait, et lui mordre le postérieur quand elle s’éloignait. » Elle avait emprisonné une chatte… pas un être humain.
À l’inverse, le Prophète ﷺ nous raconte qu’Allah a pardonné à un homme qui avait vu un chien, dans le désert, lécher la terre sous l’effet de la soif. Cet homme prit sa chaussure, descendit dans le puits, la remplit d’eau, puis il remonta et en abreuva le chien. Allah lui a alors pardonné.
Une prostituée des Enfants d’Israël a également fait la même chose, et Allah lui a aussi pardonné.
Une prostituée !
Alors, chers frères, si ces gens sont dépourvus de ces émotions, qu’ils aient au moins un peu d’empathie, quelques positions nobles ou une once d’honneur comme en avaient les mécréants de Qouraych. Ces gens ne se sont parés ni des nobles caractères des Arabes ni des nobles caractères islamiques.
Quelles sont ces valeurs et ces consciences qui ont besoin d’être à nouveau retravaillées ?
Et cela nous conduit à une question importante, mes chers frères : nous devons réévaluer notre manière d’éduquer les gens. Car ceux dont nous parlons dans cette conférence – comme nous l’avions dit au début – ne sont pas les j****, et ce discours ne leur est pas destiné. Nous ne parlons pas d’eux. Aujourd’hui, ceux dont nous parlons ne sont pas les j****. Nous parlons plutôt des musulmans et de ceux qui sont considérés comme religieux, comme prédicateurs, comme orthodoxes et comme savants.
Nous leur disons : « Si tu n’as pas ces comportements, alors adopte au moins les bons comportements des mécréants de Qouraych ! » Connaissez-vous l’histoire de la guerre d’Al-Fijâr ?
Une guerre avait éclaté entre la tribu de Kinânah et celle de Qays. Qouraych est issue de Kinânah, et Mouhammad vient de Qouraych. Sur quel principe éclata cette guerre ? Sur les nobles caractères, sur la préservation de la sacralité de la religion.
Des transgressions et des abominations furent commises entre les différentes tribus de Kinânah, et ils violèrent la sacralité de la Mosquée sacrée ainsi que celle des mois sacrés. – Pardon, je rectifie : il s’agissait en réalité des tribus de Qays. – Kinânah combattit donc Qays afin de préserver l’honneur de la religion qu’ils ont toujours connue.
Il y a eu aussi l’alliance d’Al-Foudoûl. Le Prophète ﷺ dit à son propos : « Si l’on m’appelait à y adhérer, même après l’avènement de l’Islam, je répondrais sans hésitation, fût-ce contre un troupeau de dromadaires roux. » C’est-à-dire que je donnerais priorité à l’alliance d’Al-Foudoûl. Or, en quoi consistait cette alliance ? Il s’agissait d’un accord conclu entre les mécréants arabes dans le but de secourir les opprimés. Ils signèrent un accord, un traité, un protocole pour protéger l’opprimé, afin qu’il n’y ait plus d’opprimé parmi eux et qu’ils viennent en aide aux victimes d’injustice. L’attitude de ces gens est donc vraiment étonnante !
Rappelons-nous aussi le siège imposé au Prophète ﷺ à La Mecque, dans la vallée d’Aboû Tâlib. Un siège fut imposé contre le Prophète. Et pour le secourir, mais aussi parce qu’ils refusèrent de le livrer aux autres mécréants d’autres tribus, les Banoû Hâchim et les Banoû ‘Abd Al-Mouttalib se solidarisèrent avec lui, et un embargo complet fut décrété contre eux pendant trois ans.
Ils considéraient qu’il ne faisait pas partie de la noblesse d’âme de livrer le Prophète et ses Compagnons. Malgré le fait qu’ils étaient mécréants ! Cependant, ils acceptèrent de rester avec le Prophète dans ce siège durant trois ans pour ne pas le livrer aux autres tribus.
Mes frères, ces hommes avaient de la virilité, de la noblesse d’âme et de la dignité. Ils considéraient que livrer le Prophète et ses Compagnons n’était pas une mince affaire, car ils étaient des leurs et faisaient partie d’eux, et ils estimaient qu’ils devaient nécessairement secourir le Prophète ﷺ.
Mes chers frères, nous parlons ici d’une véritable tragédie morale. Et cette tragédie exige que nous révisions l’éducation des générations, et que nous abordions les questions islamiques à travers l’esprit même de l’Islam.
On dirait que ces gens traitent avec l’Islam comme s’il ne s’agissait que de simples rituels ou de lois fabriquées. C’est ainsi qu’ils agissent ! Mon frère, nous possédons un esprit islamique qu’il nous faut appliquer, comprendre et vivre au quotidien.
En réalité, en observant l’état et le comportement de ces gens-là – ceux qui les ont abandonnés – on constate qu’ils partagent une même attitude. La plus importante est le fait qu’ils soient lâches. Leur trait commun est d’être lâches et mous, justifiant leur lâcheté et leur faiblesse par ces excuses. Tu ressens aussi chez eux une faiblesse dans leur conception du destin et du décret divin d’Allah.
Parmi leurs caractéristiques : l’absence de noblesse d’âme, le manque de dignité, de ferveur et de virilité. « Et quand il se dispute, il lance des accusations mensongères. » Ce sont des traits qu’ils ont en communs.
De même, ils ne connaissent pas le sens de la fraternité, et ne vivent pas l’esprit de l’Islam aux côtés de leurs frères musulmans.
En somme, mes chers frères, ce sont des personnalités basses, viles, facilement achetées et vendues. Si nous les trouvons dans le rang islamique, nous devons nous en méfier, mettre en garde contre eux, et les écarter du rang islamique, de nos assemblées, ainsi que celles des musulmans. On ne doit leur accorder aucune tribune, même s’ils détiennent un grand savoir religieux.
La chose prise en compte n’est pas le savoir que l’individu possède, mais la piété. S’il possède la science et la piété, alors soit ! Mais s’il n’a pas de piété, par Allah, nous n’avons alors aucun besoin de son savoir ni de ses théories, même s’il était le plus grand orateur de la communauté.
Mes frères, nous évoquons cela dans le but de dire : « Ô Allah, nous avons transmis », mais aussi comme excuse devant notre Seigneur, et pour défendre l’honneur de nos frères et de nos familles.
Le Prophète ﷺ a dit : « Celui qui défend l’honneur de son frère en son absence, Allah éloignera le feu de son visage le Jour de la Résurrection. » C’est une chose à ne pas prendre à la légère. Nous ne devons ni garder le silence, ni faire preuve de complaisance.
Allah dit : {Leur témoignage sera consigné et ils devront en répondre.} [S43., v.19]. Tous nos témoignages seront consignés. {Chacun d’eux, le Jour de la résurrection, se présentera seul devant Lui.} [S.19, v.95]. Nous nous présenterons et nous serons interrogés devant Allah.
Peut-être ces gens sous-estiment-ils la gravité des mots. « Il se peut qu’une parole dite à la légère, sans en mesurer la gravité, précipite son auteur en Enfer soixante-dix automnes. »
C’est pourquoi, chers frères, nous avons voulu que cette allocution soit un rappel pour vous et moi, et aussi pour eux, mais aussi que nous nous rappelions de craindre pieusement Allah face aux tragédies qui touchent les musulmans, et que nous soyons miséricordieux les uns envers les autres. Que nos assemblées de science soient à l’image du hadith que nous avons mentionné : « Les miséricordieux recevront la miséricorde du Tout-Miséricordieux. Faites miséricorde à ceux qui sont sur terre, Celui qui est au ciel vous fera miséricorde. »
Que les prières et les saluts d’Allah soient sur notre maître Mouhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.
Qu’Allah vous récompense pour votre écoute.