Les louanges sont à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide, et Son pardon.
Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.
Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.
Je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager.
Ceci dit,
nous sommes toujours, chers frères et sœurs, avec l’invocation d’Allah.
Avant de commencer l’étude des invocations prophétiques, nous avons rappelé lors de l’émission précédente quelques mérites autour de la prière d’Allah et du statut de l’invocation.
Et aujourd’hui, nous allons nous arrêter sur deux sujets importants. Le premier concerne la réalité de l’invocation et de ses différents aspects. Quant au second, il portera sur l’éthique à suivre lors de l’invocation.
Chers frères et sœurs, pourquoi parler des différents aspects de l’invocation ?
Certaines personnes, chers frères et sœurs, lorsqu’elles invoquent Allah se contentent de formuler directement leurs demandes : « Ô Allah, pardonne-moi ! », « Ô Allah, fais-moi miséricorde ! », « Ô Allah, guéris-moi ! », « Ô Allah, donne-moi ! ». C’est ce qu’elles connaissent de l’invocation, elles pensent qu’invoquer c’est uniquement demander.
Et même s’il s’agit sans doute d’un des aspects les plus importants de l’invocation, ce n’est cependant pas complet.
L’invocation, chers frères et sœurs, se divise en deux :
« L’invocation par la demande », qui est la forme connue consistant à formuler ton besoin par ta langue en disant par exemple :
« Ô Allah, pardonne-moi ! », « Ô Allah, fais-moi miséricorde ! », « Ô Allah, guéris-moi ! ». Tu formules directement ta demande à Allah par ta langue et c’est ce qu’on appelle « l’invocation par la demande ».
Mais il y a une autre sorte d’invocation, d’un autre genre, à laquelle certains ne prêtent pas attention et que l’on nomme « l’invocation par l’éloge ».
Que signifie « l’invocation par l’éloge » ? Nous allons donner un exemple pour l’éclaircir.
Si tu avais une demande à formuler auprès d’un roi, que tu te présentais à lui et que tu commençais à faire ses éloges en disant par exemple : « Ô altesse, puisse Allah allonger votre vie et faire que vous profitiez à vos sujets. Votre bienfaisance est si vaste. Qu’Allah puisse vous bénir de notre part. » Puis que tu te taisais sans même formuler ta demande.
Que dirait le roi à ses valets ?
Il leur enjoindrait certainement : « Regardez ce dont il a besoin ! » Il se peut qu’il te donne plus encore que ton besoin initial. Pourquoi ? Car tu as été poli avec lui et tu as respecté les règles de bienséance lors de ta demande.
Cette louange en réalité est une invocation. Quand tu fais l’éloge de quelqu’un et que tu vantes ses mérites, c’est comme si tu lui demandais quelque chose. D’autant plus si le contexte montre cela, comme le fait que cette personne soit plus prestigieuse que toi et que tu lui fasses de longs éloges.
Rappelez-vous ce qu’Allah nous a enseigné sur la façon de L’invoquer, comme nous l’avons vu précédemment dans la sourate Al-Fâtihah (L’ouverture). Cette sourate n’est qu’invocation. Au début, il s’agit d’une invocation par l’éloge lorsque tu dis : {Louange à Allah, Seigneur de l’univers} [S.1, v.2]. Tu te rappelles l’ensemble de Ses bienfaits sur toi, c’est comme si tu disais : « Ô Seigneur, c’est Toi qui m’as éduqué et qui m’as comblé d’innombrables bienfaits, montre-Toi bienfaisant envers moi ! ».
Lorsque tu dis : {Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux} [S.1, v.3] c’est comme si tu espérais la miséricorde d’Allah, qu’Il te pardonne et t’élève en degré.
Lorsque tu dis : {Maître du Jour de la rétribution} [S.1, v.4] c’est comme si tu avais conscience que tu n’es qu’un modeste serviteur et qu’Allah est Ton éminent Maître que tu crains. Et que tu Lui demandais de te préserver du Feu et des difficultés du Jour du jugement.
Puis tu reconnais l’adoration exclusive pour Allah : {C’est Toi [Seul] que nous adorons et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.} [S.1, v.5] Tu reconnais ta servilité, ton dénuement et que tu ne pourrais te passer de Lui et de Son assistance, alors tu places ta confiance en Lui : {et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.}
Tout cela relève de l’éloge d’Allah, de Le décrire par les plus beaux Noms et les plus nobles Attributs, de la reconnaissance de Son droit exclusif à être adoré, de ta faiblesse et ton impuissance. Et observez, ce n’est qu’après que l’on invoque, et c’est une invocation par la demande : {Guide-nous sur le droit chemin.} [S.1, v.6]
« L’invocation par l’éloge » est donc en réalité une demande implicite. Ton état lorsque tu fais l’éloge d’Allah est semblable à celui qui Lui demande et Le sollicite. C’est pourquoi le Prophète ﷺ a dit : « La meilleure des invocations est de dire : « Toutes les louanges sont à Allah (Al-Hamdoulillah). »
Pourtant, on ne trouve pas dans cette formulation de demande directe. Mais nous avons désormais compris pourquoi le Prophète ﷺ a dit cela : « La meilleure des invocations est de dire : « Toutes les louanges sont à Allah (Al-Hamdoulillah). » Car cette formule renferme la reconnaissance de la bienfaisance d’Allah, Son remerciement, Sa louange, Son éloge, Sa description par les plus beaux Noms et les plus nobles Attributs, car la louange affirme la perfection d’Allah. Cette formule est une des plus parfaites pour exprimer l’éloge et le remerciement d’Allah, elle en devient donc la meilleure des invocations comme le fit remarquer le Prophète ﷺ.
À cet effet, on questionna Soufyân Ibn ‘Ouyaynah رحمه الله sur l’invocation du jour de ‘Arafat, on lui rapporta que le Prophète ﷺ dit : « La meilleure des invocations est celle du jour de ‘Arafat, et la meilleure parole que j’ai pu dire ainsi que les Prophètes m’ayant précédé est : « Rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé, à Lui appartiennent la royauté et les louanges. Et Il est Omnipotent. » Le questionneur lui fit remarquer : « Ceci est une évocation, non une demande ! »
Tu dis : « Rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé, à Lui appartiennent la royauté et les louanges. Et Il est Omnipotent. » Mais où est la demande ?
Pourtant, il s’agit bien de la plus importantes des invocations le jour de ‘Arafat. Tu t’attardes dans tes invocations en répétant cette bonne parole, celle de l’unicité. Mais où est donc la demande ?
Soufyân Ibn ‘Ouyaynah رحمه الله lui répondit : « N’as-tu pas entendu la parole d’Allah dans le hadîth divin (Qoudousî) : « Celui dont Mon évocation (Adh-Dhikr) l’aura distrait de Ma demande, Je lui donnerai mieux encore que ce que Je donne aux demandeurs. » C.à.d. celui qui s’occupe à évoquer Allah et Le louer, Allah lui donne mieux qu’à celui qui Lui demande directement sans faire préalablement Son éloge.
Car cet éloge relève du bon comportement à adopter vis-à-vis d’Allah. Avant de Lui demander directement, tu Le loues et tu reconnais ta faiblesse et ton impuissance.
Soufyân Ibn ‘Ouyaynah lui dit également : « Ne connais-tu pas les vers d’Oumayyah ?
« Dois-je formuler ma demande ou me suffire de ta pudeur car la pudeur est un de tes traits ?
Si un jour quelqu’un vante tes mérites, son éloge le dispensera d’exposer sa demande. »
Si quelqu’un vante ton mérite et fait ton éloge, cela le dispense de t’exposer directement sa requête. Cet éloge suffit et le dispense d’exposer directement sa demande. Et ce point est très important, celui qui le comprend aura saisi ce qu’est réellement l’invocation et qu’elle englobe toutes les sortes d’évocations d’Allah (Adh-Dhikr). L’état de celui qui évoque Allah est comme celui du demandeur servile qui sollicite Allah.
Et là, nous voyons bien la distinction qu’il y a entre celui qui comprend les différents aspects de l’invocation et celui qui ne les conçoit pas. Si le musulman ne les comprend pas, il répétera par exemple le jour de ‘Arafat : « Rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé, à Lui appartiennent la royauté et les louanges. Et Il est Omnipotent », mais s’il ne ressent pas qu’il s’agit d’une invocation, alors il l’a répétera et s’en lassera pour passer à une autre invocation.
De ce fait, il prendra plus de temps dans la demande sans prêter attention à cette formule, ou il ne la répètera qu’un peu.
Alors que le plus méritoire en ce jour est que la majeure partie de tes invocations soit de répéter cette belle parole.
D’ailleurs, on rapporte qu’Ibn ‘Oumar alors qu’il était stationné à ‘Arafat avec un de ses compagnons, ce dernier remarqua : « Je ne l’ai pas entendu dire plus que cette parole. » Voici la bonne compréhension qu’avaient les pieux prédécesseurs.
Donc si tu comprends cela, quand tu invoques Allah par cette formule : « Rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé, à Lui appartiennent la royauté et les louanges. Et Il est Omnipotent », tu as donc à l’esprit que tu demandes à Allah par cette parole, et qu’Il est capable de toute chose, qu’Il est Le Roi, Le Digne de louange, qu’Il est Le Seul à être adoré et qu’Il exauce tous tes souhaits.
Ainsi est celui qui invoque Allah, il fait Son éloge, il est conscient de son indigence et du besoin qu’il a de Lui et il s’attarde à Le louanger et à L’évoquer par Ses Noms et Attributs. Par exemple, il invoque par ce qui a été rapporté du Prophète ﷺ quand il invoqua : « Ô Allah, je Te demande car Tu es Le Digne de louange, point de divinité digne d’être adorée autre que Toi, Tu es Le Détenteur de toute grâce, Le Créateur des cieux et de la terre, Le Digne d’être vénéré et honoré, Ô Toi Le Vivant Celui qui subsiste par Lui-même » puis il formule sa demande.
Observe bien cet éloge.
Lorsque tu t’en imprègnes, il se peut même que la majorité de ton invocation y soit consacrée, puis tu formules une simple demande à laquelle Allah te donnera au-delà de tes attentes.
Méditez donc l’éthique des Prophètes et la manière dont ils invoquaient leur Seigneur en débutant par faire Son éloge, à l’instar de Sa parole : {Et Job (Ayyoûb), quand il implora son Seigneur : « Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es Le plus Miséricordieux des miséricordieux} [S.21, v.83]
Il n’a pas dit : « Ô Allah guéris-moi ! » ou d’autres formules similaires, malgré que ce soit légiféré, demandé et correct. Mais voyez plutôt le fait qu’il se soit seulement contenté de faire Son éloge, de montrer son indigence et le besoin qu’il a de Lui : {« Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es Le plus Miséricordieux des miséricordieux. » Alors Nous l’exauçâmes.} [S.21, v.83-84]
Également, Allah dit concernant Zakariyyâ عليه السلام quand ce dernier L’invoqua : {Ô mon Seigneur, mes os ont faibli et ma tête s’est enflammée de cheveux blancs. Cependant, je n’ai jamais été malheureux (déçu) en Te priant} [S.19, v.3] il fit l’éloge d’Allah et fit remarquer qu’il n’a jamais été déçu en Le priant.
Par Allah, tu ne seras jamais déçu, ô serviteur d’Allah, si tu invoques Allah, car tu es toujours gagnant.
{Cependant, je n’ai jamais été malheureux (déçu) en Te priant. Je redoute [la conduite] de mes héritiers, après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant.} [S.19, v.4-5] Puis il formula directement sa demande.
Donc nous voyons bien que l’invocation est de deux sortes, celle de l’éloge d’Allah et celle de la demande.
En réalité chers frères, « L’invocation par l’éloge » regroupe tous les actes d’adoration. Tout acte d’adoration entre dans l’invocation, et c’est ce que les savants ont appelé « l’invocation d’adoration ».
La prière (As-Salât) est une invocation, le jeûne (As-Siyâm), l’aumône légale (Az-Zakât), le pèlerinage (Al-Hajj) sont toutes des invocations, et nous l’avons d’ailleurs vu lors de notre dernière assise. Pourquoi ?
Car si on te demandait : « Pourquoi jeûnes-tu ? Pourquoi t’acquittes-tu de la Zakât ? Pourquoi accomplis-tu le pèlerinage ? » Tu répondras : « Pour qu’Allah me préserve du Feu et me fasse entrer au Paradis, que je puisse Le voir et être proche de Lui. » Donc en réalité tu demandes quelque chose quand tu obéis à Allah.
Qu’aspires-tu par la bonté parentale ? Tu aspires à l’agrément d’Allah à travers le leur avant toute chose, c’est ce que tu désires. Donc lorsque tu es bon envers tes parents et que tu es bienveillant envers les gens, tu es en train d’invoquer Allah. Ainsi, toute adoration et toute œuvre pieuse deviennent une invocation d’Allah.
Et savoir cela ouvre dans ton cœur les portes du recueillement lorsque tu accomplies des adorations.
Quand tu jeûnes par exemple, tu ressens que par ton abstinence de nourriture tu es en train d’invoquer Allah, car tu espères Sa miséricorde et d’être délivré du Feu. Tout cela fait que tu te recueilleras avec dévotion dans ton adoration.
Après cela, tu ne peux plus continuer à désobéir à Allah et rompre ton jeûne tout en commettant un péché.
Pourquoi ? Comment pourrais-tu être dans un état de demandeur servile et te permettre de désobéir à Celui à qui tu demandes ? C’est impossible !
Imagine que tu as besoin d’une personne et que ce dernier te demande une chose, pourrais-tu lui désobéir ? Si tu le fais tu sais qu’il ne répondra pas à ta demande. Alors qu’en est-il d’Allah ?
N’éprouves-tu pas de la honte devant ton Seigneur alors que tu Lui demandes par ton jeûne, ton aumône légale, ton pèlerinage, ta prière puis tu Lui désobéis ?
De ce fait, si le musulman prend conscience que toutes ces adorations qu’il fait sont en réalité des invocations et des demandes adressées à Allah, alors il L’adorera avec dévotion, humilité et indigence. Il concrétisera ainsi la finalité de l’adoration et goûtera au recueillement dans celle-ci par la permission du Très Haut.
Ceci est le premier sujet.
Quant au deuxième, il concerne les règles de bienséance liées à l’invocation. Et c’est l’une des choses les plus importantes à laquelle le musulman doit prêter attention lorsqu’il invoque Allah, afin que ses prières soient façonnées par « l’éthique de la soumission ».
Nous devons invoquons Allah avec une parfaite politesse, ainsi nos requêtes seront ainsi plus à même d’être exaucées par la volonté d’Allah.
La première et la plus importante de ces règles, invoquer Allah avec sincérité. Tu invoques exclusivement Allah comme dans Sa parole : {Invoquez donc Allah en Lui vouant un culte exclusif} [S.40, v.14] ou encore : {Les mosquées sont consacrées à Allah : n’invoquez donc personne avec Allah.} [S.72, v.18]
Tu n’invoques personne avec Allah : ni Ange rapproché, ni Prophète envoyé, ni une personne pieuse.
Dans les choses que Seul Allah peut accomplir, n’invoque personne d’autre que Lui. Si tu espères la dissipation des épreuves, désire des biens, la guérison, la proximité d’Allah, l’expiation des péchés, l’élévation en degrés… Ces choses-là, personne ne les possède hormis Allah. C’est pourquoi tu n’invoques qu’Allah.
Voilà ce qu’est le réel Tawhîd (Unicité). Et c’est la base de l’Islam d’attester que : « Lâ Ilâha Illa Allah – Point de divinité digne d’être adorée excepté Allah » et « L’invocation, c’est l’adoration » comme l’a dit le Prophète ﷺ. C’est donc un droit exclusif à Allah.
Par conséquent, si tu la vouais à autrui comme le font certains malheureusement en allant auprès des tombes de pieuses personnes ou bien celle du Prophète ﷺ dépassant ainsi la limite religieuse en disant : « Ô Prophète d’Allah, rapproche-moi d’Allah, guéris-moi, accorde-moi subsistance, intercède en ma faveur auprès d’Allah. » Toutes ces choses, personne ne les détient hormis Allah.
Regarde les mécréants de Qouraych, ils savaient qu’Allah est Le Créateur et Le Pourvoyeur, Allah dit : {Si tu leur demandais : « Qui a créé les cieux et la terre ? » Ils diraient assurément : « Allah. »} [S.39, v.38]
Alors pourquoi tombèrent-ils dans le polythéisme ? Car ils invoquèrent autre qu’Allah. Ils invoquèrent ces statuts qui ont été façonnées à l’effigie de personnes pieuses, et ce comme Allah dit : {Et ceux qui, en dehors de Lui, prennent des alliés (Awliyâ) disant : « Nous ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah. »} [S.39, v.3]
Telle est leur croyance. Ils croient que ces divinités parmi les pieux et les Anges les rapprochent d’Allah et intercèdent auprès de Lui.
À l’instar de ce que nous voyons aujourd’hui, ils vont dans des mausolées et des tombes et tiennent ce genre de propos. Allah les réfuta donc : {Allah ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat.} [S.39, v.3]
Ce sont des paroles mensongères. Qui t’a dit que si tu glorifiais et invoquais cette personne pieuse, elle te rapprocherait d’Allah ?
D’où te vient cette parole ?
Allah dit : {Ont-ils choisi des intercesseurs en dehors d’Allah ? Dis-leur : « [Les choisissez-vous] alors qu’ils ne détiennent rien et sont dépourvus de raison ? » Dis-leur : « L’intercession toute entière appartient à Allah. »} [S.39, v.43-44]
Allah n’a pas légiféré que l’on invoque les morts et les Prophètes. Il dit : {Et si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [alors qu’ils sachent que] Je suis tout près d’eux et que J’exauce l’appel de celui qui M’invoque.} [S.2, v.186]
Tu n’as pas besoin d’intermédiaire entre toi et Allah car Allah est parfaitement Connaisseur de ton état, Il est plus Miséricordieux envers toi que quiconque, Il est Sage dans tout ce qu’Il fait et Il est capable de toute chose. Alors réfugie-toi auprès d’Allah Seul, voilà ce qu’est le pur Tawhîd !
Donc invoquer exclusivement Allah est la plus importante des règles de bienséance. De plus, chers frères, cette sincérité exclusive est la plus grande cause pour être exaucé, comme le Prophète ﷺ a dit : « L’invocation de Dhoû An-Noûn lorsqu’il invoqua dans le ventre de la baleine : « Point de divinité digne d’être adorée excepté Toi, Pureté à Toi, je fus certainement du nombre des injustes ». Tout serviteur soumis qui aura invoqué par cette invocation dans une quelconque affaire, Allah l’exaucera. »
Tu invoques Allah par l’invocation de Yoûnous (Jonas) en la vouant exclusivement à Allah : « Point de divinité digne d’être adorée excepté Toi, Pureté à Toi, je fus certainement du nombre des injustes. »
Allah exaucera ta demande si celle-ci a été accompagnée par la sincérité exclusive.
Nous devons faire vivre cette sincérité dans nos cœurs. Lorsque tu invoques Allah, tu es convaincu et certain qu’Allah détient absolument toute chose dans Ses Mains. Toute la création a grandement besoin d’Allah, tous les gens sont Ses esclaves. Ton cœur ne doit pas être attaché à untel ou untel, ni attaché aux causes que ce soit un médecin, un directeur, un juge, un responsable, un intermédiaire ou un intercesseur… Non !
Que ton cœur ne s’attache qu’à Allah en L’invoquant avec un cœur sincère.
La deuxième règle de bienséance lors de l’invocation, le fait d’invoquer avec un cœur éveillé et présent. Et c’est l’une des plus grandes causes d’exaucement après celle de la sincérité exclusive vouée à Allah Le Très Haut.
Allah dit : {Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement, et avec discrétion} [S.7, v.55]
{en toute humilité et recueillement}, et cela n’est possible qu’avec un cœur éveillé et présent. Il y a un hadîth dont la chaine de transmission comporte quelques faiblesses où le Prophète ﷺ a dit : « Demandez à Allah en étant certain de la réponse, car Allah ne répond pas à un serviteur dont le cœur est distrait ! » Celui qui invoque Allah avec un cœur distrait en disant : « Ô Allah pardonne-moi », « Ô Allah fais-moi miséricorde », « Je demande pardon à Allah » tout en persistant dans la désobéissance d’Allah et dont le cœur n’a pas médité sur les péchés qu’il a commis, alors celui-ci, chers frères, l’exaucement de son invocation semble peu probable.
Pourquoi ?
Car l’invocation est à l’image de la flèche d’un arc bien tendu. Mais si le cœur n’est pas présent, et bien c’est comme si cette flèche était placée dans un arc dont la corde est détendue, celle-ci n’aura pas de réelle portée. Il en est de même pour l’invocation, elle n’aura pas d’effet si elle provient d’un cœur faible. Le musulman doit donc invoquer avec un cœur vivant et éveillé en ayant la ferme certitude qu’Allah est proche lorsqu’il L’invoque.
Quand tu vantes Ses mérites, que tu L’invoques par Ses plus beaux Noms et Ses nobles Attributs et que tu rappelles ta faiblesse, tu invoques Allah comme si tu ressentais qu’Il était en face de toi, et que si tu levais la tête, tu L’aurais vu dans Sa grandeur et Sa splendeur. Tu ressens Sa proximité, qu’Il est au-dessus de toi, qu’Il t’entend et te voit. Il entend ta voix, Il voit l’endroit dans lequel tu te trouves et Il connait ton besoin. C’est ainsi que tu t’humilies et recueilles devant Allah.
La troisième règle consiste à regrouper dans tes invocations l’espoir et la crainte, comme le dit Allah lorsqu’Il décrit les Prophètes : {Ils concouraient au bien et Nous invoquaient avec espoir et crainte. Et ils étaient humbles devant Nous.} [S.21, v.90] C’est de la sorte que tu invoques Allah avec espoir et crainte. Tu espères Sa miséricorde et crains Son châtiment.
Ou comme dans la sourate Al-Fâtihah : {Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux} ce verset place dans ton cœur de l’espoir, puis Il dit : {Maître du Jour de la rétribution} et celui-ci place dans ton cœur de la crainte et la nécessité de se préparer à la rencontre d’Allah.
Également, on trouve parmi les règles de bienséance et d’exaucement de l’invocation : le fait d’insister dans ses invocations. Tout comme tu te recueilles et t’humilies, tu dois également insister dans tes demandes. Tu multiplies les demandes et les réitères avec insistance, comme cela a été rapporté dans le récit de l’ensorcellement du Prophète ﷺ.
‘Âichah رضي الله عنها a dit : « Le Messager d’Allah ﷺinvoqua, invoqua et invoqua. » Il insistait dans sa demande à Allah.
C’est pourquoi il est dit dans un hadîth que si le musulman demande à Allah le Paradis à trois reprises – sept dans un autre hadîth – alors le Paradis implore : « Ô Allah, fais-le entrer au Paradis ! »
Gloire à Allah !
Pourquoi ? À cause de cette insistance.
Maintenant imaginons-nous cette scène. Une personne invoque en disant : « Ô Allah fais-moi entrer au Paradis » puis se tait. Alors qu’une autre dit : « Ô Allah fais-moi entrer au Paradis, Ô Allah fais-moi entrer au Paradis, Ô Allah fais-moi entrer au Paradis, Ô Allah accorde-moi le Paradis, Ô Allah accorde-moi le plus haut degré du Paradis, Ô Allah accorde-moi le plus haut degré du Paradis, Ô Allah accorde-moi le plus haut degré du Paradis ! »
Regarde comment cette formulation est insistante. De cette façon il t’apparait très probable, ou même certain, qu’Allah va t’exaucer. Et si Allah éprouve de la pudeur envers Son serviteur quand il lève ses mains vers Lui, alors qu’en est-il si ce dernier insiste ?
Méditez donc les invocations du Prophète ﷺ. Par exemple, il nous a enseigné de demander pardon à Allah en disant : « Ô Allah, pardonne-moi mes péchés passés et à venir, ce que j’ai dissimulé et ce que j’ai commis ouvertement, mes excès et ce dont Tu es plus connaisseur que moi-même. Tu es Celui qui fait avancer (Al-Mouqaddim) et qui retarde (Al-Mouakhkhir), il n’y a de divinité digne d’être adorée que Toi. »
Bon, si la personne dit : « Ô Allah, pardonne-moi tous mes péchés ! » puis se tait. Cela suffit.
Alors pourquoi toutes ces précisons ?
Ces précisions, mes frères, expriment l’insistance dans la demande d’Allah.
Ici, le contexte est celui de la soumission et du recueillement, on y manifeste son indigence et sa soumission à Allah. De ce fait, il est approprié d’insister dans la demande et d’y détailler le rappel de ses fautes et transgressions. « Ô Allah, pardonne-moi mes péchés passés et à venir, ce que j’ai dissimulé et ce que j’ai commis ouvertement, mes excès et ce dont Tu es plus connaisseur que moi-même. Tu es Celui qui fait avancer (Al-Mouqaddim) et qui retarde (Al-Mouakhkhir), il n’y a de divinité digne d’être adorée que Toi. »
Il y a donc ici une insistance dans l’invocation.
Également, parmi les règles : le fait de multiplier les invocations en période d’aisance. C’est pourquoi le Prophète ﷺ a dit : « Connais Allah dans l’aisance, Il te connaitra dans la difficulté. », si tu souhaites qu’Allah t’exauce. Il ﷺ dit aussi : « Celui qui se réjouirait de voir ses prières exaucées lors des difficultés et des tensions, alors qu’il multiplie les invocations en temps d’aisance. »
Mais que tu invoques Allah seulement lors de la difficulté, puis lors de la facilité et de l’aisance tu délaisses la prière d’Allah, Son invocation et tu ne reviens pas vers Lui, cela est blâmable. Comme le dit Allah concernant les polythéistes : {Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte.} [S.29, v.65] Si la mer se déchaine et qu’ils sont certains de la noyade et de la mort alors {ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Et une fois qu’Il les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant] sur la terre ferme} [S.29, v.65] Allah dit dans certains versets : {voilà qu’ils [Lui] donnent des associés} ce qui est certes condamnable.
Et dans ce verset de la sourate Louqmân Il dit : {Certains d’entre eux ne remercient pas pleinement [Allah].} [S.31, v.32] Gloire à Allah ! Ici, ce n’est pas suffisant qu’ils se contentent de ce qui leur est seulement obligatoire comme remerciement. Mais ils doivent plutôt multiplier leur gratitude envers Allah et L’invoquer.
Multiplie donc les invocations lors des moments d’aisances ! Si tu le fais, Allah ne t’oubliera jamais et ne te délaissera pas lors de la difficulté, car cette voix L’invoquait lors de l’aisance.
Fait aussi partie des bonnes manières : le fait de baisser la voix lors de l’invocation. Lorsque tu invoques Allah tu le fais avec une voix basse, comme Allah le dit : {Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement, et avec discrétion.} [S.7, v.54]
{Avec discrétion.} N’élève pas la voix !
Et c’est pourquoi Allah dit à propos de Zakariyyâ عليه السلام : {Lorsqu’il invoqua son Seigneur d’une invocation secrète.} [S.19, v.3] Cette manière d’invoquer est plus à même de conduire au recueillement.
Celui qui invoque Son Seigneur, son état est comparable à celui d’un questionneur humble, soumis, dont le cœur est empli de recueillement et d’humilité, donc sa voix se baisse. Le recueillement du cœur apparait dans la tonalité de ta voix lorsque tu invoques Allah. Tu invoques Allah, ton cœur se recueille, ta voix se baisse, ton visage s’humilie et ta nuque s’incline pour Allah, au point où tu ne peux presque pas t’exprimer dû au recueillement et à l’humilité dont tu fais preuve face à Allah.
La voix basse est donc plus à même d’amener au recueillement.
Celui qui invoque à voix basse a la ferme conviction qu’Allah entend ses prières. Il n’est donc pas correct d’élever la voix lors de l’invocation, ou même de crier comme certains le font.
Cela fait partie des erreurs qui sont répandues. Il y a certains imams ou certaines personnes qui « crient » lors de l’invocation.
De même que chercher à réciter mélodieusement l’invocation comme on entend beaucoup malheureusement à notre époque à la radio… Tout cela va à l’encontre de la Sounnah du Prophète ﷺ. Et initialement, cela ne convient pas à la situation de celui qui invoque Allah.
L’imam Ibn Al-Houmâm Al-Hanafî رحمه الله a une parole très intéressante à ce sujet. Il rapporte que cette façon d’invoquer s’apparente plus au jeu et à la moquerie. Il donne l’exemple suivant : « Si tu te rends chez un roi pour obtenir de lui quelque chose, puis que tu te présentes à lui et te mets à chanter ta demande.
Il dira : « C’est un fou, sortez-le d’ici ! » Ou il croira que tu te moques de lui. »
Il n’est donc pas convenable pour celui qui invoque de se concentrer uniquement sur la mélodie de sa voix lors de l’invocation. Au contraire, tu dois invoquer Allah sans prêter attention à cela. Ce qui est dans ton cœur se manifestera sur ta langue comme éloge d’Allah, invocation et recueillement.
Également parmi les règles de bienséance, le fait de lever les mains lors de l’invocation. Comme le Prophète ﷺ l’a dit : « Certes Allah est Pudique et Généreux, Il éprouve de la pudeur envers Son serviteur quand il lève ses mains vers Lui de les lui rendre vides. » Cette image est à elle-même une image de soumission et d’indigence devant Allah. Ce geste des deux mains avertit le cœur et le réveille.
C’est d’ailleurs la base dans l’invocation.
Donc si tu veux invoquer Allah entre l’appel à la prière et l’Iqâmah, pendant la nuit ou à d’autres moments, alors lève les mains car ceci est la base dans l’invocation. Excepté les moments précis où il n’est pas rapporté du Prophète ﷺ qu’il leva les mains, alors que les gens étaient présents et qu’ils n’auraient pas manqué de le rappeler tant cela est apparent. À l’instar du sermon du vendredi.
Il est rapporté que ‘Imârah Ibn Rouaybah رضي الله عنه alla à la mosquée un vendredi et vit Bichr Ibn Marwâne رحمه الله levant ses mains sur le Minbar, il lui dit alors : « Qu’Allah enlaidisse ces deux mains. J’ai certes vu le Messager d’Allah ﷺ lors du sermon du vendredi ne faisant signe qu’avec un doigt, et il montra l’index. »
Donc le Prophète ﷺ n’a pas levé les mains lorsqu’il invoquait pendant le sermon du vendredi.
Également après la prière, certaines personnes lèvent leurs mains pour invoquer en groupe. Nous leur disons que cela aussi n’est pas rapporté du Prophète ﷺ, bien qu’il nous ait été rapporté tout ce qu’il disait de façon détaillée.
De plus, comment les Compagnons n’auraient-ils pas rapporté cet aspect visible lors de l’invocation ? Sache donc qu’ici, il fait partie de la Sounnah de ne pas lever les mains pour se suffire de ce qui est rapporté dans la Sounnah du Prophète ﷺ.
C’est ce que les savants des fondements de la jurisprudence nomment : « la Sounnah du délaissement. »
Donc, ici, fait partie de la Sounnah de ne pas lever les mains, car cela n’a pas été rapporté du Prophète ﷺ qu’il le fit à ce moment. C’est ainsi que le musulman doit se conformer à ces règles de bienséance comme cela est venu dans la Sounnah du Prophète ﷺ.
Aussi, ne fait pas partie de la Sounnah le fait de s’essuyer le visage avec les mains après l’invocation. Al ‘Izz Ibn ‘Abd As-Salâm رحمه الله a dit : « Seul un ignorant ferait cela », et An-Nawawî رحمه الله a dit : « Ce n’est pas recommandé. » Car il n’y a pas de hadîths authentiques le prouvant. Cela est rapporté dans certains hadîths mais faibles, donc on n’œuvre pas avec.
Également, chers frères, le levé des mains se fait comme cela, à la hauteur des épaules, comme cela est rapporté par Ibn ‘Abbâs lui-même (mawqoûf) et qui l’a également attribué au Prophète ﷺ.
Il rapporta aussi que les invocations peuvent se faire en levant le doigt parfois : « La demande de pardon se fait en levant le doigt. » Pour l’invocation par la demande, on lève les mains de la sorte. Et quant à celui qui est en détresse et implore Allah : {N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque} [S.27, v.62] il lève ses mains comme cela vers le ciel. Voici les différentes manières de lever les mains.
On notera rapidement aussi parmi les règles le fait de se tourner vers la Qiblah, d’être en état de pureté car le Prophète ﷺ évoquait Allah en étant de pur. Ce sont des règles pour parfaire les invocations d’Allah.
De même, tu dois choisir les moments propices lors desquels les invocations sont acceptées comme la fin de la nuit : « Notre Seigneur descend chaque nuit vers le ciel de la vie d’ici-bas au dernier tiers de la nuit. Il dit : « Qui M’invoque que Je l’exauce ? Qui Me demande que Je lui donne ? Qui Me demande pardon que Je lui pardonne ? »
Ou encore entre l’appel à la prière et l’Iqâmah, la dernière heure du jour du vendredi… Tu cherches ces moments propices. Mais aussi la nuit du destin, les dix dernières nuits du mois de Ramadan, etc.
Tu cherches aussi les endroits méritoires comme lors du Tawâf (circumambulation) autour de la Ka’bah, la station de ‘Arafat, etc. Tu choisis les moments et les endroits méritoires.
Parmi les plus grandes règles, comme nous l’avons vu, le fait de commencer par l’éloge d’Allah, puis de prier sur le Prophète ﷺ et enfin tu invoques Allah. Et c’est ce que nous verrons dans les invocations du Prophète ﷺ.
C’est pourquoi, lorsque le Prophète ﷺ entendit un homme dans sa prière invoquer Allah sans faire Son éloge et sans prier sur le Prophète ﷺ, il s’exclama : « Celui-là s’est précipité. » Puis il ﷺ s’adressa à lui ainsi qu’aux autres en disant : « Si l’un d’entre vous invoque qu’il commence par louer Allah et vanter Ses mérites, puis qu’il prie sur le Prophète ﷺ et qu’il invoque, ensuite, par ce qu’il souhaite. »
Aussi chers frères, et nous terminerons par cela, le musulman doit s’écarter de ce qui empêche l’exaucement des invocations. Et la pire de ces choses : les péchés et les transgressions. Comme certains pieux prédécesseurs disaient : « Ne juge pas tardif l’exaucement de ton invocation alors que tu as bouché son chemin de péchés et de transgressions. »
Comment veux-tu qu’Allah t’exauce alors que tu Lui désobéis et que tu n’éprouves pas de honte face à Lui ?
Puis tu lèves tes mains sans cœur éveillé et sans te repentir à Allah ?
Méditez donc le hadîth où le Prophète ﷺ a mentionné le cas : « d’un homme ayant longtemps voyagé, » et c’est une cause d’exaucement car les invocations du voyageur sont exaucées « qui est échevelé et poussiéreux » et c’est aussi une cause d’exaucement, le fait d’être dans une situation de forte indigence « et qui lève ses mains vers le ciel » qui est aussi une cause d’exaucement « en disant : « Ô Seigneur ! Ô Seigneur ! » ce qui relève de l’insistance, mais le Prophète ﷺ ajouta : « Alors que sa nourriture est illicite, sa boisson est illicite, ses vêtements sont illicites et qu’il s’est nourri par un moyen illicite, comment peut-il alors être exaucé ? »
C’est pour cela que tout le bien réside dans la demande de pardon (Al-Istighfâr) : {J’ai donc dit : « Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est Grand Pardonneur. Il fera tomber pour vous des pluies abondantes, et vous accordera beaucoup de richesses et d’enfants, et vous donnera des jardins et des rivières. »} [S.71, v.10-12]
On doit donc se repentir avant d’invoquer. C’est pourquoi dans de nombreuses invocations on retrouve la demande de pardon et le repentir en introduction de l’invocation.
Aussi, l’individu ne doit pas se précipiter, ni transgresser les limites dans ses invocations.
Et enfin, comme le Prophète ﷺ a dit : « Que personne ne dise : « Ô Allah pardonne-moi si Tu le souhaites, Ô Allah fais-moi miséricorde si Tu le souhaites. » Il ne dit pas : « InchâAllah (si Allah le souhaite) » dans ses invocations, « Mais qu’il soit décidé dans sa demande, personne ne force Allah. » [Dans une autre version] : « Rien n’est grand pour Allah qu’Il ne puisse donner. »
Ainsi s’éduque la personne vis-à-vis d’Allah à travers ces actes de bienséance.
Les règles de bienséance sont nombreuses, mais nous nous arrêtons là et nous nous suffirons de ce qui a précédé.
Enfin, nous demandons à Allah Le Très Haut par Sa Grâce et Sa Générosité qu’Il exauce nos invocations et nous compte parmi les acceptés et les gagnants, qu’Il nous compte parmi les bienheureux et les rapprochés. Nous Lui demandons qu’Il nous pardonne et nous fasse miséricorde. Et que Sa paix et Ses prières soient sur notre Prophète Mouhammad, sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.
Source : Traduit par Le Coeur des Croyants