Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Toutes les louanges appartiennent à Allah le Sublime, le Clément. Nous Le remercions pour tous les bienfaits dont Il nous a comblés. Ô Allah ! Rien de tout cela n’a été possible si ce n’est par Ta grâce et Tes faveurs, il n’y a de force et de puissance qu’en Toi, Tu es l’Omnipotent, le Fort.
Nous sommes extrêmement heureux et honorés de pouvoir vous annoncer la sortie prochaine – si Allah nous le permet – d’une série-documentaire poignante intitulée « N°552 : prisonnier à Guantanamo ». Nous allons prendre place au sein du cœur d’un croyant, connu sous le numéro 552, qui a passé injustement 14 années d’épreuve et de souffrance dans cette prison inhumaine, tristement connue de tous. Cependant, en dépit de la gravité du sujet, cette série regorge d’enseignements et de leçons qui permettront – nous l’espérons – à chacun de réformer sa foi et de renouer avec son Seigneur. En effet, comme le constatera le spectateur, le but de cette série n’est pas seulement de relater des faits, mais aussi de tirer leçon de ce qu’on vécut un grand nombre de nos frères afin que nous puissions renouveler notre relation avec Allah le Très Haut. Le Prophète صلى الله عليه وسلم dit dans le hadith : « Connais Allah dans l’aisance, Il te connaîtra dans l’adversité. » (Rapporté par At-Tirmidhî, Ahmad et Al-Bayhaqî)
Dans cette série, on ressent vraiment que notre frère Fayiz – qu’Allah le préserve – a non seulement voulu nous rapporter son témoignage, mais il a surtout voulu conseiller ses frères et sœurs en relatant son expérience aux autres et les leçons qu’il a apprises au cours de celle-ci afin que nous puissions, tout comme lui, tirer leçon de ce qu’il a vu et subis. Cette série a donc pour principal objectif de nous inciter à faire notre propre introspection pour corriger nos lacunes et nos manquements qui sont malheureusement si nombreux.
Toute la série a été traduite et entièrement révisée – toutes les louanges reviennent à Allah – nous sommes actuellement dans la dernière étape, celle du montage vidéo. Qu’Allah nous facilite la tâche. Elle sera publiée, une fois terminée, sur notre chaîne YouTube d’ici un mois, voire un peu plus, grand maximum inchaAllah.
Enfin, nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont soutenu, de près comme de loin ce projet et nous ont encouragé à le mener jusqu’au bout. Qu’Allah vous récompense de la meilleure des manières.
Nous demandons à Allah le Tout-Puissant qu’Il fasse que ce travail ne soit voué que pour Lui seul et qu’Il le rende bénéfique au plus grand nombre d’entre nous.
Que la prière d’Allah et Son salut soient sur le Messager d’Allah, sa famille et ses compagnons.
Les louanges sont à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide, et Son pardon.
Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.
Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.
Je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager.
Ceci dit,
nous sommes toujours, chers frères et sœurs, avec l’invocation d’Allah.
Avant de commencer l’étude des invocations prophétiques, nous avons rappelé lors de l’émission précédente quelques mérites autour de la prière d’Allah et du statut de l’invocation.
Et aujourd’hui, nous allons nous arrêter sur deux sujets importants. Le premier concerne la réalité de l’invocation et de ses différents aspects. Quant au second, il portera sur l’éthique à suivre lors de l’invocation.
Les louanges sont à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon.
Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.
Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.
Je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager.
Ceci dit, nous invoquons Allah Le Très Haut par Sa Bienfaisance et Sa Générosité pour qu’Il bénisse nos assises et qu’Il les rende sincères, dans la recherche de Sa généreuse récompense.
Chers frères et sœurs nous débuterons cette émission par la meilleure des paroles, celle de Notre Seigneur Exalté soit-Il, avec un verset qui répand dans les cœurs la sérénité et le sentiment de proximité d’Allah.
Nous commençons par le premier hadîth qui est celui où le Prophète ﷺ dit : « En vérité, ce qui est licite (Halal) est clair et ce qui est illicite (Haram) est clair ; et entre les deux se trouvent des choses douteuses (ambiguës, équivoques) que peu de gens connaissent. Celui qui s’écarte des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur. Quant à celui qui tombe dans les choses douteuses, il finira par tomber dans l’illicite ; à l’instar d’un berger qui fait paître son troupeau autour d’un domaine réservé, proche est le moment où il y pénètrera. Assurément, chaque roi possède un domaine réservéet le domaine réservé d’Allah est Ses interdits. N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, alors tout le corps le sera, et s’il est mauvais alors tout le corps le sera, n’est-ce pas que c’est le cœur ». [Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim, et ceci est la version de Mouslim.]
Ce hadîth a une grande place chez les savants, d’ailleurs l’imam An-Nawawî l’évoqua dans son livre « Les quarante hadîths sur les fondements et les piliers de l’Islam ». C’est l’un des hadîths sur lesquels repose l’Islam car le Prophète ﷺy mentionna l’importance de la licéité de la nourriture, de la boisson, des vêtements, etc, mais aussi que l’individu doit veiller à ces choses-là, et à se débarrasser des ambiguïtésafin de protéger sa religion et son honneur.
Il mit aussi en garde de ne pas tomber dans les choses douteuses (Choubouhât) en illustrant cela par un magnifique exemple. Puis il clarifia l’importance de prendre soin du cœur qui par sa salubrité, toutes les œuvres deviennent bonnes, et qui par sa corruption, toutes deviennent mauvaises.
L’Imam Ach-Châfi’î رحمه الله, de par la compréhension qu’il avait de ce hadîth, le considéra comme étant la moitié de la science [religieuse], il disait : « La moitié de la religion entre dedans « .
Pourquoi l’imam Ach-Châfi’î considéra ce hadîth comme étant la moitié de la science ?
Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
La louange toute entière appartient à Allah Le Seigneur de l’univers, que les prières d’Allah, Ses salutations et Ses bénédictions soient sur notre Prophète Mouhammad, sa famille et l’ensemble de ses compagnons.
Ceci dit,
Bienvenue chers frères et sœurs à cette rencontre faisant partie de la « Série des quarante [hadîths]».
Nous commencerons par “Les quarante [hadîths] sur les œuvres du cœur”, dû à l’importance qu’a la réforme du cœur dans le salut de la personne.
Concernant “Les quarante [hadîths]”, de nombreux savants des premières générations et celles d’après ont veillé à collecter quarante hadîths du Messager ﷺdans de nombreux sujets, et pour différentes raisons. Ils en ont d’ailleurs fait un très grand nombre de livres.
Et la raison de chacun diffère dans l’écriture [des hadîths], leur collecte et leur classification.
Il y en a qui pour leurs “quarante [hadîths]” se sont basés dans la collecte des hadîths évoquant le Tawhîd (l’unicité d’Allah) et d’autres sur les attributs d’Allah. Comme “Les quarante [hadîths] sur les preuves du Tawhîd” d’Aboû Ismâ’îl Al-Harawî رحمه الله et “Les quarante [hadîths] sur les attributs du Seigneur de l’univers” de l’imam Adh-Dhahabî رحمه الله.
Il y en a aussi qui avaient pour but de collecter quarante [hadîths] sur la jurisprudence, comme le fit l’imam Al-Moundhirî رحمه الله avec “Les quarante [hadîths] dans la jurisprudence”.
Il y a ceux qui se sont limités aux adorations dans la jurisprudence comme “Les quarante [hadîths] sur les adorations” de Yoûssouf Ibn ´Abdillah Ibn Sa’îd Al-Houssaynî Al-Armayounî d’Égypte, Ach-Châfi’î, l’élève de l’imam As-Souyoûtî رحمه الله.
Certains ont choisi les prêches et les sermons [qui adoucissent les cœurs], d’autres ont voulu collecter dans leurs “Quarante [hadîths]” les hadîths authentiques, certains ont voulu les hadîths avec peu de personne dans la chaîne de transmission.
Certains ont choisi les hadîths longs contenant de beaux discours, etc.
Tous ont nommé leur livre “Les quarante [hadîths] dans telle chose”, et le plus connu d’entre-eux est le livre “Les quarante [hadîths] d’An-Nawawî” de l’imam An-Nawawî رحمه الله.
L’imam An-Nawawî avait pour but de collecter quarante hadîths liés aux règles et aux fondements de l’Islam, c’est-à-dire les hadîths sur lesquels reposent les bases de la religion.
Puis Al-Hâfidh Ibn Rajab en a rajouté quelques-uns et le livre a été expliqué de nombreuses fois.
Quant aux quarante [hadîths] avec lesquels nous débutons cette série : “Les quarante [hadîths] sur les œuvres du cœur” ou “la réforme des cœurs”, cela revient à ce que les savants avaient pour habitude de faire. Or il y a un hadith célèbre qui a été rapporté à ce sujet mais qui, malgré ses nombreuses chaînes de transmission, n’est pas authentique.
Ce hadîth a été rapporté via plusieurs chaînes de transmission et de multiples versions, sans pourtant être authentique, par de nombreux compagnons comme : ´Alî, Ibn Mas’oûd, Mou’âdh Ibn Jabal, Aboû Ad-Dardâ, Aboû Sa’îd, Aboû Hourayrah, Aboû Oumâmah, Ibn ´Abbâs, Ibn ´Oumar, Ibn ´Amr, Jâbir Ibn Samourah, Anas et Bouraydah.
L’imam Ibn Al-Jawzî رحمه الله les cita dans son livre “Al-’Ilal Al-Moutanâhiyah Fî Al-Ahâdîth Al-Wâhiyah” et démontra leur faiblesse. Et parmi les versions de ce hadith : « Quiconque aura appris par cœur quarante hadiths sur la religion, Allah le ressuscitera le Jour de la Résurrection savant. » et dans une autre narration : « On lui dira :entre au Paradis par la porte que tu voudras » et dans une autre narration : « Allah le ressuscitera savant, et je serai son plaideur et témoin. »
Ce hadîth « Quiconque aura appris par cœur quarante hadîths… », les savants le classent dans les livres sur la terminologie du hadîth parmi les hadîths [faibles] qui ne peuvent jamais se renforcer malgré ses nombreuses chaînes de transmission ; comme l’a mentionné l’imam As-Sakhâwî رحمه الله dans son livre “Fath Al-Moughîth”.
L’imam An-Nawawî رحمه الله a dit : « Les savants du hadîth sont unanimes sur la faiblesse de ce hadîth malgré ses nombreuses chaînes de transmission. »Voir l’introduction dans “Les quarante [hadîths] d’An-Nawawî”.
L’imam Ad-Dârouqoutnî رحمه الله a dit : « Toutes les chaînes de transmission de ce hadith sont faibles, aucune n’est authentique. »
Ibn Hajar رحمه الله a dit : « J’ai rassemblé les chaînes de transmission de ce hadîth dans un livre et aucune d’entre-elles ne peut être authentique. »À voir dans son livre “At-Talkhîs Al-habîr”.
Mais pourquoi les savants ont écrit des livres sur “Les quarante [hadîth]” malgré la faiblesse du hadith ?
Ils ont leur propre vision sur cela, et ils se sont inspirés du hadith. C’est-à-dire que malgré sa faiblesse, ses nombreuses chaînes de transmission ont fait qu’ils ont prêté attention au fait de collecter quarante hadîth. Quarante dans telle chose et quarante dans telle autre chose …
De plus cette collecte a beaucoup de côtépositif, parmi eux :
La présence d’un résumé permettant au musulman et à l’étudiant en science débutant, et même aux gens lambdas, de cerner les bases d’un sujet. Par exemple les quarante sur les attributs d’Allah, les quarante sur les piliers de l’Islam, ou les quarante sur les adorations… Donc du point de vue de l’enseignement et de l’apprentissage, cela est bénéfique.
Et quant au fait qu’ils se soient inspirés de ce hadîth faible qui a de très nombreuses chaînes de transmission, c’est parce qu’il fait partie des [hadîths évoquant] des mérites. Et même si ce mérite en particulier est faible, il reste le mérite général qui est de propager de la science aux gens, succinctement, dans des épîtres explicatifs permettant de cerner l’essentiel, ou résumant un chapitre… et ceci est une très bonne chose dans l’enseignement.
L’imam An-Nawawî رحمه الله a dit dans l’introduction des “Quarante hadîths d’An-Nawawî” : « Les savants ont beaucoup écrit sur ce sujet, et le premier qui à ma connaissance a fait un livre sur les “Quarante [hadîths]” c’est ´Abdoullah Ibn Al-Moubârak. » Donc l’écriture dans les quarante hadîths remonte aux savants des premières générations.
« Puis le grand savant et éducateur Mouhammad Ibn Aslam At-Toûssî, Al-Hassan Ibn Soufyân An-Nassâî, Aboû Bakr Al-Ajourrî, et de nombreux autres savants des premières générations et ceux d’après. J’ai donc consulté Allah (Al-Istikhârah) pour collecter quarante hadîths imitant ainsi ces grands savants de l’Islam. Et les savants se sont mis d’accord sur la possibilité d’appliquer un hadith faible sur des oeuvres méritoires. » Ceci sont les paroles d’An-Nawawî رحمه الله.
Bien sûr ce sujet demande plus de précision, ce qu’il dit n’est pas absolu.
Il poursuit : « Malgré cela, je ne me suis pas basé sur ce hadith »Il veut dire, dans ce qui l’a poussé à écrire “Les quarante hadîths d’An-Nawawî” « je ne me suis pas basé sur ce hadîth mais plutôt sur la parole du Prophète ﷺparmi les hadîths authentiques : « Que celui qui est présent transmette à l’absent. » [Rapporté par Al-Boukhârî]
Ainsi que sa parole ﷺ :« Qu’Allah illumine le visage d’un homme qui aura entendu mes propos, les aura compris et mémorisé, puis les aura transmis à celui qui ne les avait pas entendu. »[Rapporté par Ahmad et le hadîth est authentique]
Donc parmi les objectifs de l’imam An-Nawawî رحمه الله dans “Les quarante [hadîths] d’An-Nawawî”, il y a le fait de transmettre la sounnah.
Il dit : « Les hadîths incitant à transmettre la sounnah et mentionnant la récompense de celui qui la propage sont des motifs correctes et demandés. Parmi ces motifs également : suivre les pas de nos imams comme ´Abdoullah Ibn Al-Moubârak, Mouhammad Ibn Aslam At-Toûssî, Al-Ajourrî et beaucoup d’autres, tout en ayant l’honneur de transmettre la sounnah et les bons conseils aux gens.»
Les savants avaient plusieurs points de vue concernant la faiblesse du hadîth et de ce qui peut être accepté ou non.
L’imam As-Sakhâwî رحمه الله a dit : « An-Nawawî a rapporté le consensus des savants sur la faiblesse de ce hadith malgré toutes ses chaînes de transmission. Mais à cause de leur grand nombre, il passe du degré où il est rejeté et qu’il n’est absolument pas permis d’oeuvrer avec, au degré de faiblesse moindre où il est permis d’oeuvrer avec dans les oeuvres méritoires. » Ces paroles se trouvent dans “Fath Al-Moughîth Fî Charch Al-Alfiyah Al-Hadîth” et ce sont les paroles de l’imam As-Sakhâwî. Car le livre “Al-Alfiyah” est d’Al-’Irâqî et le livre d’As-Sakhâwî (qui est son explication) se nomme “Fath Al-Moughîth Fî Charch Alfiyah Al-´Irâqî”.
Donc là c’est la parole d’un savant expert du hadîth qui dit que ce hadîth, en dépit qu’il soit faible, le degré de faiblesse dans lequel il se trouve lui permet par les nombreuses chaînes de transmission de s’élever d’un degré qui est rejeté à un degré de faiblesse où il est permis d’oeuvrer avec dans les œuvres méritoires.
Donc nous allons commencer – si Allah le permet – la série des quarante [hadîths] par “Les quarante [hadîths] sur les œuvres du cœur”.
« Le Meilleur Voyage »
présenté par notre frère Michâry Al-Kharrâz حفظه الله (Qu’Allah récompense les traducteurs)
Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :
«N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera? N’est-ce pas que c’est le Cœur?»
«Les croyants sont (dans leur amour, leur miséricorde et leur compassion) à l’exemple d’un seul corps, si l’un de ses membre se plaint, l’ensemble du corps sera touché par l’insomnie et la fièvre.»
«Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous».
«J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères »