Mets à profit ton temps avant qu’il ne soit trop tard

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Mets à profit ton temps avant qu’il ne soit trop tard

 Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que notre Prophète Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager. Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Allah fit de cette vie mondaine une demeure d’épreuves et d’examens pour les serviteurs. Ils y traversent différentes étapes en direction de la Demeure éternelle. Cette vie est donc le champ de culture de ceux qui œuvrent et le marché des pieux. Allah dit :

{الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا}

{Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous mettre à l’épreuve et de voir qui de vous accomplira les œuvres les plus méritoires.} [S.67, v.2].

Celui qui œuvrera le mieux triomphera et méritera la récompense. Tandis que celui qui agira mal et fera preuve de manquements aura alors perdu et mérité le châtiment.

La sagesse pour laquelle Allah créa les djinns et les hommes est qu’ils L’adorent Seul, et personne d’autre. D’ailleurs, Allah les a aidés à atteindre cet objectif en leur montrant de nombreux signes présents en eux-mêmes et tout autour d’eux, en leur envoyant des Messagers et en leur révélant des Livres. La preuve leur fut ainsi exposée et clarifiée. Allah détermina pour chaque serviteur un terme et une durée de vie bien précise. Cette vie passée sur terre est en réalité le moment pour le serviteur d’œuvrer assidument en se rapprochant de son Seigneur avant de Le rencontrer. Allah جل شأنه dit :

{يَا أَيُّهَا الْإِنسَانُ إِنَّكَ كَادِحٌ إِلَىٰ رَبِّكَ كَدْحًا فَمُلَاقِيهِ}

{Ô homme ! Tu œuvres avec labeur et te diriges inexorablement vers ton Seigneur que tu rencontreras bientôt.} [S.84, v.6].

La vie d’ici-bas – du début à sa fin – est éphémère comparée à celle de l’au-delà. Peu importe le temps que le serviteur y passera, il atteindra tôt ou tard son terme. Chaque respiration est une étape de sa vie, si celle-ci s’interrompt elle ne reviendra plus. Et la réalité d’avoir une vie plus longue est que celle-ci diminue et se rapproche inévitablement de la mort.

La majorité des créatures sont insouciantes vis-à-vis de la sagesse pour laquelle elles ont été créées. Voilà pourquoi cette vie d’ici-bas les trompe par sa beauté et les tentations qui s’y trouvent. Allah عز وجل dit :

{أَلْهَاكُمُ التَّكَاثُرُ حَتَّىٰ زُرْتُمُ الْمَقَابِرَ}

{La course aux richesses vous distrait, jusqu’au jour, inéluctable, où vous serez enterrés.} [S.102, v.1 – 2].

Allah jura dans Son Livre par le temps ; Il jura aussi par des moments et des étapes de celui-ci afin que les serviteurs se rappellent des nombreux changements présents dans cette vie, et de la rapidité avec laquelle elle disparaît. Il jura ainsi par la nuit et le jour, le soleil et la lune, le jour levant, l’aube et l’après-midi. Il incita les serviteurs à considérer les mouvements du soleil et de la lune qui permettent de déterminer l’évolution du temps et des périodes. Allah سبحانه dit :

{وَالْقَمَرَ قَدَّرْنَاهُ مَنَازِلَ حَتَّىٰ عَادَ كَالْعُرْجُونِ الْقَدِيمِ لَا الشَّمْسُ يَنبَغِي لَهَا أَن تُدْرِكَ الْقَمَرَ وَلَا اللَّيْلُ سَابِقُ النَّهَارِ وَكُلٌّ فِي فَلَكٍ يَسْبَحُونَ}

{Quant à la lune, Nous lui avons assigné des mansions, jusqu’à devenir semblable à la tige desséchée et courbée de la branche d’un palmier. Le soleil ne saurait rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour. Chaque astre suivant une orbite bien déterminée.} [S.36, v.39 – 40].

Allah سبحانه informa que seuls les clairvoyants sont ceux qui tirent leçon du changement du temps :

{يُقَلِّبُ اللهُ اللَّيْلَ وَالنَّهَارَ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَعِبْرَةً لِّأُولِي الْأَبْصَارِ}

{Allah fait alterner le jour et la nuit. Voilà bien une exhortation pour des esprits pleins de clairvoyance.} [S.24, v.44].

Chaque année qui s’écoule et chaque jour qui passe nous remémore que tout début a une fin. Et l’aube de la nouvelle année nous rappelle qu’il est toujours possible d’œuvrer.

Ainsi, la personne sensée est celle qui dénombrera le fruit des œuvres qu’elle a accomplies tout au long de sa vie, de la même manière qu’elle calculerait les profits et les pertes liés à son commerce. La vie est le capital de toute créature ; et le meilleur équipement que l’on puisse avoir durant celle-ci est une bonne santé et une force saine, mais la plupart des gens ne les considèrent pas comme il se doit. Le Prophète ﷺ a dit : « Il y a deux bienfaits au sujet desquels la plupart des gens sont trompés et qu’ils ne considèrent pas à leur juste valeur, la santé et le temps libre. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

Le réel profit dans cette vie mondaine s’obtient par des œuvres pieuses et le fait d’être constamment préparé à la mort. Or, le fils d’Adam espère une vie éternelle ; il accorde une importance démesurée à cette vie éphémère et aux biens qui s’y trouvent. Tous les bienfaits dont il jouit l’empêchent de se rappeler l’imminence de la mort. Le Prophète ﷺ a dit : « Le fils d’Adam vieillit hormis deux choses en lui : l’attachement qu’il porte aux biens et à la vie. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Il convient à celui qui connait la réalité de cette vie et la vitesse avec laquelle elle défile, de choisir le plus utile et le plus complet de toute chose. Il ne doit passer son temps que dans ce qui lui apporte le plus de bénéfices, en choisissant les actes méritoires les plus nobles et les œuvres les plus pieuses.

Que celui qui n’est pas assidu dans l’obéissance [d’Allah] s’éloigne des péchés ; sachant que celui qui ne multiplie pas les actes de bienfaisance tendra vers le bas, et que celui qui n’avance pas par de bonnes œuvres régressera par des mauvaises. Allah سبحانه dit :

{لِمَن شَاءَ مِنكُمْ أَن يَتَقَدَّمَ أَوْ يَتَأَخَّرَ}

{Pour ceux d’entre vous décidés à se rapprocher ou s’éloigner.} [S.74, v.37].

La faiblesse après la force est une chose inévitable, tout comme l’est la vieillesse après la jeunesse. Quant à la maladie après la bonne santé, c’est une voie qu’il est impossible de fuir. Allah le Très Haut dit :

{اللهُ الَّذِى خَلَقَكُم مِّن ضَعْفٍ ثُمَّ جَعَلَ مِن بَعْدِ ضَعْفٍ قُوَّةً ثُمَّ جَعَلَ مِن بَعْدِ قُوَّةٍ ضَعْفًا وَشَيْبَةً}

{Allah est Celui qui vous a créés faibles ; puis après la faiblesse, Il vous donne la force ; puis après la force, Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse.} [S.30, v.54].

La vie d’ici-bas est à l’exemple d’une plantation après une pluie abondante, dont la verdure et la beauté enchantent ses propriétaires, mais qui ne tarde pas à sécher et s’effriter. Allah سبحانه dit :

{اعْلَمُوا أَنَّمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا لَعِبٌ وَلَهْوٌ وَزِينَةٌ وَتَفَاخُرٌ بَيْنَكُمْ وَتَكَاثُرٌ فِي الْأَمْوَالِ وَالْأَوْلَادِ كَمَثَلِ غَيْثٍ أَعْجَبَ الْكُفَّارَ نَبَاتُهُ ثُمَّ يَهِيجُ فَتَرَاهُ مُصْفَرًّا ثُمَّ يَكُونُ حُطَامًا}

{Sachez que la vie d’ici-bas n’est que jeu, divertissement, vaine parure, lutte de gloire et course effrénée aux richesses et aux enfants. À l’image d’une végétation arrosée par la pluie qui fait un instant l’admiration des cultivateurs, mais qui finit par se dessécher et que l’on voit jaunir et s’effriter.} [S.57, v.20].

Quant à celui qui a atteint un âge avancé au point que sa barbe blanchisse, l’avertissement de l’approche de la mort lui est certes parvenu. Allah le Très Haut a dit :

{أَوَلَمْ نُعَمِّرْكُم مَّا يَتَذَكَّرُ فِيهِ مَن تَذَكَّرَ وَجَاءَكُمُ النَّذِيرُ}

{Ne vous avons-Nous pas laissés vivre suffisamment longtemps pour réfléchir si vous l’aviez voulu ? Et un avertisseur n’est-il pas venu vous avertir ?} [S.35, v.37].

Al-Boukhârî رحمه الله a dit : « Ici, l’avertisseur signifie le blanchissement des poils. »

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La patience du Prophète ﷺ face aux persécutions des mécréants

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Le Prophète ﷺ a été persécuté de différentes manières et il choisissait de patienter, car il était persécuté afin qu’il cesse d’accomplir ce qu’il avait choisi de faire, ce qui est plus encore que la patience de Yoûssouf عليه السلام. En effet, on a appelé Yoûssouf à la fornication, et il n’a été châtié par la prison que parce qu’il a refusé, alors que c’est la mécréance qu’on a demandé au Prophète ﷺ et ses Compagnons رضي الله عنهم, et comme ils ont refusé ils ont été châtiés par le meurtre et d’autres choses encore. Et le plus petit châtiment qu’ils ont subi fut la prison lorsque les polythéistes les ont confinés un temps dans une vallée en dehors de la ville, et dès lors qu’Aboû Tâlib décéda, les persécutions ont augmenté.

Quand les polythéistes de Qouraych apprirent que les Ansârs de Médine avaient prêté serment d’allégeance au Prophète ﷺ, ils voulurent l’empêcher de quitter la Mecque, le bloquant lui et ses Compagnons. On ne pouvait quitter la ville que secrètement, sauf ‘Oumar Ibn Al-Khattâb et (les nobles) comme lui qui voulaient quitter leurs demeures, mais malgré tout, ils empêchaient certains d’entre eux.

Les croyants n’ont subi ces persécutions et ces épreuves que parce qu’ils ont choisi d’obéir à Allah et Son Prophète ﷺ de la même façon que Yoûssouf à choisir d’obéir à Allah en préférant la prison au péché. Ce n’était donc pas une épreuve céleste que le serviteur subit bon gré mal gré, comme ce qui est arrivé à Yoûssouf عليه السلام lorsqu’il a été séparé de son père. La patience volontaire est la plus noble et la plus méritoire des deux, bien que celui qui patiente face à une épreuve (contre laquelle il ne peut rien) sera récompensé pour sa patience, sa quiétude et verra ses péchés pardonnés en raison des malheurs qui le touchent. Quant à celui qui est persécuté car il a choisi d’obéir à Allah, il obtient la même récompense et on lui écrit en plus une bonne action.

Allah سبحان الله وتعالى dit : {Ils n’éprouvent ni soif, ni fatigue, ni faim dans le sentier d’Allah, ne fouleront aucune terre en provoquant la colère des mécréants, et n’obtiendront aucune victoire sur un ennemi, sans qu’on ne leur écrive pour cela une bonne action. Certes, Allah n’annule pas la récompense des bienfaisants.} [S.9, v.120]

Au contraire de celui qui subit une épreuve qu’il n’a pas choisie, comme la maladie, la mort d’un être cher, le vol de ses biens, et qui n’est récompensé que pour sa patience face à cette épreuve, pas pour l’épreuve elle-même. En effet, la patience face aux malheurs ne fait qu’effacer les péchés, alors que c’est pour les actes volontaires et leurs conséquences que l’on est récompensé.

Ceux qui sont persécutés pour leur foi, leur obéissance à Allah سبحانه وتعالى et Son Messager ﷺ et qui subissent pour cela gêne, maladie, emprisonnement, émigration forcée, perte de biens et d’êtres chers, coups, insultes, perte de prestige, sont sur la voie des Prophètes et de ceux qui les suivent comme les Mouhâjiroûn. Ceux-là sont récompensés pour leurs persécutions qu’ils subissent et on leur écrit une bonne action, de la même manière que le combattant sur le sentier d’Allah est récompensé pour la faim, la soif, la fatigue et la colère des mécréants qu’il provoque. Même si tout cela n’est pas un acte qu’il accomplit, mais cela découle d’un choix qu’il a fait [à savoir a foi et l’obéissance à Allah سبحانه وتعالى et Son Messager ﷺ.] Ce sont là ce que l’on appelle les conséquences des actes volontaires. Et les savants ont divergé à leur sujet : ces conséquences doivent-elles être attribuées à l’auteur des actes, à Allah ou bien n’ont-elles en fait aucun instigateur ? L’avis le plus correct est que ces conséquences doivent être attribuées à l’auteur des actes mais aussi à toutes les autres causes. C’est la raison pour laquelle on lui écrit une bonne action.

 

Source : « Les maladies du cœur » du chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, éditions Tawbah, p.65 à 67

La véritable réussite

Toute personne douée de raison cherche à réussir et à obtenir le succès durant sa vie. Mais dans cette quête, nombreux sont ceux qui s’égarent.

Pour la plupart, la réussite se limite à devenir riche ou célèbre, à faire partir des notables de la société dans laquelle il vit. Certains pensent que le bonheur se limite à manger, boire et à assouvir ses pulsions. Pour d’autres encore, la réussite n’existe que dans le regard des autres, ils ne cherchent qu’à briller à leurs yeux et font tout pour plaire qu’à de simples créatures. Ces malheureux passent leur vie à courir derrière ces choses éphémères qu’ils devront pourtant abandonner tôt ou tard. Ils gâchent leur existence pour ramasser plus d’argent qu’ils n’en n’ont besoin, ou pour plaire à de simples mortels dont les éloges et l’amour sont inutiles et versatiles.

Bien sûr, la richesse n’est pas une chose blâmable en soit, plusieurs Prophètes عليهم السلام et Compagnons رضي الله عنهم étaient riches. Ce qui est blâmable, c’est de laisser le succès et la richesse de ce bas-monde nous éloigner de la véritable réussite dans l’Au-delà. Ce qui est blâmable, c’est de faire des plaisirs de la vie d’ici-bas le seul objectif de notre existence.

Le musulman doué de sagesse ne doit pas agir ainsi, il n’envie pas ce qui ne pensent qu’à ceux bas-monde et délaisse l’Au-delà.

Allah Le Très-haut nous raconte dans Son Livre que Qâroûn, qui était une personne riche du peuple de Moûssa, sortit un jour dans ses vêtements luxueux, ceux qui ne désirent que ce bas-monde s’écrièrent : {Ah, si seulement nous possédions les mêmes richesses que Qâroûn.} [S.28, v.79] Mais les croyants doués de science et de sagesse leur rétorquèrent : {Malheur à vous ! La demeure dernière promise par Allah à ceux qui ont la foi et font le bien est meilleure que toutes ces richesses.} [S.28, v.80] {Mais seuls peuvent prononcer de telles paroles, ceux qui renoncent patiemment à ce bas-monde.} [S.28, v.80]

Comment le croyant peut-il envier les richesses de ceux qui ne se préoccupent que de cette vie, alors qu’Allah Le Très Haut dit dans Son Livre : {Ne porte pas ton regard avec envie sur les jouissances éphémères que Nous avons accordé à certains d’entre-eux, éclat trompeur de ce bas-monde par lequel Nous les mettons à l’épreuve, car les faveurs de ton Seigneur sont bien meilleurs et plus durables.} [S.20, v.131]

Le croyant sait qu’une mort certaine l’attend. Il ne se laisse donc pas leurrer par l’apparat de ce bas-monde, et il sait que la véritable réussite c’est qu’Allah lui épargne l’Enfer et le fasse entrer au Paradis : {Chaque Être est appelé à mourir. Et c’est seulement le Jour de la Résurrection que chacun sera pleinement rétribué. Quiconque sera écarté du Feu et admis au Paradis aura réussi. Cette vie n’est que plaisirs éphémères et jouissance pour ceux qui se bercent d’illusions.} [S.3, v.185]

La véritable réussite n’est pas dans ce bas-monde, elle est dans l’Au-delà : {Le jour où tu verras la lumière des croyants et des croyantes courir devant eux et sur leur droite, il leur sera dit alors : « réjouissez-vous aujourd’hui de votre admission dans des jardins traversés de rivières où vous demeurerez pour l’éternité, voilà la réussite suprême.} [S.57, v.12]

La véritable réussite se trouve dans l’obéissance à Allah et Son Messager ﷺ, dans la crainte d’Allah et dans la piété, Allah Le Très Haut dit : {Ceux qui obéissent à Allah et Son Messager, qui redoutent Le Seigneur et Le Craignent, voilà ceux qui ont véritablement réussi.} [S.24, v.52]

La véritable réussite c’est qu’Allah nous accorde Sa Miséricorde : {Dis : « Je redoute, si je désobéis à mon Seigneur, de subir le châtiment d’un jour terrible. Quiconque ce jour-là en sera préservé le sera par la grâce d’Allah, remportant ainsi une réussite évidente.} [S.6, v.15-16]

La plus grande des réussites c’est qu’Allah soit satisfait de nous et nous agrée, Allah Le Très Haut dit : {Allah a promis aux croyants et aux croyantes, des jardins traversés de rivières où ils demeureront pour l’éternité, et des demeures agréables dans des jardins d’Eden, mais, le plus grand bonheur, sera d’être agréé par Allah. Voilà la réussite suprême} [S.9, v.72]

Alors soyons ambitieux, et ne nous contentons pas d’un succès temporaire et éphémère.

Œuvrons pour la véritable réussite.

Source : Salim Mchich est doctorant à l’université islamique de Médine et traducteur officiel des sermons de la mosquée du Prophète ﷺ  en français. (Retranscription par Le Coeur des Croyants)

La différence entre l’espérance et les faux espoirs

Il importe de distinguer l’espérance du faux espoir. Beaucoup de gens pensent espérer la miséricorde de leur Seigneur, alors qu’en vérité ils ne fondent que de vains espoirs.

La différence entre l’espérance et le faux espoir est que ce dernier s’accompagne de paresse. Ils ne mène pas son auteur à la voie du sérieux et de l’effort, contrairement à l’espérance qui implique l’usage des moyens.

Al-Mounâwî رحمه الله dit : « Le faux espoir est blâmable, tandis que l’espérance est louable, car le premier mène son auteur à la paresse, contrairement à l’espérance qui est l’attachement du coeur à la réalisation d’une chose utiles. »

Al-Ghazâlî رحمه الله a dit : « L’espérance se fonde sur une base, contrairement au faux espoir. Lorsque le serviteur s’efforce à accomplir les actes d’obéissance, il dit : « J’espère qu’Allah acceptera de moi ce peu de choses, qu’Il en comblera les manquements et qu’Il me pardonnera, je me fais une opinion positive ». Cela constitue une espérance. Mais s’il se montre insouciant, abandonne les actes d’obéissance et pèche, faisant fi de la promesse d’Allah et de Sa menace, puis qu’il dit : « J’espère qu’Il me fera entrer au Paradis et qu’Il me sauvera de l’Enfer », ce n’est là qu’un faux espoir qu’il considère comme de l’espérance et une bonne opinion. Or, ce n’est que fourvoiement et égarement ». [Fayd Al-Qadîr, t.5, p.67]

Allah عز وجل a montré que l’espérance des croyants est accompagnée d’actes. Il dit  : {Certes, ceux qui ont cru, émigré et lutté dans le sentier d’Allah, ceux-là espèrent la miséricorde d’Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux.}  [S.2, v.218]

Ils ont d’abord cru, puis émigré, puis lutté dans le sentier d’Allah. Allah a montré qu’après toutes ces bonnes oeuvres, grandes et importantes, ils espéraient la miséricorde d’Allah, le Pardonneur et Miséricordieux. Dans la réprobation des faux espoirs, Allah عز وجل dit : {Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre. Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela et ne trouvera en sa faveur, en dehors d’Allah, ni allié ni secoureur.} [S.4, v.123]

Al-Hasan رحمه الله a dit : « La foi, ce n’est ni l’apparat ni les faux espoirs. La foi est plutôt ce qui s’enracine dans le coeur et que les actes confirment. » [Al-Mousannaf d’Ibn Abî Chaybah n°30351 ; Shou’ab Al-Imân d’Al-Bayhaqî n°66 ; authentifié par Ibn Al-Qayyim]

Al-Hasan a également dit : « Il est des gens qui sont tellement pris par les faux espoirs qu’ils quittent ce monde sans la moindre bonne action. Malgré cela, tu les vois dire : « J’ai bon espoir en mon Seigneur ». Or, ils se trompent, car s’ils avaient bon espoir, ils auraient accompli de bonnes oeuvres ». [Fayd Al-Qadîr, t.5, p.67]

Les maîtres spirituels ont su que ce bas monde est un champ de culture pour l’au-delà. Le coeur est à l’image de la terre : la terre a autant besoin de semences que le coeur des actes d’obéissance. De même que la terre a besoin d’être entretenue, irriguée, qui a creuser des canaux pour y ramener l’eau, le coeur a besoin d’être entretenu et irrigué avec l’eau de l’obéissance et de l’adoration. Pour pouvoir germer ses graines, la terre a besoin d’être débarrassée des mauvaises herbes. L’agriculteur se met alors à débroussailler son champ pour que les mauvaises herbes ne consomment pas les minéraux du sol et qu’elles n’endommagent pas la culture. À ce même titre, le croyant purifie son coeur de toute équivoque ou passion pour qu’elles n’altèrent pas les germes de l’obéissance qu’il a semées et arrosées avec l’eau de la dévotion.

L’espérance du serviteur doit être comparée à celle de l’agriculteur. Quiconque cherche une terre fertile, y sème des graines fertiles, l’irrigue autant de fois que nécessaire, l’entretien, enlève tout ce qui peut nuire à la culture, puis espère la grâce d’Allah qu’Il n’abatte pas la foudre ou toute autre calamité sur son champ jusqu’à ce qu’il produit ses fruits a fait preuve d’espérance.

En revanche, si l’agriculteur ensemence un sol aride, il est insensé. S’il ensemence une terre fertile, mais qui ne peut être irriguée et dit : « J’attend la pluie ! », son attente relève du faux espoir et non de l’espérance.

L’espérance prend tout son sens lorsque le serviteur attend un bonne chose désirée après avoir mis en oeuvre tous les moyens nécessaires qui sont à sa disposition.

C’est de cette façon que le croyant accomplit les actes d’obéissance et d’adoration, puis attend qu’Allah l’affermisse de par Sa grâce, ne l’induise pas en erreur, ne l’égare pas jusqu’à sa mort, et qu’il Le rencontre satisfait de lui.

Allah عز وجل a blâmé les gens des communautés précédentes habités par les faux espoirs : {Puis les suivirent des successeurs qui héritèrent le Livre, mais qui préférèrent ce qu’offre la vie d’ici-bas en disant : « Nous aurons le pardon. »} [S.7, v.169]

Aussi, le propriétaire du verger dit : {Et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleurs lieu de retour que ce jardin.} [S.18, v.36]

Mais comment pourra-t-il trouver du bien auprès de son Seigneur alors que, habité de faux espoirs, il n’a guère accomplit de bonnes oeuvres ?

Il faut donc prendre garde aux faux espoirs et oeuvrer avec sérieux, en se conformant à la Sounnah, puis espérer la grâce d’Allah et Ses dons ici-bas et dans l’au-delà.

Source : « L’espérance » du Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid حفظه الله aux éditions Al-Hadîth (qu’Allah les récompense)

Il tire leçon de toutes choses

(Il est en cela des signes pour ceux qui méditent.) (Al-Hijr, v.75) Ceux méditent (Al-Moutawassimoûn – المُتَوَسِّمُونَ) sont ceux qui réfléchissent et tirent des leçons. Ils auscultent les choses, les contemples et en extraient des préceptes. Ils observent minutieusement jusqu’à connaitre la réalité de ce qu’ils observent à travers leurs attributs. 

Les gens de science ont dit : « At-Tawassoum – التَّوَسُّم (L’observation minutieuse, la méditation) provient du terme Al-Wasm – الوَسْم (l’attribut, la caractéristique, l’empreinte…). Il désigne un caractère distinctif sur lequel on s’appuie. On dit : « J’ai observé/vu (Tawassamtou – تَوَسَّمْتُ) qu’il était quelqu’un de bien quand je vis cela à ses traits. »

On trouve également la parole de ‘Abd-Allah Ibn Rawâhah[1] au Prophète ﷺ : 

« Assurément, j’ai vu (تَوَسَّمْتُ) en toi tout le bien que je connais,

Et Allah sait parfaitement que mon regard est persistant. » 

On dit (اتَّسَمَ الرَّجُل) quand une personne s’est attribué un signe par lequel on le reconnait. 

(Al-Wâsim – الواسِم) désigne celui qui te regarde de la tête au pied. 

Donc, le terme (At-Tawassoum – التَّوَسُّم) a pour origine le fait de s’assurer d’une chose et d’y réfléchir. Il provient du terme (Al-Wasm – الوَسْم) qui désigne également le marquage au fer que l’on applique sur la peau d’un chameau ou d’un autre animal.

Quant au pronom démonstratif : (Il est en cela), il renvoie à tout ce que contient l’histoire qui a été précédemment citée à partir de la Parole du Très Haut : (Et informe-les au sujet des hôtes d’Ibrâhîm (Abraham)) (Al-Hijr, v.51). On y trouve de très nombreux miracles et leçons, parmi eux : 

  • La descente des Anges à la demeure d’Ibrâhîm عليه السلام pour l’honorer.
  • L’annonce de la bonne nouvelle qui lui a été faite concernant la naissance d’un garçon plein de savoir.
  • Allah l’informa du châtiment avec lequel les Anges frapperont le peuple de Loût.
  • Le secours d’Allah pour Loût par le biais des Anges
  • Il l’informa également qu’Il sauvera Loût عليه السلام et sa famille. 
  • Qu’Allah anéantira son peuple et sa femme car elle a soutenu son peuple.
  • La preuve de l’aveuglement de ceux qui se sont égarés de la voie droite.
  • La preuve de la Colère d’Allah sur ceux qui persistent dans la désobéissance des Messagers.
  • Que cette colère est une humiliation pour ceux qui n’ont pas craint les signes d’Allah, car ils ne savent pas observer et réfléchir.
  • Cette histoire est une remontrance aux polythéistes de La Mecque qui n’ont pas tiré de leçon.
  • Et qu’ils seront atteints [s’ils persistent] par ce qui toucha les communautés avant eux dont ils connaissaient leurs histoires et voyaient leurs vestiges.
  • Cette histoire est également une remontrance pour les désobéissants et insouciants qui empruntent la même voie.

Les hommes du discernement et de la sagacité :

Cette sagacité et ce discernement ne s’obtiennent qu’après avoir vidé le cœur des préoccupations mondaines, l’avoir purifié de la souillure des péchés, des comportements corrompus et des exagérations dans le domaine du licite. Dès lors, c’est la vérité qui parcourra le cœur, non les illusions. Car le cœur alternait entre la contemplation des signes d’Allah et la clarté des actes d’obéissances, c’est ainsi que la lumière se déversa sur lui[2]. Dans ce sens, on trouve la parole d’Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما : « Personne ne m’interroge sur une affaire sans que je sache si elle est érudite ou non. »

Il a été rapporté que Ach-Châfi’î et Mouhammad Ibn Al-Hasan étaient tous deux dans la cour autour de la Ka’bah quand ils virent un homme à la porte de la mosquée, l’un d’eux dit : « Je pense [que cet homme] est un menuisier. » Quant à l’autre de dire : « Je pense plutôt qu’il est forgeron. » Une personne présente s’empressa d’aller questionner cet homme qui lui répondit : « Auparavant j’étais un menuisier, mais maintenant je suis forgeron. »

Il a été rapporté de Joundoub Ibn ‘Abd-Allah Al-Bajalî رضي الله عنه qu’il arriva près d’un homme qui lisait le Coran, il s’arrêta et dit : « Celui qui lit [dans le but d’être entendu des gens], Allah fera entendre parler [en mal] de lui [le Jour de la Résurrection] ; et celui qui agit par ostentation, Allah le dévoilera [au gens]. » Nous lui dîmes : « C’est comme si tu avais désigné cette personne. » À cela il répondit : « En réalité, aujourd’hui celui-là vous lit le coran, et demain il sortira Haroûryan (Khârijî). » Effectivement, il devint par la suite la tête de ceux-là, son nom était Mirdâs.

Il a été rapporté d’Al-Hasan Al-Basrî que ‘Amr Ibn ‘Oubayd[3] entra auprès lui. Al-Hasan s’exclama : « Voici le maître des jeunes de Basorah, du moment qu’il n’innove pas. » Par la suite, cet homme (‘Amr) dit ce qu’il dit concernant le destin d’Allah (Al-Qadr) jusqu’à s’écarter totalement de ses frères. 

Il a été aussi rapporté qu’Al-Hasan dit à Ayyoûb (en parlant de ‘Amr) : « Voici le maître des jeunes de Basorah » sans ajouter l’exception.

Il a été rapporté selon Ach-Cha’bî qu’il dit à Dâwoûd Al-Azadî, alors que ce dernier voulait polémiquer : « Tu ne mourras pas tant que ton visage n’aura pas été brûlé par le fer ». Et c’est effectivement ce qu’il se passa. 

Il a été rapporté qu’un groupe de la tribu Madh-hij (مَذْحِج) alla voir ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه. Parmi eux se trouvait Al-Achtar qui s’approcha de lui. ‘Oumar leva ses yeux, le scruta du regard puis demanda : « Qui est cet individu ? »- « Mâlik Ibn Al-Hârith » répondirent-ils. « Qu’a-t-il ?! Qu’Allah l’anéantisse ! Je vois clairement un jour très dur pour les musulmans à cause de cet homme[4]. » Et lors d’un trouble [qui toucha les musulmans], il fit ce qu’il fit. 

Il a été rapporté de ‘Outhmân Ibn ‘Affân رضي الله عنه qu’Anas Ibn Mâlik alla le voir après avoir été au marché, où il avait regardé une femme. Lorsque ‘Outhmân le vit, il dit : « L’un d’entre vous vient me voir alors qu’il a dans ses yeux les traces du fornicateur ?! » Anas lui dit alors : « Serait-ce une révélation après celle du Messager d’Allah ﷺ ? » Il répondit : « Non ! Mais un signe et une sagacité. » Et il disait vrai.

Et nombreux sont ce genre d’histoires parmi les compagnons et les suiveurs (At-Tâbi’în), qu’Allah les agrée tous.

Les différents sortes de discernement et de sagacité :

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« Certes, la foi s’use à l’intérieur de l’un d’entre vous de la même manière que s’use l’habit… »

Al-Hâkim rapporte dans Al-Moustadrak ainsi qu’At-Tabarânî dans Al-Mou’jam que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Certes, la foi s’use à l’intérieur de l’un d’entre vous de la même manière que s’use l’habit. Alors, demandez à Allah qu’Il renouvelle la foi dans vos coeurs. »[1]

Il veut dire par là que la foi s’use dans le coeur comme s’use l’habit lorsqu’il se déchire et devient ancien. En effet, il arrive parfois que le coeur du croyant s’obscurcisse et devienne sombre à cause d’un nuage de péchés. Cette situation à été décrite par le Prophète صلى الله عليه وسلم dans un hadîth authentique où il dit : « Il n’est pas un coeur qui n’ait un nuage comme celui qui voile la lune. Tandis que la lune est lumineuse, lorsqu’un nuage passe devant elle, il l’obscurcit. Mais lorsqu’il la quitte, elle redevient lumineuse. »[2]

Donc, il arrive qu’un nuage passe devant la lune pour cacher sa lumière mais il part aussitôt et sa lumière illumine à nouveau le ciel. De même, parfois, le coeur du croyant est recouvert de nuages sombres de péchés qui voilent sa lumière. L’homme demeure alors dans l’obscurité et la mélancolie. Mais, lorsqu’il s’efforce de renforcer sa foi, en sollicitant l’aide à Allah Tout Puissant et Tout-Majestueux, ces nuages se dissipent et la lumière retourne à son coeur comme auparavant.

L’un des points fondamentaux qui permettent de comprendre la question de la faiblesse de la foi et son traitement, est la cognition que la foi augmente et diminue.

Cette conception fait partie de la croyance même des gens de la Sounnah et de l’Unité, qui confirment que la foi est une déclaration verbale, une croyance adoptée par le coeur et un acte confirmé par les membres, qui augmente par l’obéissance à Allah et diminue par la transgression de Ses lois. Ceci est appuyé par des arguments émanant du Coran et de la Sounnah tels que : (C’est Lui qui a fait descendre la quiétude dans les coeurs des croyants afin qu’ils ajoutent une foi à le foi) (S.58, v.3)

(Et quand une sourate est révélée, il en est parmi eux qui disent : « Quel est celui d’entre vous dont elle fait croître la foi ? ») (S.9, v.124)

La parole du Prophète صلى الله عليه وسلم : « Quiconque est témoin d’un acte blâmable qu’il le corrige avec sa main. S’il ne peut le faire, alors qu’il le fasse avec sa langue. S’il ne peut le faire, que ce soit avec son coeur. Tel est le degré le plus bas de la foi. »[3]

L’effet de l’obéissance et de la désobéissance sur l’augmentation et la diminution de la foi est un fait connu et attesté. Si quelqu’un va au marché, regarde les femmes et écoute les cris et les futilités des gens, puis se rend au cimetière, réfléchit et voit son coeur s’adoucir, il trouvera une grande différence entre les deux situations. Donc le coeur change vite.

À propos de la relation de conception avec notre sujet, certains prédécesseurs ont dit : « L’intelligence du serviteur consiste à entretenir sa foi et à combler son manque. L’intelligence du serviteur consiste à savoir si sa foi augmente ou diminue. Et l’intelligence de l’homme consiste à savoir comment et d’où viennent les suggestions du diable. »[4]

Il est nécessaire de savoir que, si la diminution de la foi conduit à abandonner un devoir religieux ou à commettre un péché, il s’agit à ce moment là d’un grave laxisme. Celui qui en est éprouvé est blâmable ; il lui incombe de se repentir à Allah عز وجل et de remédier à son cas.

Lorsqu’une telle insouciance ne conduit ni à l’abandon des devoirs religieux ni à commettre un péché, mais se limite à une régression des actes subrogatoires, par exemple : il faut se contrôler et faire l’effort pour retrouver sa vigueur et sa force dans l’adoration. Ceci est tiré de la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم : « Chaque oeuvre demande de la vigueur et toute vigueur à un temps. Alors, quiconque passe le temps de sa vigueur à appliquer ma tradition (Sounnah) sera sur le bon chemin. Par contre, celui qui passe le temps de sa vigueur à autre chose périra. »[5]

Avant d’aborder le traitement, il serait bien de faire une remarque : la plupart des gens qui ressentent un endurcissement du coeur, cherchent des remèdes extérieurs en comptant ainsi sur les autres. Or, s’ils le voulaient, ils pourraient se guérir eux-mêmes. Ceci est la vrai voie pour le traitement de cette maladie, car la foi est une relation entre le serviteur et son Seigneur.

[1] Rapporté par Al-Hâkim dans son Al-Moustadrak, t.1, p.4 ; Al-Haythamî a dit dans Majma’ Az-Zawâ’îd, t.1, p.52 : « Il est rapporté par At-Tabarânî dans Mou’jam Al-Kabîr et sa chaîne de transmission est fiable. Voir As-Silsilah As-Sahîhah, n°1585
[2] Rapporté par Aboû Nou’aym dans AL-Hilyah, t.2, p.196, voir As-silsilah As-Sahîhah, n°2268
[3] Rapporté par Al-Boukhârî, voir Fath Al-Bârî, t.1, p.51
[4] Rapporté par Ibn ‘Îssa dans son explication d’Al-Noûniyyah d’Ibn Al-Qayyim, t.2 p.140
[5] Rapporté par l’Imam Ahmad, t.2, p.210, voir Sahîh At-Targhîb, n°55

Source : « Comment augmenter ma foi » du noble Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid, Al-Hadîth éditions

“Certains te voient pieux, d’autres pêcheur et d’autres… Mais toi, tu sais qui tu es !”

“Certains te voient pieux, d’autres pêcheur et d’autres… Mais toi, tu sais qui tu es !”

Le seul secret que personne d’autre que toi ne sais c’est : « le secret qui te lie à ton Seigneur. »
Ceux qui font des éloges ne vont pas te leurrer et ceux qui dénigrent ne vont pas te nuire.
Allah a dit : {l’homme a sur lui-même du discernement.} (Sourate 75, v.14)

Parmi les dangers d’être entre l’obeissance et le pêché c’est que tu ne sais pas à quel moment cela va se terminer.

Obéis avec sincérité sans vouloir que cela s’arrête et sois constant dans les recommandations pour te rapprocher d’Allah sans le faire à contre coeur.
Par Allah tu as plus besoin de son obéissance alors que Lui n’a pas besoin d’elle.
Ne sois pas focaliser sur combien les gens t’aiment, leurs coeurs vacillent, il se peut qu’on t’aime aujourd’hui et qu’on te déteste demain.
Focalise-toi sur comment Allah peut t’aimer alors s’Il t’aime, Il mettra ton amour dans le coeur des gens.

L’interdit reste interdit même si tout le monde le fait. Ne renonce pas à tes principes et ne fait pas attention à eux, tu seras juger seul.
Donc tiens toi droit comme on te l’a ordonné et non comme tu en as envie.
Place entre toi et Allah des secrets et confidences que seul Lui connait.
Certes les pêchés fait en secret son périlleux, mais en comparaison les bonnes actions faites en secret sont salvatrices.

Source : Sur le compte Facebook officiel de Chaykh (Publié par 3ilmchar3i.net)