Le Cœur des Croyants vous présente l’explication de la sourate At-Talâq (Le divorce) par le Chaykh Khâlid Ismâ’îl Mousabbah (Qu’Allah le préserve et le récompense).
Ajout de la quatrième partie (04/01/2022) (Série toujours en cours)
Nous vous demandons humblement de ne pas nous oublier dans vos invocations.
Qu’Allah nous compte parmi les véridiques et gens sincères
‘Abd-Allah Ibn Ja’far رضي الله عنهما a dit : « J’étais assis derrière le Prophète ﷺ sur sa monture lorsque nous pénétrâmes dans l’un des jardins appartenant aux Ansârs. Une fois à l’intérieur un dromadaire essoufflé vint à nous, le Prophète ﷺ l’aperçut et fut touché de compassion, les yeux de ce dromadaire versaient des larmes. »
Le dromadaire est venu se plaindre à celui qui est venu comme annonciateur et avertisseur ﷺ.
Le Prophète ﷺ lui caressa alors sa nuque et sa bosse, d’une caresse pleine de douceur et de réconfort.
Mais les yeux de ce dromadaire continuaient de verser ces larmes de tristesse face au Messager d’Allah ﷺ qui eut de la peine pour lui.
C’est alors que le Prophète ﷺ demanda : « À qui appartient ce dromadaire ? »
Un homme parmi les Ansârs se leva et dit : « Il est à moi Ô Messager d’Allah. »
Il ﷺ lui dit alors : « Ton dromadaire s’est plaint à moi que tu l’affames et l’épuises. » [Rapporté par Ahmad et Aboû Dâwoûd, authentifié par Chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Aboû Dâwoûd »]
« Que tu l’affames » c.à.d. que tu ne le nourris pas assez, « et l’épuises » c.à.d. que son travail l’épuise et qu’il travaille sans cesse.
C’est ainsi que le Prophète ﷺ vint au secours de ce dromadaire afin qu’il récupère ses droits auprès de son propriétaire.
Car le Prophète ﷺ a été envoyé avec les droits, et ce, même pour les animaux mes chers bien-aimés.
Même pour les animaux, notre Prophète ﷺ a été envoyé pour que l’on s’en occupe de la meilleure façon, et il ordonna que l’on fasse preuve de miséricorde envers eux.
Un homme vint voir le Prophète ﷺ pour le consulter, il lui demanda : « Ô Messager d’Allah, j’aimerais égorger un mouton. » C.à.d. j’aimerais en acheter un pour le manger, et donc j’aimerais pouvoir l’égorger avec douceur.
Le Prophète ﷺ de répondre : « Si tu fais preuve de miséricorde envers lui, Allah te fera miséricorde. » [Authentifié par chaykh Mouqbil Al-Wâdi’î dans « Sahih Al-Mousnad »]
Même pour ce mouton, à travers les émotions et les sentiments que tu lui témoignes, ainsi que ta douceur et ta bienveillance, Allah te fera miséricorde et se montrera doux envers toi et plein de bonté.
Voici, mes bien-aimés, ce que sont nos valeurs et nos principes envers les animaux.
Lorsque ‘Oumar رضي الله عنه passa près d’un homme qui était en train de tirer un mouton amaigri par ses pattes, il fut touché de compassion pour la bête.
‘Oumar leva alors son bâton vers l’homme et s’écria : « Malheur à toi ! Mène-la à la mort de la meilleure des manières. »
Et c’est ‘Oumar le père qui parle ! Qu’a donc pu faire le fils, Ibn ‘Oumar ?
Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما passa auprès d’un berger qui faisait paitre son troupeau sur une terre aride sachant qu’Ibn ‘Oumar était passé auparavant devant une terre fertile.
Il dit alors au berger : « Malheur à toi ! Crains Allah concernant tes bêtes ! Déplace-les de cet endroit pour celui-là, car le Prophète ﷺ a dit :« Vous êtes tous des bergers, et vous serez interrogés sur votre troupeau (ceux qui sont sous votre tutelle). » [Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim]
Allah Akbar, interrogés même sur ces bêtes ? Oui, même sur ces bêtes.
Ceci est notre religion, nos valeurs et nos principes.
Aboû Ad-Dardâ رضي الله عنه avait un dromadaire appelé « Doummoûn », quand il le prêtait ou le louait à quelqu’un il lui recommandait : « Crains Allah ! Car ce dromadaire ne peut pas faire telle et telle chose, il ne peut pas porter telle chose, en revanche il peut porter telle et telle chose. » C’est ainsi qu’il donnait une liste de tout ce qui est permis et interdit de faire, et cela même pour un dromadaire.
Et lors des derniers instants de la vie d’Aboû Ad-Dardâ رضي الله عنه le dromadaire se mit à tourner autour de lui, il l’appela : « Viens Doummoûn », puis il lui dit : « Ô Doummoûn, ne me tiens pas rigueur devant mon Seigneur le Jour de la Résurrection, car je ne te faisais porter que ce dont tu étais capable. »
Ô Allah, quelle est cette moralité immense présente dans le cœur de ces hommes-là ?!
« Ne me tiens pas rigueur devant mon Seigneur le Jour de la Résurrection », même avec ce dromadaire ? Oui, même avec lui.
‘Oumar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz رحمه الله possédait une mule et un domestique. Ce dernier partait au marché avec cette mule et tous les jours il revenait auprès de ‘Oumar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz avec un dinâr. Un jour il revint avec un dinar et demi, ‘Oumar lui demanda : « D’où provient ce demi dinâr ? »
Il répondit : « Les prix au marché ont baissé nous avons pu gagner un demi dinâr en plus. »
Il rétorqua : « Non, mais tu as plutôt surchargé le dos de cette mule, laisse-la se reposer trois jours. » C.à.d. accorde-lui trois jours où elle ne travaille pas. Pourquoi ? Car ce jour-là il lui fit porter plus que ce qu’elle portait les autres jours.
Et ce même avec cette mule ? Oui, même avec cette mule.
Ces valeurs nous les avons apprises par le biais du Messager d’Allah ﷺ, celui qui s’y accrochera réussira, et celui qui empruntera cette voie sera gagnant ici-bas et dans l’Au-delà.
« Le Prophète ﷺ passa près d’un dromadaire affamé et épuisé, il s’exclama : « Craignez Allah concernant ces animaux qui ne peuvent parler, afin que vous montiez des animaux robustes et que vous mangiez de la viande saine. »[Authentifié par chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Aboû Dâwoûd »]
Voilà ce qu’a atteint la miséricorde du Prophète ﷺ envers les animaux.
D’ailleurs Ya’lâ Ibn Mourrah رضي الله عنه nous décrit une scène étonnante qu’il y a eu entre lui et le Messager d’Allah ﷺ à travers laquelle nous constatons qu’effectivement il est une miséricorde pour l’ensemble des créatures, y compris les animaux et les bestiaux.
Ya’lâ dit : « J’étais assis avec le Prophète ﷺ lorsqu’un dromadaire approcha, il étendit ses pattes et s’allongea devant le Messager d’Allah ﷺ à l’image d’un prosterné. Le Prophète fit preuve de douceur et le dromadaire se mit à pleurer. Le Prophète ﷺ s’exclama :« Malheur à toi ! Qui est le propriétaire de ce dromadaire ? Ce dernier a quelque chose. »
Alors que nous le recherchions un jeune Ansâr vint nous voir, le Prophète ﷺ lui demanda : « Qu’a donc ton dromadaire ? »
– « Par Allah Ô Messager d’Allah, je ne sais pas ce qu’il a. Hormis qu’hier soir nous discutions autour du fait que nous faisions déjà porter sur son dos nos provisions d’eau depuis de longues années. Il nous tirait ainsi l’eau du puits jusqu’à ce que son corps et ses os s’affaiblissent et que sa force s’estompe. Nous avons donc discuté la nuit dernière quant au fait de l’égorger afin de nous partager sa viande. »
Qui a bien pu entendre cette manigance ?
Le dromadaire ! Il partit se plaindre auprès du Prophète ﷺ qui fut ému de compassion à son égard. Il demanda à son propriétaire : « Fais-en moi cadeau ou vends-le-moi. »
– « Prends-le comme cadeau Ô Messager d’Allah. »
[Ya’lâ poursuit] : « Le Prophète ﷺ le marqua au fer comme étant un don, puis il lui rendit sa liberté. » [Rapporté par Ahmad]
C’est ainsi qu’Allah le sauva de son propriétaire par l’intermédiaire du Prophète ﷺ, qui est en réalité une miséricorde émanant d’Allah, une miséricorde qui nous est offerte.
Mes chers bien-aimés, à travers cet exemple nous constatons l’importance de conserver l’amitié de ceux qui ont fait preuve de bonté envers nous, et que nous ne devons pas oublier le bien qu’ils nous ont fait.
{Et n’oubliez pas vos faveurs mutuelles}[S.2, v.237]
Au point où le Prophète ﷺ nous a dit : « N’insultez pas le coq ! »
D’accord, mais pourquoi on ne doit pas le faire ? Il se peut qu’il nous dérange avec ses chants. Mais le Prophète a dit : « N’insultez pas le coq ! Car il vous réveille pour la prière. » [Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Chaykh Al-Abânî dans « Sahîh Al-Jâmi’ »]
Il possède donc un mérite, un rang et une tâche grandiose qui nécessite qu’on l’honore, qu’on ne l’insulte pas et qu’on n’invoque pas contre lui.
Pourquoi ? Parce qu’il réveille les gens pour la prière.
Voici ce que sont nos valeurs mes bien-aimés.
Telle que la loyauté entre les gens, celle qui consiste à ne pas oublier le bien que l’on nous a fait, qui consiste à rendre le bien par le bien, car le Prophète ﷺ acceptait les cadeaux et récompensait la personne pour cela. Il rajoutait à la bienfaisance encore plus de bienfaisance. Ainsi celui qui faisait preuve de bienfaisance envers le Messager d’Allah ﷺ, le Messager d’Allah le faisait encore plus envers lui.
Quant à celui qui lui causait du tort, alors le Messager d’Allah lui rendait son tort par un bien.
Ainsi était la bienfaisance du Messager d’Allah ﷺ dans chaque circonstance.
Il faisait même preuve de bienveillance envers les animaux dans les moments difficiles de sa vie.
Il disait : « Si vous devez égorger, alors faites-le de la meilleure façon. »
« Certes Allah a écrit la bienfaisance dans toute chose. Ainsi, si vous devez égorger, alors faites-le de la meilleure façon. Et si vous devez tuer quelqu’un [qui le mérite], alors faites-le de la meilleure façon. » [Rapporté par Mouslim]
Allah Akbar, y compris à ce moment-là alors que la bête va être égorgée ? Oui, même si on l’égorge on doit se montrer clément.
Quand le Prophète ﷺ vit un homme aiguiser sa lame devant son mouton qui la regardait, le Prophète ﷺ le blâma et se mit en colère : « N’aurais-tu pas pu le faire avant ? Veux-tu le faire mourir plusieurs fois ? » [Rapporté par Al-Hâkim et authentifié par Chaykh Al-Albânî dans « Sahîh At-Taghrîb »]
C.à.d. veux-tu faire souffrir cette bête par la mort de nombreuses fois alors que celle-ci regarde la lame du couteau se faire aiguiser devant ses yeux ?
C’est un supplice et un châtiment, cela n’est pas permis dans la Législation d’Allah.
Le Prophète ﷺ a même dit : « Qu’il aiguise correctement sa lame ! » [Rapporté par Mouslim]
Il convient que la lame soit tranchante afin que l’on ne fasse pas souffrir la bête qui est dans une situation où elle a le plus besoin de miséricorde.
C’est cette miséricorde que le Prophète ﷺ voulait placer dans nos cœurs, même envers ces bestiaux.
Mais que pouvons-nous dire maintenant de celui qui se spécialise dans le meurtre et le massacre des musulmans par le biais de bombes, d’armes chimiques et de toutes autres armes destructrices ?
Quelle miséricorde lui a-t-il été retirée de son cœur ?
« Le serviteur échouera et périra si Allah ne place pas dans son cœur de la miséricorde pour l’être humain. » [Rendu bon par Chaykh Al-Albânî dans « Silsilah As-Sahîhah »]
{Ya’qoûb leur dit : « Ce sont plutôt vos âmes qui vous ont inspiré [d’entreprendre] quelque chose. Il me faut faire preuve d’une belle patience. Il se peut qu’Allah me les ramène tous. Car c’est Lui l’Omniscient, Le Sage. »}
Tafsîr :
Lorsque les frères de Yoûssouf revinrent auprès de leur père et qu’ils l’informèrent de la nouvelle [concernant Benyâmîn], c’est alors que son chagrin s’intensifia et sa peine ne fit que grandir. Il les accusa une nouvelle fois, comme il le fit pour la disparition de Yoûssouf en disant : {Ce sont plutôt vos âmes qui vous ont inspiré [d’entreprendre] quelque chose. Il me faut faire preuve d’une belle patience.}
Ya’qoûb se réfugia donc dans la belle patience, celle qui n’est accompagnée d’aucune colère, d’aucune amertume et d’aucune plainte auprès de la créature. Mais quand il vit que la situation empira et que sa détresse devint sévère, il chercha alors l’issue en disant : {Il se peut qu’Allah me les ramène tous.} C’est-à-dire Yoûssouf, Benyâmîn et leur grand frère qui est resté en Égypte.
{Car c’est Lui l’Omniscient,} qui connaît mon état, qui connaît mon besoin d’être soulagé, mon besoin d’obtenir Ses faveurs, et qui connaît mon besoin désespéré de Sa bonté à mon égard.
Et c’est Lui {Le Sage} qui plaça pour toute chose une juste mesure et un terme fixé selon Sa Sagesse divine.
{Puis il se détourna d’eux et s’écria : « Que mon chagrin est grand pour Yoûssouf ! » De tristesse, il perdit la vue. Et il était accablé.}
Tafsîr :
Ya’qoûb عليه السلام se détourna de ses enfants après qu’ils l’eurent informé de la nouvelle. Son chagrin et sa blessure s’intensifièrent, et ses yeux devinrent blancs à cause de la tristesse et de la souffrance que renfermait son cœur et qui provoquèrent ces nombreux pleurs.
{Et il était accablé.} Le cœur rempli d’une tristesse intense et il s’écria : {« Que mon chagrin est grand pour Yoûssouf ! »} L’ancienne affliction [celle de la perte de Yoûssouf] et le manque permanent [qu’il ressentait] et qu’il avait enfoui au fond de lui resurgirent à nouveau. Cette nouvelle calamité, plus légère que la première, lui rappela la disparition de Yoûssouf.
{[Ses fils lui] dirent : « Par Allah ! Tu ne cesseras d’évoquer Yoûssouf jusqu’à en dépérir ou en mourir. »}
Tafsîr :
Ses fils, étonnés de son état s’exclamèrent : {« Par Allah ! Tu ne cesseras d’évoquer Yoûssouf} tu ne cesseras de l’évoquer à chaque moment {jusqu’à en dépérir} où tu n’auras plus de force et que tu seras incapable de parler {ou en mourir}. Tu n’arrêteras donc jamais de l’évoquer.
{Il leur répondit : « Je ne me plains de mon déchirement et de mon chagrin qu’auprès d’Allah, et je sais d’Allah ce que vous ne savez pas.}
Tafsîr :
Ya’qoûb leur répondit : {« Je ne me plains de mon déchirement} à travers mes mots {et de mon chagrin} qui se trouve dans mon cœur {qu’auprès d’Allah} Seul, non pas auprès de vous, ni de personne d’autre. Dites ce que vous voulez {et je sais d’Allah ce que vous ne savez pas.} Sur le fait qu’Il me les ramènera et qu’Il apaisera mes yeux en nous réunissant tous.
{Mes enfants ! Partez vous enquérir de Yoûssouf et de son frère. Et ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah, car seuls les mécréants désespèrent de la miséricorde d’Allah.}[S.12, v.83-87
Tafsîr :
Ya’qoûb عليه السلام dit à ses fils : {Mes enfants ! Partez vous enquérir de Yoûssouf et de son frère.} Veillez à cela et fournissez les efforts nécessaires pour les retrouver. {Et ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah} car l’espoir pousse le serviteur à œuvrer et à faire les efforts nécessaires pour atteindre ce qu’il espère. Tandis que le désespoir le pousse à l’engourdissement et la paresse. Quant à ce que les serviteurs doivent espérer en premier lieu c’est la grâce d’Allah, Sa bonté et Sa miséricorde {car seuls les mécréants désespèrent de la miséricorde d’Allah.} De par leur mécréance, ils pensent peu probable qu’Allah leur fasse miséricorde, et que Sa miséricorde se trouve loin d’eux. Ne soyez donc pas comme les mécréants.
Source : Traduit et monté par le Cœur des Croyants
« Par Celui dont mon âme est entre Les Mains, certes vous entrerez tous au Paradis à l’exception de celui qui s’y refuse et « fuit » d’Allah comme le chameau s’enfuit. »
On lui demanda alors : « Qui peut bien s’y refuser Ô Messager d’Allah ? »
Il répondit : « Celui qui m’obéit entrera au Paradis alors que celui qui me désobéit s’y refuse ! » Ce hadîth est rapporté par Ibn Hibbân qu’il jugea bon.
Mes frères et sœurs,
cette vie comme vous le savez est un examen, une épreuve.
Celui qui la réussit peut aspirer au Paradis, quant à celui qui échoue… Qu’Allah nous préserve de l’échec.
Cet examen, Allah nous a facilité sa réussite et son succès.
Quand tu lis Sa parole, tu n’as pas de doute que ce qu’Il souhaite pour Ses serviteurs c’est la félicité et le bonheur.
Observe par exemple Sa parole : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.}[S.2 v.221]
Les manifestations de cette miséricorde d’Allah sont nombreuses que ce soit à travers Son décret, Sa Législation, etc.
Nous allons, durant ces quelques instants, nous pencher sur une des plus magnifiques manifestations de cette clémence et de cette bonté, elle est celle du mois de Ramadan.
Mon frère, ma sœur,
si tu veux avoir une idée juste de Qui est ton Seigneur, de quel est Son plan et Son souhait pour Ses serviteurs, alors médite sur le mois de Ramadan.
Un mois, celui qui le jeûne avec foi et sincérité entre au Paradis.
Un mois, celui qui le prie avec foi et sincérité entre au Paradis.
Mais pour nous faciliter Allah a décrété l’enchainement des diables durant ce mois.
Les portes du Paradis s’ouvrent et celles de l’Enfer se ferment.
Durant ce mois, une nuit meilleure que mille mois, dix jours durant lesquels les récompenses sont multipliées.
Tu ne peux pas jeûner ce mois ? Alors tu peux le rattraper. Impossible ? Pas d’inquiétude, tu peux expier les jours non jeûnés. Et si tu ne peux prier debout, alors prie assis. Impossible ? Pas d’inquiétude, tu peux prier allongé.
Allah n’exclut personne de ces mérites, « à l’exception de celui qui s’y refuse et fuit de Lui comme fuit le chameau. »
Comment donc douter de Son immense clémence et de Son incomparable bonté ?
Allah dit : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.}[S.2 v.221]
Chers frères et sœurs, efforçons-nous d’honorer cette invitation du plus Généreux des généreux, une invitation à laquelle tout le monde est invité et dont personne n’est exclu.
{Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quoi que ce soit en associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.}[S.4, v.48]
Allah nous informe qu’Il ne pardonne pas à celui qui a associé avec Allah quelqu’un parmi Sa créature, mais qu’Il pardonne – en dehors du polythéisme – tous les péchés, petits ou grands. Allah pardonne cela si Sa Volonté est qu’Il pardonne et que Sa Grande Sagesse l’implique.
Pour tous les péchés, à l’exception du polythéisme, Allah décréta de nombreux moyens et de causes pour qu’Il les pardonne, comme :
les bonnes œuvrent qui effacent [les mauvaises]
les calamités expiatrices d’ici-bas
le Barzakh (le monde intermédiaire) et le Jour de la Résurrection
les invocations que se font mutuellement les musulmans,
l’intercession des intercesseurs, etc.
Et au-dessus de tout cela, il y a la Miséricorde d’Allah que les croyants et les monothéistes sont plus en droit d’obtenir [que quiconque], et ce contrairement au Polythéisme. Car le polythéiste associateur s’est lui-même obstrué les portes du pardon et fermé les portes de la miséricorde. Par conséquent, ses actes d’obéissance ne lui seront d’aucun profit sans le Tawhîd (le Monothéisme pur), les calamités ne lui apporteront rien de bénéfique et ils n’auront pas le Jour de la Résurrection {d’intercesseur, ni d’ami sincère}[S.26, v.100-101]. Voilà pourquoi Allah dit : {Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.} C’est-à-dire qu’il a commis un très grave délit envers Celui qui a créé toute chose, Celui qui est absolument parfait, Celui qui est Riche (se suffit à Lui-même et se passe de toute Sa créature), Celui qui détient ce qui est profitable et ce qui nuit, qui donne et retient ; pas un bienfait ne touche la création si ce n’est émanant d’Allah.
C’est même la plus grande injustice qu’ait pu commettre la créature qui elle, est constituée de terre, imparfaite sur tous les plans, qui a continuellement besoin d’Allah, qui détient pour elle-même ni profit, ni préjudice, ni la mort, ni la vie, ni la résurrection … – que dire alors de ce qu’elle adore [en dehors d’Allah] ! –
Y a-t-il une injustice plus grande que celle-ci ?!
C’est pourquoi Il condamna le polythéiste associateur au châtiment éternel et le priva de la récompense : {Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu.}[S.5, v.72].
Cependant, ce noble verset concerne uniquement ceux qui ne se sont pas repentis ; quant à ceux que se repentent Allah leur pardonne leur polythéisme et ce qui est moins grave que cela conformément à Sa parole : {Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés}[S.39, v.53] pour celui qui se sera repentit et revenu sincèrement à Allah.
Source : Tafsîr As-Sa’dî (Traduction par Le Coeur des Croyants)
Version audio (grand merci à « Tafsir du Jour ») :
Toute personne douée de raison cherche à réussir et à obtenir le succès durant sa vie. Mais dans cette quête, nombreux sont ceux qui s’égarent.
Pour la plupart, la réussite se limite à devenir riche ou célèbre, à faire partir des notables de la société dans laquelle il vit. Certains pensent que le bonheur se limite à manger, boire et à assouvir ses pulsions. Pour d’autres encore, la réussite n’existe que dans le regard des autres, ils ne cherchent qu’à briller à leurs yeux et font tout pour plaire qu’à de simples créatures. Ces malheureux passent leur vie à courir derrière ces choses éphémères qu’ils devront pourtant abandonner tôt ou tard. Ils gâchent leur existence pour ramasser plus d’argent qu’ils n’en n’ont besoin, ou pour plaire à de simples mortels dont les éloges et l’amour sont inutiles et versatiles.
Bien sûr, la richesse n’est pas une chose blâmable en soit, plusieurs Prophètes عليهم السلام et Compagnons رضي الله عنهم étaient riches. Ce qui est blâmable, c’est de laisser le succès et la richesse de ce bas-monde nous éloigner de la véritable réussite dans l’Au-delà. Ce qui est blâmable, c’est de faire des plaisirs de la vie d’ici-bas le seul objectif de notre existence.
Le musulman doué de sagesse ne doit pas agir ainsi, il n’envie pas ce qui ne pensent qu’à ceux bas-monde et délaisse l’Au-delà.
Allah Le Très-haut nous raconte dans Son Livre que Qâroûn, qui était une personne riche du peuple de Moûssa, sortit un jour dans ses vêtements luxueux, ceux qui ne désirent que ce bas-monde s’écrièrent : {Ah, si seulement nous possédions les mêmes richesses que Qâroûn.}[S.28, v.79] Mais les croyants doués de science et de sagesse leur rétorquèrent : {Malheur à vous ! La demeure dernière promise par Allah à ceux qui ont la foi et font le bien est meilleure que toutes ces richesses.}[S.28, v.80]{Mais seuls peuvent prononcer de telles paroles, ceux qui renoncent patiemment à ce bas-monde.} [S.28, v.80]
Comment le croyant peut-il envier les richesses de ceux qui ne se préoccupent que de cette vie, alors qu’Allah Le Très Haut dit dans Son Livre : {Ne porte pas ton regard avec envie sur les jouissances éphémères que Nous avons accordé à certains d’entre-eux, éclat trompeur de ce bas-monde par lequel Nous les mettons à l’épreuve, car les faveurs de ton Seigneur sont bien meilleurs et plus durables.}[S.20, v.131]
Le croyant sait qu’une mort certaine l’attend. Il ne se laisse donc pas leurrer par l’apparat de ce bas-monde, et il sait que la véritable réussite c’est qu’Allah lui épargne l’Enfer et le fasse entrer au Paradis : {Chaque Être est appelé à mourir. Et c’est seulement le Jour de la Résurrection que chacun sera pleinement rétribué. Quiconque sera écarté du Feu et admis au Paradis aura réussi. Cette vie n’est que plaisirs éphémères et jouissance pour ceux qui se bercent d’illusions.}[S.3, v.185]
La véritable réussite n’est pas dans ce bas-monde, elle est dans l’Au-delà : {Le jour où tu verras la lumière des croyants et des croyantes courir devant eux et sur leur droite, il leur sera dit alors : « réjouissez-vous aujourd’hui de votre admission dans des jardins traversés de rivières où vous demeurerez pour l’éternité, voilà la réussite suprême.} [S.57, v.12]
La véritable réussite se trouve dans l’obéissance à Allah et Son Messager ﷺ, dans la crainte d’Allah et dans la piété, Allah Le Très Haut dit : {Ceux qui obéissent à Allah et Son Messager, qui redoutent Le Seigneur et Le Craignent, voilà ceux qui ont véritablement réussi.}[S.24, v.52]
La véritable réussite c’est qu’Allah nous accorde Sa Miséricorde : {Dis : « Je redoute, si je désobéis à mon Seigneur, de subir le châtiment d’un jour terrible. Quiconque ce jour-là en sera préservé le sera par la grâce d’Allah, remportant ainsi une réussite évidente.} [S.6, v.15-16]
La plus grande des réussites c’est qu’Allah soit satisfait de nous et nous agrée, Allah Le Très Haut dit : {Allah a promis aux croyants et aux croyantes, des jardins traversés de rivières où ils demeureront pour l’éternité, et des demeures agréables dans des jardins d’Eden, mais, le plus grand bonheur, sera d’être agréé par Allah. Voilà la réussite suprême}[S.9, v.72]
Alors soyons ambitieux, et ne nous contentons pas d’un succès temporaire et éphémère.
Œuvrons pour la véritable réussite.
Source : Salim Mchich est doctorant à l’université islamique de Médine et traducteur officiel des sermons de la mosquée du Prophète ﷺ en français. (Retranscription par Le Coeur des Croyants)
Il est connu que l’invocation possède des règles, des conditions et des actes de bienséance au même titre que toute adoration.
Tout comme le fait que la prière n’est acceptée qu’avec ses conditions, le pèlerinage qu’avec ses conditions, le jeûne qu’avec ses conditions et toute adoration qu’avec ses propres conditions, il en est de même pour l’invocation qui possède des conditions, des règles et des actes de bienséance dont l’éclaircissement se trouve dans le Livre d’Allah et la Sounnah du Son Prophète ﷺ.
Ainsi, leur accorder de l’importance et veiller à les appliquer permet de concrétiser ce que l’homme désire comme l’exaucement, le raffermissement, l’obtention de la réussite, le secours, la fermeté, la bonne fin et la rectitude dans la vie d’ici-bas.
C’est pourquoi, concernant la jurisprudence liée à l’invocation, il incombe au musulman de comprendre et de cerner ses règles et ses conditions dont l’explication est dans le Livre d’Allah et la Sounnah de Son Prophète ﷺ.
Parmi les versets du Noble Coran qui regroupent le plus les règles et les actes de bienséance relatifs à l’invocation, se trouve la parole d’Allah le Très Haut dans la sourate Al-A’râf :
(Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs. Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants.)(s.7, v.55-56)
Médite la fin de ce verset (car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants), c’est-à-dire : parfais ton invocation et ta demande ; sois attentif à ses règles, à ses conditions et à ses actes de bienséance. Parfais cela et tu trouveras la récompense et les effets de ta bienfaisance. Tu trouveras la gratification, les bienfaits et la récompense. Tu trouveras l’immense bien (car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants).
Et le verset met en évidence un ensemble grandiose d’actes de bienséance et de conditions pour l’invocation.
Le premier d’entre-eux – et le plus important – est ce qui figure dans le début du verset et qui est Sa Parole : (Invoquez votre Seigneur). Car l’invocation est une adoration, elle n’est vouée exclusivement qu’à Allah. On se réfugie à travers elle que vers Allah Le Très Haut, on ne demande qu’à Allah, on ne demande que Son aide, et on demande le soutien, l’aide, la réussite, le raffermissement, la guidée et la droiture qu’à Allah Seul car tout ceci se trouve dans la Main d’Allah.
Ainsi, on ne doit pas demander une de ces choses à un Ange Rapproché, ou à un Prophète Envoyé, un saint (Walî) ou à quelqu’un d’autre que Lui. C’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit : « Si tu as une demande, alors demande à Allah. Si tu cherches de l’aide, alors demande l’aide à Allah. Et sache que si la communauté se réunissait pour t’être utile dans quelque chose, elle ne te serait utile que dans une chose qu’Allah aura décrétée pour toi. Et si elle se réunissait pour te causer un dommage dans quelque chose, elle ne te causera un dommage que par une chose qu’Allah aurait décrétée à ton encontre. Les plumes ont été levées et les feuillets séchés. »[Rapporté par Ahmad et At-Tirmidhî]
L’invocation est donc une adoration, et Allah dit : (Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif)(s.98, v.5) et Il dit : (C’est à Allah qu’appartient la religion pure)(s.39, v.3). C’est pour cela que la règle la plus importante dans l’invocation est qu’elle ne soit vouée exclusivement que pour Allah. Celui donc qui voue cette adoration pour autre que Lui fait partie des gens les plus égarés, il est même encore plus égaré qu’eux comme Allah Le Très Haut le dit : (Et qui est plus égaré que celui qui invoque en dehors d’Allah celui qui ne saura lui répondre jusqu’au Jour de la Résurrection ? Et elles [leurs divinités] sont indifférentes à leur invocation. Et quand les gens seront rassemblés [pour le Jugement] elles seront leurs ennemies et nieront leur adoration [pour elles])(s.46, v.5-6)
Il dit aussi : (À Lui s’adresse la vraie invocation ! Ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d’aucune façon ; semblables à celui qui étend ses deux mains vers l’eau pour la porter à sa bouche, mais qui ne parvient jamais à l’atteindre. L’invocation des mécréants n’est que vanité.)(s.13, v.14)
Et Il dit : (Dis : « Invoquez ceux que vous prétendez (être des divinités) en dehors de Lui. Ils ne possèdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le détourner.)(s.17, v.56)
Ils ne peuvent dissiper le mal après qu’il soit arrivé, ni ne peuvent le changer avant qu’il n’apparaisse. Personne ne peut repousser ni enlever hormis Allah, Il dit : (Dis : « Invoquez ceux qu’en dehors d’Allah vous prétendez [être des divinités]. Ils ne possèdent même pas le poids d’un atome, ni dans les cieux ni sur la terre. Ils n’ont jamais été associés à leur création et Il n’a personne parmi eux pour Le soutenir ».)(s.34, v.22)
Et Il dit : (tandis que ceux que vous invoquez, en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation ; et même s’ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé.)(s.35, v.13-14)
Donc la plus importante des conditions et des règles de l’invocation est la sincérité exclusive (Al-Ikhlâs) envers Allah. Que le musulman ne demande continuellement qu’à Allah, qu’il ne cherche l’aide que d’Allah, qu’il ne demande le soutient que de Lui, qu’il n’expose ses besoins, ses demandes, ses désires, la rectitude de toutes ses affaires religieuses, mondaines et de l’au-delà qu’à Allah son Maître qui détient toute chose ainsi que les clefs des cieux et de la terre.