L’explication de la Sourate At-Talâq (Le divorce)

Le Cœur des Croyants vous présente l’explication de la sourate At-Talâq (Le divorce) par le Chaykh Khâlid Ismâ’îl Mousabbah (Qu’Allah le préserve et le récompense).

Ajout de la quatrième partie (04/01/2022) (Série toujours en cours)

Nous vous demandons humblement de ne pas nous oublier dans vos invocations.

Qu’Allah nous compte parmi les véridiques et gens sincères

Partie n°1 :

Partie n°2 :

Partie n°3 :

Partie n°4 :

Partie n°5 (Dans un futur proche inchaAllah)

Ses médecins sont malades

La médecine des cœurs est une des sciences qui se sont raréfiées à notre époque. Il en résulta l’accroissement des maladies [du cœur] et leur propagation à tel point que beaucoup de nos savants, qui portent nos remèdes[1], ont été touchés.

Ainsi, leurs esprits mémorisèrent les explications de livres et de Moutoûn alors que leurs membres ont oublié la [bonne] guidée et le [rappel] de la mort. Leurs langues disent qu’ils sont des gens de science alors que leurs actes déclarent qu’ils sont des ignorants.

La majeure partie des savants de notre époque sont de deux catégories :

  • Une catégorie de savants absorbés par les biens de ce bas monde, haletants dans leur course derrière cette vie mondaine dont l’amassement ne les fatigue nullement, et qui passent leur vie à travers les délices mondains. Ceux-là, cette vie d’ici-bas a entièrement pris le contrôle de leur cœur. Et la crainte de la pauvreté et l’amour de la course aux richesses sont devenus inhérents à celui-ci.

La plupart de ces savants ont été poussés [par les gens du pouvoir] à devenir ainsi ; on a voulu d’eux qu’ils courent derrière les gains et qu’ils s’y investissent dans le but d’acquérir de la subsistance. Il leur a été donné en échange [de leur service et de leurs fatâwa] tout juste de quoi subsister. Juste le nécessaire pour vivre !! Et ce, afin qu’ils restent emportés dans la tornade et prisonniers dans la meule à la solde de ces gens-là. Ils n’atteignent jamais leurs espérances, ni ne délaissent la course vers quoi ils aspirent ; voilà pourquoi ils ont oublié leur plus grande et leur plus noble tâche qu’est l’héritage des prophètes et l’accomplissement de la fonction des messagers.

  • Et une autre catégorie qui, quant à elle, s’est simplifiée le chemin [du mal] en agréant les interdits « faciles »[2], et en agréant l’ambiguïté que la masse ne peut distinguer et donc l’accepter facilement.

Ils ont pris leur foi telle une marchandise dont ils vendent une partie, ou sa totalité, obtenant ainsi leur récompense dans la renommée, la gloire, dans de nombreux biens et l’argent. Ce sont en réalité des gens hypocrites et habiles qui se sont ornés pour les gens et pour se rapprocher des gouverneurs. Ils cherchent [toujours] les facilités qu’ils utilisent pour émettre leurs fatâwa. Leur habitude est la duperie et leur voie celle de l’hypocrisie ; voilà pourquoi le fléau s’est généralisé et que le remède a décliné.

Et c’est ce qui se passa du temps du grand savant, al moujâhid, ‘Abd-Allah Ibn Al-Moubârak رحمه الله lorsqu’il vit que l’un de ses frères commença à emprunter cette voie-là. Il accompli ce qui lui incombait en lui prodiguant immédiatement conseil et lui tendant la main. Et quelle biographie que celle d’un homme tel qu’Ibn Al-Moubârak ! Elle est similaire à la senteur suave des roses que le vent transporte d’une colline à une autre et d’une époque à une autre franchissant ainsi les portes du temps et des contrées pour nous rapporter de lui ce qui suit : lorsqu’Ibn Al-Moubârak fut informé qu’Ismâ’îl Ibn ‘Oulyyah supervisa les aumônes, il lui écrivit des vers de poésie qui sont valables pour toutes les époques où s’est répandu ce mal en disant :

Ô toi qui a fait de la science un faucon,

Par lequel il chasse les biens des pauvres gens

Tu as rusé pour cette vie mondaine et ses délices

D’une ruse qui te dépossèdera de la religion.

Tu es devenu follement épris de cette vie d’ici-bas

Après avoir été un remède pour les malades.

Où sont passés les ahâdîth que tu as rapporté

D’Ibnou ‘Awn et d’Ibnou Sîrîn ?

Où sont passés les ahâdîth que tu as évoqué

Quant au fait de s’attacher aux portes des gouverneurs ?

Si tu répondais « j’ai été contraint » alors qu’as-tu fais pour te sauver ?

Tu es tombé dans ce dont tu mettais en garde.

Lorsqu’il lut cet écrit, il pleura et demanda à être démis de ses fonctions.

Si la mort du cœur a bien des caractéristiques qui se différencient d’une personne à une autre et d’une profession à une autre, la plus significative et célèbre d’entre elles [que l’on trouve] chez les gens de science est celle qu’a défini Mâlik Ibn Dînâr رحمه الله en disant : « J’ai questionné Al-Hasan : « Quel est le châtiment de l’homme de science ? » Il répondit : « La mort du cœur. » – « Et qu’est-ce que la mort du cœur ? » lui demandais-je. Il dit : « Vouloir cette vie d’ici-bas avec les œuvres de l’au-delà. »

Ceux-là, Rabî’ah Ar-Ra°y رحمه الله les nomma « les abjects » et « les plus vils ». Mâlik Ibn Anas a rapporté : « Mon professeur Rabî’ah Ar-Ra°y m’a demandé : « Ô Mâlik ! Qui sont les abjects ? » Je répondis : « Ceux qui se nourrissent en usant de leur religion. » Puis il ajouta : « Et qui sont les plus vils ? » Je dis alors : « Ceux qui profitent aux autres au détriment de leur religion.»

Ils extériorisèrent la religion pour Allah

Alors que c’est autour du dinar qu’ils tournaient

Pour lui (le dinar) ils jeûnèrent et prièrent

Et pour lui ils accomplirent le pèlerinage et la visite (‘Oumrah)

Si [le dinar] était plus éloigné encore que les Pléiades

Et qu’ils avaient des ailes, ils s’envoleraient pour l’atteindre.

L’homme de science mauvais qui n’œuvre pas avec sa connaissance est une épreuve et une nuisance pour lui-même et pour les autres ; il est semblable à un rocher obstruant la source d’un fleuve ; ni il n’absorbe l’eau et ni ne la laisse passer pour alimenter les cultures… Faites-nous miséricorde et laissez-nous Ô savants du mal !!

Si l’érudit s’égare et que des gens le suivent

Ils s’égareront avec lui, puis ils périront tout comme il périra

A l’exemple d’un navire qui, lorsqu’il se brise sur une vague

Chavire et emporte avec lui tous ses passagers.

[1] Car ce sont eux qui orientent les musulmans, les conseillent, les soignent de l’ignorance à travers leur science… (Note du traducteur)

[2] Tels ceux commis avec la langue pour arriver à leurs fins (Note du Traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Sa purification est la condition d’entrée [au Paradis]

La troisième chose démontrant l’importance du cœur est que l’entrée au Paradis est conditionnée par sa purification.

C’est pour cela qu’Allah blâma ceux qui ont des cœurs mauvais : {Voilà ceux dont Allah n’a pas voulu purifier les cœurs. Ils seront couverts d’ignominie ici-bas, et dans l’au-delà un châtiment immense leur est réservé.} [Al-Mâidah, v.41]

Et ce verset est une preuve irréfutable que celui qui ne purifie pas son cœur subira inévitablement une ignominie ici-bas et un énorme châtiment dans l’au-delà.

Voilà pourquoi Allah سبحانه وتعالى a interdit le Paradis à celui qui a en son cœur le poids d’un atome de mal. Le Prophète ﷺ a dit : « N’entre pas le Paradis celui qui a en son cœur le poids d’un atome d’orgueil. »[1]

Personne n’y entrera jusqu’à ce que son cœur devienne entièrement bon et propre, et ce, car le Paradis est la demeure des bons, et c’est ainsi qu’il leur sera dit alors qu’ils se trouveront devant la porte du Paradis : {« Puisque vous avez été bons [sur terre], entrez au Paradis où vous demeurerez éternellement !».} [Az-Zoumar, v.73]

Il leur sera fait, à eux seuls, la bonne annonce par les Anges : {Ceux dont les Anges prennent l’âme alors qu’ils sont bons (exempts de tout polythéisme) et auxquels ils disent : « Que le salut soit sur vous ! Entrez au Paradis en récompense de ce que vous faisiez ».} [An-Nahl, v.32]

Ibn Al-Qayyim رحمه الله  a dit : « Le mauvais n’entrera pas le Paradis, ni celui possédant un brin de mal.
Ainsi, quiconque se sera purifié ici-bas et aura rencontré Allah absout et sain de toute impureté y entrera sans aucune gêne.
Quant à celui qui, ici-bas, ne se sera pas purifié, si son impureté était majeure tel le mécréant, alors il n’y entrera nullement ; mais si son impureté a été acquise, [tels les péchés du cœur et des membres que commet le musulman,] il y entrera qu’après avoir été nettoyé de celle-ci dans le feu de l’Enfer. Quant à certains croyants, lorsqu’ils auront traversé le pont As-Sirât, ils seront arrêtés sur le pont Qantarah situé entre le Paradis et l’Enfer où ils se feront corriger et débarrasser de ce qu’il leur reste d’impuretés qui les empêchent d’accéder au Paradis. A ceux-là, il ne leur a pas été prescrit d’entrer en Enfer, mais une fois qu’ils auront été lavés et nettoyés de ces souillures restantes, alors l’entrée au Paradis leur sera accordée. »

Et c’est dans ce but qu’est venu l’ordre clair adressé au Prophète ﷺ {Purifie tes vêtements [de toute souillure].} [Al-Mouddaththir, v.4]

Ibn Al Qayyim a dit : « La majorité des exégètes parmi les Pieux Prédécesseurs (As-salafs) et ceux qui les ont suivis sont d’avis que le sens voulu par « vêtements » désigne ici, le cœur ; et que la signification de la purification correspond à la réforme des actes et des nobles comportements et caractères. »

La plus grande impureté :

Allah le Très Haut a dit : {Les polythéistes ne sont que souillure.} [At-Tawbah, v.28]

Il سبحانه وتعالى utilisa une forme nominale « najas – نَجَسٌ » (souillure) afin d’hyperboliser. C’est comme s’ils étaient le cœur de la souillure, car les souillures internes (cachées) doivent être évitées en premier lieu ; et y a-t-il plus impure que le polythéisme ?!

Donc, les impuretés du cœur, outre le fait qu’elles soient des turpitudes ici-bas, sont destructrices dans l’au-delà.

Mais il y a une autre signification à cela : celle que la purification et l’impureté ne soient pas restreintes uniquement à l’apparence ; car le polythéiste peut porter de beaux vêtements, ou être propre, alors que son cœur est souillé.

Et c’est ce qu’ont adopté les quatre grandes écoles juridiques en disant que le mécréant n’est pas une souillure en lui-même car Allah nous a rendu licite leurs nourritures[2], et cela nous a été rapporté par les faits et les dires du Prophète ﷺ. En effet, il mangea et bu dans leurs récipients, fit ses ablutions dans ceux-ci et il fit même entrer des mécréants dans sa mosquée.

Nous pouvons également ajouter que les souillures dites « abstraites » ou incorporelles, ne sont pas toutes du même niveau, elles diffèrent. Et elles n’ont pas comme seuls endroits les cœurs des mécréants, bien au contraire, elles peuvent aussi se loger dans les cœurs des musulmans. Ainsi, la colère, l’orgueil, la jalousie, et les autres types de maladies du cœur sont des souillures.

Et si le Prophète ﷺ a certes dit que « Les Anges n’entre pas une maison où se trouve un chien ou une image »[3] et bien Aboû Hâmid Al-Ghazâlî رحمه الله a médité ce hadîth d’un angle qui peut paraître au premier abord loin de son apparence, mais qui, en réalité, indique une signification très correcte, il dit :

« Le cœur est [semblable à] une maison qui est la demeure des Anges, l’endroit où ils laissent leurs traces et s’y établissent, tandis que les mauvaises caractéristiques telles que la colère, la passion, la haine, la jalousie, l’orgueil, la vanité et toutes leurs semblables ne sont que des chiens qui aboient. Comment les Anges peuvent-ils y entrer alors que la maison est remplie de chiens ?!

Quant à la lumière de la science, Allah le Très Haut ne l’envoie dans le cœur que par l’intermédiaire des Anges : {Quand Allah s’adresse à un homme, Il ne le fait que par révélation, ou derrière un voile, ou par l’envoi d’un [ange] messager qui lui révèle, par Sa permission, ce qu’Allah veut.} [Sourate Ach-Choûrâ, v.51]

De cette façon, il n’y a pas de science clémente et bénéfique qui est envoyée au cœur sans que les Anges, à qui a été confiée cette tâche, s’en chargent. Et ce sont des êtres sains, purifiés et innocents de toutes caractéristiques détestables ; ainsi, ils ne constatent que le bon, et, avec ce qu’ils possèdent parmi les trésors de la miséricorde d’Allah, ils n’habitent que ce qui est bon et pur. »

[1] Sahîh Mouslim, N°91
[2] Sauf les animaux sacrifiés (Note du traducteur)
[3] Sahîh Al-Boukârî, n°4002

Source originale : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction : Le Cœur des Croyants)

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Méfiez-vous de cette demeure, elle est trompeuse et perfide.

Ibn Abî Ad-Dounyâ a dit : « Al-Hassan (Al-Basrî) écrivit ceci à ‘Oumar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz : « Sache que ce bas monde est une escale et non pas un lieu de résidence permanente. Si Âdam a été descendu (du Paradis) vers ce monde, c’est à titre de punition. Méfie-toi de lui, Émir des croyants ! C’est en y renonçant qu’on s’en approvisionne le mieux et c’est en y menant une vie acétique qu’on y devient riche. Chaque instant il fait une victime. Il humilie celui qui l’exalte et réduit à la pauvreté celui qui amasse ses biens. Il est comme le poison, celui qui ne le connaît pas le mange alors qu’il y laissera sa vie. Sois dans ce monde comme celui qui soigne ses blessures, il se protège pendant une courte période pour éviter de voir les choses qui lui déplairont pendant longtemps et il supporte le goût amer des remèdes pour ne pas souffrir longtemps. Méfie-toi de cette demeure tentatrice, trompeuse et perfide. Elle s’est maquillée, a séduit, a nourri les fantasmes et s’est exhibée devant ses prétendants telle une nouvelle mariée à qui on venait d’enlever le voile ; les regards la contemplent, les coeurs sont épris d’amour pour elle et les âmes aspirent à elle. Or elle tue quiconque l’épouse.

Parmi ses amoureux, il y a celui qui a obtenu d’elle ce qu’il voulait, s’est nourri d’illusions, s’est livré à des excès et a oublié le retour vers Allah. Ce bas monde a absorbé son être jusqu’au moment où il a mis pied dans la fosse, le moments des remords accablants et des soupirs déchirants. À l’ivresse de la mort se sont mêlés douleurs et remords.

Et puis il y a l’autre amoureux qui n’a pas pu jouir d’elle. Il a vécu dans la frustration et la tristesse. Il s’est fatigué sans obtenir ce qu’il voulait de cette demeure pour enfin la quitter sans viatique et comparaître (devant Allah) sans y être préparé auparavant.

C’est dans les moments où tu es le plus content dans ce monde que tu dois être le plus méfiant. Plus celui qui est épris de cette demeure se laisse aller à son contentement, plus elle le conduit à quelque chose de déplaisant. L’aisance y est lié au malheur et le séjour y est temporaire. La joie y est troublée de tristesses. Ses promesses sont mensongères. Tout espoir en elle est vain. Ce qui y paraît limpide est en réalité trouble. La vie y est jonchée de peines. Si son Seigneur ne l’avait pas dénoncée et n’avait pas donné des exemples qui mettent en évidence sa réalité, elle aurait à elle seule réveillé le dormeur et averti l’indifférent. Si c’est ainsi, que dire alors si nous sont parvenus d’Allah des exhortations et des avertissements à son sujet ?

Elle n’a au regard d’Allah aucune valeur. Depuis qu’Il l’a créée, Il n’a pas daigné la regarder. Elle a été proposée à notre Prophète صلى الله عليه وسلم avec ses clés et ses trésors, sans que cela ne diminue ne serait-ce que la valeur d’une aile d’un moustique la récompense qu’il aura auprès d’Allah, et pourtant il refusa l’offre. Il a répugné d’aimer ce que son Créateur a détesté ou d’élever ce que son Roi a rabaissé. Allah a donné peu de ses biens aux pieux, à titre de mise à l’épreuve, et Il a mis ses richesses à la disposition des Ses ennemis qui ont été séduits par elle. Ainsi l’illusionné qui a reçu le pouvoir d’en disposer pense qu’il a été honoré par Allah. Qu’il se rappelle alors l’épreuve à laquelle Allah a soumis Son Messager, à tel point que le Prophète صلى الله عليه وسلم s’est appliqué une pierre sur le ventre (sous l’effet de la faim)* ! »**

Al-Hassan a également dit : « Des gens ont honoré ce bas monde et ils ont fini par être crucifiés par lui. Méprisez-le et vous serez tranquilles. ».***

Ce sujet est vraiment large.

Les gens épris pour ce bas monde savent plus que quiconque ce qu’ils endurent comme peines et comme souffrances dans la quête de ses biens. Il est le plus grand souci de celui qui ne croit pas à la vie future et qui n’espère pas rencontrer son Seigneur. Ce qu’il reçoit alors comme châtiment est en fonction de son attachement à ce bas monde et du zèle dont il fait preuve dans sa recherche de ses plaisirs.

* Il y a des hadîths authentiques qui rapportent que le Prophète صلى الله عليه وسلم s’est appliqué une pierre sur le ventre sous l’effet de la faire, notamment le hadîth n°3875 qui se trouve dans le Sahîh d’Al-Boukhârî et le hadîth n°2040 qui se trouve dans le Sahîh de Mouslim.

** Ibn Abî Ad-Dounyâ dans son livre Az-Zouhd, p.40.

*** Ibn Abî Ad-Dounyâ dans Dhamm Ad-Dounyâ n°489.

Source : « La médecine des coeurs, remède contre les maladies de l’âme », D’Ibn Al-Qayyim Al-Jawziyyah, Al-Hadîth éditions.

Leur préoccupation était l’Au-delà, puis la vie d’ici-bas est devenue notre obsession

Il a été évoqué un jour qu’un homme acheta une terre qu’il voulut labourer et creuser pour y faire un puit. C’est ainsi qu’il y trouva un trésor composé de minerai. Il alla voir celui qui lui avait vendu la terre et lui dit :
« J’ai trouvé ceci dans la terre alors que je ne t’ai acheté que la terre »
Il lui répondit : « Je t’ai vendu la terre et ce qu’elle contient.
S’en sont-ils tenus là ?! Non ils n’ont pas finis ! Ils se sont querellés devant le juge où tous deux dirent :
« Ceci est à toi ! » et à l’autre de dire « Non, ceci n’est pas à moi ! »… Et oui…
En fin de compte le juge a demandé à l’un d’eux : « As-tu un garçon ? » Il répondit : « Oui. »
Puis il demanda à l’autre : « As-tu une fille ? » Il répondit : « Oui. »
C’est alors qu’il dit : « Mariez-les et donnez leur ce trésor ! »

Cela montre que les intentions étaient pures et que les gens cherchaient la vérité et la bonne subsistance.

Peut-on s’imaginer par exemple qu’il y ait une querelle entre deux individus et que l’un dise à l’autre : « Toi tu connais l’affaire dans sa globalité. Va voir le juge et explique-lui cette affaire, et s’il te fait savoir le jugement de celle-ci viens m’en informer ! » Donc il va voir le juge lui expliquer le sujet de la querelle et le juge lui répond : « La vérité est auprès de ton adversaire. »
C’est alors qu’il part pour l’en informer et lui dit : « Le juge voit que tu as raison »

Alors qu’aujourd’hui ?! Des avocats et des rapports de force !! Et c’est auprès d’Allah que nous demandons secours.
Leur préoccupation était l’au-delà, puis la vie d’ici-bas est devenue notre obsession !
Peu de temps en arrière, lorsqu’un homme de science était interrogé sur une affaire d’argent, le questionneur avait besoin d’être convaincu pour que telle chose lui soit autorisée (halâl). Mais maintenant, si on lui dit que ceci est prohibé (harâm) il rétorque : « Convaincs moi que cela est bel et bien harâm ! »

Oui, il y a un grand fossé entre les deux…

Chaykh ‘Abd Al-Karîm Al-Khoudayr (Membre du comité des grands savants d’Arabie Saoudite)

Traduit par Le Coeur des Croyants

مما يُذكر أنَّ شخصًا اشترى أرضاً، أرادَ حرثها، وحَفَرَ فيها بِئْراً، فوجد فيها كنز ركاز، فذهب إلى البائع، وقال: وجدت فيها كذا وأنا ما اشتريت منك إلاَّ الأرض، والثَّاني قال: أنا بِعْتُكَ الأرض بما فيها، انتهوا؟!! ما انتهوا، تخاصَمُوا عند القاضي، ما انتهوا كل واحد يقول: هذا لك، وهذا يقول لا هذا ليسَ لي، نعم، أخيراً، تَوَصَّلَ القاضي إلى أنَّ هل لكَ من ابن، قال: نعم، وهل لك من بنت قال: نعم، قال: زوجوا الاثنين وأنفِقُوا عليهم من هذا الكنز، يعني كانت النِّيَّات صافية، والنَّاس يبحثون عن الحق، ويبحثون عن طِيبْ المَطْعَم، يعني هل يُتَصَوَّر مَثلًا أنَّهُ تُوجد خُصُومة بين اثنين، ويقول أحدهما للآخر: أنت تعرف القضيَّة بكمالها واشرحها للقاضي إذا علَّمك بالحكم تعال أخبرني! يرُوح للقاضي، ويشرح لهُ القضِيَّة ويقول لهُ: الحق لِخَصْمِكْ، ويذهب ويقول قال القاضي: ترى الحق لك!، والآن مُحامينْ وحيل، و…… واللهُ المستعان، كان الهَمّ الآخرة؛ فَصَارَ الهَمّ الدُّنْيَا! وإلى وقتٍ قريب، وإذا سُئِلَ العالم عنْ مَسْأَلَةٍ مَالِيَّة السَّائل يَحْتَاجْ إلى من يُقْنِعُهُ بأنَّ هذهِ الصُّورَة حلال، والآنْ إذا قِيلَ للسَّائل حرام؛ قال: أقْنِعْنِي أنَّها حرام! نعم، فشتَّان!

Version vidéo :

Si cela peut être obtenu par de simples souhaits, pourquoi se sont-ils fatigués et ont-ils abondamment pleuré ?

Il est des gens trompés par ce bas monde qui disent : « le paiement comptant est meilleur que le paiement différé, et ce bas monde est un paiement comptant, alors que l’au-delà est un paiement différé. » Voilà l’objet de la tromperie, car le paiement comptant n’est meilleur que le paiement différé que s’ils sont semblables, et il est connu que l’existence de l’homme jusqu’à son dernier souffle, par rapport à la durée l’au-delà n’en représente pas même le millionième. Celui qui prétend que le paiement comptant est meilleur que le paiement différé veut signifier : lorsqu’ils sont semblables, et c’est là ce qui a trompé les mécréants.

Quant à ceux qui commettent des péchés tout en gardant une croyance saine, ils s’associent aux mécréants en cette tromperie, car ils ont préféré ce bas-monde à l’au-delà ; mais leur cas est plus aisé que celui des mécréants, en ce sens que le fondement de la foi leur interdit le châtiment éternel. Certains pécheurs se fourvoient et disent : « Allah est Généreux et nous comptons sur Son pardon. » Ils peuvent même se duper par la piété de le leur parents, mais les savants ont dit : « Celui qui espère une chose la recherche, celui qui craint une chose la fuit, et celui qui espère le pardon tout en persévérant dans le péché est trompé. »

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Cacher les défauts de son frère

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1 ) Aboû Hourayrah (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère, Allah lui cachera ses défauts d’ici-bas et dans l’au-delà.» [Authentique rapporté par Mouslim et autres]

2) Aboû Hourayrah (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Personne ne cache les défauts de son frère sans qu’Allah ne lui cache les siens le Jour de la Résurrection. » [Authentique rapporté par Mouslim]

3) Maslama Ibn Moukhallad (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère est comparable à celui qui a sauvé la vie d’une fillette qui devait être enterrée vivante. » (coutume des arabes avant l’islam par crainte de tare sociale.) [Authentique rapporté par AtTabarânî]

4) Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère, Allah cachera les sien le Jour de la Résurrection. Quant à celui qui les dévoile, Allah dévoilera ses péchés et l’humiliera en mentionnant même ceux qu’il a commis en étant seul dans sa demeure. » [Bon rapporté par Ibn Mâdjah]

5) Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ô vous qui avez cru avec vos langues alors que la foi n’a pas encore pénétré votre cœur ! Ne nuisez pas aux musulmans, et ne cherchez pas leurs défauts, car celui qui cherche les défauts de son frère, Allah cherchera les siens, et celui dont Allah cherche ses défauts, Il l’humiliera en mentionnant ses défauts, même ce qu’il a commis seul dans sa demeure (à l’abri du regard d’autrui). » [At-Titmidhî, Aboû Dâwoûd et autre]

Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) a regardé la Ka’bah est a dit : « Qu’est-ce que tu es sacrée auprès d’Allah ! Mais l’honneur du croyant est plus sacré que toi auprès d’Allah. « (Ce qui signifie que détruire nuire aux croyants que ce soit avec notre langue en le calomniant, en commettant la médisance en son encontre ou en l’insultant et plus grave que de détruire la Ka’bah !!!) [Bon et authentique rapporté par At-Tirmidhî]