Le rang de la Sounnah Prophétique et son autorité législatrice

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Le rang de la Sounnah Prophétique et son autorité législatrice[1]

Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son Messager. Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses Compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit[2] :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans[3] :

Allah envoya Son Messager Mouhammad avec la guidée et la religion de vérité après une longue période sans Messagers. Une période où les traces des Livres avaient disparues, où les propos furent modifiés et les législations changées. La Terre se mit de nouveau à resplendir par le biais de son message après avoir été plongée dans les ténèbres, et les cœurs purent de nouveau se réunirent après avoir été divisés. Allah décréta que la guidée et la réussite s’obtiennent dans le suivi de Son Prophète, et que l’égarement et le malheur résultent de sa désobéissance.

Son Seigneur l’envoya avec le plus complet des messages, le meilleur des Livres et l’ultime législation afin que les créatures n’aient plus d’argument ni d’excuse à avancer. Il a été envoyé par son Seigneur avec la lumière de la révélation qui dissipe toutes les ténèbres et par laquelle la vie des âmes s’opère. Allah le Très Haut dit :

أَوَمَن كَانَ مَيۡتٗا فَأَحۡيَيۡنَٰهُ وَجَعَلۡنَا لَهُۥ نُورٗا يَمۡشِي بِهِۦ فِي ٱلنَّاسِ كَمَن مَّثَلُهُۥ فِي ٱلظُّلُمَٰتِ لَيۡسَ بِخَارِجٖ مِّنۡهَاۚ﴾ [الأنعام: ١٢٢]﴿

{Celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie en lui accordant une lumière qui éclaire son chemin est-il comparable à celui qui est prisonnier des ténèbres dont il ne peut se libérer ?} [Al-An‘âm, v.122]

Tous les détails de la guidée et du bien menant à la vérité ne se connaissent qu’à travers la révélation :

وَكَذَٰلِكَ أَوۡحَيۡنَآ إِلَيۡكَ رُوحٗا مِّنۡ أَمۡرِنَاۚ مَا كُنتَ تَدۡرِي مَا ٱلۡكِتَٰبُ وَلَا ٱلۡإِيمَٰنُ وَلَٰكِن جَعَلۡنَٰهُ نُورٗا نَّهۡدِي بِهِۦ مَن نَّشَآءُ مِنۡ عِبَادِنَاۚ﴾ [الشورى: ٥٢]﴿

{C’est ainsi que Nous te révélons un Livre émanant de Nous. Tu ne connaissais pas les Livres avant cela, ni même la vraie foi. Mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs.} [Ach-Choûrâ, v.52]

La Sounnah (Tradition) du Prophète ﷺ est donc une révélation à l’instar du Coran que l’Esprit fidèle, Jibrîl عليه السلام, a fait descendre sur lui. Allah le Très Haut dit :

وَأَنزَلَ ٱللَّهُ عَلَيۡكَ ٱلۡكِتَٰبَ وَٱلۡحِكۡمَةَ وَعَلَّمَكَ مَا لَمۡ تَكُن تَعۡلَمُۚ﴾ [النساء: ١١٣]﴿

{Allah t’a révélé le Livre et la Sagesse, et t’a enseigné ce que tu ignorais.} [An-Nisâ, v.113]

La Sagesse désigne la Sounnah selon le consensus des prédécesseurs.

Ses paroles ﷺ et ses actes sont vérité et véracité, Allah le Très Haut dit :

وَٱلنَّجۡمِ إِذَا هَوَىٰ * مَا ضَلَّ صَاحِبُكُمۡ وَمَا غَوَىٰ * وَمَا يَنطِقُ عَنِ ٱلۡهَوَىٰٓ * إِنۡ هُوَ إِلَّا وَحۡيٞ يُوحَىٰ﴾ [النجم: ١ – ٤]﴿

{Par les étoiles à leur déclin ! Votre compagnon ne s’est ni égaré, ni écarté du droit chemin. Il ne parle pas sous l’empire de ses passions mais se contente de répéter ce qu’il reçoit de la Révélation.} [An-Najm, v.1 – 4]

Les hadiths du Prophète ﷺ sont conformes à la raison et aux fondements. Nul de ceux qui connaissent le rang qu’Allah a octroyé à Son Messager ﷺ dans la religion ne le renie, ni même ne rejettent son obéissance qu’Allah a prescrit au gens. Nul de ceux qui ont eu foi en ses paroles et le suivent dans ses jugements ne le fuit.

Allah سُبْحانَه révéla à Son Messager deux révélations : le Livre et la Sounnah ; tous deux font preuve d’autorité législatrice. Allah a rendu obligatoire à Ses serviteur d’avoir foi en eux deux et d’œuvrer avec ce qu’ils renferment. Quiconque fait une distinction entre eux prétendant que le Coran est suffisant dans la religion est comparable à celui qui croit en une partie du Livre et renie l’autre ; suivre l’un implique nécessairement le suivi de l’autre. Le Livre et le Messager ﷺ ne peuvent jamais différer, tout comme le Coran ne peut se contredire lui-même. Allah le Très Haut dit :

﴾وَلَوۡ كَانَ مِنۡ عِندِ غَيۡرِ ٱللَّهِ لَوَجَدُواْ فِيهِ ٱخۡتِلَٰفٗا كَثِيرٗا﴿

{S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient maintes contradictions !} [An-Nisâ, v.82]

Tout ce que le Messager d’Allah ﷺ a ordonné et interdit, c’est comme si c’était Allah qui l’avait fait. Le Prophète ﷺ a dit : « L’un de vous est sur le point de me démentir alors qu’il est assis sur son matelas ; on lui rapporte mes propos mais il dit : “Entre vous et nous, il y a le Livre d’Allah. La licité que nous trouvons nous la rendons licite, et l’interdit que nous trouvons nous le rendons prohibé.” Assurément, ce que le Messager d’Allah a interdit est du même rang que ce qu’Allah a interdit. » [Rapporté par Ahmad]. Ach-Chawkâni رحمه الله a dit : « Le fait que la noble Sounnah fasse figure d’autorité et qu’elle permette à elle seule de légiférer des jugements est une nécessité religieuse incontestable. Personne ne contredit cela hormis celui qui n’a aucune part dans l’Islam. »

Allah a préservé Son Prophète ﷺ dans ses paroles et ses actes, et Il l’a protégé de la ruse de ses ennemis jusqu’à ce qu’il parvienne à transmette le message de la façon la plus complète :

يَٰٓأَيُّهَا ٱلرَّسُولُ بَلِّغۡ مَآ أُنزِلَ إِلَيۡكَ مِن رَّبِّكَۖ وَإِن لَّمۡ تَفۡعَلۡ فَمَا بَلَّغۡتَ رِسَالَتَهُۥۚ وَٱللَّهُ يَعۡصِمُكَ مِنَ ٱلنَّاسِۗ﴾ [المائدة: ٦٧]﴿

{Ô Messager ! Transmets tout ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur. Si tu en omettais une partie, tu n’aurais pas véritablement transmis Son message. Allah te mettra à l’abri des hommes.} [Al-Mâ’idah, v.67]

‘Â’ichah رضي الله عنها a dit : « Quiconque te dit que Mouhammad ﷺ a dissimulé une partie de ce qu’Allah lui a révélée aura alors menti. Allah dit :

﴾يَٰٓأَيُّهَا ٱلرَّسُولُ بَلِّغۡ مَآ أُنزِلَ إِلَيۡكَ﴿

{Ô Messager ! Transmets tout ce qui t’est révélé…} » [Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim].

Al-Awzâ’î رحمه الله a dit : « Si un hadith du Messager d’Allah ﷺ te parvient, alors prends garde à ne pas dire autre chose [que celui-ci]. En effet, le Messager d’Allah ﷺ transmettait ce qu’Allah le Très Haut [lui révélait]. »

Le Prophète ﷺ appelait les serviteurs au Paradis. Un groupe d’Anges proposa une parabole au sujet du Prophète ﷺ et dit : « Son exemple est celui d’un homme qui a bâti une maison dans laquelle il prépara un buffet et qui envoya une personne pour inviter les gens. Quiconque répondra à l’appel de cette personne entrera dans la maison et mangera du buffet ; mais quiconque ne lui répondra pas n’y entrera pas, ni ne mangera de celui-ci. » Les Anges dirent alors : « La maison est à l’image du Paradis et la personne qui invite à l’image de Mouhammad ﷺ. Ainsi, quiconque obéira à Mouhammad ﷺ aura obéi à Allah ; et quiconque lui désobéira ﷺaura alors désobéi à Allah. Quant à Mouhammad ﷺ, il est celui qui distingue les gens [croyants des incroyants]. » [Rapporté par Al-Boukhârî]

Sa Sounnah ﷺ est un exposé clair et une explication du Coran, elle permet de connaître [en détails] ce qui a été brièvement rapporté dans le Coran. C’est d’elle que l’on tire tous les détails des rites islamiques, et c’est à travers elle que l’on explique correctement les versets du Livre. Allah le Très Haut dit :

وَأَنزَلۡنَآ إِلَيۡكَ ٱلذِّكۡرَ لِتُبَيِّنَ لِلنَّاسِ مَا نُزِّلَ إِلَيۡهِمۡ وَلَعَلَّهُمۡ يَتَفَكَّرُونَ﴾ [النحل: ٤٤]﴿

{Quant à toi, Nous t’avons révélé le Coran afin que tu en exposes clairement les enseignements aux hommes qui pourront ainsi les méditer.} [An-Nahl, v.44]

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Comment faire pour que le Coran m’exhorte et soit un rappel ?

Allah dit : {Ceci est un Livre béni que Nous t’avons révélé pour que [les hommes] méditent sur ses versets} [S.38, v.29]

Il n’a pas seulement dit : « pour qu’ils lisent Mes versets. » Car celui qui médite a certes lu, mais celui qui lit ne médite pas forcément mes frères.

Si la personne médite le Livre d’Allah elle obtient le résultat qu’Allah a cité : {et que les doués de raison en tirent une exhortation.} [S.38, v.29] c’est à ce moment que l’on tire leçon et que l’on s’exhorte par le biais du Livre d’Allah, quand on le lit avec réflexion et méditation. Or on ne peut le méditer que si l’on comprend ses sens et les connait. Mais celui qui le lit rapidement ne comprendra que ce qu’il connait, ignorera tout ce qu’il ignore et il lira sans s’arrêter sur les versets qu’il connaît de façon erronée. Celui-là n’obtiendra pas ce qui lui est demandé du Livre d’Allah.

J’ai entendu chaykh Mouhammad Ibn ‘Outhaymîn dire – qu’Allah lui fasse miséricorde – : « À cette époque, la façon dont les gens lisent le Coran est innovée. » Je me suis étonné de cette parole car nous espérons des gens qu’ils lisent le Coran, comment peut-elle être innovée ? Le chaykh voulait dire par cela que les gens lisent le Coran sans s’arrêter et sans méditer les significations et les prodiges qu’il contient. C’est une chose malheureusement présente mes frères.

Un de nos frères – qu’Allah le récompense – a rapporté une parole similaire d’un savant ancien. Tartoûchî رحمه الله a dit environ au 8ème siècle hégirien que la lecture du Coran des gens de son époque était innovée. Le sens d’innovée ici est qu’ils ne lisent que les mots et ne pas prêtent pas attention aux significations.

Le Coran n’a pas été révélé pour qu’on lise simplement ses mots mes frères. Mais il a été révélé pour qu’on le lise, qu’on le comprenne et que l’on œuvre avec. Les droits du Coran sont nombreux et importants, et nous demandons à Allah de nous aider à les réaliser.

Quand Ibrâhîm عليه السلام invoqua pour vous, la communauté de Mouhammad ﷺ, qu’a-t-il dit concernant le Coran ? Qui me cite le verset ?

L’invocation qu’Ibrâhîm à faite pour cette communauté…

Exacte, qu’Allah te bénisse.

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse, et les purifie. C’est Toi le Puissant, le Sage !} [S.2, v.129].

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets}. Puis le Messager ﷺ fut envoyé, le Livre fût révélé avec lui et il laissa sa communauté avec le Livre comme il fût descendu. La louange et le bienfait reviennent à Allah.

{qui leur récite Tes versets} ensuite ? {et leur enseigne le Livre et la Sagesse} mes frères. Il ne se contente pas simplement de leur lire, mais il leur lit le Coran et l’enseigne. Puis {il les purifie.}

Parmi les leçons que l’on tire d’évoquer la purification après la lecture et l’enseignement est qu’elle est le résultat attendu de la lecture du Livre d’Allah mes frères.

Il y a dans la purification la pureté de l’âme et sa clarté. Nul doute que cette purification se réalise par l’intermédiaire du Livre d’Allah.

On retrouve cette signification dans plus d’un verset. Quelqu’un peut-il en citer certains mes frères ?

Très bien ! {Allah a accordé une grâce aux croyants} de la part de qui ? De votre Seigneur pour vous mes frères. Que les grâces d’Allah sont grandioses et nombreuses ! Quelle est cette grâce en question ? {en suscitant parmi eux un Messager, issu d’eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste.} [S.3, v.164].

C’est une grâce émanant d’Allah d’avoir envoyé ce noble Prophète ﷺ, de l’avoir envoyé pour lire ce Livre {et il leur enseigne le Livre et la Sagesse.} Il s’agit donc de le réciter, de le lire, de l’apprendre et de l’enseigner mes frères. C’est là que l’on obtient le bien et les bénédictions à travers le Livre d’Allah.

Il y a aussi la parole d’Allah : {C’est Lui qui a envoyé aux illettrés un messager issu d’entre eux,} les Arabes étaient connus pour être illettrés. Ceux qui savaient lire étaient minoritaires et cela a duré longtemps. Puis Allah dit : {qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse.} [S.62, v.2]

Cela se répète dans plus d’un verset mes frères. Ce qui met en évidence l’importance de ce sujet et la nécessité de s’en préoccuper.

La recommandation que je m’adresse en premier puis à vous est que l’on revienne à cette voie.

Nous avons grandement besoin aujourd’hui d’emprunter cette voie qui a été tracée et mise en évidence dans le Livre d’Allah, la Sounnah de Son Messager ﷺ, et par la pratique des pieux prédécesseurs issus des meilleures générations – qu’Allah leur fasse miséricorde –.

Et vous connaissez la parole d’Aboû ‘Abd Ar-Rahmân As-Soulamî, ‘Abd Allah Ibn Habîb – qu’Allah lui fasse miséricorde. – : « Ceux qui nous enseignaient le Coran tels que ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd et ‘Outhmân Ibn ‘Affân nous ont rapporté que lorsqu’ils apprenaient auprès du Prophète ﷺ dix versets ils ne les dépassaient pas jusqu’à ce qu’ils les aient mémorisés, appris la science qu’ils renferment et œuvré avec. Ils disaient : « Ainsi, nous apprenions en même temps le Coran, la science et la mise en application. »

Et tu t’étonnes parfois du temps qu’ils prenaient pour mémoriser. Tu lis qu’untel a passé des années à mémoriser le Coran et qu’un autre a passé tant d’années pour une seule sourate…

Car ces gens – mes frères – lisaient, méditaient les sens et œuvraient. Ils réunissaient tout le bien.

Mais dire : « Je commence par mémoriser, puis dans deux ou trois ans j’apprendrai l’exégèse, et dans quatre années je commencerai à appliquer ce qui m’est facile de faire … »

Non mes frères ! La vie est courte. Qui peut te garantir que tu vivras longtemps ?

Je vous demande mes frères de revenir vers ce sur quoi étaient les premières générations dans toutes les affaires, que ce soit lié au Livre d’Allah ou autre. « Rien ne réformera le devenir de cette communauté hormis ce qui a réformé le début de celle-ci. »

Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Mâlik qui prononcé cette superbe parole.

Regarde tes œuvres et ton état ! Est-ce sur cela qu’étaient les premiers ? Si tel est le cas alors continue. C’est une faveur émanant d’Allah que la personne emprunte leur voie, car ils sont les meilleures générations comme l’a dit le Messager d’Allah ﷺ.

Accordez donc de l’importance à l’exégèse du Coran mes frères, qu’Allah vous bénisse. Méditez et lisez !

Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abd-Llah Al-Ma’yoûf

Traduit par Le Cœur des Croyants

L’explication du livre « Les trois fondements » de l’imam Mouhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb رحمه الله par l’érudit ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Nâssir Al-Barrâk حفظه الله

بسم الله الرحمن الرحيم

Voici enfin, par la grâce d’Allah, le commentaire des « trois fondements » de l’imam revivificateur Mouhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb رحمه الله par l’érudit et honorable savant ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Nâssir Al-Barrâk حفظه الله traduit par les éditions RIWAQ. Qu’Allah puisse les récompense pour nous avoir donné l’accord de diffuser ce livre dans son intégralité. N’hésitez pas à le partager pour que cela profite au maximum inchâAllah.

Quant à nous, nous vous proposons le texte original et le commentaire en intégralités sur cette page. Nous y avons mis un sommaire afin de faciliter la lecture.

Sommaire :

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Qui est Chaykh ‘Abd Al-‘Azîz Ibn Bâz ?

A toutes les époques, Allah assigne à cette communauté des Savants et des prêcheurs qui revivifient la religion, invitent les gens à Sa religion avec des arguments explicites, et réfutent les interprétations erronées de ses opposants. 

Parmi les Savants qui ont fait l’unanimité chez tous les musulmans à notre époque : l’imam, le grand Savant, ‘Abd Al-‘Azîz Ibn ‘Abdi-Llah Ibn ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Mouhammad Ibn ‘Abdi-Llah Ibn Bâz, qu’Allah lui fasse miséricorde. 

Chaykh Ibn Bâz est né à Ryad le 12 de dhoûl Hijjah en l’an 1330 de l’hégire.  

Il grandit orphelin et lorsqu’il perdit la vue sa mère invoqua Allah afin qu’il lui remplace sa cécité par la clairvoyance en matière de religion et qu’Il le rende utile à la communauté. 

Allah exauça son invocation. 

Il mémorisa le Coran durant son jeune âge et étudia auprès de Savants de renommée. 

Parmi lesquels : Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abd Al-Lattîf Âli Ach-Cheykh, Chaykh Sa’d Ibn Hamad Ibn ‘Atîq (Juge de Ryad), Chaykh Hamad Ibn Fâris (Substitut au Trésor public de Ryad), Chaykh Waqâs Al-Boukhâry, et Chaykh Mouhammad Ibn Ibrâhîm (Moufti du Royaume), et l’éminent Savant Al-Amîne Ach-Chinqîtî (Auteur du tafsir Adwâ Al-Bayâne). 

Le Chaykh excella dans la science et la prédication et devint un modèle pour les gens.  

Il occupa un grand nombre de responsabilités dans la science et l’appel à Allah. Parmi lesquelles : Moufti du Royaume d’Arabie Saoudite, Président du comité de Fiqh à la Mecque, et Président de l’Université Islamique de Médine. 

Il était avide d’inviter les gens à la pratique de la Sounnah par la sagesse et la bonne exhortation, tout en mettant en garde contre les innovations et les déviances dans la croyance et le comportement. 

Il a dicté un grand nombre d’ouvrages : les leçons importantes à l’ensemble de la communauté, la croyance correcte et ce qui s’y oppose, le commentaire des 3 fondements, l’explication de ‘Oumdatou Al-Ahkâm, la description de la prière du Prophète SWS, la description du Hajj, de la ‘Oumra, et des visites à Médine à la lumière du Coran et de la Sounnah, les leçons exemplaires sur certains points de l’héritage, et l’embellissement de l’élite à travers les formules d’invocations et d’évocations, la guerre intellectuelle et ses moyens, l’appel à Allah et l’éthique des prêcheurs, l’obligation de se conformer à la Sounnah et de se méfier des innovations, auxquels viennent s’ajouter un nombre impressionnant d’avis juridiques audio et écrites. 

Ses élèves devinrent de grands Savants : Chaykh Mouhammad Ibn Sâlih Al-‘Outhaymine, Chaykh Sâlih Al-Fawzân, Chaykh Bakr Aboû Zayd, et l’éminent Savant ‘Abd Al-‘Azîz Âli Ach-Chaykh. 

Chaykh Ibn Bâz se distinguait par ses nobles caractères comme la pudeur, la générosité, la modestie, l’indulgence, la miséricorde, le pardon et l’ascétisme malgré les hautes fonctions qu’il occupait. 

Il était très préoccupé de la situation des musulmans partout dans le monde. 

Les Savants de son époque témoignèrent de son mérite et de ses connaissances.  

Chaykh Al -Albânî dit à son sujet : « C’est lui qui a revivifié la religion durant ce siècle. » 

Chaykh Mouhammad َAs-Soubayl a dit : « C’est l’imam des adeptes de la Sounnah à son époque. »

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq ‘Afifî a dit : « Ibn Bâz est le successeur des Savants des premières générations dans sa science, son comportement, et son dynamisme. »

Il décéda à Tâif le 27 de Mouharram en l’an 1420 de l’hégire. 

On accomplit la prière mortuaire sur lui à la Mosquée Sacrée et il fut enterré à la Mecque. 

Qu’Allah lui accorde une vaste miséricorde et le récompense de la meilleure des manières pour le bien qu’il a prodigué aux musulmans. 

👆🏻Source : Chaîne Youtube : « Cours religieux »

Qui sont les gens du Coran, les vrais privilégiés d’Allah ?

Louanges à Allah

Ibn Mâjah (215) et Ahmad (11870) ont rapporté d’après Anas Ibn Mâlik رضي الله عنه que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

-« Certes, Allah a des privilégiés au sein des gens ! »

« Qui sont -ils, ô Messager d’Allah ? »

-« Ce sont les gens du Coran, les vrais privilégiés d’Allah. » (Jugé authentique par Al-Albânî dans Sahîh Ibn Mâjah)  

Al-Manâwi رحمه الله a dit : « Il s’agit de ceux qui savent le Coran par coeur et l’appliquent. Ils sont les alliés rapprochés d’Allah de la même manière que l’homme a ses proches privilégiés. On les qualifie de la sorte pour les honorer comme on dit (dans le même sens) : maison d’Allah. »

Al-Hakîm At-Tirmidhî a dit : « Ceci (le privilège) est réservé au lecteur (du Coran) qui a le coeur débarrassé de toute déviance et l’âme pacifiée. Ne fait partie des privilégiés en question que celui qui s’est purifié intérieurement et extérieurement des péchés et s’est paré du dénouement. Car c’est à ce prix qu’on devient un privilégié d’Allah. » Extrait succinct. Voir Faydh al-Qadir (3/87).

La seule lecture (du Coran) ne suffit pas pour intégrer l’homme dans le cercle des privilégiés du Coran car il faut l’appliquer et se conformer à ses limites et acquérir les moeurs qu’il enseigne.

Al-Hâfidh Mouhammad Ibn Al-Housayn Al-Ajourrî رحمه الله a eu un bon discours qui mérite une attention particulière. Nous allons en citer un extrait :

« Celui qu’Allah favorise par rapport aux autres en lui apprenant le Coran, celui qu’Allah veut insérer parmi les gens du Coran, donc Ses privilégiés, doit faire du Coran le printemps de son coeur en animant et en réparant celui-ci grâce à celui-là. Il y arrive en s’appropriant les règles de conduite édictées par le Coran et en épousant de nobles moeurs qui le distinguent des autres humains, notamment ceux qui ne lisent pas le Coran. Il doit commencer par le recours à la crainte d’Allah en secret comme en public et par l’adoption d’une attitude scrupuleuse dans son alimentation, son comportement vestimentaire et son logement. Il doit être bien au fait (des affaires) de son temps, notamment de la corruption dont souffrent ses contemporains. Il évite qu’ils l’attigent dans sa foi, s’occupe résolument de ses affaires, reste soucieux d’améliorer ses affaires qui se détériorent, préserve sa langue, choisit ses mots de manière à ne dire que ce qu’il sait juste et à ne se taire que quand il le sait plus pertinent, se garde d’aborder sans réserve des affaires qui ne le regardent pas et appréhende les dérapages de langage plus qu’il craint son ennemi.

Il ne doit s’adonner au rire que rarement parce que conscient des mauvaises conséquences du rire. Ce qui ne l’empêche pas d’afficher un visage détendu et de tenir un langage courtois. Il ne médit de personne, ne méprise personne, n’insulte personne, ne se réjouit pas du malheur (qui frappe d’autres), n’agresse personne, ne nourrit de la jalousie envers personne. Il prend le Coran, la sunnah et le fiqh (droit musulman) pour guides devant lui, lui indiquant toutes les belles moeurs. Il détourne tous ses organes de ce qu’Allah a interdit. Quand on lui dit la vérité, il l’admet de la part du petit comme du grand.

Il cherche la gloire auprès d’Allah et non auprès des créatures. Il déteste l’orgueil et redoute d’en souffrir. Il ne fait pas du Coran un gagne-pain et ne cherche pas à l’exploiter pour satisfaire ses besoins (mondains). Il ne s’en targue pas auprès des princes. Il ne va pas rejoindre les assemblées des riches pour les leur exposer afin qu’ils l’honorent. Il se satisfait de peu et redoute que l’abondance des biens d’ici-bas ne l’égare. Il suit les prescriptions obligatoires du Coran et de la Sunnah. C’est bien en homme averti qu’il mange, boit, s’habille, s’endort, s’accouple avec sa femme, accompagne ses frères, leur rend visite et s’acquitte de son devoir de piété filiale.

Quand ses père et mère sollicitent son assistance pour accomplir un acte d’obéissance il les aide. S’ils le sollicitent pour accomplir un acte de désobéissance, il s’abstient de les aider. Mais, même dans ce cas, il les traite doucement et poliment dans l’espoir qu’ils se détournent de tout ce qu’il ne convient pas de faire.

Il entretient ses liens de parenté, désapprouve la rupture. Quand on rompt avec lui, il n’applique pas la réciproque. Quand quelqu’un commet une désobéissance envers Allah qui le concerne, il traite l’auteur de l’acte dans le cadre de l’obéissance envers Allah. Il demeure d’un abord doux et reste persévérant dans l’apprentissage du bien. L’apprenant trouve confort auprès de lui et le commensal apprécie son assemblée car sa compagnie profite. Il fait du savoir et de la bonne compréhension ses guides vers le bien.

Quand il étudie le Coran, il le fait avec intelligence, application et compréhension. Il vise la bonne maîtrise de la révélation divine véhiculant des ordres à appliquer et des interdits à éviter. Il ne se soucie pas de savoir quand il va terminer une sourate. Ce qui l’intéresse c’est de savoir à partir de quel moment il se suffira d’Allah au point de ne plus avoir besoin d’un autre. A partir de quel moment il fera parti des pieux ? A partir de quel moment il fera parti des bienfaisants ? A partir de quel moment il fera parti de ceux qui se sont parfaitement confiés à Allah ? A partir de quel moment il fera parti des humbles et révérencieux ? A partir de quel moment il fera parti des endurants ? A partir de quel moment il aura la bonne compréhension du discours divin ? A partir de quel moment comprendrai-je ce que je récite ? A partir de quel moment je serai en mesure de priver mon âme charnelle de ce qu’elle convoitise ? A partir de quel moment je mènerai le vrai jihad qui vaille pour Allah ? A partir de quel moment je tirerai du Coran des leçons avertissantes ? A partir de quel moment je m’occuperai de Son rappel de manière à me détourner de tout autre ?

Celui qui possède ou cherche à acquérir ces qualités saura véritablement récité le Coran selon les règles de l’art. Le Coran lui servira de témoin, d’intercesseur, de compagnon et de protecteur. Celui qui possède de telles qualités en profitera et en fera profiter les siens et procurera à ses père et mère le bien d’ici-bas et de l’au-delà. » Extrait succinct de Akhlâq hamalatil-Qourân (p.27)

Celui qui veut obtenir la chance qui réside dans la parole du Prophète ﷺ selon laquelle les gens du Coran sont les privilégiés d’Allah doit veiller à ne lire le Coran entièrement en moins d’un mois. En effet, Al-Boukhârî (1978) a rapporté d’après ‘Abdoullah Ibn ‘Amr رضي الله عنه que le Prophète ﷺ lui a dit :

– « Lis le Coran entier en un mois. »

– « Je peux faire plus. »

Son interlocuteur n’a cessé de discuter avec lui jusqu’à ce qu’il lui dit :

– « Donc en trois jours. »

Sous ce rapport, chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله a dit : « Ce qui est exact  à propos du hadith de ’Abdoullah Ibn ‘Amr est que le Prophète ﷺ a finit par lui recommander sept jours. Au début , il lui avait recommandé de le lire en un mois. Aussi faut-il varier le temps d’une lecture complète du Coran entre un mois et une semaine. » Selon une version, il (le Prophète) lui avait initialement recommandé d’étaler la lecture du Coran sur 40 jours. Une facilitation dont celui qui redouble d’effort pourrait se passer pour réduire le temps de lecture à 3 jours. » Extrait de Madjmoû’ al-fatâwâ (13/407-408).

Ceci signifie qu’il est préférable d’étendre la lecture du Coran sur une période variant entre une semaine et un mois. Quand on est occupé, on peut prolonger la durée à 40 jours.

Il convient de regarder dans son Coran chaque jour pour lire la parole de son Maître. Il faut en faire une pratique quotidienne à préserver. Le minimum à lire par jour est d’une partie sur trente approximativement. Plus on augmente la quantité, mieux cela vaudra, pourvu de méditer ce qui est lu et d’en appliquer les dispositions et règles morales et comportementales.

L’imam Ahmad a rapporté dans  Az-Zouhd (p.128) qu’Outhmân رضي الله عنه a dit :  « Je n’aimerais pas passer un jour et une nuit sans regarder dans le livre d’Allah. »

Selon Ibn Kathîr رحمه الله : « Ils (les ancêtres pieux) réprouvaient qu’on laisse passer un jour sans regarder dans son  Coran. » Extrait de Tafsîr dIbn Kathîr (1/68).

Chaykh Ibn Jibrîn رحمه الله a dit : « Ceux qui lisent le Coran durant toute l’année sont les gens du Coran, les privilégiés d’Allah. Le musulman doit s’intéresser au Coran et faire partie de ceux qui le lisent correctement, adhèrent à ce qu’il rend licite, observent ce qu’il interdit, appliquent ses sentences claire et précises, croient en ses dispositions ambiguës, s’arrêtent sur ses aspects merveilleux, méditent ses exemples et le contenu de ses récits et mettent ses enseignements en pratique. En effet, le Coran est révélé pour être appliqué, même s’il est vrai que sa seule lecture est déjà un acte générateur de récompense.  

Celui qui veut figurer parmi les gens du Rappel doit faire partie de ceux qui lisent le livre d’Allah correctement  à la mosquée comme chez lui et dans son lieu de travail. Il ne doit pas le perdre  de vue. Il ne doit pas réserver cette activité au seul mois de Ramadan.

Quand vous lisez le Coran, efforcez-vous à le terminer par exemple en cinq jours ou en trois jours.Il est préférable de s’aménager une portion quotidienne à lire après la seconde prière de la nuit ou après celle de l’aube ou après la seconde prière de l’après midi, etc. Il faut que vous portiez les traces de ce Coran durant toute l’année et que vous aimiez la parole d’Allah au point d’en éprouver du plaisir, de la douceur et de la fraicheur. Dès lors, vous ne vous lasserez plus ni de le réciter ni de  l’entendre réciter.  

Voilà le profil caractéristique du croyant apte à se considérer comme un membre des gens du Coran qui constituent les privilégiés d’Allah Très-haut. »  Extrait des fatwaa du Chaykh Ibn Jibrîn (59/31-32).

Rater la portion du Coran qu’on s’est engagé à lire quotidiennement à cause d’un voyage, d’une maladie ou d’autres ne représente aucun inconvénient. À ce propos, Al-Boukhârî (2996)  a rapporté d’après Aboû Moûsâ رضي الله عنه que le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Quand un fidèle musulman tombe malade ou se trouve en voyage, on lui inscrit (une récompense ) égale à celle qu’il méritait quand il était résident et sain. »

Celui qui aspire faire partie des gens du Coran ne doit pas laisser passer un jour sans le lire en l’absence d’une excuse. L’homme du Coran ne le perd pas de vue et ne s’en détourne jamais.

Allah le sait mieux.

Source : https://islamqa.info/ar/145782

Conseils pratiques pour mémoriser le Coran

Le Coran est la parole d’Allah révélée au Prophète Mouhammed صلى الله عليه وسلم. C’est aussi la première source de la législation musulmane (la deuxième source étant la Sounnah.

Afin de nouer et maintenir une relation particulièrement étroite avec le Coran, le musulman est invité à sa lecture, à comprendre ses sens, à sa mémorisation et à agir en conformité avec ses enseignements. Le Prophète صلى الله عليه وسلم exhortait ses Compagnons, en la matière en disant :
« Le meilleur d’entre vous est celui apprend le Coran et l’enseigne. » (Al-Boukhârî et Mouslim)

« La poitrine de celui qui ne mémorise rien du Coran est comparable à une maison en ruine. » (At-Tirmidhî)

« Ô Abou Dharr ! Saches qu’apprendre un seul verset du Coran t’est plus bénéfique que de prier cent Rakaâtes. » (Ibn Mâjah)

Mémoriser le Coran est très avantageux pour le musulman à plusieurs égards. Les Compagnons et tous les pieux prédécesseurs en sont des célèbres exemples, ils avaient l’habitude de mémoriser le Coran. Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Il y’a des gens à qui Allah Accorde une estime particulière. » Qui sont-ils ô Messager d’Allah ? Lui demanda-t-on. Il répondit : « Les gens du Coran sont la «famille» d’Allah et Ses particuliers. »

Mémoriser le Coran est une grâce qu’Allah n’accorde qu’aux élus parmi ses serviteurs. Allah, Exalté soit-Il dit : (Ensuite, Nous fîmes héritiers du Livre ceux de Nos serviteurs que Nous avons choisis. Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes, d’autres qui se tiennent sur une voie moyenne, et d’autres avec la permission d’Allah devancent (tous les autres) par leurs bonnes actions; telle est la grâce infinie.) (Coran 35/32)

Al-Boukhârî a rapporté dans son Sahîh que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Celui qui récite le Coran avec habileté sera parmi les anges nobles et purs. Celui qui récite le Coran en balbutiant et avec peine sera doublement rétribué. »

Pour mémoriser le Coran il est nécessaire de suivre un certains nombres de conseils et de normes dont les plus importants sont :

1/ La Sincérité : Il est nécessaire que celui qui désire mémoriser le Coran purifie son intention, que sa mémorisation soit pour la Face d’Allah, le Sublime et pour gagner Sa satisfaction.
Allah dit (sens des versets) :
(Adore donc Allah en Lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu’appartient la religion pure.) (Coran 39/2-3)

(Dis : “Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte) (Coran 39/11)

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit dans un hadith Qoudoussi qu’Allah, Exalté soit-Il a dit : « Je suis le transcendant parmi les associés : Quiconque M’associe à un autre est voué à Mon associé. » (Boukhârî et Mouslim)
Donc, il n’y a aucune récompense pour celui qui mémorise le Coran pour obtenir une jouissance éphémère de ce bas monde ou par désir d’ostentation.

2/ La volonté : Il faut avoir une volonté ferme qui vient du for intérieur et non attendre l’assistance d’un autre pour le faire. Dans le cas contraire, l’on peut répéter la page milles fois sans l’apprendre. Bien sûr, il est possible d’encourager et de motiver une personne pour mémoriser le Coran, mais ici nous parlons d’une personne qui l’apprend de son propre gré.

3/ Craindre Allah et s’éloigner des péchés : Le jeûne surérogatoire aide à préserver la langue de pécher. Le temps passe très vite et il ne faut pas perdre sa jeunesse dans les verbiages futiles, les discussions inutiles ou devant la télé ou le net.
L’imam Ach-Châfi’î disait : « Je me suis plaint à Wakî’ de ma mauvaise mémoire, il m’a conseillé de délaisser les péchés. Et il m’a dit sache que la science est une lumière et que la Lumière d’Allah ne s’octroie pas à un pécheur. »

4/ Vider son cœur de toute chose futile et l’occuper par l’apprentissage du Coran : La personne qui veut mémoriser le Coran doit en faire sa principale préoccupation, elle doit implorer l’aide d’Allah, son esprit doit être constamment avec le Coran nuit et jour. Lorsqu’Allah voit Son serviteur dans cet état, Il lui accordera certainement Son Don.

5/ Connaître, aimer et respecter le Coran : On doit vénérer le Coran : il faut le placer dans un endroit pur, ne pas mettre des choses dessus comme il ne faut pas le déposer n’importe où !

6/ Corriger sa lecture et sa prononciation : Avant d’apprendre une nouvelle page, il est préférable de réciter l’ancienne page devant son professeur ou Chaykh (personne qui connaît le Coran par cœur) pour qu’il corrige les fautes de prononciation.

7/ Choisir les bons moments pour sa mémorisation : Il est conseillé de commencer à apprendre quelques instants avant la prière du Fajr jusqu’au lever du soleil car le matin l’esprit est bien reposé et c’est le meilleur moment pour apprendre, Allah a bénit ces moments pour la communauté musulmane.

8/ Choisir le bon endroit comme les mosquées et éviter les endroits tels que la rue.

9/ Rester concentré et ne pas se décourager : Il n’est pas possible d’apprendre sans la présence d’esprit.

10/ La compréhension est la voie vers la mémorisation : Comprendre les versets que l’on veut mémoriser et connaître la relation des uns avec les autres facilite énormément le processus de la mémorisation. C’est pourquoi, il est nécessaire de lire le Tafsîr (exégèse) de ces versets avant d’essayer de les apprendre par cœur.

11/ Réciter ce que l’on a appris devant une autre personne : Il est nécessaire d’évaluer sa mémorisation en récitant les versets ou sourates devant quelqu’un qui s’y connait en la matière ou qui se fait aider par un Moushaf. Et ce serait excellent si la personne qui évalue sa mémorisation soit un Chaykh habile dans la récitation.

12/ Utiliser la même copie du Moushaf : Ceci, parce qu’une personne, pour mémoriser, utilise la vue aussi bien que l’ouïe. Les yeux fixent la page dans le cerveau; tel verset est en haut, tel autre en bas, … etc. L’écriture des versets et leur place dans le Moushaf laissent une empreinte dans l’esprit quand ils sont récités et regardés fréquemment. Si ce lui qui apprend devait changer son Moushaf avec lequel il apprend ou s’il apprenait avec différentes copies, les versets occuperaient des places différentes et l’écriture peut aussi être différente. Cela rend la mémorisation difficile pour lui.

13/ Elever et embellir la voix avec le Coran : Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Ne fait pas partie de nous celui qui n’embellit pas sa voix lorsqu’il lit le Coran. » Il est aussi conseillé d’avoir une voie mélodieuse en récitant le Coran, car lorsque l’on révise, les mots reviennent avec la mélodie.

14/ La révision permanente: Le plus important dans l’apprentissage du Coran c’est la révision. Cela ne sert à rien d’avancer dans l’apprentissage et de ne pas réviser ce que l’on a appris auparavant, c’est comme construire une maison d’une main et en même temps démolir ce qu’on a construit de l’autre. Le fait de prier pendant la nuit ou la journée des prières surérogatoires avec ce qu’on a appris, aide à la révision.
L’imam Al-Boukhârî a rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit :
« Malheur à celui qui dit j’ai oublié tel ou tel verset du Coran ! Car en fait, c’est Allah qui le lui a fait oublier (en omettant de le réciter constamment). Vous devez alors le réciter fréquemment parce que le Coran échappe des cœurs des hommes plus rapidement que ne le font les chameaux (quand ils sont relâchés). »

15/ Faire des Invocations et des Douaâs pour raffermir ce que l’on a appris. Allah dit : (Et votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous répondrai…) (Coran 40/60)

16/ Enseigner ce qu’on a déjà appris car le Prophète صلى الله عليه وسلم  a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui a apprit le Coran et qui l’a enseigné. »
On ne devait pas attendre de finir la totalité du Coran pour commencer à enseigner. On peut enseigner quelques règles de Tadjwîd aux personnes débutantes.

17/ Mettre en pratique ce qu’on a appris : Les Compagnons du Prophète n’apprenaient pas un nouveau verset qu’après avoir mis en pratique le verset précédant qu’ils venaient d’apprendre à tel point que certains parmi eux mirent des années et des années pour mémoriser le Coran en entier !

Conclusion :
Enfin, nous conseillons ceux qui désirent mémoriser le Coran de se hâter de le faire car la vie est si courte et le temps passe si vite. Qu’ils s’imprègnent de sagesse, de patience, de modestie et de persévérance. La mémorisation du Coran n’est pas à la portée de tous, c’est une grâce qu’Allah, Exalté soit-Il, accorde à qui Il veut parmi Ses adorateurs.

Source : Islamweb.net

Le traitement du phénomène du terrorisme

Le traitement du phénomène du terrorisme (Lien pdf)

PLAN DU LIVRE

Ce livre se compose d’une préface, d’une introduction, de trois parties et d’une conclusion.

LA PREFACE : Elle est centrée sur les motivations derrière le choix de ce sujet. Elle présente aussi le plan de ce travail de recherche.

L’INTRODUCTION : Elle est axée sur la définition du terrorisme d’un point de vue linguistique et sémantique.

PREMIÈRE PARTIE : LE TERRORISME : SES CAUSES ET SES MÉFAITS

Cette partie comporte deux chapitres :

Premier chapitre : Les causes du terrorisme

Ces causes sont :

I. L’ignorance des préceptes du Coran et de la Sunna et la négligence des nobles finalités de la Chariâ
II. La déviation intellectuelle
III. Le fait de s’attaquer aux grands savants de la religion et de la législation islamique et le fait de se référer à des sources non fiables
IV. L’infraction à la règle de la prise en considération des conséquences
V. Des causes sociales
VI. Des causes médiatiques
VII. La propagation des idées envenimées et destructrices, et leur infiltration parmi les jeunes

Deuxième chapitre : Conséquences et méfaits du terrorisme

Ces conséquences et ces méfaits sont :

I. Le ternissement de l’image radieuse de la religion
II. L’effusion du sang sacré des Musulmans, des « protégés » et de ceux avec lesquels « un pacte de sécurité » a été conclu
III. La perturbation de la paix et de la sécurité et la propagation des troubles et de la corruption
IV. La destruction des logis, des propriétés et des services publics, et le pillage des biens
V. Détourner l’attention de la communauté de ses véritables préoccupations
VI. Entraver la prédication islamique, resserrer l’étau autour des associations caritatives et faciliter la tâche de ceux qui cherchent à porter atteinte à l’Islam et aux Musulmans

DEUXIÈME PARTIE : LE TERRORISME : SON OPPOSITION À LA CHARIÂ ET AUX PREUVES LÉGISLATIVES. RÉFUTATION DES EQUIVOCITES DE SES ADEPTES

Cette partie se compose de deux chapitres :

Premier chapitre : L’opposition du terrorisme à la Chariâ

Cinq infractions relatives à l’idéologie terroriste seront abordées :

I. La remise en question de l’honoration de l’homme par Islam
II. Refus de la modération et adoption du rigorisme
III. Le terrorisme comme forme de corruption sur terre
IV. Le recours arbitraire et infondé à l’excommunication (le takfir)
V. La désobéissance aux gouverneurs et l’abandon de la communauté musulmane

Deuxième chapitre : Réfutation des équivocités et des tromperies des adeptes de l’idéologie terroriste

Ce chapitre s’articule autour des réponses aux équivocités relatives au terrorisme :

I. L’équivocité autour de l’excommunication (le takfir) des gouverneurs
II. L’équivocité autour de la désobéissance aux gouverneurs
III. L’équivocité autour de la lutte contre la turpitude à la pointe de l’épée
IV. L’équivocité autour de la prétention des extrémistes que la communauté mène le Jihad défensif
V. L’équivocité autour de l’expulsion des non musulmans de la péninsule arabique
VI. L’équivocité autour de la compréhension erronée du principe de l’alliance et du désaveu

TROISIÈME PARTIE : SOLUTIONS, TRAITEMENTS ET RESPONSABILITÉS À ASSUMER

Cette partie se compose de deux chapitres :

Premier chapitre : Les solutions et les traitements

Dix solutions et traitements sont proposés :

I. Persévérer dans la quête du savoir et ne se ressourcer qu’auprès des savants de religion
II. Les savants de religion doivent éclairer et guider les jeunes
III. Adopter toujours la modération et le juste milieu et rejeter l’extrémisme et le rigorisme
IV. N’autoriser que les savants compétents et habilités à décréter des fatwas
V. Valorisation des finalités de la Chariâ
VI. La compréhension de la Science (de religion) à la lumière de la méthodologie des pieux prédécesseurs (le salaf) de la communauté
VII. Porter intérêt à la sécurité intellectuelle
VIII. La mise à jour de ce à quoi les rigoristes ont porté atteinte
IX. Ouverture du dialogue et recours aux comités de conseil
X. L’exhortation à la bienfaisance et à la piété

Deuxième chapitre : Rôle du Royaume d’Arabie Saoudite dans la lutte contre le terrorisme

I. Le rôle important des dirigeants du pays des deux Saintes Mosquées dans la lutte contre le terrorisme
II. La mise à exécution des sagesses véhiculées par le discours du Serviteur des deux Saintes Mosquées
III. Le rôle du Comité des Grands Savants et des Académies Islamiques de jurisprudence
IV. Le rôle des mosquées et des sermons du vendredi
V. Le rôle des autorités sécuritaires
VI. Le rôle de la famille
VII. Le rôle des écoles, des universités et des institutions scientifiques
VIII. Le rôle des mass-médias

CONCLUSION : Mise au point sur les principaux résultats et recommandations.

Le traitement du phénomène du terrorisme (Lien pdf)