Le bienfait d’atteindre les dix derniers jours de Ramadan

6580981-2023637471_2

Le bienfait d’atteindre les dix derniers jours de Ramadan[1]

Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que notre Prophète Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Atteindre les périodes de bien fait partie des grands bienfaits d’Allah, et assister aux périodes où la récompense des œuvres pieuses est multipliée est une immense faveur émanant de Lui. Aussi longtemps que puisse vivre le serviteur, la vie est courte. Et il y a dans l’augmentation de la récompense, ainsi que les nombreuses rétributions lors des périodes d’adoration, ce qui est comparable à une augmentation de l’âge et un report du terme fixé.

Les périodes qu’Allah a choisies pour Ses serviteurs ont des rangs et des statuts qui diffèrent. Or, ce qui est pris en compte est la complétude de la fin et non les manquements du début, car les actes ne valent que par leurs fins.

Celui qui a atteint Ramadan, et qu’Allah lui a permis de jeûner et d’y accomplir les prières, aura certainement été gratifié d’une opportunité que beaucoup n’ont pu avoir. S’il lui a été permis de vivre plus longtemps jusqu’à parvenir aux dix derniers jours, il aura alors été honoré par ce dont la perte accable et afflige, en lui accordant un délai supplémentaire où il peut multiplier les œuvres de bien, demander pardon pour ses péchés, rattraper ses manquements, réformer ce qu’il a négligé et accomplir des œuvres pieuses avec les lesquelles son rang s’élèvera dans le Paradis. Le Messager ﷺ a dit : « Que soit humilié celui pour qui le Ramadan passe et se termine sans être pardonné. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Les dix derniers jours du Ramadan sont les meilleurs du mois, sa synthèse et sa quintessence. L’adoration qui y est accomplie, [lors de ses nuits], est meilleure que celle faite dans le reste des nuits de l’année. Il est recommandé d’y multiplier la lecture du Coran, Ibn Rajab (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Quant aux périodes méritoires – comme le mois de Ramadan, et tout particulièrement les nuits dans lesquelles on recherche la nuit du Décret – il est recommandé de multiplier la lecture du Coran afin de mettre son temps à profit. »

Il y a dans ces nuits la nuit du Décret où le glorieux Coran fut entièrement révélé au ciel d’ici-bas :

{إِنَّا أَنزَلْنَاهُ فِي لَيْلَةِ الْقَدْرِ}

{Nous avons fait descendre [le Coran] pendant la nuit éminente du Décret.} [S.97, v.1].

Elle est une nuit dont l’affaire est immense, au rang élevé. Allah جل شأنه dit :

{وَمَا أَدْرَاكَ مَا لَيْلَةُ الْقَدْرِ}

{Et qui te dira ce qu’est la nuit du Décret ?} [S.97, v.2].

C’est une nuit bénie dont le bien est abondant, Allah le Très Haut a dit :

{إِنَّا أَنزَلْنَاهُ فِي لَيْلَةٍ مُّبَارَكَةٍ}

{Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie.} [S.44, v.3].

Une nuit, où l’œuvre accomplie et la récompense sont meilleures que l’adoration pendant mille mois où il n’y a pas la nuit du Décret. La valeur d’une seule Tasbîhah (Soubhâna Allah) ne peut être estimée, ni sa récompense définie. Une seule inclinaison vaut des années d’adoration. Celui qui, lors de cette nuit, aura réussi à faire des œuvres pieuses acceptées, c’est comme si une longue vie lui avait été accordée qu’il remplit d’actes d’obéissance et d’adoration.

De par le prestige de la nuit du Décret, toutes les destinées d’une année entière liées à la vie des créatures sont écrites. Ce qui se produira durant l’année est puisé de la Tablette gardée pour être confié aux Anges scribes comme le terme de l’existence, la subsistance et tout ce qui se produira jusqu’à la fin de l’année. Allah جل شأنه dit :

{فِيهَا يُفْرَقُ كُلُّ أَمْرٍ حَكِيمٍ أَمْرًا مِّنْ عِندِنَا}

{[En cette nuit] est détaillé tout ordre parfaitement décrété [par Allah], en vertu d’un ordre émanant de Nous.} [S.44, v.4 à 5].

Une nuit où, sur Ordre d’Allah, la descente des Anges venant du ciel se multiplie de par les nombreuses bénédictions qu’elle renferme. Allah عز وجل a dit :

{تَنَزَّلُ الْمَلَائِكَةُ وَالرُّوحُ فِيهَا بِإِذْنِ رَبِّهِم مِّن كُلِّ أَمْرٍ}

{Durant cette nuit, les Anges et l’Esprit [Jibrîl] ne cessent de descendre du ciel vers la terre, sur ordre de leur Seigneur.} [S.97, v4].

Ibn Kathîr (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Beaucoup d’Anges descendent lors cette nuit dû aux nombreuses bénédictions qu’elle contient. Les Anges descendent en même temps que la bénédiction et la miséricorde, tout comme ils descendent lorsque le Coran est récité. Ils entourent les assises de rappel et ils recouvrent l’étudiant en science véridique de leurs ailes par considération à son égard. »

Passer la nuit du Décret [dans l’adoration], en attestant de sa récompense et espérant l’obtenir, a pour rétribution l’absolution de tous les péchés. Le Prophète ﷺ a dit : « Celui qui passe la nuit du Décret avec foi et désir de la récompense, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim). Il est légiféré d’y accomplir la prière, l’invocation, la demande de pardon, etc. Le malheureux est celui qui aura été privé de son bien, le Prophète ﷺ dit en effet : « Il y a – dans le mois Ramadan – une nuit qui est meilleure que mille mois. Celui qui en aura été privé aura été privé de tout bien. » (Rapporté par Ahmad).

À cause de l’immense rang qu’occupe la nuit du Décret, le Messager ﷺ la recherchait et incitait également ses Compagnons à le faire dans les dix dernières [nuits]. Elle se trouve dans l’une des nuits impaires de façon certaine. Et ce qui met en évidence les efforts colossaux que déployait le Prophète ﷺ quand il la recherchait, le fait qu’il ait accompli la retraite spirituelle une première fois les dix premiers jours [du mois], et une autre fois dans les dix jours du milieu. Mais quand il sut que celle-ci se trouvait dans les dix derniers jours, il y effectua alors la retraite spirituelle. (Rapporté par Mouslim).

Lire la suite

Ne te trompe pas de porte au risque de manquer le RDV

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLah wa Barakâtouh.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Lorsque notre mère, la mère des croyants, ‘Âichah رضي الله عنها interrogea le Prophète ﷺ sur l’invocation à dire si elle parvenait à connaitre la nuit du destin, c’est cette formule que le Messager d’Allah ﷺ lui enseignait.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Quel est donc le secret de cette invocation, la sagesse de cette formule que le dernier des Messagers ﷺ nous a encouragé à faire pendant cette nuit dont le mérite est inégalable, cette nuit qui est meilleure que mille mois ? Pour tenter de le découvrir, replaçons-nous quelques instants dans le contexte.  Cela fait maintenant 20 jours ou plus que tu jeûnes, ce jeûne s’est très certainement accompagné de l’augmentation de tes efforts pour t’appliquer à faire tes prières quotidiennes, peut-être qu’également tu as prié la nuit et lu plus de Coran comme cela est recommandé. Et désormais, tu rentres dans les dix derniers jours, dix jours durant lesquels le Prophète ﷺ serrait son izâr, allusion au fait qu’il multipliait ses efforts.

Pour résumer, tu as peut-être durant ces derniers temps intensifié tes efforts dans l’adoration. Pourtant, cette formule d’invocation n’y renvoie pas. On aurait pu dire : « Ô Allah, accepte nos œuvres ! Ô Allah, augmente nos bonnes actions ! », ou autres invocations qu’on pourrait tout à fait faire. Mais c’est vers une autre porte que nous conduit Allah à travers cette invocation, vers d’autres horizons. Cette porte, c’est celle de l’indigence, du dénuement et du besoin de la clémence d’Allah. C’est comme si Allah te disait : « Ne te laisse pas tromper par tes nombreuses œuvres que tu effectues ces derniers temps, c’est de Mon pardon dont tu as le plus besoin. »

Ces œuvres mes frères et sœurs, qui nous garantit qu’elles ont été acceptées ? Qui nous garantit que nous avons rempli la condition inévitable d’acceptation de toutes adorations qu’est la sincérité ? Cela, personne ne peut te le garantir excepté Allah. Seul Allah connait la sincérité de ton adoration, mais Il ne t’a pas laissé sans issu dans l’angoisse de l’ignorer, dans l’inconnu de tes actes, mais Il te conduit par cette invocation vers une autre porte, celle de la servilité, de la révérence.

Ibn Al-Qayyim disait à ce sujet : « J’ai frappé aux portes des chemins qui mènent vers Allah pour y entrer, elles étaient toutes embouteillées. Alors j’ai frappé à celle de la déférence, de la modestie et j’ai trouvé que c’était la voie la plus rapide vers Lui. »

Dans un autre ouvrage, il dit – qu’Allah le récompense et le couvre de miséricorde – : « La porte la plus proche qui mène à Allah est celle de la dépossession. » C.à.d. le fait de se présenter devant Allah, dépouillé de toutes choses, détaché de nos actions, des actes incertains avec pour seul attachement celui de l’espoir en Sa miséricorde.

C’est donc vers cette porte que nous conduit le Prophète ﷺ à travers cette invocation à dire ces dix dernières nuits : « Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! » Durant ces nuits, présentons-nous devant Allah emplis d’humilité, de modestie. Oublions ces œuvres que nous avons accomplies et montrons-nous pauvres devant Allah, et comme Il dit dans Sa parole : {Ô hommes, vous êtes les indigents ayant besoin d’Allah et c’est Allah qui dispense de tout. Et Il est Le Digne de louanges.} [S.35, v.15]

As Salâm ‘Alaykoum

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

On est tous invité !

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLlah

Le Prophète de l’Islam ﷺ dit :

« Par Celui dont mon âme est entre Les Mains, certes vous entrerez tous au Paradis à l’exception de celui qui s’y refuse et « fuit » d’Allah comme le chameau s’enfuit. »

On lui demanda alors : « Qui peut bien s’y refuser Ô Messager d’Allah ? »

Il répondit : « Celui qui m’obéit entrera au Paradis alors que celui qui me désobéit s’y refuse ! » Ce hadîth est rapporté par Ibn Hibbân qu’il jugea bon.

Mes frères et sœurs,

cette vie comme vous le savez est un examen, une épreuve.

Celui qui la réussit peut aspirer au Paradis, quant à celui qui échoue… Qu’Allah nous préserve de l’échec.

Cet examen, Allah nous a facilité sa réussite et son succès.

Quand tu lis Sa parole, tu n’as pas de doute que ce qu’Il souhaite pour Ses serviteurs c’est la félicité et le bonheur.

Observe par exemple Sa parole : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Les manifestations de cette miséricorde d’Allah sont nombreuses que ce soit à travers Son décret, Sa Législation, etc.

Nous allons, durant ces quelques instants, nous pencher sur une des plus magnifiques manifestations de cette clémence et de cette bonté, elle est celle du mois de Ramadan.

Mon frère, ma sœur,

si tu veux avoir une idée juste de Qui est ton Seigneur, de quel est Son plan et Son souhait pour Ses serviteurs, alors médite sur le mois de Ramadan.

Un mois, celui qui le jeûne avec foi et sincérité entre au Paradis.

Un mois, celui qui le prie avec foi et sincérité entre au Paradis.

Mais pour nous faciliter Allah a décrété l’enchainement des diables durant ce mois.

Les portes du Paradis s’ouvrent et celles de l’Enfer se ferment.

Durant ce mois, une nuit meilleure que mille mois, dix jours durant lesquels les récompenses sont multipliées.

Tu ne peux pas jeûner ce mois ? Alors tu peux le rattraper. Impossible ?  Pas d’inquiétude, tu peux expier les jours non jeûnés. Et si tu ne peux prier debout, alors prie assis. Impossible ? Pas d’inquiétude, tu peux prier allongé.

Allah n’exclut personne de ces mérites, « à l’exception de celui qui s’y refuse et fuit de Lui comme fuit le chameau. »

Comment donc douter de Son immense clémence et de Son incomparable bonté ?

Allah dit : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Chers frères et sœurs, efforçons-nous d’honorer cette invitation du plus Généreux des généreux, une invitation à laquelle tout le monde est invité et dont personne n’est exclu.

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

Qui sont les gens du Coran, les vrais privilégiés d’Allah ?

Louanges à Allah

Ibn Mâjah (215) et Ahmad (11870) ont rapporté d’après Anas Ibn Mâlik رضي الله عنه que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

-« Certes, Allah a des privilégiés au sein des gens ! »

« Qui sont -ils, ô Messager d’Allah ? »

-« Ce sont les gens du Coran, les vrais privilégiés d’Allah. » (Jugé authentique par Al-Albânî dans Sahîh Ibn Mâjah)  

Al-Manâwi رحمه الله a dit : « Il s’agit de ceux qui savent le Coran par coeur et l’appliquent. Ils sont les alliés rapprochés d’Allah de la même manière que l’homme a ses proches privilégiés. On les qualifie de la sorte pour les honorer comme on dit (dans le même sens) : maison d’Allah. »

Al-Hakîm At-Tirmidhî a dit : « Ceci (le privilège) est réservé au lecteur (du Coran) qui a le coeur débarrassé de toute déviance et l’âme pacifiée. Ne fait partie des privilégiés en question que celui qui s’est purifié intérieurement et extérieurement des péchés et s’est paré du dénouement. Car c’est à ce prix qu’on devient un privilégié d’Allah. » Extrait succinct. Voir Faydh al-Qadir (3/87).

La seule lecture (du Coran) ne suffit pas pour intégrer l’homme dans le cercle des privilégiés du Coran car il faut l’appliquer et se conformer à ses limites et acquérir les moeurs qu’il enseigne.

Al-Hâfidh Mouhammad Ibn Al-Housayn Al-Ajourrî رحمه الله a eu un bon discours qui mérite une attention particulière. Nous allons en citer un extrait :

« Celui qu’Allah favorise par rapport aux autres en lui apprenant le Coran, celui qu’Allah veut insérer parmi les gens du Coran, donc Ses privilégiés, doit faire du Coran le printemps de son coeur en animant et en réparant celui-ci grâce à celui-là. Il y arrive en s’appropriant les règles de conduite édictées par le Coran et en épousant de nobles moeurs qui le distinguent des autres humains, notamment ceux qui ne lisent pas le Coran. Il doit commencer par le recours à la crainte d’Allah en secret comme en public et par l’adoption d’une attitude scrupuleuse dans son alimentation, son comportement vestimentaire et son logement. Il doit être bien au fait (des affaires) de son temps, notamment de la corruption dont souffrent ses contemporains. Il évite qu’ils l’attigent dans sa foi, s’occupe résolument de ses affaires, reste soucieux d’améliorer ses affaires qui se détériorent, préserve sa langue, choisit ses mots de manière à ne dire que ce qu’il sait juste et à ne se taire que quand il le sait plus pertinent, se garde d’aborder sans réserve des affaires qui ne le regardent pas et appréhende les dérapages de langage plus qu’il craint son ennemi.

Il ne doit s’adonner au rire que rarement parce que conscient des mauvaises conséquences du rire. Ce qui ne l’empêche pas d’afficher un visage détendu et de tenir un langage courtois. Il ne médit de personne, ne méprise personne, n’insulte personne, ne se réjouit pas du malheur (qui frappe d’autres), n’agresse personne, ne nourrit de la jalousie envers personne. Il prend le Coran, la sunnah et le fiqh (droit musulman) pour guides devant lui, lui indiquant toutes les belles moeurs. Il détourne tous ses organes de ce qu’Allah a interdit. Quand on lui dit la vérité, il l’admet de la part du petit comme du grand.

Il cherche la gloire auprès d’Allah et non auprès des créatures. Il déteste l’orgueil et redoute d’en souffrir. Il ne fait pas du Coran un gagne-pain et ne cherche pas à l’exploiter pour satisfaire ses besoins (mondains). Il ne s’en targue pas auprès des princes. Il ne va pas rejoindre les assemblées des riches pour les leur exposer afin qu’ils l’honorent. Il se satisfait de peu et redoute que l’abondance des biens d’ici-bas ne l’égare. Il suit les prescriptions obligatoires du Coran et de la Sunnah. C’est bien en homme averti qu’il mange, boit, s’habille, s’endort, s’accouple avec sa femme, accompagne ses frères, leur rend visite et s’acquitte de son devoir de piété filiale.

Quand ses père et mère sollicitent son assistance pour accomplir un acte d’obéissance il les aide. S’ils le sollicitent pour accomplir un acte de désobéissance, il s’abstient de les aider. Mais, même dans ce cas, il les traite doucement et poliment dans l’espoir qu’ils se détournent de tout ce qu’il ne convient pas de faire.

Il entretient ses liens de parenté, désapprouve la rupture. Quand on rompt avec lui, il n’applique pas la réciproque. Quand quelqu’un commet une désobéissance envers Allah qui le concerne, il traite l’auteur de l’acte dans le cadre de l’obéissance envers Allah. Il demeure d’un abord doux et reste persévérant dans l’apprentissage du bien. L’apprenant trouve confort auprès de lui et le commensal apprécie son assemblée car sa compagnie profite. Il fait du savoir et de la bonne compréhension ses guides vers le bien.

Quand il étudie le Coran, il le fait avec intelligence, application et compréhension. Il vise la bonne maîtrise de la révélation divine véhiculant des ordres à appliquer et des interdits à éviter. Il ne se soucie pas de savoir quand il va terminer une sourate. Ce qui l’intéresse c’est de savoir à partir de quel moment il se suffira d’Allah au point de ne plus avoir besoin d’un autre. A partir de quel moment il fera parti des pieux ? A partir de quel moment il fera parti des bienfaisants ? A partir de quel moment il fera parti de ceux qui se sont parfaitement confiés à Allah ? A partir de quel moment il fera parti des humbles et révérencieux ? A partir de quel moment il fera parti des endurants ? A partir de quel moment il aura la bonne compréhension du discours divin ? A partir de quel moment comprendrai-je ce que je récite ? A partir de quel moment je serai en mesure de priver mon âme charnelle de ce qu’elle convoitise ? A partir de quel moment je mènerai le vrai jihad qui vaille pour Allah ? A partir de quel moment je tirerai du Coran des leçons avertissantes ? A partir de quel moment je m’occuperai de Son rappel de manière à me détourner de tout autre ?

Celui qui possède ou cherche à acquérir ces qualités saura véritablement récité le Coran selon les règles de l’art. Le Coran lui servira de témoin, d’intercesseur, de compagnon et de protecteur. Celui qui possède de telles qualités en profitera et en fera profiter les siens et procurera à ses père et mère le bien d’ici-bas et de l’au-delà. » Extrait succinct de Akhlâq hamalatil-Qourân (p.27)

Celui qui veut obtenir la chance qui réside dans la parole du Prophète ﷺ selon laquelle les gens du Coran sont les privilégiés d’Allah doit veiller à ne lire le Coran entièrement en moins d’un mois. En effet, Al-Boukhârî (1978) a rapporté d’après ‘Abdoullah Ibn ‘Amr رضي الله عنه que le Prophète ﷺ lui a dit :

– « Lis le Coran entier en un mois. »

– « Je peux faire plus. »

Son interlocuteur n’a cessé de discuter avec lui jusqu’à ce qu’il lui dit :

– « Donc en trois jours. »

Sous ce rapport, chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله a dit : « Ce qui est exact  à propos du hadith de ’Abdoullah Ibn ‘Amr est que le Prophète ﷺ a finit par lui recommander sept jours. Au début , il lui avait recommandé de le lire en un mois. Aussi faut-il varier le temps d’une lecture complète du Coran entre un mois et une semaine. » Selon une version, il (le Prophète) lui avait initialement recommandé d’étaler la lecture du Coran sur 40 jours. Une facilitation dont celui qui redouble d’effort pourrait se passer pour réduire le temps de lecture à 3 jours. » Extrait de Madjmoû’ al-fatâwâ (13/407-408).

Ceci signifie qu’il est préférable d’étendre la lecture du Coran sur une période variant entre une semaine et un mois. Quand on est occupé, on peut prolonger la durée à 40 jours.

Il convient de regarder dans son Coran chaque jour pour lire la parole de son Maître. Il faut en faire une pratique quotidienne à préserver. Le minimum à lire par jour est d’une partie sur trente approximativement. Plus on augmente la quantité, mieux cela vaudra, pourvu de méditer ce qui est lu et d’en appliquer les dispositions et règles morales et comportementales.

L’imam Ahmad a rapporté dans  Az-Zouhd (p.128) qu’Outhmân رضي الله عنه a dit :  « Je n’aimerais pas passer un jour et une nuit sans regarder dans le livre d’Allah. »

Selon Ibn Kathîr رحمه الله : « Ils (les ancêtres pieux) réprouvaient qu’on laisse passer un jour sans regarder dans son  Coran. » Extrait de Tafsîr dIbn Kathîr (1/68).

Chaykh Ibn Jibrîn رحمه الله a dit : « Ceux qui lisent le Coran durant toute l’année sont les gens du Coran, les privilégiés d’Allah. Le musulman doit s’intéresser au Coran et faire partie de ceux qui le lisent correctement, adhèrent à ce qu’il rend licite, observent ce qu’il interdit, appliquent ses sentences claire et précises, croient en ses dispositions ambiguës, s’arrêtent sur ses aspects merveilleux, méditent ses exemples et le contenu de ses récits et mettent ses enseignements en pratique. En effet, le Coran est révélé pour être appliqué, même s’il est vrai que sa seule lecture est déjà un acte générateur de récompense.  

Celui qui veut figurer parmi les gens du Rappel doit faire partie de ceux qui lisent le livre d’Allah correctement  à la mosquée comme chez lui et dans son lieu de travail. Il ne doit pas le perdre  de vue. Il ne doit pas réserver cette activité au seul mois de Ramadan.

Quand vous lisez le Coran, efforcez-vous à le terminer par exemple en cinq jours ou en trois jours.Il est préférable de s’aménager une portion quotidienne à lire après la seconde prière de la nuit ou après celle de l’aube ou après la seconde prière de l’après midi, etc. Il faut que vous portiez les traces de ce Coran durant toute l’année et que vous aimiez la parole d’Allah au point d’en éprouver du plaisir, de la douceur et de la fraicheur. Dès lors, vous ne vous lasserez plus ni de le réciter ni de  l’entendre réciter.  

Voilà le profil caractéristique du croyant apte à se considérer comme un membre des gens du Coran qui constituent les privilégiés d’Allah Très-haut. »  Extrait des fatwaa du Chaykh Ibn Jibrîn (59/31-32).

Rater la portion du Coran qu’on s’est engagé à lire quotidiennement à cause d’un voyage, d’une maladie ou d’autres ne représente aucun inconvénient. À ce propos, Al-Boukhârî (2996)  a rapporté d’après Aboû Moûsâ رضي الله عنه que le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Quand un fidèle musulman tombe malade ou se trouve en voyage, on lui inscrit (une récompense ) égale à celle qu’il méritait quand il était résident et sain. »

Celui qui aspire faire partie des gens du Coran ne doit pas laisser passer un jour sans le lire en l’absence d’une excuse. L’homme du Coran ne le perd pas de vue et ne s’en détourne jamais.

Allah le sait mieux.

Source : https://islamqa.info/ar/145782

Il a peu oeuvré et a été grandement récompensé – Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr

 

Veillez à préserver vos langues dans les moments d’aisances…

Il incombe au pèlerin de ne pas parler de ce qui ne le concerne pas.
Et ceci est aussi valable pour tout le monde.
« Fait partie du bon islam de la personne de délaisser ce qui ne le regarde pas. »
Mais le pèlerin est encore plus concerné.

L’islam incite fortement à préserver les membres lors du pèlerinage, mais aussi en tout temps, tout lieu et toutes les époques.
Mais concernant le pèlerin cela est plus fort encore, et ce, afin qu’il revienne du pèlerinage lavé de tout péché comme le jour où sa mère l’a mis au monde.
Et cela a été également dit pour le jeûneur.
Hélas, beaucoup ont été trompés par les insufflations de leurs âmes qui leur ont fait espérer qu’ils emprunteront cette ligne de conduite lors du pèlerinage.
D’autant plus qu’il est possible d’accomplir le pèlerinage en seulement 4 jours, ainsi, la personne estime être en mesure de soumettre ses membres durant ces 4 jours.

Mais la réalité des choses témoigne-t-elle de cela ou non?
Elle atteste son contraire. Et même si l’individu aspire et veille à cela, tant que ses journées sont remplies de « on dit » il ne pourra pas se retenir de ragoter pendant ces jours-là.
Et s’il était isolé et que personne ne venait à lui, il chercherait alors quelqu’un avec qui discuter dans ce qu’il avait l’habitude de parler durant toute sa vie et ses moments d’aisances.

On trouve des personnes qui médisent quand elles sont à ‘Arafat.
On en trouve même qui insultent les gens et les injurient à ‘Arafat.
Car ils ont été ainsi tout au long de leur vie.
Ils n’ont pas connu Allah [à sa juste valeur] dans leurs moments d’aisances pour Le connaître dans ces moments difficiles.
Certains épient les femmes alors qu’ils sont à ‘Arafat, car c’est ce qu’ils faisaient toutes leurs journées.
On en voit aussi qui dorment la journée de ‘Arafat jusqu’au coucher du soleil car ils ont été négligents le reste du temps.
Et la récompense est de même nature que l’œuvre. (Ton Seigneur, cependant, n’est point injuste envers les serviteurs) [Sourate 42, v.46]
Voilà le résultat de ce que tu as avancé! Voici ce que tu as commis à ton encontre!
Que l’individu veille à préserver ses membres toute sa vie pour espérer les préserver pendant ces jours-là, surtout s’il n’a déjà pas tenu le jour de ‘Arafat et l’I’tikâf (retraite spirituelle).

Il y en a qui médisent lors de l’I’tikâf.
On en a vu qui dormaient la nuit qui pouvait être la nuit du destin. Car toute sa vie il a été ainsi.
Si son habitude est d’arriver en retard aux prières, et c’est une chose que l’on voit et qui est vérifiée – Nous demandons à Allah de tous nous pardonner –
Donc si son habitude était d’être en retard aux prières de Cha’bân, Rajab et le reste des mois, et qu’après l’annonce du mois de Ramadan il part [faire l’I’tikâf], au coucher du dernier jour de Ramadan, lorsque la fête du ‘Aid est annoncée, s’il manqua des prières pendant Cha’bân il manquera le ‘Icha ou une partie de celle-ci la nuit du ‘Aid dès qu’il aura quitté l’I’tikâf.
Pourquoi? Car il n’a pas connu Allah pendant ses moments d’aisances.

Mais nous connaissons des gens [de bien] ici, et la louange revient à Allah. Le bien est encore présent dans cette communauté.
Nous connaissons des gens qui sont [dans le bien] aussi bien à ‘Arafat et l’I’tikâf que le reste des jours.
Car toute l’année, ils ont été comme ça.
Et si on disait à l’un d’eux : « Ton âme va te quitter maintenant », il ne pourrait même pas ajouter un tasbîh* [dû aux nombreuses oeuvres qu’il fait].
Ce genre de personnes existe louange à Allah, le bien se trouve dans la communauté de Mouhammad.
Mais c’est un problème présent chez beaucoup d’individus en particulier les étudiants en science… Nous demandons secours auprès d’Allah.

* Dire Soubhâna Allah

Traduit par Le Coeur des Croyants

Version vidéo

ينبغي للمحرم ألا يتكلم إلا بما يعنيه، وغير المحرم كذلك ((من حسن إسلام المرء تركه ما لا يعنيه)) والمحرم من باب أولى، وجاء الحث على حفظ الجوارح في الحج تأكد ذلك، وأيضاً في سائر الأحوال والأوقات والأزمان؛ لكنه بالنسبة للحاج أولى، ليرجع من ذنوبه كيوم ولدته أمه، كما قيل أيضاً مثل هذا بالنسبة للصائم، وكثير من الناس تسول له نفسه أو تمنيه أنه يسلك هذا المسلك إذا حج، لا سيما وأن الحج يمكن أن يؤدى بأربعة أيام، فيقول الإنسان بإمكانه أن يملك نفسه ويملك جوارحه خلال الأربعة أيام لكن الواقع يشهد بهذا أو لا يشهد به؟ يشهد بضده، الواقع يشهد بضده ولو حرص الإنسان ما دامت أيامه معمورة بالقيل والقال فإنه لن يستطيع أن يملك نفسه في هذه الأيام، ولو اعتزل ولم يأته أحد لذهب يبحث عن من يتكلم معه فيما كان يتكلم به في طول حياته وأيام رخائه، وقد وجد من يغتاب الناس عشية عرفة، ووجد من يسب الناس ويشتمهم عشية عرفة؛ لأنه مشى على هذا في طول حياته، ما تعرف على الله في الرخاء ليعرف في مثل هذه الشدة، ووجد من يتابع النساء في عرفة؛ لأنه في سائر أيامه مشى على هذا، ويوجد من ينام عشية عرفة إلى أن تغرب الشمس؛ لأنه مفرط في بقية الأيام، والجزاء من جنس العمل، {وَمَا رَبُّكَ بِظَلَّامٍ لِّلْعَبِيدِ} [(46) سورة فصلت] هذا ما قدمت يداك، وهذا ما جنيت على نفسك، فعلى الإنسان أن يحرص على حفظ جوارحه طول حياته ليحفظ في مثل هذه الأيام، إذا كان الإنسان لا يستطيع عشية عرفة، أو في الاعتكاف، وجد من يغتاب في الاعتكاف، ووجد من ينام عن ليلة ترجى أن تكون ليلة القدر وهو معتكف؛ لأنه طول أيامه على هذه الحالة، وإذا كان ديدنه التأخر عن الصلوات، وهذا أمر مشاهد ومجرب، نسأل الله -جل وعلا- أن يعفو عن الجميع، إذا كانت عادته أن يتأخر عن الصلوات وهذا ديدنه في شعبان وفي رجب وقبلها من الأشهر ثم خرج بعد أن أعلن عن الشهر، مغرب آخر يوم من رمضان، أعلن عن يوم العيد في الغالب أنه إذا كانت تفوته شيء من الصلوات في شعبان تفوته العشاء أو يفوته شيء منها ليلة العيد، وهو الآن خرج من المعتكف لماذا؟ لأنه ما تعرف على الله في الرخاء.
ونعرف أناس يعني موجود -ولله الحمد- الأمة ما زال فيها خير، نعرف أناس لا فرق بين عشية عرفة وغيره، ولا بين الاعتكاف وغيره، هذا على طول العام هذه حاله، ولو قيل له: إن الروح تخرج الآن ما يمكن أن يزيد تسبيحه، وهذا موجود الآن -ولله الحمد- والخير في أمة محمد، لكن الإشكال في عموم الناس، لا سيما كثير من طلاب العلم، والله المستعان

Sourate Al-Baqarah [La Vache] (v.124-141) – L’érudit et grand savant chaykh ‘Abd Ar-Rahmân Al-Barrâk حفظه الله

Récitation apaisante de l’érudit et grand savant, chaykh ‘Abd Ar-Rahmân Al-Barrâk حفظه الله تعالى le 27 Ramadan de l’année 1436 hégirienne.