{Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quoi que ce soit en associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.}

{Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quoi que ce soit en associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.} [S.4, v.48]

Allah nous informe qu’Il ne pardonne pas à celui qui a associé avec Allah quelqu’un parmi Sa créature, mais qu’Il pardonne – en dehors du polythéisme – tous les péchés, petits ou grands. Allah pardonne cela si Sa Volonté est qu’Il pardonne et que Sa Grande Sagesse l’implique.

Pour tous les péchés, à l’exception du polythéisme, Allah décréta de nombreux moyens et de causes pour qu’Il les pardonne, comme :

  • les bonnes œuvrent qui effacent [les mauvaises]
  • les calamités expiatrices d’ici-bas
  • le Barzakh (le monde intermédiaire) et le Jour de la Résurrection
  • les invocations que se font mutuellement les musulmans,
  • l’intercession des intercesseurs, etc.

Et au-dessus de tout cela, il y a la Miséricorde d’Allah que les croyants et les monothéistes sont plus en droit d’obtenir [que quiconque], et ce contrairement au Polythéisme. Car le polythéiste associateur s’est lui-même obstrué les portes du pardon et fermé les portes de la miséricorde. Par conséquent, ses actes d’obéissance ne lui seront d’aucun profit sans le Tawhîd (le Monothéisme pur), les calamités ne lui apporteront rien de bénéfique et ils n’auront pas le Jour de la Résurrection {d’intercesseur, ni d’ami sincère} [S.26, v.100-101]. Voilà pourquoi Allah dit : {Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.} C’est-à-dire qu’il a commis un très grave délit envers Celui qui a créé toute chose, Celui qui est absolument parfait, Celui qui est Riche (se suffit à Lui-même et se passe de toute Sa créature), Celui qui détient ce qui est profitable et ce qui nuit, qui donne et retient ; pas un bienfait ne touche la création si ce n’est émanant d’Allah.
C’est même la plus grande injustice qu’ait pu commettre la créature qui elle, est constituée de terre, imparfaite sur tous les plans, qui a continuellement besoin d’Allah, qui détient pour elle-même ni profit, ni préjudice, ni la mort, ni la vie, ni la résurrection … – que dire alors de ce qu’elle adore [en dehors d’Allah] ! –

Y a-t-il une injustice plus grande que celle-ci ?!

C’est pourquoi Il condamna le polythéiste associateur au châtiment éternel et le priva de la récompense : {Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu.} [S.5, v.72].

Cependant, ce noble verset concerne uniquement ceux qui ne se sont pas repentis ; quant à ceux que se repentent Allah leur pardonne leur polythéisme et ce qui est moins grave que cela conformément à Sa parole : {Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés} [S.39, v.53] pour celui qui se sera repentit et revenu sincèrement à Allah.

Source : Tafsîr As-Sa’dî (Traduction par Le Coeur des Croyants)

Version audio (grand merci à « Tafsir du Jour ») :

Les obstacles

Il incombe à l’individu de prendre garde aux obstacles qui obstruent son cheminement vers Allah عز وجل et Son agrément. Ces obstacles sont aux nombres de trois : Le polythéisme, l’innovation religieuse et les pêchés sous toutes leurs formes.

Le traitement du polythéisme est la sincérité dans l’unification d’Allah عز وجل et de ne vouer l’adoration qu’à Lui seul. Celui de l’innovation religieuse est de s’attacher à la tradition prophétique (As-Sounnah) et de suivre la guidée du Prophète صلى الله عليه وسلم. Quant aux pêchés, il faut s’en écarter et s’en repentir sincèrement lorsque l’on en commet un.

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr – حفظه الله –

العوائق

الواجب الحذر من العوائق التي تعوق المرء في سيره إلى الله وبلوغ رضوانه، وهي ثلاثة: الأول الشرك بالله، والثاني البدعة في دين الله، والثالث المعاصي بأنواعها ؛ أما عائق الشرك فالسلامة منه تتم بإخلاص التوحيد لله وإفراده جلّ وعلا بالعبادة . وأما عائق البدعة فالسلامة منه تكون بلزوم السنة والاقتداء بهدي النبي صلوات الله وسلامه عليه . وأما عائق المعصية فبمجانبتها وبالتوبة النصوح عند الوقوع في شيء منها.

Source : al-badr.net (traduit pas le site Le Cœur des Croyants.)

Il est le seul à être profitable

Allah عز وجل a dit : (Le jour où ni richesses, ni enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui viendra à Allah avec un cœur sain.) [Sourate Ach-Chou’arâ, v.88-89]

Ainsi, ni la parole ne profite et ni l’œuvre n’intercède, mais c’est bien la salubrité du cœur qui est le fondement de toute réussite ; tout comme sa corruption qui est la base de tout mal.

Mais qu’est-ce qu’un cœur sain ?!

La réponse est qu’il est un cœur préservé de toute chose hormis l’adoration de son Seigneur.

Le Chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله a dit : « Le cœur sain et louable est celui qui veut le bien, non le mal ; et la complétude de cela réside dans le fait qu’il sache ce qu’est le bien [pour l’accomplir], et le mal [afin de s’en écarter]. Mais s’il ne connait pas le mauvais, alors ceci est un manquement de sa part et il est blâmé pour cela. »

Observe comment Allah a fait des biens et des enfants une richesse. Comme si cela signifiait « Ce jour-là, nul richesse ne profitera à quelqu’un hormis celle de celui qui se présentera devant Allah avec un cœur sain. »

Car la véritable richesse d’un homme réside dans sa religion par la salubrité de son cœur, et sa richesse mondaine se trouve dans les biens et les enfants.

Et c’est l’une des significations « d’un cœur sain » : sain de la tentation des biens et des enfants.

Mais un étudiant remarquable parmi ceux du Chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah expliqua le « cœur sain » de manière approfondie pour y enlever toute confusion et ambiguïté, et nous faire parvenir le sens voulu avec facilité ; ainsi Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Le cœur sain est celui qui est sain du polythéisme, de la rancœur, la haine, la jalousie (Al-hasad), l’avarice, l’orgueil, l’amour de ce bas monde et l’amour du pouvoir. Qui est sain de toute chose l’éloignant d’Allah, de toute ambiguïté contredisant le Livre et la Tradition Prophétique (As-Sounnah), de toute passion s’opposant à Ses ordres et interdits, de toute volonté contestant celle d’Allah et tout obstacle pouvant l’écarter de Lui.

Tel est le cœur sain dans un paradis précipité[1] ici-bas, dans un paradis[2] dans le Barzakh[3] et dans un paradis le Jour Dernier.

Et la salubrité du cœur sera entièrement complète lorsque qu’il se sera préservé de 5 choses :

  • Du polythéisme, qui s’oppose à l’Unicité (At-Tawhîd)
  • De l’innovation, qui contredit la Sounnah
  • De la passion [des choses mondaines], qui contredit les obligations et interdictions [divines]
  • De l’insouciance, qui s’oppose à l’évocation [d’Allah]
  • De la passion [de toute croyance ou point de vue], qui s’oppose au détachement du cœur de toute chose [sauf d’Allah et Son Messager] et de la sincérité. »

Et voici ce qui est dit dans la sourate Qâf : ([Et on leur dira] : « Voilà ce qui vous a été promis pour celui qui revient incessamment [vers Allah] et respecte [les prescriptions divines], celui qui redoute le Tout Miséricordieux sans Le voir, et qui vient à Lui avec un cœur repentant.) [Verset 32-33]

Médite Sa parole dans la sourate Ach-Chou’arâ (qui vient) (أتى) et celle dans sourate Qâf (qui vient) (جاء), comme si ton Seigneur voulait te dire : « Viens vers Moi avec un cœur sain, porté à l’obéissance, pour te sauver de Mon châtiment et que tu obtiennes Mon agrément. »

Ainsi, Ô mon frère, toi seul est en mesure de venir avec un tel cœur, personne d’autre.

Et inversement, il se peut qu’un serviteur entre dans le Feu [de l’Enfer] à cause de son cœur tout comme cela est mentionné par le Très Haut : (Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont un cœur, mais ne comprennent pas.) [Sourate Al-A’râf, v.179]

De surcroît, la situation du serviteur dans sa tombe n’est que le reflet de l’état de son cœur dans cette vie mondaine. C’est ce qu’atteste Ibn Al-Qayyim رحمه الله dans son livre « Zâd Al-Ma’âd » en ajoutant : « L’état du cœur du serviteur dans la tombe est semblable à l’état du cœur dans la poitrine, que cela concerne les délices, le châtiment, le resserrement et l’épanouissement. »

[1] Correspondant à la quiétude et sérénité du cœur. (Note du traducteur)

[2] Correspondant aux délices de la tombe. (Note du traducteur)

[3] Al-barzakh désigne le temps qui sépare la mort d’une personne à sa résurrection le Jour Dernier. (Note du Traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Les catégories de péchés

Sache que l’homme possède de nombreux caractères et attributs, mais les sources des péchés sont au nombre de quatre :

La première concerne les caractères de seigneurie qui suscite l’orgueil, la fierté, l’amour des louanges et éloges, l’arrogance, la recherche de domination, et autre. Ce sont là des péchés destructeurs, mais certains les négligent et ne les considèrent pas comme des péchés.

La deuxième concerne les caractères sataniques qui donnent naissance à la jalousie, la transgression, la ruse, la tromperie, la machination, la fraude, l’hypocrisie, l’incitation à la corruption et autre.

La troisième concerne les caractères bestiaux qui donnent naissance à l’avidité, et à l’attachement à assouvir les désirs du ventre et du sexe qui entraînent la fornication, l’homosexualité, le vol et le fait de s’adonner aux vanités de ce bas-monde pour satisfaire les désirs.

La quatrième concerne les caractères de prédation qui donnent naissance à la colère, la haine, l’agression des gens par le meurtre, les coups, et l’accaparement de leurs biens.

Ces caractères évoluent dans la nature humaine. Ainsi c’est le caractère bestial qui domine en premier, puis il est suivi du caractère de prédation, et lorsque ces deux caractères sont réunis, ils utilisent la raison en ce qui concerne les caractères sataniques, comme la ruse, la tromperie, le stratagème, puis ce sont les caractères de seigneurie qui dominent.

Ce sont la les fondements et sources des péchés, puis, les péchés jaillissent de ces sources vers les membres : certains dans le cœur, comme la mécréance, l’innovation, l’hypocrisie et la dissimulation du mal ; d’autres dans l’ouïe, la langue, le ventre et le sexe, les mains et les pieds ; et d’autre encore dans tout le corps. Il n’est pas nécessaire de le détailler, tant cela est clair.

Ensuite les péchés se subdivisent entre ceux qui se rapportent aux droits des êtres humains et ce qui est entre le serviteur et son Seigneur. Ce qui se rapporte aux droits des serviteurs est plus grave, quant à ce qui est entre le serviteur et son Seigneur, le pardon y est plus espéré et escompté, sauf s’il s’agit de polythéisme, qu’Allah nous en préserve, car il n’est pas pardonné. […]

Autre division : sache que les péchés se divisent entre mineurs et majeurs. Il est de nombreuses divergences à ce sujet, et les hadiths diffèrent sur le nombre de péchés majeurs. Les hadiths authentiques les mentionnant sont au nombre de cinq :

Le premier est le hadith d’Aboû Hourayrah  رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :  «  Écartez vous des sept qui mènent à la perdition ! « . Ils ont dit: Quels sont ces choses ? Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit:  » L’association à Allah, la sorcellerie, tuer une âme qu’Allah a interdit sans droit, manger l’usure, manger l’argent de l’orphelin, fuir le jour de la bataille et accuser injustement de fornication les croyantes chastes et insouciantes « .
[Al Boukhârî (6857) et Mouslim (89)]

Le deuxième est le hadith de ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd  رضي الله عنه qui dit : « Ô Messager d’Allah ! Qu’elle est le plus grand péché? -Que tu donnes un égal à Allah, alors que c’est Lui qui t’a créé. -Et ensuite? -Que tu tues ton enfant de crainte qu’il ne partage ta nourriture. -Et ensuite? -Que tu commettes l’adultère avec l’épouse de ton voisin. »[Al Boukhâri (4702) et Mouslim (86)]

Le troisième est le hadith de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit : « Les péchés majeurs sont l’association à Allah et le non-respect de la piété filiale. » [Al Boukhârî (6870)]

Le quatrième est la hadith est le hadith : « Voulez-vous que je vous indique le plus grand péché majeur? C’est le mensonge – ou il dit : le faux témoignage. » [Al Boukhârî (5977) et Mouslim (88)]

Le cinquième est le hadith d’Aboû Bakr رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit, lorsqu’on mentionna les péchés capitaux en sa présence : « L’association à Allah, et le non-respect de la piété filiale. -Puis, alors qu’il était accoudé, il se mit assis et dit : Et le faux témoignage.Et il ne cessa de la répéter, au point que nous nous disions : si seulement il s’était tu » [Al Boukhârî (2654) et Mouslim (87)]

Les savants ont tenu à ce sujet de nombreux avis, mais les hadiths mentionnant les péchés majeurs n’indiquent pas qu’ils soient mentionnés exhaustivement. Le Législateur a peut-être voulu cette indétermination, afin que les gens craignent les péchés. Les hadith permettent néanmoins de connaître les catégories de péchés majeurs, et les plus graves d’entre eux.

Quant aux plus minimes des péchés mineurs, il n’est aucun moyen de les connaître.

Les savants ont parlé du nombre de péchés majeurs, ainsi on rapporte que pour Ibn Mas’oûd رضي الله عنه ils étaient au nombre de quatre, et pour Ibn ‘Oumar رضي الله عنه au nombre de sept. Lorsqu’on rapportait à Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه qu’Ibn ‘Oumar estimait qu’ils étaient au nombre de sept il disait : « ils sont plus proches de soixante-dix que de sept. » De même Aboû Sâlih rapporte d’Ibn ‘Abbâs : « Les péchés majeurs sont ceux qui exigent l’application d’une peine légale en ce bas-monde. » Pour Ibn Mas’oûd, les péchés majeurs figurent au début de la sourate An-Nissâ jusqu’à la Parole d’Allah :

 {Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer dans un endroit honorable (le Paradis).} [Sourate 4, v.31]

Sa’îd Ibn Joubayr رضي الله عنه et d’autres ont été d’avis que cela englobe tout péché pour la pratique duquel Allah a menacé de l’Enfer.

Aboû Tâlib Al-Makkî dit : « Les péchés majeurs sont au nombre de dix-sept, que j’ai retenus de ce qui a été rapporté :

  • Quatre concernent le cœur : le polythéisme, l’obstination dans le péché, le fait de désespérer de la miséricorde d’Allah, et l’assurance contre la ruse d’Allah. 
  • Quatre concernent la langue : le faux témoignage, l’accusation mensongère portée à l’encontre des femmes chastes, le faux serment délibéré, et la sorcellerie. 
  • Trois concernent le ventre : la consommation d’alcool, l’accaparement dans droit des biens de l’orphelin, et la consommation de l’usure. 
  • Deux concernent le sexe : l’adultère et l’homosexualité. 
  • Un concerne les pieds : la fuite au combat. 
  • Un concerne l’ensemble du corps : le non-respect de la piété filiale. »

Cela peut être augmenté ou diminué, car le fait de frapper et châtier l’orphelin est plus grave que la consommation de ses biens. Et Allah est plus savant.

Source : « L’Esprit de L’âme », éditions Tawbah

La caractéristique qui lui a valu le Paradis (Khoutbah – vidéo)

Témoignage d’un sorcier repenti du Yémen

Témoignage d’un sorcier repenti du Yémen

Voici le témoignage stupéfiant de notre frère Daoud le Yéménite (Qu’Allah le préserve) qui, après vécu dans la sorcellerie, s’est repenti à Allah le Très Haut.

Il nous raconte son parcours jusqu’à son repentir afin de nous sensibiliser sur ces charlatans que sont les sorciers et dévoiler leurs ruses et méfaits.

Le Prophète a dit صلى الله عليه و سلم : « N’est pas des nôtres, celui qui répand des superstitions et celui qui y croit, celui qui pratique la voyance et celui pour qui elle est pratiquée, celui qui pratique la sorcellerie et celui pour qui elle est pratiquée; celui qui se rend chez un voyant, puis l’interroge et croit en sa prédication, a mécru en ce qui a été révélé à Mouhammad » (Rapporté par Al-Bazzâr avec une bonne chaîne de transmission)

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Comment Allah a protégé Son Prophète

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Allah (عز و جل) a dit : { Ô messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n’auras pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens }. [Sourate 5, verset 67]

Ibn Kathîr a interprété ce verset de la façon suivante : « Transmets Mon message, Je te protégerai, te défendrai et te secourrai contre tes ennemis et te ferai l’emporter sur eux. Alors n’aie pas peur et ne t’attriste pas. Aucun d’entre eux ne t’atteindra par quelque mal ». Le prophète (صلى الله عليه و سلم) disposait, avant la descente de ce verset, un veilleur qui faisait le guet pour le protéger, [mais s’en remit ensuite totalement à Allah] ».

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Pour illustrer la manière dont Allah a protégé Son prophète, Aboû Hourayrah relate le récit suivant :

« Aboû Jahl dit :

« Est-ce que Mouhammad [continue à] trainer son visage par terre[1] lorsqu’il est avec vous ? »

« Oui », lui dit-on.

Il ajouta : « Par Al-Lât et par Al-cOuzzâ ! Si je le revois faire, je lui piétinerai le cou et enfouirai son visage sous la terre ! »

Il s’en alla alors vers le prophète, afin de lui piétiner le cou – comme il le prétendait – et le trouva en prière.

Mais ils furent surpris de voir soudainement qu’il faisait volte-face, tout en se protégeant avec son bras. Ils lui dirent : 

« Que t’arrive-t-il ? »

Il répondit : « Il y a un fossé de feu entre lui et moi ! Des choses effrayantes ! Des ailes ! » ».

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dira par la suite au sujet de cet évènement : « S’il s’était rapproché de moi, les anges l’auraient saisi violemment, membre par membre  ». [Rapporté par Mouslim]

Dans une version similaire, Ibn cAbbâs (رضي الله عنهما) relate qu’Aboû Jahl a dit : « Si je vois prier Mouhammad près de la Kacbah, j’irai lui piétiner le cou ! ». Et lorsque ceci parvint au messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), il dit : « S’il avait fait cela, les anges l’auraient saisi ». [Rapporté par Al-Boukhârî]

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Jâbir Ibn cAbdillah (رضي الله عنه) relate : « Le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) a combattu Khasfah et, lorsqu’ils constatèrent un manque de lucidité de la part des musulmans, un homme appelé Ghawrath Ibn Al-Hârith surprit le messager d’Allah et une fois sur lui, il lui dit :

« Qui te protège de moi ? »

– Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Allah ».

Son épée tomba sitôt de sa main et le prophète s’en empara puis lui dit : 

« Qui te protège de moi ? »

Il dit : « Sois clément ! »

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Atteste que rien ne mérite adoration autre qu’Allah, et que je suis le messager d’Allah ! »

Il dit « Non, mais je te fais la promesse sincère de ne pas te combattre, ni ne m’associer à un peuple qui te combat ».

Sur quoi il fut libéré. Il repartit alors à son peuple et leur dit : « Je reviens du meilleur d’entre les hommes ! » [Rapporté et jugé authentique par Al-Hâkim]

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Par ailleurs, Anas (رضي الله عنه) relate :

« Il y avait un homme chrétien qui s’était converti à l’Islam. Il lisait les sourates « La vache » et « Ali cImrân », et était scribe pour le prophète (صلى الله عليه و سلم). Il redevint ensuite chrétien puis prétendit :

« Mouhammad ne sait rien d’autre que ce que je lui ai écrit ».

Puis, Allah (عز و جل) lui reprit la vie et ils l’enterrèrent. Mais le lendemain, la terre l’avait rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, comme il s’est enfui de chez eux, ils ont déterré notre ami et l’ont jeté ».

Ils creusèrent à nouveau plus profondément, mais le lendemain, la terre l’avait encore rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, ils l’ont déterré »

Ils creusèrent à nouveau du plus profond qu’ils purent, mais le lendemain, la terre l’avait rejeté. Ils surent alors que cela n’avait pas une origine humaine, et le jetèrent ». [Rapporté par Al-Boukhârî.]

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Parmi les exemples de la protection d’Allah envers Son prophète (صلى الله عليه و سلم), on compte le fait qu’Il l’ait sauvé de la tentative d’assassinat qu’avaient préparée les Qourayshites. Ceux-ci s’étaient accordés, de nuit, à choisir, de chaque tribu, un jeune homme robuste et à confier à chacun d’entre eux une épée tranchante pour qu’ils attaquent le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) et lui tombent dessus tous en même temps. Ainsi, ils le tueraient et son sang se répandrait dans les différentes tribus, sans que les Banoû Manaf [puissent le venger] puisqu’ils n’avaient pas la capacité de déclarer la guerre à l’ensemble des Arabes. Alors, Jibrîl (عليه السلام) vint au prophète (صلى الله عليه و سلم), par l’ordre d’Allah, et l’alerta du stratagème que préparaient les associateurs, il lui ordonna de ne pas dormir dans son lit cette nuit et l’informa du fait qu’Allah lui avait ordonné[2] d’émigrer [à Médine].

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Parmi cela aussi, on trouve la protection qu’Allah (عز و جل) a accordée à Son prophète (صلى الله عليه و سلم) contre la ruse de Sourâqah Ibn Mâlik, alors qu’il était sur le chemin de l’émigration.

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Egalement, on retrouve la protection qu’Allah à accordée Son prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il se trouvait dans la grotte, et que « Le Véridique[3] » lui dit :

« Ô messager d’Allah ! Si l’un d’entre eux observait à l’endroit où il pose ses pieds, il nous verrait ! »

Ce à quoi il répondit : « Ô Aboû Bakr ! Que penses-tu de deux personnes à qui Allah tient compagnie ! ».

Ibn Kathîr a dit : « Parmi les manières dont Allah a sauvegardé Son messager (صلى الله عليه و سلم), on retrouve le fait qu’il l’ait protégé des gens de la Mecque, de ses nobles, ses vaniteux, ses opulents ; malgré l’extrême haine et animosité qu’ils lui manifestaient, et malgré la guerre qu’ils lui ont livrée nuit et jour. Et ceci grâce aux grands moyens qu’Allah crée par Sa puissance et Sa sagesse grandiose. Ainsi, Il l’a protégé au début de la révélation par le biais son oncle Aboû Tâlib – qui était un digne respecté et obéi chez les Qouraysh – et a engendré dans son cœur de l’affection naturelle, non religieuse, pour le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم). Et s’il s’était converti, les mécréants et notables lui seraient tombés dessus, mais puisqu’ils avaient cette part commune de polythéisme, ils l’avaient craint et respecté. Lorsqu’il mourut, les associateurs lui firent subir toutefois quelques sévices. Puis, Allah lui assigna les Ansars[4], qui lui prêtèrent allégeance à l’Islam et il (صلى الله عليه و سلم) [leur fit le pacte] de rester vivre avec eux, c’est-à-dire à Médine. Lorsqu’il s’y installa, il le protégèrent contre tout mal, et chaque fois qu’une personne parmi les polythéistes ou les gens du Livre projeta de lui faire du mal, c’est Allah qui rusa [contre leur ruse] et retourna leur manigance contre eux-mêmes[5] ».


[1] Aboû Jahl signifiait par cela : « Se prosterne-t-il ? ».

[2] Ou « permis ».

[3] Vient de l’arabe « AsSiddîq » qui désigne une personne qui est honnête et qui atteste de la véracité des autres. Notons qu’il existe d’autres sens pour ce mot. (Cf. chapitre 18, récit du voyage nocturne).

[4] Les « Ansârs », parfois appelés auxiliaires, sont les habitants de Médine qui ont accueilli le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), lui ont prêté allégeance puis l’ont secouru.

[5] Cf. « Tafsîr Ibn Kathîr ».

Source : https://www.islamhouse.com