La conversion d’un évêque indonésien à l’Islam

Ceci est la lettre d’un ancien évêque destiné au noble Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr – qu’Allah le préserve – où il lui raconte les causes de sa conversion à L’Islam.

Source : chaîne Youtube « Fawâid Al-Badr »

Oeuvrer avec la science est plus efficace que les paroles dénuées d’acte

Il est certain que oeuvrer avec la science – lorsque l’on prêche [à Allah] – est plus efficace que les paroles dénuées d’acte. Nous avons précédemment lu la parole d’Allah سبحانه وتعالى concernant Chou’ayb : {Je ne veux nullement faire ce que je vous interdis} [Sourate Hoûd, v.88]

Il a été rapporté que Mâlik Ibn Dînâr رحمه الله a dit : “Si le savant n’oeuvre pas, son exhortation glissera des cœurs de la même manière que glisse la pluie d’un rocher.” [Rapporté par Al-Khatîb dans “Al-Iqtidâ” p.97]

Il a été également rapporté qu’Al-Ma°moûn a dit : “Nous avons bien plus besoin d’être exhorté par les actes que de l’être par les paroles.” [“Jâmi’ Bayân Al-’Ilm” p.1236]

Car celui qui œuvre continuellement, ses actes et sa persévérance sont en eux-même un prêche. Il sera pour les gens un modèle et un exemple, et il deviendra réellement un guide. Allah dit : {Et fait de nous un guide pour les pieux.} [Sourate Al-Fourqâne, v.74]

Nul ne deviendra un guide d’un tel rang hormis celui qui aura réuni en lui les attributs du bien ; car il sera un modèle [à suivre] pour les gens.

Mais s’il ne cherche qu’à accroître les connaissances sans être de ceux qui œuvrent, alors un tel individu n’aura pas profité [de sa science] et personne n’en profitera.

Parmi les scènes qui m’ont marqué, il y a la fois où j’avais visité une personne âgée parmi les dévots de la mosquée où elle avait l’habitude de prier. C’était une personne qui faisait beaucoup d’adoration, et elle avait pour habitude de s’asseoir à la mosquée en attendant chaque prière. Je l’ai donc salué et nous avons discuté. Je lui dit : “Mâ châ Allah, vous avez dans votre quartier un groupe d’étudiants en science.” – “Notre quartier ?!”  s’exclama-t-il – “Oui dans votre quartier, mâ châ Allah on y trouve des étudiants en science.” – Il dit à nouveau : “Dans notre quartier ?!” Il me répéta cela ; c’était une question de désapprobation. Il dit : “Dans notre quartier ?!” Je lui répondis “Oui”. C’est alors qu’il dit : “Mon fils ! Celui qui n’est pas assidu à la prière en groupe n’est pas un étudiant en science.”

Voilà pourquoi – parfois – certaines personnes accroissent leurs connaissances, mémorisent et révisent beaucoup ; pourtant tu ne les vois pas [à la prière], en particulier celle de l’aube (Al-Fajr), et ceci de nombreuses fois.

Par conséquent, si cette grande obligation est négligée, elle qui est le plus grand pilier de l’Islam après celui des deux attestations, et qui est la première chose sur laquelle on sera questionné le Jour de la Résurrection, où sont donc les traces de la science ?

Les compagnons – comme cela a été rapporté d’Ibn ´Oumar رضي الله عنهما – [disaient] : “Lorsqu’on ne voyait pas une personne à la prière du Fajr et du ´Ichâ, nous avions une mauvaise opinion d’elle.” [Rapporté par At-Tabarânî dans “Al-Mou’jam Al-Kabîr” (271\12), et Ibn Khouzaymah (1405) et Ibn Hibbân (2099)]

Et à l’époque d’aujourd’hui – celles des nuits blanches – la prière est beaucoup négligée. Il est probable que celui qui veille la nuit, la passe dans des débats scientifiques, dans certains sujets ou divers thèmes, puis s’endort lors de la prière du Fajr. S’il veillait la nuit avec le Coran, que ce soit en le mémorisant ou en le lisant, au détriment de la prière du Fajr alors sa veillée serait prohibée. Elle lui est interdite et il est pêcheur en faisant cela.

La prière la plus négligée à notre époque est pourtant la meilleure de toutes les prières de façon absolu, comme cela a été rapporté dans le hadîth où le Prophète a dit : “La meilleure des prières auprès d’Allah est celle de l’aube (As-Soubh), en groupe, le Jour du vendredi.” [Rapporté par Aboû Na’îm dans “Al-Hilyah” et chaykh Al-Albânî رحمه اله a authentifié la chaîne de transmission.]

Hors maintenant la prière du Soubh, en groupe, le Jour du vendredi est la prière la plus négligée !

Que l’on interroge les dirigeants des mosquées ; car la nuit du vendredi est une nuit de vacance, une nuit où l’on veille et que les gens veillent jusqu’à très tard. Puis ils s’endorment à une heure très tardive de la nuit et dorment au dépend de la prière.
Le meilleur d’entre-eux arrive à la prière en retard et paresseux. Il arrive fatigué, la tête lourde à cause du sommeil et il n’accomplit pas la prière comme il se doit.
Et s’il sait que l’imam de sa mosquée lira ce jour-là la sourate As-Sajdah (La prosternation) et Al-Insân (L’homme), il n’arrivera qu’à la fin de la deuxième unité de prière.

Si cela concerne une obligation qui est la première sur laquelle sera questionné le serviteur le Jour de la résurrection, où est donc le fruit de la science ?!

Et celui qui la négligera se montrera plus négligent encore pour le reste.

Source : “La science implique les œuvres”, Dâr Al-Fadîlah, p.35 à 39, Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr, traduit par Le Cœur des Croyants.

 

 

La réforme des coeurs – Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr (Vidéo et retranscription)

Retranscription du sermon : 

Les louanges abondantes, pures et bénies sont à Allah.

Je Le loue pour tous les biens que je ne saurais dénombrer. Il est tel qu’Il S’est Lui-même loué.

J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée excepté Allah Seul, sans associé, et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et messager. Qu’Allah prie sur lui, sa famille et l’ensemble de ses compagnons et les bénisse.

Ceci dit serviteurs d’Allah : Craignez Allah le Très Haut comme il se doit. Que Le craigne celui qui sait que Son Seigneur l’écoute et le voit.

Sachez, qu’Allah vous fasse miséricorde, que parmi les choses les plus importantes que le musulman doit réformer et auxquelles il doit prêter une grande attention, il y a son cœur dans sa poitrine.

Car le cœur, serviteurs d’Allah, est à l’origine de toutes les œuvres et de tous les mouvements du corps.

Donc si le cœur est bon le corps le sera, mais s’il est corrompu alors le corps le sera également.

Et le Prophète صلى الله عليه و سلم prêtait une grande attention à l’amendement du cœur, et était très vigilant quant à celui-ci.

Il recommanda cela dans de nombreux et nobles ahâdîths où l’on trouve de grandes invocations. Le Prophète صلى الله عليه و سلم avait l’habitude de dire : « Ô Allah, mets dans mon cœur une lumière! »

Il disait aussi : « Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre un cœur qui n’a aucune crainte! »

Mais aussi : « Ô Allah, purifie mon cœur des péchés comme est purifié un vêtement blanc de la souillure ! »

Ou encore : « Ô Allah, accorde à mon âme la crainte et purifie-la, tu es certes le Meilleur qui puisse la purifier. Tu es son Souverain et son Maître. »

Et il disait : « Ô Toi qui retourne les cœurs, raffermis mon cœur sur Ta religion ! »

Les textes allant dans ce sens sont très nombreux.

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{Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs […]}

Il est connu que l’invocation possède des règles, des conditions et des actes de bienséance au même titre que toute adoration.
Tout comme le fait que la prière n’est acceptée qu’avec ses conditions, le pèlerinage qu’avec ses conditions, le jeûne qu’avec ses conditions et toute adoration qu’avec ses propres conditions, il en est de même pour l’invocation qui possède des conditions, des règles et des actes de bienséance dont l’éclaircissement se trouve dans le Livre d’Allah et la Sounnah du Son Prophète ﷺ.
Ainsi, leur accorder de l’importance et veiller à les appliquer permet de concrétiser ce que l’homme désire comme l’exaucement, le raffermissement, l’obtention de la réussite, le secours, la fermeté, la bonne fin et la rectitude dans la vie d’ici-bas.
C’est pourquoi, concernant la jurisprudence liée à l’invocation, il incombe au musulman de comprendre et de cerner ses règles et ses conditions dont l’explication est dans le Livre d’Allah et la Sounnah de Son Prophète ﷺ.

Parmi les versets du Noble Coran qui regroupent le plus les règles et les actes de bienséance relatifs à l’invocation, se trouve la parole d’Allah le Très Haut dans la sourate Al-A’râf :

ادْعُوا رَبَّكُمْ تَضَرُّعًا وَخُفْيَةً ۚ إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُعْتَدِينَ  وَلَا تُفْسِدُوا فِي الْأَرْضِ بَعْدَ إِصْلَاحِهَا وَادْعُوهُ خَوْفًا وَطَمَعًا ۚ إِنَّ رَحْمَتَ اللَّهِ قَرِيبٌ مِّنَ الْمُحْسِنِينَ

(Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs. Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants.) (s.7, v.55-56)

Médite la fin de ce verset (car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants), c’est-à-dire : parfais ton invocation et ta demande ; sois attentif à ses règles, à ses conditions et à ses actes de bienséance. Parfais cela et tu trouveras la récompense et les effets de ta bienfaisance. Tu trouveras la gratification, les bienfaits et la récompense. Tu trouveras l’immense bien (car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants).
Et le verset met en évidence un ensemble grandiose d’actes de bienséance et de conditions pour l’invocation.

Le premier d’entre-eux – et le plus important – est ce qui figure dans le début du verset et qui est Sa Parole : (Invoquez votre Seigneur). Car l’invocation est une adoration, elle n’est vouée exclusivement qu’à Allah. On se réfugie à travers elle que vers Allah Le Très Haut, on ne demande qu’à Allah, on ne demande que Son aide, et on demande le soutien, l’aide, la réussite, le raffermissement, la guidée et la droiture qu’à Allah Seul car tout ceci se trouve dans la Main d’Allah.
Ainsi, on ne doit pas demander une de ces choses à un Ange Rapproché, ou à un Prophète Envoyé, un saint (Walî) ou à quelqu’un d’autre que Lui. C’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit : « Si tu as une demande, alors demande à Allah. Si tu cherches de l’aide, alors demande l’aide à Allah. Et sache que si la communauté se réunissait pour t’être utile dans quelque chose, elle ne te serait utile que dans une chose qu’Allah aura décrétée pour toi. Et si elle se réunissait pour te causer un dommage dans quelque chose, elle ne te causera un dommage que par une chose qu’Allah aurait décrétée à ton encontre. Les plumes ont été levées et les feuillets séchés. » [Rapporté par Ahmad et At-Tirmidhî]

L’invocation est donc une adoration, et Allah dit : (Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif) (s.98, v.5) et Il dit : (C’est à Allah qu’appartient la religion pure) (s.39, v.3).
C’est pour cela que la règle la plus importante dans l’invocation est qu’elle ne soit vouée exclusivement que pour Allah. Celui donc qui voue cette adoration pour autre que Lui fait partie des gens les plus égarés, il est même encore plus égaré qu’eux comme Allah Le Très Haut le dit : (Et qui est plus égaré que celui qui invoque en dehors d’Allah celui qui ne saura lui répondre jusqu’au Jour de la Résurrection ? Et elles [leurs divinités] sont indifférentes à leur invocation. Et quand les gens seront rassemblés [pour le Jugement] elles seront leurs ennemies et nieront leur adoration [pour elles]) (s.46, v.5-6)

Il dit aussi : (À Lui s’adresse la vraie invocation ! Ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d’aucune façon ; semblables à celui qui étend ses deux mains vers l’eau pour la porter à sa bouche, mais qui ne parvient jamais à l’atteindre. L’invocation des mécréants n’est que vanité.) (s.13, v.14)

Et Il dit : (Dis : « Invoquez ceux que vous prétendez (être des divinités) en dehors de Lui. Ils ne possèdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le détourner.) (s.17, v.56)

Ils ne peuvent dissiper le mal après qu’il soit arrivé, ni ne peuvent le changer avant qu’il n’apparaisse. Personne ne peut repousser ni enlever hormis Allah, Il dit : (Dis : « Invoquez ceux qu’en dehors d’Allah vous prétendez [être des divinités]. Ils ne possèdent même pas le poids d’un atome, ni dans les cieux ni sur la terre. Ils n’ont jamais été associés à leur création et Il n’a personne parmi eux pour Le soutenir ».) (s.34, v.22)

Et Il dit : (tandis que ceux que vous invoquez, en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation ; et même s’ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé.) (s.35, v.13-14)

Donc la plus importante des conditions et des règles de l’invocation est la sincérité exclusive (Al-Ikhlâs) envers Allah. Que le musulman ne demande continuellement qu’à Allah, qu’il ne cherche l’aide que d’Allah, qu’il ne demande le soutient que de Lui, qu’il n’expose ses besoins, ses demandes, ses désires, la rectitude de toutes ses affaires religieuses, mondaines et de l’au-delà qu’à Allah son Maître qui détient toute chose ainsi que les clefs des cieux et de la terre.

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« […] de faire le Coran le printemps de mon coeur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse et la fin de mes soucis » 

L’imam Ahmad rapporte dans son Mousnad un hadîth selon ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd رضي الله عنه où le Prophète ﷺ dit :

« Pas une personne touchée par un souci ou une tristesse ne dit : « Ô mon Seigneur je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur, fils de Ta servante. Mon toupet est dans Ta Main. Ton jugement s’accomplit sur moi, Ton décret est juste à mon égard.

Je Te demande par tous les noms qui t’appartiennent, avec lesquels Tu t’es nommé, ou que Tu as enseigné à l’une de Tes créatures, ou que Tu as révélé dans Ton Livre, ou bien que Tu as gardé secret dans Ta science de l’invisible, de faire le Coran le printemps de mon coeur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse et la fin de mes soucis »[1] sans qu’Allah ne lui retire ses soucis et sa tristesse et les remplace par un soulagement. »

On lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Devons-nous l’apprendre ? » Il répondit : « Bien sûr, il convient à tous ceux qui l’entendent de l’apprendre. »

Nous l’avons certainement entendu de nombreuses fois dans des sermons (Khoutbah), des cours ou lu dans des livres… Mais il se peut que certains d’entre-nous ne se soient pas motivés à l’apprendre, ni par la mémorisation, ni par la compréhension de ses sens, ni en la disant lorsqu’un souci nous touche.

Et ces trois aspects sont trois sortes de négligence :

1) La personne se montre de base négligente dans la mémorisation de cette invocation, sa lecture et sa révision. 

2) Ou bien elle l’a mémorisée mais elle est passée outre la compréhension de ses sens et ne s’est pas arrêtée sur ses significations. 

3) Ou encore elle néglige le fait de la dire : si elle est tourmentée ou préoccupée elle s’active dans de nombreuses affaires mais il ne lui vient pas à l’esprit cette invocation bénie.

Il convient de nous remettre en question et de combattre notre âme afin qu’elle guérisse.

Cette invocation est bénie, il ﷺ nous a informé qu’il n’y a pas de personne touchée par un souci ou une angoisse et qui la prononce sans qu’Allah ne les lui retire et les remplace par une joie – et dans une autre version « un soulagement ».

L’inquiétude qui recouvrait son coeur et lui était douloureuse se transforme en une joie après cette invocation, elle se transforme en quiétude. Par la suite, il émane d’Allah le soulagement de ce qui touchait l’individu.

Et c’est le véridique qui ne prononce rien sous l’effet de la passion qui nous a indiqué cela, il ﷺ nous en a informé et nous a orienté vers cette invocation.

Par Allah, cette parole est vérité ! Elle contient ce qui soulage les afflictions et guérit les angoisses. Elle aboutit au soulagement et à sa concrétisation comme notre Messager ﷺ nous en a informé.

Quant à nous, nous avons besoin de trois choses vis-à-vis de cette invocation que j’ai indiqué comme suit :

La première chose, c’est de la mémoriser.

La seconde, c’est d’en comprendre les sens.

Et la troisième, c’est de veiller (à la dire) si l’un de nous est touché par un souci ou une angoisse.

Lorsque nous observons cette invocation, nous constatons qu’elle repose sur quatre fondements indispensables pour remédier aux afflictions. Il convient de la méditer et de veiller à la comprendre quand nous la disons :

Le premier fondement : 

Concrétiser l’adoration d’Allah. 

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