L’obligation de craindre Allah

la-crainte-d-allah-livre-craindre-dieu

La crainte d’Allah عز و جل est l’une des plus importantes et principales obligations en religion, vu les effets considérables qu’elle engendre.

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit: « Le rang de la crainte est l’une des stations du cheminement les plus élevées et les plus bénéfiques pour le cœur d’ailleurs, c’est une obligation qui incombe à tout un chacun ». [Madârij As-Sâlikîn, t.1, p.511]

Ibnou Al-Wazîr رحمه الله a dit: « Il n’y a aucun moyen de parvenir à l’assurance tandis que la crainte est la devise des vertueux. » 

Plusieurs preuves du Coran et de la Sounnah prouve l’obligation de la crainte, dont :

Allah عز و جل a commandé de le craindre dans le verset suivant : {Et c’est Moi que vous devez redouter} [Sourate 2, verset 40]

Allah عز و جل ordonne de Le redouter. Or, l’ordre implique une obligation à observer. Le Très Haut dit aussi : {Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi.} [Sourate 5, verset 4].

As Sa’dî رحمه الله a dit : « Allah a donné l’ordre de Le craindre. Or, la crainte est à la tête de tout bien. Celui qui ne craint pas Allah ne cessera guère de Lui désobéir et d’enfreindre Son ordre ». 

Allah عز و جل a fait de la crainte une des conditions de la foi : {C’est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N’ayez donc pas peur d’eux. Mais ayez peur de Moi si vous êtes croyants.} [Sourate 3, verset 175].

Dans l’exégèse de ce verset, As-Sa’dî رحمه الله a dit : « Ce verset indique que craindre exclusivement Allah est une obligation, que c’est l’une des implications de la foi, et que le serviteur craint Allah à la mesure de sa foi ». [Taysîr Al-Karîm Ar-Rahmân, t.1, p.157]

Allah a qualifié la mission des Envoyés d’avertissement et de mise en garde. Dans la langue arabe, avertir signifie informer d’une chose redoutable. Ar-Râghib Al-Asfahânî a dit : « De même que l’avertissement est une information générant la crainte, la bonne annonce est une information apportant la joie. » [Al-Moufradât, racine : n-dh-r]

[…]

Par ailleurs, Allah dit : {Et dis : « Je suis l’avertisseur évident (d’un châtiment) ».} [Sourate 15, verset 89] {Fuyez donc vers Allah. Moi je suis pour vous, de Sa part, un avertisseur explicite.} [Sourate 51, verset 50]

Aussi, l’avertissement était l’un des premiers ordre d’Allah à Son Messager صلى الله عليه و سلم : {Ô toi le revêtu d’un manteau! Lève toi et avertis !} [Sourate 74, verset 1 et 2]

Dans l’exégèse de ce verset, Al-Qourtoubî رحمه  الله a dit : « C’est-à-dire: provoque la crainte chez les Mecquois et mets les en garde contre le châtiment s’ils ne se convertissent pas à l’islam. »

Selon Aboû Moûsâ رضي الله عنه, le Messager d’Allah صلى الله عليه سلم a dit : « Le message avec lequel Allah m’a envoyé et moi même sommes comme un homme qui vient voir un groupe de gens et leur dit : « J’ai vu les forces ennemies de mes propres yeux et je suis pour vous l’avertisseur nu. Alors sauvez vous! Sauvez vous ! » Un groupe parmi les gens décide de lui obéir, sort, en pleine nuit et marche paisiblement; il est sauvé. Mais un autre groupe le traite de menteur et demeure immobile, et au matin, l’armée vient l’attaquer et le massacrer. » [Al-Boukhârî n°6482, Mousilm n°2283]

L’expression « avertisseur nu » trouve sont origine dans l’histoire d’un homme qui croisa une armée qui le dévalisa et le captura. Ensuite il s’en retourna voir son peuple et leur dit : « J’ai vu les force ennemies, elles m’ont dévalisé. » Constatant qu’il était nu, ils le crurent, parce qu’ils le connaissaient, ne remettaient point en doute sa sincérité et savaient qu’il  n’avait pas l’habitude de déambuler nu. Ils tranchèrent en faveur de sa sincérité au vu des toutes ces circonstances.

Ainsi, lorsqu’un homme parmi les Arabes se trouvant hors de sa tribu apercevait une force ennemie s’approchant de celle-ci, à son insu, il venait en courant et se déshabillait en poussant des cris pour leur montrer la gravité de la calamité qui s’apprête à les frapper et l’imminence du danger qui les menace. C’est la plus haute forme d’avertissement chez les arabes.

Le prophète صلى الله عليه و سلم employa cette image dans le discours qu’il leur lança et s’adressa à eux par ce qui leur est familier pour leur montrer la gravité du message qui leur a apporté. [Fath Al-Bârî, t.11, p.317]

Allah a cité le châtiment pour que les serviteurs le craignent. Le Très Haut dit : {Au dessus d’eux ils auront des couches de feu et des couches au dessous d’eux. Voilà ce dont Allah menace Ses esclaves. « Ô Mes esclaves, craignez Moi donc. »} [Sourate 39, verset 16]

Dans son commentaire de ce verset, Ibn Al-Kathîr رحمه الله  a dit : « {ce dont Allah menace Ses esclaves} : Allah n’a raconté cette chose qui arrivera sans nul doute que pour susciter la crainte chez Ses serviteurs. Autrement dit, pour qu’ils se dissuadent de transgresser les interdits et de commettre les péchés. Sa parole :{Ô Mes esclaves, craignez Moi donc!} signifie : craignez Ma rigueur, Ma puissance, Mon châtiment et Ma fureur. » [Tafsîr Ibn Al-Khathîr, t.4, p.63]

Source : « La crainte » du Chaykh Mouhammad Al-Mounajjid, éditions Al-Hadîth

« Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

1238051_599802660071463_696256036_n

Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

 


Louange à Allah.

L’anticipation de la bonne nouvelle du croyant réside dans le fait qu’il accomplit une oeuvre vertueuse en ne la vouant exclusivement qu’à Allah, n’espérant que Son Visage, puis que des personnes l’apprennent ou le voit, se mettent à lui faire des éloges provoquant chez lui de la joie et [l’espoir que ce soit] l’annonce d’une bonne nouvelle.
Ceci est l’anticipation de la bonne nouvelle du croyant.

Elle a différentes formes, parmi elles :

  • La vision vertueuse qu’a le croyant lors de son sommeil, ou bien qu’une autre personne la voit pour lui.
  • Le fait qu’entre dans le coeur des gens de l’amour et de l’agrément à son égard.
  • Le fait qu’il ressente en son âme un repos et un épanouissement lors de l’accomplissement d’une oeuvre vertueuse.

Ainsi, cela, et tout ce qui y ressemble, sont des preuves de l’amour qu’Allah lui porte et de l’acceptation de son oeuvre. Allah lui octroie cette bonne nouvelle dans cette vie d’ici-bas par ces éloges-là, ce consentement et cet agrément qu’ont les gens pour lui. Et Il lui accordera dans l’Au-Delà une récompense abondante.

Al-Boukhârî a rapporté (3209) ainsi que Mouslim (2637) selon Aboû Hourayrah رضي الله عنه que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Si Allah aime un serviteur Il appelle Jibrîl et lui dit : « Certes Allah aime untel, aime-le donc ! » Ainsi Jibrîl l’aime et il appelle les gens des cieux : « Certes Allah aime untel, aimez-le donc ! » Ainsi les gens des cieux l’aiment. Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. »

At-Tirmidhî rapporta également ce hadîth (3161) en ajoutant : « Et cela correspond à la parole d’Allah : {À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour.} [Sourate 19, Verset 96]

An-Nawawî رحمه الله a dit : « La signification de sa parole (Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement.) est : Il lui est accordé l’amour dans les coeurs des gens et leur agrément, ainsi les coeurs pencheront vers lui et l’agréeront. Et il est venu dans une autre version (Puis il lui est accordé l’amour). » Fin de citation.

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Le Très-Haut nous informe qu’Il fait germer dans les coeurs de Ses serviteurs vertueux l’amour des serviteurs croyants qui accomplissent de bonnes oeuvres. Et cela est un commandement qui doit immanquablement se passer, il est inévitable. » Fin de citation. [Tafsîr Ibn Kathîr 267/5, Fath Al-Qadîr (504/3)]

Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

An-Nawawî رحمه الله a dit : « Les Savants ont dit que la signification de cette bonne nouvelle qui lui est hâté, dû au bien qu’il a accompli, est une preuve de l’agrément d’Allah le Très-Haut à son égard et Son amour. C’est pourquoi Il le fait aimé à la création comme cela fut évoqué précédemment dans le hadîth, puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. Et tout cela se concrétise si les gens le louent sans qu’il n’ait voulu s’exposer à leurs éloges ; alors que s’il les recherchait cela aurait été condamnable et mauvais. »

Ibn Al-Jawzî رحمه الله a dit : « Et la signification de cela est que si Allah accepte l’oeuvre (de la personne) Il place alors dans les coeurs l’acceptation et l’éloge des gens à son égard. Ainsi, ce qu’Il a placé dans les coeurs est une bonne annonce pour cette personne. Tout comme le fait qu’Allah, lorsqu’Il aime un serviteur, Il le fait aimer à Sa créature qui sont les témoins d’Allah sur Terre » Fin de citation [Kachf Al-Mouchkil, p.245]

As-Souyoûtî رحمه الله a dit : « C’est-à-dire que cette bonne nouvelle anticipée est une preuve de la bonne nouvelle qui est, quant à elle, retardée jusqu’à l’Au-delà. » Fin de citation [Charh As-Souyoûtî ‘alâ Mouslim, 556/5]

Lire la suite

Comment Allah a protégé Son Prophète

Hail_830X370pxl_0

Allah (عز و جل) a dit : { Ô messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n’auras pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens }. [Sourate 5, verset 67]

Ibn Kathîr a interprété ce verset de la façon suivante : « Transmets Mon message, Je te protégerai, te défendrai et te secourrai contre tes ennemis et te ferai l’emporter sur eux. Alors n’aie pas peur et ne t’attriste pas. Aucun d’entre eux ne t’atteindra par quelque mal ». Le prophète (صلى الله عليه و سلم) disposait, avant la descente de ce verset, un veilleur qui faisait le guet pour le protéger, [mais s’en remit ensuite totalement à Allah] ».

###

Pour illustrer la manière dont Allah a protégé Son prophète, Aboû Hourayrah relate le récit suivant :

« Aboû Jahl dit :

« Est-ce que Mouhammad [continue à] trainer son visage par terre[1] lorsqu’il est avec vous ? »

« Oui », lui dit-on.

Il ajouta : « Par Al-Lât et par Al-cOuzzâ ! Si je le revois faire, je lui piétinerai le cou et enfouirai son visage sous la terre ! »

Il s’en alla alors vers le prophète, afin de lui piétiner le cou – comme il le prétendait – et le trouva en prière.

Mais ils furent surpris de voir soudainement qu’il faisait volte-face, tout en se protégeant avec son bras. Ils lui dirent : 

« Que t’arrive-t-il ? »

Il répondit : « Il y a un fossé de feu entre lui et moi ! Des choses effrayantes ! Des ailes ! » ».

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dira par la suite au sujet de cet évènement : « S’il s’était rapproché de moi, les anges l’auraient saisi violemment, membre par membre  ». [Rapporté par Mouslim]

Dans une version similaire, Ibn cAbbâs (رضي الله عنهما) relate qu’Aboû Jahl a dit : « Si je vois prier Mouhammad près de la Kacbah, j’irai lui piétiner le cou ! ». Et lorsque ceci parvint au messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), il dit : « S’il avait fait cela, les anges l’auraient saisi ». [Rapporté par Al-Boukhârî]

###

Jâbir Ibn cAbdillah (رضي الله عنه) relate : « Le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) a combattu Khasfah et, lorsqu’ils constatèrent un manque de lucidité de la part des musulmans, un homme appelé Ghawrath Ibn Al-Hârith surprit le messager d’Allah et une fois sur lui, il lui dit :

« Qui te protège de moi ? »

– Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Allah ».

Son épée tomba sitôt de sa main et le prophète s’en empara puis lui dit : 

« Qui te protège de moi ? »

Il dit : « Sois clément ! »

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Atteste que rien ne mérite adoration autre qu’Allah, et que je suis le messager d’Allah ! »

Il dit « Non, mais je te fais la promesse sincère de ne pas te combattre, ni ne m’associer à un peuple qui te combat ».

Sur quoi il fut libéré. Il repartit alors à son peuple et leur dit : « Je reviens du meilleur d’entre les hommes ! » [Rapporté et jugé authentique par Al-Hâkim]

###

Par ailleurs, Anas (رضي الله عنه) relate :

« Il y avait un homme chrétien qui s’était converti à l’Islam. Il lisait les sourates « La vache » et « Ali cImrân », et était scribe pour le prophète (صلى الله عليه و سلم). Il redevint ensuite chrétien puis prétendit :

« Mouhammad ne sait rien d’autre que ce que je lui ai écrit ».

Puis, Allah (عز و جل) lui reprit la vie et ils l’enterrèrent. Mais le lendemain, la terre l’avait rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, comme il s’est enfui de chez eux, ils ont déterré notre ami et l’ont jeté ».

Ils creusèrent à nouveau plus profondément, mais le lendemain, la terre l’avait encore rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, ils l’ont déterré »

Ils creusèrent à nouveau du plus profond qu’ils purent, mais le lendemain, la terre l’avait rejeté. Ils surent alors que cela n’avait pas une origine humaine, et le jetèrent ». [Rapporté par Al-Boukhârî.]

###

Parmi les exemples de la protection d’Allah envers Son prophète (صلى الله عليه و سلم), on compte le fait qu’Il l’ait sauvé de la tentative d’assassinat qu’avaient préparée les Qourayshites. Ceux-ci s’étaient accordés, de nuit, à choisir, de chaque tribu, un jeune homme robuste et à confier à chacun d’entre eux une épée tranchante pour qu’ils attaquent le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) et lui tombent dessus tous en même temps. Ainsi, ils le tueraient et son sang se répandrait dans les différentes tribus, sans que les Banoû Manaf [puissent le venger] puisqu’ils n’avaient pas la capacité de déclarer la guerre à l’ensemble des Arabes. Alors, Jibrîl (عليه السلام) vint au prophète (صلى الله عليه و سلم), par l’ordre d’Allah, et l’alerta du stratagème que préparaient les associateurs, il lui ordonna de ne pas dormir dans son lit cette nuit et l’informa du fait qu’Allah lui avait ordonné[2] d’émigrer [à Médine].

###

Parmi cela aussi, on trouve la protection qu’Allah (عز و جل) a accordée à Son prophète (صلى الله عليه و سلم) contre la ruse de Sourâqah Ibn Mâlik, alors qu’il était sur le chemin de l’émigration.

###

Egalement, on retrouve la protection qu’Allah à accordée Son prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il se trouvait dans la grotte, et que « Le Véridique[3] » lui dit :

« Ô messager d’Allah ! Si l’un d’entre eux observait à l’endroit où il pose ses pieds, il nous verrait ! »

Ce à quoi il répondit : « Ô Aboû Bakr ! Que penses-tu de deux personnes à qui Allah tient compagnie ! ».

Ibn Kathîr a dit : « Parmi les manières dont Allah a sauvegardé Son messager (صلى الله عليه و سلم), on retrouve le fait qu’il l’ait protégé des gens de la Mecque, de ses nobles, ses vaniteux, ses opulents ; malgré l’extrême haine et animosité qu’ils lui manifestaient, et malgré la guerre qu’ils lui ont livrée nuit et jour. Et ceci grâce aux grands moyens qu’Allah crée par Sa puissance et Sa sagesse grandiose. Ainsi, Il l’a protégé au début de la révélation par le biais son oncle Aboû Tâlib – qui était un digne respecté et obéi chez les Qouraysh – et a engendré dans son cœur de l’affection naturelle, non religieuse, pour le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم). Et s’il s’était converti, les mécréants et notables lui seraient tombés dessus, mais puisqu’ils avaient cette part commune de polythéisme, ils l’avaient craint et respecté. Lorsqu’il mourut, les associateurs lui firent subir toutefois quelques sévices. Puis, Allah lui assigna les Ansars[4], qui lui prêtèrent allégeance à l’Islam et il (صلى الله عليه و سلم) [leur fit le pacte] de rester vivre avec eux, c’est-à-dire à Médine. Lorsqu’il s’y installa, il le protégèrent contre tout mal, et chaque fois qu’une personne parmi les polythéistes ou les gens du Livre projeta de lui faire du mal, c’est Allah qui rusa [contre leur ruse] et retourna leur manigance contre eux-mêmes[5] ».


[1] Aboû Jahl signifiait par cela : « Se prosterne-t-il ? ».

[2] Ou « permis ».

[3] Vient de l’arabe « AsSiddîq » qui désigne une personne qui est honnête et qui atteste de la véracité des autres. Notons qu’il existe d’autres sens pour ce mot. (Cf. chapitre 18, récit du voyage nocturne).

[4] Les « Ansârs », parfois appelés auxiliaires, sont les habitants de Médine qui ont accueilli le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), lui ont prêté allégeance puis l’ont secouru.

[5] Cf. « Tafsîr Ibn Kathîr ».

Source : https://www.islamhouse.com

Le gémissement du tronc de palmier

marrakech_palmiers

L’imam Ach-Châfi’i rapporte ce hadith selon d’At-Toufayl Ibn ‘Oubayy Ibn Ka’b qui rapporte de son père qui a dit : « Du vivant du prophète – صلى الله عليه و سلم – la mosquée était une baraque en bois. L’envoyé d’Allah – صلى الله عليه و سلم – avait l’habitude de prier derrière un tronc d’arbre [qui servait de pilier pour soutenir le toit] et lorsqu’il prononçait son prêche, il s’adossait à lui. Un jour, un de ses compagnons lui dit : « Envoyé d’Allah, veux-tu que l’on te fasse fabriquer une chaire (minbar) sur laquelle tu te mettra le jour du vendredi, ainsi tout le monde pourra entendre ton prêche ? – Oui, acquiesça le prophète – صلى الله عليه و سلم – « .

Une chaire de trois marches fut ainsi fabriquée. Lorsqu’elle fut installée à la place que le prophète – صلى الله عليه و سلم – avait désignée et qu’il lui sembla bon de la monter et de prononcer le prêche dessus, à peine eût-il dépassé le tronc de palmier que celui-ci mugît et se fissura. Le prophète – صلى الله عليه و سلم – descendit de sa chaire, le caressa de sa main puis revint à la chaire ».

Quand la mosquée fut démoli [pour être reconstruite], ‘Oubayy Ibn Ka’b – رضي الله عنه – prit ce tronc de palmier et le garda chez lui jusqu’à ce qu’il fût détruit par les termites.

Al-Bayhaqî rapporte que l’Imam Ach-Châfi’î a dit à ‘Amr Ibn Sawâd : « Aucun prophète n’a reçu de signes plus prodigieux que ceux reçu par le prophète Mouhammad – صلى الله عليه و سلم – . -Il a donné à ‘Issa le pouvoir de ressusciter les morts, dit ‘Amr. –Le signe qui réside dans le tronc d’arbre près duquel le prophète – صلى الله عليه و سلم – prononçait son prêche, est plus éminent que celui que tu viens de citer; lorsque le prophète – صلى الله عليه و سلم – a remplacé ce tronc d’arbre par un minbar, celui-ci s’est plaint de voir l’envoyé d’Allah se séparer de lui et se mit à gémir. »

Source : Les miracles du Prophète d’Ibn Kathir