Le bonheur conjugal

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Premier sermon :

Louange à Allah, nous le louons, nous implorons Son secours et nous lui demandons pardon, et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre nous même, et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide ne sera point perdu, et celui qu’Allah égare ne sera point guidé. Et je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’être adoré qu’Allah, Seul sans associé, à Lui la royauté et à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager. Ô Allah prie sur Ton messager Mouhammad, accorde-lui la paix, bénis-le, comble-le et rajoute-lui, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille et de ses compagnons.  Ceci dit :

Mon discours en ce jour béni sera sur le bonheur conjugal.
Le mari veut être heureux avec son épouse et de même l’épouse veut être heureuse avec son mari. Alors comment se réalise ce bonheur dans le couple ?

Les nobles époux, le bonheur conjugal se réalise par la réalisation de la taqwâ, et la taqwâ c’est l’accomplissement des obligations et le délaissement des interdits.

Ô le noble époux, tu veux le bonheur conjugal ? Saches que Celui qui met le bonheur dans ton cœur c’est Allah. -Ô Allah rends nous tous heureux- Améliores ta situation avec Allah, purifie-toi, parle à ton Seigneur dans la prière. {Et cherchez secours dans l’endurance et la Salat:} [Sourate 2, verset 45]

Notre prophète صلى الله عليه وسلم était heureux avec ses épouses, pourquoi ? Quel est le secret ? Ecoute ce qu’il dit à propos de sa joie quand il priait son Seigneur : « et la réjouissance de mes yeux se trouve dans la prière ».  Et c’est lui qui dit aussi صلى الله عليه وسلم : « la prière est une lumière ». Une lumière pour ton cœur, et une lueur pour ton âme contre les difficultés de la vie et les malheurs de ce monde. La prière, ô l’époux, est une lumière contre les ténèbres et la tristesse car chaytan se réjouit de ta tristesse dans cette vie {La conversation secrète n’est que [l’oeuvre] du Diable pour attrister ceux qui ont cru.} [Sourate 58, verset 10]. Alors toi qui aspire au bonheur, dirige-toi vers les portes des mosquées, mélange-toi à ses fidèles, appelle ton Seigneur pour qu’Il t’accorde la félicité.

Et toi la noble épouse, tu veux le bonheur ? Quel est ta situation avec la prière ? Est-ce que tu sais que l’oeuvre la plus aimée auprès d’Allah est la prière à son heure ? Tu veux le bonheur alors que la prière est la dernière chose à laquelle tu penses ? Ô la noble épouse, éloigne-toi des péchés car ils ravagent le cœur et sont une porte pour les soucis et les angoisses. {Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie …} -une vie comment ?-  {Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne} [Sourate 20, verset 124].

J’ai su que les péchés tuent le cœur et que leur persistance cause l’humiliation; et le délaissement des péchés fait vivre les cœurs et il est meilleur pour ton âme de t’en détourner[1]

Ô Allah fais vivre nos cœurs.

Ô les époux, vous voulez être heureux ensemble ? Le livre du bonheur éternel, le livre du bonheur de ce bas-monde et de l’au-delà est devant vous, rapprochez-vous en. C’est le Coran. {Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit} [Sourate 17, verset 9]. C’est la parole du Tout Miséricordieux et la promesse de l’Excellent Donateur. Le Coran, ô les époux, est une guérison pour les cœurs, et une allégresse pour l’âme. {Certes, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs se tranquillisent.} [Sourate 13, verset 28]

Vous voulez le bonheur ? Patientez sur les difficultés de la vie, agréez le destin, habillez-vous du vêtement de la patience, {Et si vous endurez… cela est certes meilleur pour les endurants.} [Sourate 16, verset 126]. 

La maladie, la pauvreté, les dettes, les malheurs et les soucis, Allah تعالى les dissipera.

Ô mon frère, lève tes mains vers le Seigneur de l’univers, prosterne-toi et rapproche-toi de Celui qui détient le bonheur dans Sa Main. {Certes, mon Seigneur entend bien les prières.} [Sourate 14, verset 39]. Frappe à la porte du Généreux, pleure à la porte du Puissant et dis « Ô Seigneur ! Ouvre ma poitrine, facilite mon affaire, dissipe mes soucis », car Allah aime la voix de ceux qui L’implorent, angoissés. {N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque}[Sourate 27, verset 62] Au lieu de demander conseil aux gens qui sont parfois de mauvais conseillers demande à Allah de te rendre heureux avec ta femme.

Et toi ma sœur, l’épouse qui est dans les soucis, ne désespère pas de la miséricorde d’Allah, ne désespère pas, ne t’inquiète pas car c’est un Seigneur capable de dissiper tes problèmes. Ô celle qui est triste! Ne t’attriste plus, ne t’attriste plus tant que tu connais la porte qui te mène au Compatissant, au Très Miséricordieux. Les nuages de la tristesse vont disparaître et le soleil du bonheur va se lever pour toi. {Et n’aie pas peur et ne t’attriste pas} [Sourate 28, verset 7].

Magnifiques sont ces âmes dont les provisions et la nourriture étaient la patience. Ecoutez la parole de ‘Oumar Ibn Al-Khattâb  رضي الله عنه  : « Nous avons trouvé la vie beaucoup plus agréable avec la patience ».

Ô Allah donne-nous la patience, accorde nous le bonheur ô Seigneur de l’univers.

Je finis et je demande pardon à Allah pour moi et pour vous.

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Il est l’endroit qu’Allah regarde

Il y a parmi les cœurs celui qui est à l’image d’une tombe dont l’apparence est ornée et fleurie alors que son intérieur est en décomposition et mort. Ou encore à l’exemple d’une demeure obscure avec, sur son toit, une lampe éclairante, tandis que son intérieur est ténèbres.
D’ailleurs le Prophète ﷺ a dit : « Certes, Allah ne regarde pas vos apparences ni vos biens, mais en revanche Il regarde vos œuvres et vos cœurs. »[1]

Assurément, voici l’éminente place qu’occupe la vie du cœur et ce, même si les ventres sont vides (pris par la faim) et que les vêtements sont usés.
Et le hadîth a mis en évidence le fait que le cœur est l’endroit que le Seigneur regarde.
Ainsi, il n’y a aucun bénéfice à ce que l’apparence soit bonne avec un intérieur corrompu.

Qu’il est bien étrange celui dont sa préoccupation [première] est son apparence et son attrait extérieur ! Tu le vois laver ses vêtements, se parfumer, nettoyer son corps et l’assainir, s’embellir avec tout ce qu’il lui est possible et ce, afin que personne ne puisse voir un quelconque défaut ; alors qu’il ne se préoccupe pas de ce que contient son cœur qui est pourtant l’endroit qu’observe Le Créateur, ni de sa purification et de son ornement afin que son Seigneur ne voie aucune souillure en lui, ni aucun mal, et qu’aucune créature ne prenne Sa place.

Et il y a une autre signification du hadîth qu’Ibn Al-Jazarî رحمه الله  a évoqué : « Le regard, ici, est une préférence, une miséricorde et une clémence. Car le regard est, en réalité, une preuve d’amour, alors que le détourner indique l’aversion et la répulsion. »

Médite ce qui va suivre et saisis l’importance du cœur :

Un acte accompli peut être, à première vue, une désobéissance alors que celui qui l’a commise est récompensé, comme le fait de prononcer une parole de mécréance sous la contrainte alors que son cœur est serein sur la foi ou de boire une boisson enivrante à son insu.
En revanche, il se peut que l’apparence d’un acte soit la bienfaisance cependant son auteur est dans le Feu, tel l’individu qui s’est fait tué sur le champ de bataille afin que les gens parlent de sa bravoure ; ou celui qui dépense ses richesses dans le bien pour que les gens fassent des éloges sur sa bonté, ou encore celui qui lit le Coran afin d’attirer les regards…

Par conséquent, le cœur, dans toutes ces situations, est soit dans le box des accusés, soit inscrit dans le conseil d’honneur.

Pêcheur et innocent !!

Observe la parole du Prophète ﷺ : « Si un péché (ou un mal) a été commis sur Terre, quiconque y aura assisté et l’aura réprouvé sera comme celui qui n’y avait pas assisté ; quant à celui qui n’y aura pas assisté mais qui aura agréé celle-ci, alors il sera comme s’il y avait assisté [et ne l’a pas réprouvé]. »[2]

Gloire et pureté à Allah ! Un homme absent de la scène du crime et pourtant, il est le premier des accusés, et son nom est inscrit parmi les pêcheurs.
Et un autre qui a assisté personnellement au crime, l’a vu de ses propres yeux, mais, malgré cela, le verdict prononcé à son encontre est l’innocence !
Et la cause de tout ceci est exclusivement le cœur qui a été sauvé en réprouvant [le mal] ou bien a péché en l’agréant.

Il y a dans ce hadîth une bonne annonce et un avertissement :

  • Une bonne annonce pour celui qui a été contraint à être présent en un lieu où Allah est désobéi et qui ne peut réprouver cette désobéissance ni par sa main, ni par sa langue, et n’est même pas dans la capacité de quitter cet endroit ; par conséquent il convient au cœur d’accomplir ce qui lui est obligatoire en s’opposant au blâmable.
  • Et un avertissement pour l’individu dont Allah voulut le bien mais qui ne choisit que le mal ; celui qu’Il voulut préserver des choses blâmables mais qui refusa (cette préservation) pour s’y adonner pleinement ; et celui dont Allah épargna la présence à l’endroit du péché mais qui s’y déplaça avec son cœur et son âme ; c’est ainsi qu’il fut puni au même titre que celui qui l’a commis.

Ainsi est le cœur lorsqu’il fornique ! Oui, il fornique ; et en dépit de la dureté qu’a ce mot sur l’âme il est pourtant le terme employé par celui qu’Allah a décrit comme étant compatissant et miséricordieux envers les croyants ﷺ. Et parmi sa miséricorde et sa bienveillance pour sa communauté le fait qu’il nous ait clairement mis en garde contre cette fornication [du cœur] par sa parole : « Et la fornication du cœur est le faux espoir »[3].

Le Chaykh Ahmad ‘Abd Ar-Rahmân Al-Bannâ رحمه الله a dit : « ‘’La fornication du cœur est le faux espoir’’ signifie que le cœur désire l’accomplissement d’une chose que l’âme envie parmi les passions[4]. »

Le cœur a, tout comme les membres, des acquisitions [bonnes ou mauvaises] et des œuvres. Et Allah سبحانه وتعالى a annoncé qu’Il jugera sur ce qu’aura acquis le cœur par la récompense et le châtiment, Il dit : {Allah vous tient rigueur pour ce que vos cœurs ont voulu.} [Sourate Al-Baqarah, v.225]

Le hadîth suivant témoigne également de l’action du cœur et du fait qu’Allah demandera des comptes au serviteur quant à celui-ci : « Si deux musulmans s’affrontent à l’épée, puis que l’un des deux tue l’autre, alors le tueur et le tué sont dans le Feu [de l’Enfer]. Quelqu’un dit : Ô Messager d’Allah ! Pour le tueur on comprend, mais pourquoi également le tué ? Il répondit : Car il désirait ardemment la mort de son adversaire. »[5]

Par conséquent ce musulman, [le tué], entre dans le Feu en raison d’une œuvre émanant de son cœur ; il ne périt que par celle-ci.

L’apparence et le caché :

Oui, l’aspect du cœur est la base ; ainsi, si l’apparence extérieure [du corps] est conforme avec l’intérieur alors ce qui est dans le cœur est véridique. Mais si cet extérieur le contredit, cela prouve que ce qu’il y a en lui est mensonger.

Egalement, la validité de l’apparence et de son acceptation auprès d’Allah dépend du cœur. Les gens quant à eux ne sont chargés que d’accepter l’apparence [d’autrui] et de juger sur celle-ci, c’est Allah qui se charge de ce qui est caché [en eux].
Et c’est ce qui est voulu ici par les deux attestations[6], c’est-à-dire le fait qu’elles soient un message concret pour l’humanité, perçu par les sens et faisant embrasser l’Islam celui qui les prononce.
Tandis qu’Allah est le Seul parfaitement informé de ce qui est imperceptible et contenu dans le cœur. De plus, les hypocrites ont eux-mêmes prononcé ces deux attestations, ainsi, leur sang est devenu prohibé ici-bas ; par contre leur demeure finale est le plus bas niveau de l’Enfer pour ce que recelaient leurs cœurs.

Et enfin, observez le lien existant entre l’apparence et le caché dans le parole du Très-Haut : {Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi. »} [Sourate Âli ‘Imrân, v.31]. Par conséquent, l’amour d’Allah dans le cœur entraîne inévitablement le suivi des membres, et si ce n’est pas le cas, alors cet amour n’est que prétention, mensonge et fausseté.

[1] Sahîh Ibn Mâjah, n°3359 authentifié par Chaykh Al-Albânî
[2] Sahîh Al-Jâmi’, n°689 jugé bon par Chaykh Al-Albânî
[3] Mousnad Imam Ahmad n°67779, authentifié par Ahmad Châkir (et Mouslim rapporte un hadîth similaire dans son Sahîh n°2657)
[4] Bien sûr, celles qui sont blâmables et illicites (Note du Traducteur)
[5] Sahîh Al-Boukhârî n°31, Sahîh Mouslim n°2888
[6] « J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah Seul et que Mouhammad est Son messager. » (Note du traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Si cela peut être obtenu par de simples souhaits, pourquoi se sont-ils fatigués et ont-ils abondamment pleuré ?

Il est des gens trompés par ce bas monde qui disent : « le paiement comptant est meilleur que le paiement différé, et ce bas monde est un paiement comptant, alors que l’au-delà est un paiement différé. » Voilà l’objet de la tromperie, car le paiement comptant n’est meilleur que le paiement différé que s’ils sont semblables, et il est connu que l’existence de l’homme jusqu’à son dernier souffle, par rapport à la durée l’au-delà n’en représente pas même le millionième. Celui qui prétend que le paiement comptant est meilleur que le paiement différé veut signifier : lorsqu’ils sont semblables, et c’est là ce qui a trompé les mécréants.

Quant à ceux qui commettent des péchés tout en gardant une croyance saine, ils s’associent aux mécréants en cette tromperie, car ils ont préféré ce bas-monde à l’au-delà ; mais leur cas est plus aisé que celui des mécréants, en ce sens que le fondement de la foi leur interdit le châtiment éternel. Certains pécheurs se fourvoient et disent : « Allah est Généreux et nous comptons sur Son pardon. » Ils peuvent même se duper par la piété de le leur parents, mais les savants ont dit : « Celui qui espère une chose la recherche, celui qui craint une chose la fuit, et celui qui espère le pardon tout en persévérant dans le péché est trompé. »

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« Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

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Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

 


Louange à Allah.

L’anticipation de la bonne nouvelle du croyant réside dans le fait qu’il accomplit une oeuvre vertueuse en ne la vouant exclusivement qu’à Allah, n’espérant que Son Visage, puis que des personnes l’apprennent ou le voit, se mettent à lui faire des éloges provoquant chez lui de la joie et [l’espoir que ce soit] l’annonce d’une bonne nouvelle.
Ceci est l’anticipation de la bonne nouvelle du croyant.

Elle a différentes formes, parmi elles :

  • La vision vertueuse qu’a le croyant lors de son sommeil, ou bien qu’une autre personne la voit pour lui.
  • Le fait qu’entre dans le coeur des gens de l’amour et de l’agrément à son égard.
  • Le fait qu’il ressente en son âme un repos et un épanouissement lors de l’accomplissement d’une oeuvre vertueuse.

Ainsi, cela, et tout ce qui y ressemble, sont des preuves de l’amour qu’Allah lui porte et de l’acceptation de son oeuvre. Allah lui octroie cette bonne nouvelle dans cette vie d’ici-bas par ces éloges-là, ce consentement et cet agrément qu’ont les gens pour lui. Et Il lui accordera dans l’Au-Delà une récompense abondante.

Al-Boukhârî a rapporté (3209) ainsi que Mouslim (2637) selon Aboû Hourayrah رضي الله عنه que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Si Allah aime un serviteur Il appelle Jibrîl et lui dit : « Certes Allah aime untel, aime-le donc ! » Ainsi Jibrîl l’aime et il appelle les gens des cieux : « Certes Allah aime untel, aimez-le donc ! » Ainsi les gens des cieux l’aiment. Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. »

At-Tirmidhî rapporta également ce hadîth (3161) en ajoutant : « Et cela correspond à la parole d’Allah : {À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour.} [Sourate 19, Verset 96]

An-Nawawî رحمه الله a dit : « La signification de sa parole (Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement.) est : Il lui est accordé l’amour dans les coeurs des gens et leur agrément, ainsi les coeurs pencheront vers lui et l’agréeront. Et il est venu dans une autre version (Puis il lui est accordé l’amour). » Fin de citation.

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Le Très-Haut nous informe qu’Il fait germer dans les coeurs de Ses serviteurs vertueux l’amour des serviteurs croyants qui accomplissent de bonnes oeuvres. Et cela est un commandement qui doit immanquablement se passer, il est inévitable. » Fin de citation. [Tafsîr Ibn Kathîr 267/5, Fath Al-Qadîr (504/3)]

Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

An-Nawawî رحمه الله a dit : « Les Savants ont dit que la signification de cette bonne nouvelle qui lui est hâté, dû au bien qu’il a accompli, est une preuve de l’agrément d’Allah le Très-Haut à son égard et Son amour. C’est pourquoi Il le fait aimé à la création comme cela fut évoqué précédemment dans le hadîth, puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. Et tout cela se concrétise si les gens le louent sans qu’il n’ait voulu s’exposer à leurs éloges ; alors que s’il les recherchait cela aurait été condamnable et mauvais. »

Ibn Al-Jawzî رحمه الله a dit : « Et la signification de cela est que si Allah accepte l’oeuvre (de la personne) Il place alors dans les coeurs l’acceptation et l’éloge des gens à son égard. Ainsi, ce qu’Il a placé dans les coeurs est une bonne annonce pour cette personne. Tout comme le fait qu’Allah, lorsqu’Il aime un serviteur, Il le fait aimer à Sa créature qui sont les témoins d’Allah sur Terre » Fin de citation [Kachf Al-Mouchkil, p.245]

As-Souyoûtî رحمه الله a dit : « C’est-à-dire que cette bonne nouvelle anticipée est une preuve de la bonne nouvelle qui est, quant à elle, retardée jusqu’à l’Au-delà. » Fin de citation [Charh As-Souyoûtî ‘alâ Mouslim, 556/5]

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Et si tu te questionnes sur le Paradis, …

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Ibn al-Qayyim رحمه الله a dit concernant la description du Paradis et des délices qu’il contient:

« Et si tu te questionnes sur son sol et sa terre, il est fait de musc et de safran.

Et si tu te questionnes sur sa voûte, c’est le Trône du Tout Miséricordieux.

Et si tu te questionnes sur ses pierres, ce sont des perles et des rubis.

Et si tu te questionnes sur ses maisons, elles sont faites de briques d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur ses arbres, il ne contient pas un seul arbre qui n’est un tronc fait d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur ses fruits, ils sont plus doux que le beurre et plus doux que le miel.

Et si tu te questionnes sur ses feuilles, elles sont plus douces que le plus doux des vêtements

Et si tu te questionnes sur ses rivières, il y a des rivières de lait dont le goût ne change pas, et des rivières de vins qui sont délicieuses pour ceux qui les boivent, et des rivières de miel pures, et des rivières d’eau fraîche.

Et si tu te questionnes sur la nourriture, il y a des fruits qu’ils pourront choisir, et de la viande de volaille qu’ils désirent.

Et si tu te questionnes sur la boisson, il y a le Tasnîm, le gingembre et le Kâfoûr.

Et si tu te questionnes sur les coupes, elle sont en cristal claire et sont faite d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur son ombre, un cavalier rapide parcourerait l’ombre de l’un de ses arbres durant cent ans sans y sortir.

Et si tu te questionnes sur son étendu, ses habitants les plus bas auraient à l’intérieur de son royaume, de ses murs, de ses palais et ses jardins la distance qui serait parcouru en mille ans.

Et si tu te questionnes sur ses tentes et campements, une tente est comme une perle cachée d’une longueur de soixante milles.

Et si tu te questionnes sur ses tours, ce sont des chambres au-dessus d’autres chambres dans des immeubles qui ont des rivières qui coulent au dessous d’eux.

Et si tu te questionnes sur quelle longueur il atteint dans le ciel, regarde l’étoile brillante la plus voyante, en plus de celles qui sont lointaines dans les cieux que la vue des yeux ne peut atteindre.

Et si tu te questionnes sur les vêtements de ses habitants, ils sont en soie et en or.

Et si tu te questionnes sur ses lits, ce sont des couches d’une belle soie étalées au plus haut de ses niveaux.

Et si tu te questionnes sur le visage de ses habitants et leur beauté, ils sont comme l’image de la Lune.

Et si tu te questionnes sur leur âge, ils sont des jeunes de 33 ans à l’image de Adam, le père de l’humanité.

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Le Meilleur Voyage [afin que les cœurs se réforment]

« Le Meilleur Voyage »
présenté par notre frère Michâry Al-Kharrâz حفظه الله
(Qu’Allah récompense les traducteurs)

Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

«N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera? N’est-ce pas que c’est le Cœur?»

«Les croyants sont (dans leur amour, leur miséricorde et leur compassion) à l’exemple d’un seul corps, si l’un de ses membre se plaint, l’ensemble du corps sera touché par l’insomnie et la fièvre.»

«Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous».

«J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères »

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Nos Pieux prédécesseurs et le Noble Coran

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  • Ahmad Ibn Tha’labah rapporte : « J’ai entendu Salim Al-Khawwâs dire : Je récitais le Coran et n’y trouvais pas de suavité. J’ai donc dit à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. » La suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais de Jibrîl عليه السلام lorsqu’il en informait le Prophète صلى الله عليه و سلم. » La suavité augmenta, puis je lui dis : « Récite-le comme si tu l’entendais d’Allah au moment où Il l’a prononcé », et la suavité de la récitation dépassa tout. » (As-Siyar 8/180)
  • Husayn Al-‘Unquzî rapporte : « Lorsque la mort vint à Ibn Idrîs, sa fille pleura, et il lui dit : Ô ma fille, pleure pas car, dans cette maison, j’ai récité intégralement le Coran quatre mille fois. » (As-Siyar 9/44)
  • ‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « On doit reconnaître l’adepte du Coran en sa nuit alors que les gens dorment, en sa journée alors que les gens se montrent insouciants, en sa tristesse alors que les gens se réjouissent, en ses pleurs alors que les gens rient, en son silence alors que les gens palabrent, et en son recueillement alors que les gens se pavanent. L’adepte du Coran doit pleurer, s’attrister, se montrer bienveillant, sage, et taciturne ;  et Il ne doit pas être rude, insouciant, criard et dur. » (Sifah As-Safwah 1/188)
  • Abû Al-‘Âliyah a dit : « Apprenez le Coran en ne dépassant pas cinq versets à la fois, car cela est meilleur pour la mémorisation, et Jibrîl descendait avec le Coran par lot de cinq verset. » (As-Siyar 4/211)
  • A-Hasan a dit : « Ceux qui récitent le Coran sont de trois catégories. Le premier est un homme qui en a fait une marchandise qu’il déplace d’une ville à une autre, cherchant ainsi ce qui est auprès des gens. Le deuxième est un homme qui a récité le Coran, mémorisé ses lettres, mais transgressé ses limites, l’utilisant pour s’introduire auprès des gouverneurs et se montrer arrogant face aux gens de sa contrée. On trouve la majeure partie de ce type d’hommes parmi les mémorisateurs du Coran ; puisse Allah ne pas multiplier leur nombre. Le troisième est un homme qui a récité le Coran et pleuré de ce qu’il connaît du remède du Coran, et qui l’applique sur le mal de son coeur. Ainsi, il veille pour Allah, ses yeux versent des larmes, la tristesse est sa compagne, il se pare du recueillement, et il persévère longuement dans son oratoire. C’est par lui qu’Allah fait descendre la pluie, survenir la victoire, et disparaître les calamités. Par Allah, ceux qui font partie de cette catégorie de mémorisateurs du Coran sont plus rares que le souffre rouge! » (Mawû’ah ibn Abî-d-Dunyâ 3/290)
  • Makhûl a dit : « Récite ce que le Coran t’interdit, et s’il ne t’interdit rien, alors tu ne le lis pas réellement. » (Al-Hilyah 2/180)
  • Yûnus Ibn Jubayr rapporte : « Nous avons accompagné Jundub Ibn ‘Abd Allah puis lui avons dit : « Adresse-nous une recommandation. » Il dit : « Je vous enjoins à la crainte d’Allah et au Coran, car il est la lumière de la nuit ténébreuse, et la guidée du jour. Mettez-le en pratique, quel que soient l’effort et l’indigence, et si une calamité survient donnez vos biens plutôt que vos personnes ; et si une calamité est plus grande encore, donnez vos biens et vos personnes plutôt que votre religion, car le dépouillé est celui qui est dépouillé de sa religion, et le spolié est celui qui est privé de sa religion. Il n’est aucune richesse après l’Enfer, et aucune indigence après le Paradis. L’enfer ne libère pas ses prisonniers et ne se passe pas de ses pauvres. » (Az-Zuhd li Ahmad 360)
  • Mujâhid rapporte : « Ibn ‘Umar accomplissait la prière lorsqu’il parvint à ce verset : «Vous ne parviendrez à la bonté que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez» il affranchit une servante qu’il voulait épouser, alors qu’il était encore dans la prière. » (Az-Zuhd li Ahmad 242)
  • Abû Hammâm rapporte : « J’ai demandé à ‘Îsâ Ibn Dâwud : Qu’est-ce que tu désires le plus en ce bas-monde? » Il pleura et dit : « J’aimerais que ma poitrine s’ouvre et que je puisse voir mon coeur et ce qu’y a produit le Coran. » Et lorsque ‘Îsâ récitait, il sanglotait au point que je dise : Son âme va sortir maintenant. » (Al-Mutamannîn 49)
  • Talq a dit : « L’homme qui a la plus belle voix lorsqu’il récite le Coran est celui qui, lorsqu’il récite, tu entends qu’il craint Allah سبحانه و تعالى. » (Az-Zuhd li Ahmad 217)
  • Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî a dit : « Je récite parfois le Coran et vois un verset qui me fait perdre la raison. Je m’étonne de voir ceux qui mémorisent le Coran apprécier le sommeil et s’accommoder des préoccupations de ce bas-monde, alors qu’ils prononcent la Parole du Miséricordieux. S’ils comprenaient ce qu’ils récitent, en connaissaient le droit, s’en délectait et se plongeait dans la conversation, ils perdraient le sommeil de joie face à ce qu’on leur a accordé. » (Al-Hilyah 4/254)

Source : « Ainsi étaient nos Pieux prédécesseurs », éditions Tawbah.