« Les gens se font frapper et moi non? » Umar Ibn Al Khattâb

unnamed

‘Umar رضي الله عنه rapporte :

« Les gens se cachaient et lorsque quelqu’un embrassait l’islam, les gens se jetaient sur lui, ils le frappaient et lui les frappait.

Je suis allé trouver mon oncle maternelle et l’ai informé de ma conversion, il rentra alors chez lui et ferma sa porte. Je suis ensuite allé trouver un notable de Quraysh pour l’en informer, et il rentra chez lui. Je me dis « Ceci n’est rien, les gens se font frapper, et moi personne ne me frappe? »

Un homme me dit : « Veux-tu informer les gens de ta conversion à l’islam? -Oui.- Alors, lorsque les gens seront assis dans l’enceinte de la Ka’abah, va voir untel et dis lui : j’ai embrassé l’islam, et cela ne sera plus longtemps un secret. » J’y suis allé et lui ai dit : « Sais-tu que j’ai embrassé l’islam! » Il cria alors aussi fort qu’il le pouvait : « Ibn Al Khattâb a embrassé l’islam! » Les gens ne cessèrent alors de me frapper, et moi de les frapper, jusqu’à ce que mon oncle dise : « Ô Gens ! J’accorde ma protection à mon neveu que personne ne le touche ! »

Ils me laissèrent, mais partout je voyais des musulmans se faire frapper, et je me suis dit : « Les gens se font frapper et moi non? » Lorsque les gens se sont assis dans l’enceinte, je suis allé voir mon oncle et lui ai dit « Tu écoutes? -Que veux-tu que j’écoute? -Je ne veux pas de ta protection. –Ne fais pas cela. -Je refuse. -Qu’il en soit comme tu veux. » Et je n’ai cessé d’être frappé et de frapper, jusqu’à ce qu’Allah accorde la victoire à l’islam. «  [Al-Hilyah 1/64]

Source : « Ainsi étaients Nos Pieux Prédécesseurs », Editions Tawbah

« T’inquiète pas, tout ira bien, In Shâ Allah… » [La préface et le livre en pdf]

16302_image002

Qu’Allah soit loué exclusivement, et que la prière et le salut soient sur le dernier des prophètes. Les bienfaits d’Allah sur Ses serviteurs sont nombreux. Parmi les meilleurs d’entre eux, après ceux de la foi et de la sécurité, on retrouve le bienfait de la santé physique. Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit à ce sujet : « Quiconque d’entre vous se réveille l’esprit en sécurité, le corps en bonne santé, possédant ses provisions quotidiennes, c’est comme s’il toute la vie d’ici-bas lui avait été rassemblée. » Ainsi, le bonheur d’être en bonne santé est un énorme bienfait qui exige du musulman qu’il soit reconnaissant envers Allah, aussi bien avec son cœur qu’avec sa langue et les autres membres de son corps, ceci en les utilisant dans l’obéissance d’Allah. Parfois, il arrive que des facteurs viennent affecter cette bonne santé et l’affaiblir. Mais ce mal qui atteint le musulman ou la musulmane n’est qu’une épreuve venant d’Allah, un moyen d’expier ses péchés et de l’élever en degrés, à condition que le malade patiente en espérant la récompense d’Allah. Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit à ce sujet : « Que l’affaire du croyant est réjouissante ! Tout ce qui lui arrive est un bien pour lui, et ceci n’est valable pour personne d’autre que le croyant. Si un bienfait l’atteint, il est reconnaissant et c’est alors un bien pour lui. Et si un malheur l’atteint, il patiente et c’est alors un bien pour lui. »(1) Il existe certaines règles qu’il convient d’appliquer pendant l’état de maladie, de même qu’il existe des règles de bienséance pour la visite du malade. Il existe également des règles qui se rapportent à la maladie elle-même, c’est notamment une cause qui permet de disposer de certaines permissions dans les adorations.

En consultant cet écrit intitulé « T’inquiète pas, tout ira bien, in shâ Allah… », nous avons trouvé qu’il regroupe un ensemble de bonnes manières, de règles religieuses, d’avis juridiques et d’histoires réelles qui concernent le malade – notamment l’aspect moral, les adorations ou la façon de vivre avec la maladie – mais aussi ceux qui souhaitent leur rendre visite puisqu’il détaille les bonnes manières relatives à la visite du malade. Qu’Allah récompense le ٍSheikh ‘Abdulazîz As-Sadhân pour ses efforts et les rende profitables, et qu’Il lui accorde Sa récompense. Et qu’Allah prie, salue et bénisse notre prophète Muhammad ainsi que l’ensemble de ses proches et ses compagnons.

Le Mufti Général du Royaume d’Arabie Saoudite, Directeur du Comité des Grands Savants, Responsable de la Direction des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ’ :  »Abdulazîz Ibn ‘Abdillah Ibn Muhammad Âli Sheikh,

(1) Rapporté par Muslim (n°7425), d’après le hadith de Suhayb

Lien du livre en PDF : 

« T’inquiète pas, tout ira bien, In Shâ Allah… » (lien pdf)

Source : http://www.islamhouse.fr

Nos Pieux prédécesseurs et le Noble Coran

13518897091

  • Ahmad Ibn Tha’labah rapporte : « J’ai entendu Salim Al-Khawwâs dire : Je récitais le Coran et n’y trouvais pas de suavité. J’ai donc dit à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. » La suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais de Jibrîl عليه السلام lorsqu’il en informait le Prophète صلى الله عليه و سلم. » La suavité augmenta, puis je lui dis : « Récite-le comme si tu l’entendais d’Allah au moment où Il l’a prononcé », et la suavité de la récitation dépassa tout. » (As-Siyar 8/180)
  • Husayn Al-‘Unquzî rapporte : « Lorsque la mort vint à Ibn Idrîs, sa fille pleura, et il lui dit : Ô ma fille, pleure pas car, dans cette maison, j’ai récité intégralement le Coran quatre mille fois. » (As-Siyar 9/44)
  • ‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « On doit reconnaître l’adepte du Coran en sa nuit alors que les gens dorment, en sa journée alors que les gens se montrent insouciants, en sa tristesse alors que les gens se réjouissent, en ses pleurs alors que les gens rient, en son silence alors que les gens palabrent, et en son recueillement alors que les gens se pavanent. L’adepte du Coran doit pleurer, s’attrister, se montrer bienveillant, sage, et taciturne ;  et Il ne doit pas être rude, insouciant, criard et dur. » (Sifah As-Safwah 1/188)
  • Abû Al-‘Âliyah a dit : « Apprenez le Coran en ne dépassant pas cinq versets à la fois, car cela est meilleur pour la mémorisation, et Jibrîl descendait avec le Coran par lot de cinq verset. » (As-Siyar 4/211)
  • A-Hasan a dit : « Ceux qui récitent le Coran sont de trois catégories. Le premier est un homme qui en a fait une marchandise qu’il déplace d’une ville à une autre, cherchant ainsi ce qui est auprès des gens. Le deuxième est un homme qui a récité le Coran, mémorisé ses lettres, mais transgressé ses limites, l’utilisant pour s’introduire auprès des gouverneurs et se montrer arrogant face aux gens de sa contrée. On trouve la majeure partie de ce type d’hommes parmi les mémorisateurs du Coran ; puisse Allah ne pas multiplier leur nombre. Le troisième est un homme qui a récité le Coran et pleuré de ce qu’il connaît du remède du Coran, et qui l’applique sur le mal de son coeur. Ainsi, il veille pour Allah, ses yeux versent des larmes, la tristesse est sa compagne, il se pare du recueillement, et il persévère longuement dans son oratoire. C’est par lui qu’Allah fait descendre la pluie, survenir la victoire, et disparaître les calamités. Par Allah, ceux qui font partie de cette catégorie de mémorisateurs du Coran sont plus rares que le souffre rouge! » (Mawû’ah ibn Abî-d-Dunyâ 3/290)
  • Makhûl a dit : « Récite ce que le Coran t’interdit, et s’il ne t’interdit rien, alors tu ne le lis pas réellement. » (Al-Hilyah 2/180)
  • Yûnus Ibn Jubayr rapporte : « Nous avons accompagné Jundub Ibn ‘Abd Allah puis lui avons dit : « Adresse-nous une recommandation. » Il dit : « Je vous enjoins à la crainte d’Allah et au Coran, car il est la lumière de la nuit ténébreuse, et la guidée du jour. Mettez-le en pratique, quel que soient l’effort et l’indigence, et si une calamité survient donnez vos biens plutôt que vos personnes ; et si une calamité est plus grande encore, donnez vos biens et vos personnes plutôt que votre religion, car le dépouillé est celui qui est dépouillé de sa religion, et le spolié est celui qui est privé de sa religion. Il n’est aucune richesse après l’Enfer, et aucune indigence après le Paradis. L’enfer ne libère pas ses prisonniers et ne se passe pas de ses pauvres. » (Az-Zuhd li Ahmad 360)
  • Mujâhid rapporte : « Ibn ‘Umar accomplissait la prière lorsqu’il parvint à ce verset : «Vous ne parviendrez à la bonté que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez» il affranchit une servante qu’il voulait épouser, alors qu’il était encore dans la prière. » (Az-Zuhd li Ahmad 242)
  • Abû Hammâm rapporte : « J’ai demandé à ‘Îsâ Ibn Dâwud : Qu’est-ce que tu désires le plus en ce bas-monde? » Il pleura et dit : « J’aimerais que ma poitrine s’ouvre et que je puisse voir mon coeur et ce qu’y a produit le Coran. » Et lorsque ‘Îsâ récitait, il sanglotait au point que je dise : Son âme va sortir maintenant. » (Al-Mutamannîn 49)
  • Talq a dit : « L’homme qui a la plus belle voix lorsqu’il récite le Coran est celui qui, lorsqu’il récite, tu entends qu’il craint Allah سبحانه و تعالى. » (Az-Zuhd li Ahmad 217)
  • Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî a dit : « Je récite parfois le Coran et vois un verset qui me fait perdre la raison. Je m’étonne de voir ceux qui mémorisent le Coran apprécier le sommeil et s’accommoder des préoccupations de ce bas-monde, alors qu’ils prononcent la Parole du Miséricordieux. S’ils comprenaient ce qu’ils récitent, en connaissaient le droit, s’en délectait et se plongeait dans la conversation, ils perdraient le sommeil de joie face à ce qu’on leur a accordé. » (Al-Hilyah 4/254)

Source : « Ainsi étaient nos Pieux prédécesseurs », éditions Tawbah.

Les implications de l’espoir

maxresdefaultIl convient de savoir que celui qui espère une chose, son espoir implique trois choses :

  1. La première est l’amour de ce qu’il espère
  2. La deuxième est la crainte de la perdre
  3. Et la troisième est son application.

Quant à l’espoir qui n’est accompagné d’aucune de ces trois choses, il est de l’ordre des fausses espérances. L’espoir est une chose et les fausses espérances en sont une autre, car toute personne qui espère ressent de la crainte, et celui qui emprunte un chemin et ressent de la crainte presse le pas de peur de manquer ce qu’il recherche.

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui craint [d’arriver trop tard], chemine de nuit; et celui qui chemine de nuit parvient à destination. La marchandise d’Allah est précieuse, la marchandise d’Allah est la Paradis. » [As-Sahîhah (2335)]

De la même manière qu’Allah a attribué l’espoir à ceux qui pratiquent des œuvres pieuses, Il leur a également attribué la crainte, ainsi on voit que l’espoir et la crainte utiles sont ceux qui sont accompagnés d’œuvres pieuses, comme Allah dit : { Ceux qui tremblent par crainte de leur Seigneur, croient en Ses versets, ne Lui associent rien, donnent ce qu’ils peuvent et dont les cœurs tremblent de crainte à la pensée de retourner à leur Seigneur; ceux-là s’empressent d’accomplir de actions et sont les premiers à les accomplir. } [Sourate 23, Verset 57-61]

‘Âishah رضي الله عنها rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم à propos de ce verset, et j’ai dit : S’agit-il de ceux qui consomment de l’alcool, tombent dans la fornication et volent? Il répondit : Non, Ô fille du véridique ! Mais il s’agit de ceux qui jeûnent, accomplissent la prière, acquittent l’aumône, et craignent qu’on ne l’accepte pas d’eux, ce sont eux qui s’empressent d’accomplir de bonnes actions. » [As-Sahîhah (162)]

Allah a décrit les bienheureux par la bienfaisance accompagnée de crainte, et Il a décrit les malheureux par la malfaisance accompagnée [d’illusion] de sécurité.

Lire la suite

Encore une fois : Appel à la bienveillance entre les gens de la sunnah !

wpid-رفقا_اهل_السنه_با_اهل_السنه_عنوان.gif.gifLa louange est à Allah et il n’y de force ni de puissance si ce n’est par Allah. Qu’Allah prie, salut et bénit Son serviteur et messager : notre prophète Muhammad, ceux qui l’ont suivi et ses compagnons… Certes, ceux qui se consacrent à la science religieuse, parmi les gens de la sunna et du consensus (ahl as-sunna wa al al jamâ’a), ceux qui cheminent sur la [voie] des prédécesseurs de la communauté, eux sont – à cette époque – plus dans le besoin d’entente et de recommandation entre eux ; sans compter qu’ils sont plus que minoritaires par rapport aux autres sectes qui dévient de la [voie] des prédécesseurs de la communauté.

Il y a plus de dix ans, à la fin de vie des deux éminents Cheikhs : notre Cheikh, Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Bâz et Cheikh Muhammad ibn Sâleh Al ’Uthaïmîne – qu’Allah leur fasse tous deux miséricorde – un petit groupe des gens de la sunna s’est consacré aux mises en garde contre les sectes qui ont dévié de la voie des prédécesseurs de la communauté, et c’est un travail digne d’éloges et recommandable. Cependant, ce qui est désolant, c’est qu’après la mort des deux Cheikhs, certaines personnes de ce groupe s’en sont pris à certains de leurs frères parmi les gens de la sunna, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, qui appellent à s’attacher à la voie des prédécesseurs de la communauté.

Il était du devoir de ce petit groupe d’accepter ce qu’ils avaient de bien, de les soutenir et de les orienter vers la révision de leurs erreurs commises – si celles-ci sont avérées – puis de ne pas passer leur temps dans leurs assises à les évoquer et à mettre en garde contre eux. Plutôt, ils auraient dû se consacrer à la science par la lecture, l’enseignement et la daawa. Ceci est la voie droite menant au bien et la réforme, sur laquelle était notre Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Bâz, l’imam de ahl as-sunna wa al jamâ’a à cette époque, qu’Allah lui fasse miséricorde. Or, ceux qui se consacrent à la science – parmi les gens de la sunna – à cette époque sont peu, donc plus dans le besoin de voir leur nombre augmenter plutôt que diminuer, et de voir s’installer entre eux l’entente plutôt que la scission. On dit à leur sujet ce que disent les grammairiens : « un diminutif ne doit pas être réduit ».

Cheikh Al-Islam (ibn Taymiyyah) a dit dans « majmou’ al fatâwas » (28/51) : « et vous savez que parmi les grandes règles qui recouvrent toute la religion on compte : l’union des cœurs, parler d’une même voix, réconcilier entre les personnes. Allah le Tout-Puissant dit : { craignez donc Allah et maintenez de bonnes relations entre vous } et Il dit : { cramponnez-vous tous à la corde d’Allah et ne vous divisez pas } et Il dit : { et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et ont divergé après que leur soient venus les preuves, eux auront un grand châtiment }, ainsi que d’autres textes ordonnant l’union et la concorde et interdisant la division et la divergence. Les gens pratiquant ce fondement, ce sont eux les gens du consensus (Al-Jama’a) tout comme ceux qui sont en dehors de ce fondement sont eux les gens de la division (Ahloul-Forqa) » [Fin de citation].

J’avais écrit une épître sur ce sujet qui avait pour titre : « Appel à la bienveillance entre les gens de la Sunna » (« rifqân ahla as-sunna bi ahli as-sunna ») qui a été éditée en l’an 1424 h [2004], puis en l’an 1426 h. puis a été éditée avec le recueil de mes livres et épîtres (6/281-327) en l’an 1428 h. J’y avais recensé beaucoup de textes du Coran et de la Sunna et des paroles de grands savants de ahl as-sunna. Cette épître était constituée, suite à l’introduction, des sujets suivants :

  • « le bienfait de la parole et de l’expression »
  • « préserver sa langue sauf dans le bien »
  • « la suspicion et l’espionnage »
  • « la tendresse et la douceur »
  • « la position des gens de la sunna vis-à-vis du savant qui s’est trompé [à savoir] : qu’il est excusé et qu’on ne doit pas le qualifier d’innovateur, ni s’écarter de lui »
  • « la fitna [du fait] de critiquer et de s’écarter de certains de ahl as-sunna à cette époque et comment en être préservé »
  • « l’innovation qui consiste à tester les gens en fonction de leur position concernant des individus »
  • « la mise en garde contre la fitna de la critique et du fait de rendre innovateur de la part de certains de ahl as-sunna à cette époque »

Lire la suite

La jeune fille et le lait

Lait

D’après Abd Allah ibn Zayd ibn Aslam رضي الله عنه , son grand père a dit qu’il était en compagnie de ‘Umar ibn al Khattab رضي الله عنه alors qu’il effectuait l’une de ses rondes de nuit à Médine. S’étant senti fatigué, il s’appuya contre un mur. Cela se passait au coeur de la nuit. Et à ce moment là, ils entendirent une femme de l’autre côté du mur, dire à sa fille :

« Lèves toi, prends ce lait et mélange le avec de l’eau. 

Mère, répondit la fille, n’es tu pas au courant du décret promulgué aujourd’hui par le Commandant des croyants ? 

-Et quel fut son décret ? lui demanda sa mère.

– Il a ordonné à quelqu’un d’annoncer au gens qu’il était interdit de vendre le lait mêlé d’eau. » répondit la fille.

« Chère fille, tu es dans un endroit où ‘Umar ne pourrait te voir. Lève-toi donc et ajoute de l’eau à ce lait.

– Mère! Si ‘Umar ne sait pas ce que nous faisons, le Seigneur de ‘Umar, Lui, sait. Par Allah, je trouve inadmissible d’obéir à Mon Seigneur en public et de Lui désobéir quand je suis toute seule. » […]

Suite à cela, ‘Umar convoqua ses fils et leur dit : « si l’un d’entre vous a besoin d’une épouse, je suis prêt à le marier. Et sachez que si votre père avait encore envie de femmes, personne d’entre vous ne l’aurait devancer pour épouser la jeune fille qu’il vous propose. » […] ‘Âsim lui dit : « Je n’ai point d’épouse et je voudrais bien que tu me maries avec elle. »

‘Umar convoqua la jeune fille et la maria à ‘Âsim. Plus tard, ce couple engendrera une fille qui sera la mère du calife ‘Umar ibn Abd Al ‘Azîz. 

« Ce récit illustre, l’éveil de conscience que l’islam a enraciné dans l’esprit de cette jeune fille musulmane. Si elle fut pieuse et dans le droit chemin, en privé comme en public, c’est parce-qu’elle avait la certitude qu’Allah était avec elle en permanence, et qu’Il écoutait tous ces dires et observait tous ces actes. Telle fut la foi authentique donc l’effet fut l’ascension de cette jeune fille au degré de la haute bienfaisance _ al ihsân. Allah, d’ailleurs, l’en a récompensé en l’honorant par ce mariage béni, puisque dans sa descendance il y eut, ‘Umar ibn Abd Al ‘Azîz رضي الله عنه, le Cinquième Calife Bien Guidé. » (1)

(1) La personnalité de la Musulmane, Dr Mohammed Ali al-Hachimi.