Une histoire vraie, entre un oiseau 🇵🇸 et un serpent 🇮🇱

Une histoire vraie, entre un oiseau et un serpent

L’oiseau se jeta sur le serpent ! Il se jeta sur lui, dénué de toute compassion. Il s’attaqua à la tête du serpent avec son bec, en le frappant encore et encore. Le serpent se mit alors à hurler, se lamenter et prétendre être victime d’injustice. Il s’adressa à tout ce public : « Regardez cet oiseau terroriste et oppresseur ! Il m’agresse, sème la destruction et la terreur ! » Mais l’oiseau continua de mutiler son corps sans prêter attention aux appels et aux larmes du serpent, devant un public ahuri et silencieux, comme à son habitude, trop occupé à analyser la situation. L’analyste politique dit alors : « L’oiseau a un plan secret, financé par une force externe. » L’analyste religieux dit à son tour : « C’est de l’extrémisme et une agression. » Et l’analyste économique dit : « C’est la faim qui pousse l’oiseau à picorer la chair du serpent. La faim, rien de plus ! » Le public continua de philosopher, au milieu des cris d’encouragement et d’indignation, de soutien et de blâme en un même instant.

Peu de temps après, l’oiseau s’éloigna laissant derrière-lui le cadavre figé du serpent, face à cet attroupement de spectateurs ahuris. Certains curieux vinrent avec des ciseaux pour ouvrir la partie gonflée du ventre du serpent. C’est là que tous s’étonnèrent et purent enfin découvrir la vérité. Ils virent l’oisillon de ce pauvre oiseau qu’avait ingurgité le serpent pendant son absence. Il l’avait ingurgité sans éprouver la moindre miséricorde et compassion. Il l’avait ingurgité alors qu’il pleurait, se plaignant de la perfidie des traîtres qui n’ont su manifester de la compassion face à sa faiblesse.

Le serpent avait oublié son crime ! Mais l’oiseau, lui, ne l’avait pas oublié. L’heure de la vengeance avait sonnée pour toutes les larmes et les châtiments subis par ces innocents, devant un public toujours plongé, comme à son habitude, dans leurs analyses, entre ceux qui approuvent et désapprouvent.

Fayiz Al-Kandarî

Les implications de l’espoir

maxresdefaultIl convient de savoir que celui qui espère une chose, son espoir implique trois choses :

  1. La première est l’amour de ce qu’il espère
  2. La deuxième est la crainte de la perdre
  3. Et la troisième est son application.

Quant à l’espoir qui n’est accompagné d’aucune de ces trois choses, il est de l’ordre des fausses espérances. L’espoir est une chose et les fausses espérances en sont une autre, car toute personne qui espère ressent de la crainte, et celui qui emprunte un chemin et ressent de la crainte presse le pas de peur de manquer ce qu’il recherche.

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui craint [d’arriver trop tard], chemine de nuit; et celui qui chemine de nuit parvient à destination. La marchandise d’Allah est précieuse, la marchandise d’Allah est la Paradis. » [As-Sahîhah (2335)]

De la même manière qu’Allah a attribué l’espoir à ceux qui pratiquent des œuvres pieuses, Il leur a également attribué la crainte, ainsi on voit que l’espoir et la crainte utiles sont ceux qui sont accompagnés d’œuvres pieuses, comme Allah dit : { Ceux qui tremblent par crainte de leur Seigneur, croient en Ses versets, ne Lui associent rien, donnent ce qu’ils peuvent et dont les cœurs tremblent de crainte à la pensée de retourner à leur Seigneur; ceux-là s’empressent d’accomplir de actions et sont les premiers à les accomplir. } [Sourate 23, Verset 57-61]

‘Âishah رضي الله عنها rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم à propos de ce verset, et j’ai dit : S’agit-il de ceux qui consomment de l’alcool, tombent dans la fornication et volent? Il répondit : Non, Ô fille du véridique ! Mais il s’agit de ceux qui jeûnent, accomplissent la prière, acquittent l’aumône, et craignent qu’on ne l’accepte pas d’eux, ce sont eux qui s’empressent d’accomplir de bonnes actions. » [As-Sahîhah (162)]

Allah a décrit les bienheureux par la bienfaisance accompagnée de crainte, et Il a décrit les malheureux par la malfaisance accompagnée [d’illusion] de sécurité.

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