Mets à profit ton temps avant qu’il ne soit trop tard

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Mets à profit ton temps avant qu’il ne soit trop tard

 Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que notre Prophète Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager. Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Allah fit de cette vie mondaine une demeure d’épreuves et d’examens pour les serviteurs. Ils y traversent différentes étapes en direction de la Demeure éternelle. Cette vie est donc le champ de culture de ceux qui œuvrent et le marché des pieux. Allah dit :

{الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا}

{Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous mettre à l’épreuve et de voir qui de vous accomplira les œuvres les plus méritoires.} [S.67, v.2].

Celui qui œuvrera le mieux triomphera et méritera la récompense. Tandis que celui qui agira mal et fera preuve de manquements aura alors perdu et mérité le châtiment.

La sagesse pour laquelle Allah créa les djinns et les hommes est qu’ils L’adorent Seul, et personne d’autre. D’ailleurs, Allah les a aidés à atteindre cet objectif en leur montrant de nombreux signes présents en eux-mêmes et tout autour d’eux, en leur envoyant des Messagers et en leur révélant des Livres. La preuve leur fut ainsi exposée et clarifiée. Allah détermina pour chaque serviteur un terme et une durée de vie bien précise. Cette vie passée sur terre est en réalité le moment pour le serviteur d’œuvrer assidument en se rapprochant de son Seigneur avant de Le rencontrer. Allah جل شأنه dit :

{يَا أَيُّهَا الْإِنسَانُ إِنَّكَ كَادِحٌ إِلَىٰ رَبِّكَ كَدْحًا فَمُلَاقِيهِ}

{Ô homme ! Tu œuvres avec labeur et te diriges inexorablement vers ton Seigneur que tu rencontreras bientôt.} [S.84, v.6].

La vie d’ici-bas – du début à sa fin – est éphémère comparée à celle de l’au-delà. Peu importe le temps que le serviteur y passera, il atteindra tôt ou tard son terme. Chaque respiration est une étape de sa vie, si celle-ci s’interrompt elle ne reviendra plus. Et la réalité d’avoir une vie plus longue est que celle-ci diminue et se rapproche inévitablement de la mort.

La majorité des créatures sont insouciantes vis-à-vis de la sagesse pour laquelle elles ont été créées. Voilà pourquoi cette vie d’ici-bas les trompe par sa beauté et les tentations qui s’y trouvent. Allah عز وجل dit :

{أَلْهَاكُمُ التَّكَاثُرُ حَتَّىٰ زُرْتُمُ الْمَقَابِرَ}

{La course aux richesses vous distrait, jusqu’au jour, inéluctable, où vous serez enterrés.} [S.102, v.1 – 2].

Allah jura dans Son Livre par le temps ; Il jura aussi par des moments et des étapes de celui-ci afin que les serviteurs se rappellent des nombreux changements présents dans cette vie, et de la rapidité avec laquelle elle disparaît. Il jura ainsi par la nuit et le jour, le soleil et la lune, le jour levant, l’aube et l’après-midi. Il incita les serviteurs à considérer les mouvements du soleil et de la lune qui permettent de déterminer l’évolution du temps et des périodes. Allah سبحانه dit :

{وَالْقَمَرَ قَدَّرْنَاهُ مَنَازِلَ حَتَّىٰ عَادَ كَالْعُرْجُونِ الْقَدِيمِ لَا الشَّمْسُ يَنبَغِي لَهَا أَن تُدْرِكَ الْقَمَرَ وَلَا اللَّيْلُ سَابِقُ النَّهَارِ وَكُلٌّ فِي فَلَكٍ يَسْبَحُونَ}

{Quant à la lune, Nous lui avons assigné des mansions, jusqu’à devenir semblable à la tige desséchée et courbée de la branche d’un palmier. Le soleil ne saurait rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour. Chaque astre suivant une orbite bien déterminée.} [S.36, v.39 – 40].

Allah سبحانه informa que seuls les clairvoyants sont ceux qui tirent leçon du changement du temps :

{يُقَلِّبُ اللهُ اللَّيْلَ وَالنَّهَارَ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَعِبْرَةً لِّأُولِي الْأَبْصَارِ}

{Allah fait alterner le jour et la nuit. Voilà bien une exhortation pour des esprits pleins de clairvoyance.} [S.24, v.44].

Chaque année qui s’écoule et chaque jour qui passe nous remémore que tout début a une fin. Et l’aube de la nouvelle année nous rappelle qu’il est toujours possible d’œuvrer.

Ainsi, la personne sensée est celle qui dénombrera le fruit des œuvres qu’elle a accomplies tout au long de sa vie, de la même manière qu’elle calculerait les profits et les pertes liés à son commerce. La vie est le capital de toute créature ; et le meilleur équipement que l’on puisse avoir durant celle-ci est une bonne santé et une force saine, mais la plupart des gens ne les considèrent pas comme il se doit. Le Prophète ﷺ a dit : « Il y a deux bienfaits au sujet desquels la plupart des gens sont trompés et qu’ils ne considèrent pas à leur juste valeur, la santé et le temps libre. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

Le réel profit dans cette vie mondaine s’obtient par des œuvres pieuses et le fait d’être constamment préparé à la mort. Or, le fils d’Adam espère une vie éternelle ; il accorde une importance démesurée à cette vie éphémère et aux biens qui s’y trouvent. Tous les bienfaits dont il jouit l’empêchent de se rappeler l’imminence de la mort. Le Prophète ﷺ a dit : « Le fils d’Adam vieillit hormis deux choses en lui : l’attachement qu’il porte aux biens et à la vie. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Il convient à celui qui connait la réalité de cette vie et la vitesse avec laquelle elle défile, de choisir le plus utile et le plus complet de toute chose. Il ne doit passer son temps que dans ce qui lui apporte le plus de bénéfices, en choisissant les actes méritoires les plus nobles et les œuvres les plus pieuses.

Que celui qui n’est pas assidu dans l’obéissance [d’Allah] s’éloigne des péchés ; sachant que celui qui ne multiplie pas les actes de bienfaisance tendra vers le bas, et que celui qui n’avance pas par de bonnes œuvres régressera par des mauvaises. Allah سبحانه dit :

{لِمَن شَاءَ مِنكُمْ أَن يَتَقَدَّمَ أَوْ يَتَأَخَّرَ}

{Pour ceux d’entre vous décidés à se rapprocher ou s’éloigner.} [S.74, v.37].

La faiblesse après la force est une chose inévitable, tout comme l’est la vieillesse après la jeunesse. Quant à la maladie après la bonne santé, c’est une voie qu’il est impossible de fuir. Allah le Très Haut dit :

{اللهُ الَّذِى خَلَقَكُم مِّن ضَعْفٍ ثُمَّ جَعَلَ مِن بَعْدِ ضَعْفٍ قُوَّةً ثُمَّ جَعَلَ مِن بَعْدِ قُوَّةٍ ضَعْفًا وَشَيْبَةً}

{Allah est Celui qui vous a créés faibles ; puis après la faiblesse, Il vous donne la force ; puis après la force, Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse.} [S.30, v.54].

La vie d’ici-bas est à l’exemple d’une plantation après une pluie abondante, dont la verdure et la beauté enchantent ses propriétaires, mais qui ne tarde pas à sécher et s’effriter. Allah سبحانه dit :

{اعْلَمُوا أَنَّمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا لَعِبٌ وَلَهْوٌ وَزِينَةٌ وَتَفَاخُرٌ بَيْنَكُمْ وَتَكَاثُرٌ فِي الْأَمْوَالِ وَالْأَوْلَادِ كَمَثَلِ غَيْثٍ أَعْجَبَ الْكُفَّارَ نَبَاتُهُ ثُمَّ يَهِيجُ فَتَرَاهُ مُصْفَرًّا ثُمَّ يَكُونُ حُطَامًا}

{Sachez que la vie d’ici-bas n’est que jeu, divertissement, vaine parure, lutte de gloire et course effrénée aux richesses et aux enfants. À l’image d’une végétation arrosée par la pluie qui fait un instant l’admiration des cultivateurs, mais qui finit par se dessécher et que l’on voit jaunir et s’effriter.} [S.57, v.20].

Quant à celui qui a atteint un âge avancé au point que sa barbe blanchisse, l’avertissement de l’approche de la mort lui est certes parvenu. Allah le Très Haut a dit :

{أَوَلَمْ نُعَمِّرْكُم مَّا يَتَذَكَّرُ فِيهِ مَن تَذَكَّرَ وَجَاءَكُمُ النَّذِيرُ}

{Ne vous avons-Nous pas laissés vivre suffisamment longtemps pour réfléchir si vous l’aviez voulu ? Et un avertisseur n’est-il pas venu vous avertir ?} [S.35, v.37].

Al-Boukhârî رحمه الله a dit : « Ici, l’avertisseur signifie le blanchissement des poils. »

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Son cœur frémit lorsqu’Allah est mentionné

L’histoire de ce médecin musulman qui visita l’un de ses patients malades demeure un exemple illustrant le frémissement du cœur. 

On raconte qu’un médecin alla s’enquérir de l’état de santé d’un de ses patients qui était alité, dont on ignorait la raison de sa maladie et qui n’avait aucun symptôme apparent. Le médecin prit sa main pour prendre son pouls. Pendant ce temps, une des personnes venues le visiter le questionna sur son état ; puis elle changea de sujet et s’enquit de ses voisins. Dès lors, les pulsations cardiaques du patient s’accentuèrent peu à peu. Elle le questionna sur l’un de ses voisins en particulier et ses pulsations s’accélérèrent encore plus. Ensuite, lorsqu’elle se renseigna au sujet des enfants de ce voisin, les membres du patient commencèrent à trembler et son rythme cardiaque augmenta une nouvelle fois. Mais quand il a été dit que ce voisin avait une fille d’une grande beauté et que son prénom fût cité, son rythme cardiaque se répercuta sur tout son corps qui se mit à son tour à chanceler, ses yeux divergèrent et la sueur se déversa sur son visage. Le médecin dit alors à ses proches : « Celui-là n’est pas malade ! Mais c’est un homme qui est éperdument pris d’amour. » 

Et Allah est Le plus digne de cet exemple ! Ton cœur est-il présent lorsque l’on évoque celui que tu aimes, et absent lorsque l’on évoque Celui qui répond à l’invocation ? Tes membres s’humilient-ils quand une créature est mentionnée mais ne prêtent aucunement attention quand c’est Le Créateur qui l’est ? Ton cœur va-t-il se fendre de tristesse en l’absence de ce qui est passager et éphémère mais négliger Celui qui demeure et est Éternel ?

Il y a parmi les caractéristiques de l’amoureux, l’embarras qu’il ressent quand ce qu’il aime est mentionné. Ainsi, si tu souhaites examiner ton cœur pour en connaître la nature, alors interroge ta propre personne ! Ton cœur est-il présent lorsque l’on évoque son Seigneur ? S’humilie-t-il lorsque qu’il entend Sa parole ? Ecoute-t-il l’appel à la prière pour le répéter ? A-t-il pleuré une nuit par crainte du châtiment d’Allah ? A-t-il déjà tremblé [de peur] un jour en supposant qu’il se fasse expulser de Sa compagnie ? A-t-il ressenti du désespoir si la finalité de ses œuvres était mauvaise ? 

Sois sincère, car si personne ne peut réellement te connaitre, Lui – Glorifié soit-Il – est plus connaisseur de tes secrets et de ta propre personne que toi. Sache donc où tu en est vis-à-vis de ta foi à l’instar de ce que fît Al-Hasan Al-Basrî lorsqu’un homme est venu l’interroger. Cet homme lui demanda : « Ô Aboû Sa’îd ! Es-tu un véritable croyant ? » Il répondit : « La foi est de deux sortes. Donc si tu me questionnes concernant la foi en Allah, Ses Anges, Ses Livres, Ses Messagers, le Paradis, le Feu, la Résurrection et le Jour des comptes, alors je suis croyant. Mais si tu me questionnes concernant la parole d’Allah : (Les vrais croyants sont ceux dont le cœur frémit à la mention d’Allah et dont la foi augmente lorsqu’on leur récite Ses versets, ceux qui placent exclusivement leur confiance en leur Seigneur.) (Al-Anfâl, v.2) jusqu’à Sa parole : (Ceux-là sont les vrais croyants.) (Al-Anfâl, v.4) alors par Allah, j’ignore si je fais partie d’eux ou non.« 

Si les versets du Tout Miséricordieux étaient récités à ceux dont les cœurs sont en vie, ils tomberaient prosternés en pleurant ; contrairement aux autres qui, eux, tomberaient en étant sourds et aveugles.

Car ce sont des personnes dotées de vie, ils écoutent avec leur cœur avant d’écouter avec leurs oreilles. 

Voilà pourquoi Ibn Zayd a dit au sujet de la parole d’Allah (Dont se souviendra toute oreille attentive (Wâ’iyah) (Al-Hâqqah, v.12) sur le terme « attentive » : « Les cœurs sont attentifs à tout ce que les oreilles entendent comme bien et mal. »

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Les oreilles se caractérisent par le fait qu’elles soient attentives, de même pour le cœur. On dit : « Un cœur attentif (Wâ’î) »  et « une oreille attentive (Wâ’iyah) » à cause de la relation qui existe entre eux. La science pénètre l’oreille pour se diriger jusqu’au cœur. Ainsi, l’oreille est à la foi la porte du cœur et le messager qui lui fait parvenir la science. De même pour la langue, elle est son messager et son porte-parole. Quant à celui qui aura compris la relation existante entre les membres et le cœur aura certainement compris que l’oreille est plus en droit d’être décrite comme étant « attentive ». Ainsi, si les oreilles entendent attentivement, alors le cœur entendra avec attention. »

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Les relations conjugales

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Premier sermon :

Louange à Celui qui a créé et agencé harmonieusement, qui a décrété et guidé. Je Le loue, gloire à Lui, pour Ses bienfaits qui sont indénombrables, et j’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Seul sans associé, Celui qui a créé les 2 éléments du couple, mâle et femelle, d’une goutte de sperme éjaculé. Et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son messager, l’élu, que les prières d’Allah et le salut soient sur lui ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Ceci dit,

Craignez Allah serviteurs d’Allah. Et sachez que le bienheureux est celui dont la préoccupation est son Seigneur et le malheureux celui dont l’âme suit ses passions. Craignez Allah, car avec sa crainte se purifient les âmes et se réforment les œuvres, Allah a dit : {Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses} [Sourate 65, verset 4]

Abdoul Mou’taz رحمه الله a dit : “Délaisse les péchés, les petits et les grands, ceci est la crainte; et sois comme celui qui marche sur des épines et craint ce qu’il voit. Ne négligez pas les petits (péchés), car les montagnes sont faites de petits cailloux”

Mes nobles bien-aimés, notre sujet aujourd’hui est un sujet très important, à cause de ce que l’on voit comme nombreux problèmes conjugaux à notre époque. Notre Seigneur – تبارك وتعالى – nous comble de bienfaits et nous rappelle par Ses versets qui montrent Ses faveurs et Sa bienfaisance. Il dit donc : {Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, de vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.} [Sourate 30, verset 21]

Allah nous informe dans ce noble verset d’un bienfait immense dont Il a comblé ses serviteurs.  N’est-ce pas que c’est la relation entre les époux ? Par laquelle se crée l’amitié, et par laquelle se réalise le bonheur, et dont découle la cohabitation et la tranquillité dans cette vie (d’ici-bas), comme l’a dit Allah dans un autre verset : {C’est Lui qui vous a créé d’un seul être dont Il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle.} [Sourate 7, verset 189] L’épouse est un foyer pour l’époux, et l’époux est un foyer pour elle. La relation conjugale se construit donc sur l’affection et la miséricorde. {Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde.} [Sourate 30, verset 21]

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما a dit : “L’affection c’est l’amour des époux l’un envers l’autre et la miséricorde c’est la crainte (par compassion) de le blesser ou lui causer un tort”

Ensuite regarde la description éloquente du coran dans la parole d’Allah : {Elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles.} [Sourate 2, verset 187] Qu’est-ce qui est le plus proche de ton corps ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui embellit ton apparence ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui t’es essentiel et cache ta nudité ? C’est certes ton vêtement.

Cela signifie donc que la femme est pour l’homme sa parure, sa protection, et sa beauté, et inversement. {Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations} [Sourate 2, verset 228]

Puis écoutez la parole d’Allah : {Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien .} [Sourate 4, verset 19]

Et écoutez la parole du prophète صلى الله عليه وسلم : « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, », c’est à dire qu’un croyant ne haïsse pas une croyante. Avons-nous assez méditer ce verset et ce hadith avant de se lancer dans le divorce ?

Le meilleur des hommes صلى الله عليه وسلم a dit : “Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, s’il déteste un de ses comportements il sera satisfait par un autre de ses comportements”.

L’homme doit donc fermer les yeux sur certains manquements et défauts (de l’épouse). Et la femme doit aussi fermer les yeux sur certains manquements et des défauts (de l’époux). Et il faut que la base reste ! Et c’est quoi la base ? Gloire à Allah. Qu’est-ce que la base ?! C’est l’union, l’intimité, l’affection et l’amour.  Et cet amour couvre de son ombre les divergences et les problèmes de cette vie qui ne sont plus qu’un nuage d’été éphémère.

Et c’est comme cela que les choses reviennent à la base, car la base est plus établie en l’homme que ses états d’âmes éphémères. L’amour et l’affection : ceci est la base, le fondement. Et ceci, Ô serviteur d’Allah, le prophète صلى الله عليه وسلم nous l’as montré dans son excellent comportement envers ses épouses. Ecoutez, qu’Allah vous bénisse, notre mère ‘Âicha رضي الله عنها dit : « Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, m’appelait pour manger avec lui alors que j’étais en période de menstrues. Il prenait en main un os encore couvert de viande et me conjurait de le prendre. Je mangeais la viande qu’il y avait, puis le reposait, il le reprenait et mettait sa bouche à l’endroit où j’avais mis ma bouche, sur l’os. Puis il demandait de l’eau à boire, et me conjurait de boire avant lui à la coupe. Je la prenais et en buvais, puis je la reposais ; alors, il la prenait et en buvait, posant ses lèvres à l’endroit où j’avais posé les miennes, sur la coupe. »

Il faisait cela pour montrer l’amour qu’il avait pour elle, et pour la rendre heureuse, il cajolait son épouse pour la rendre heureuse, et il lui montrait la grandeur de son amour ! Qui de nous a déjà fait cela même une seul fois ? Qui de nous a déjà appliqué cette sounnah ? Ô Allah couvre nous et ne nous dévoile pas.

C’est pour cela que lorsque les gens se sont éloignés de cette miséricorde, et lorsque se sont perdus la miséricorde et l’amour dans la vie conjugale, la vie est devenue sèche. Les maisons des musulmans sont devenues dépourvues de miséricorde et de tendresse qui font partie des choses essentielles au couple. Et pourquoi toute cette sécheresse ? Pourquoi cette dureté du cœur ? Et avec qui ? Avec la personne la plus proche de toi. Ecoute Ô le noble époux, la parole du meilleur époux صلى الله عليه وسلم qui avait les meilleures épouses, il dit : « Le meilleur d’entre vous est… » Qui est le meilleur des hommes? Celui qui frappe? Celui qui insulte ? Celui qui méprise ? C’est lui le meilleur des hommes ?! « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec sa femme et je suis le meilleur avec mes femmes ».

Ô Allah accorde-nous une victoire évidente, Ô Allah apprends-nous notre religion, fais-nous comprendre notre religion. Ô Allah accorde nous le meilleur des comportements Ô Seigneur de l’univers. Réunis nos cœurs et les cœurs de nos épouses.

Deuxième sermon :

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Une leçon de morale

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Dans un petit village à l’est de Médine, j’ai vu un câble tendu qui partait d’une maison et qui allait jusqu’à la porte de la mosquée, j’ai donc demandé de quoi il s’agissait.

On m’a répondu : « Ceci est la maison d’un vieil homme, aveugle et qui n’a personne pour l’accompagner. Il se tient donc à ce câble à chaque prière pour se diriger à la mosquée et revenir chez lui. »

Qu’en est-il alors de l’état des jeunes qui sont en bonne santé, forts et disposent de la vue ?

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

عبرة

رأيتُ في قريةٍ صغيرةٍ شرق المدينة حبلًا ممدودًا من بيت إلى باب المسجد فسألتُ عنه؛ فقيل: هذا بيتُ رجلٍ كبير سنٍّ كفيفِ البصر ليس له قائدٌ، فيُمسك بهذا الحَبل عند كلِّ صلاةٍ ذهابًا للمسجد وإيابًا لبيته، فما حال معاشِر الشَّباب الأصِحَّاء الأقوياء المبصِرين؟!

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

Huit choses

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On rapporte que Chaqîq Al-Balkhî dit à Hâtil Al-Asâm : « Tu m’as tenu compagnie un moment, qu’as-tu appris? » Il répondit : « Huit choses:

 

La première est que j’ai considéré les hommes et j’ai constaté que chacun d’eux aime une chose, mais parvenu à la tombe, ce qu’il aime le quitte. Voilà pourquoi j’ai fait de mes bonnes actions l’objet de mon amour pour qu’elles soient avec moi dans la tombe.

 

La deuxième est que j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

وَأَمَّا مَنْ خَافَ مَقَامَ رَبِّهِ وَنَهَى النَّفْسَ عَنِ الْهَوَى

{Quant à celui qui redoutait de comparaître devant son Seigneur et préservait son âme des passions} [Sourate 79, verset 40] 

et j’ai exténué mon âme à repousser les désirs jusqu’à ce qu’elle s’établisse dans l’obéissance à Allah سبحانه و تعالى.

 

La troisième est que j’ai constaté que toute personne possédant une chose de valeur, la préservait. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

مَا عِندَكُمْ يَنفَدُ وَمَا عِندَ اللّهِ بَاقٍ

{Tout ce que vous possédez s’épuisera, tandis que ce qui est auprès d’Allah durera} [Sourate 16, verset 96] 

Ainsi chaque fois que je possédais une chose de valeur je la Lui destinais, afin qu’elle me soit gardée auprès de Lui سبحانه و تعالى.

 

La quatrième est que j’ai constaté que les hommes se référaient aux biens, à la lignée, et à la noblesse alors qu’ils ne sont rien. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ

{Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux.} [Sourate 49, verset 13]

et j’ai oeuvré dans la piété afin d’être noble auprès de Lui سبحانه و تعالى.

 

La cinquième est que j’ai constaté que les hommes se jalousaient. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

نَحْنُ قَسَمْنَا بَيْنَهُم مَّعِيشَتَهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

{C’est Nous qui avons réparti entre eux la subsistance dans la vie présente.} [Sourate 43; verset 32]

ainsi, j’ai abandonné la jalousie.

 

La sixième est que j’ai constaté qu’ils étaient ennemis les uns des autres. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

إِنَّ الشَّيْطَانَ لَكُمْ عَدُوٌّ فَاتَّخِذُوهُ عَدُوّاً

{Satan est pour vous un ennemi; considérez-le donc comme tel.} [Sourate 35, verset 6]

j’ai donc cessé de les prendre pour ennemis, et j’ai fait de satan mon unique ennemi.

 

La septième est que j’ai constaté qu’ils s’humiliaient dans la recherche de la subsistance. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

وَمَا مِن دَآبَّةٍ فِي الأَرْضِ إِلاَّ عَلَى اللّهِ

{Il n’y a point de créature sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah.} [Sourate 11, verset 6]

je me suis alors préoccupé de Ses droits sur moi, tout en renonçant aux miens.

 

La huitième est que j’ai constaté qu’ils plaçaient leur confiance dans leur commerce, leur métier et leur santé; j’ai alors placé toute ma confiance en Lui سبحانه و تعالى.

Source : « L’Esprit de l’Âme », Editions Tawbah

« T’inquiète pas, tout ira bien, In Shâ Allah… » [La préface et le livre en pdf]

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Qu’Allah soit loué exclusivement, et que la prière et le salut soient sur le dernier des prophètes. Les bienfaits d’Allah sur Ses serviteurs sont nombreux. Parmi les meilleurs d’entre eux, après ceux de la foi et de la sécurité, on retrouve le bienfait de la santé physique. Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit à ce sujet : « Quiconque d’entre vous se réveille l’esprit en sécurité, le corps en bonne santé, possédant ses provisions quotidiennes, c’est comme s’il toute la vie d’ici-bas lui avait été rassemblée. » Ainsi, le bonheur d’être en bonne santé est un énorme bienfait qui exige du musulman qu’il soit reconnaissant envers Allah, aussi bien avec son cœur qu’avec sa langue et les autres membres de son corps, ceci en les utilisant dans l’obéissance d’Allah. Parfois, il arrive que des facteurs viennent affecter cette bonne santé et l’affaiblir. Mais ce mal qui atteint le musulman ou la musulmane n’est qu’une épreuve venant d’Allah, un moyen d’expier ses péchés et de l’élever en degrés, à condition que le malade patiente en espérant la récompense d’Allah. Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit à ce sujet : « Que l’affaire du croyant est réjouissante ! Tout ce qui lui arrive est un bien pour lui, et ceci n’est valable pour personne d’autre que le croyant. Si un bienfait l’atteint, il est reconnaissant et c’est alors un bien pour lui. Et si un malheur l’atteint, il patiente et c’est alors un bien pour lui. »(1) Il existe certaines règles qu’il convient d’appliquer pendant l’état de maladie, de même qu’il existe des règles de bienséance pour la visite du malade. Il existe également des règles qui se rapportent à la maladie elle-même, c’est notamment une cause qui permet de disposer de certaines permissions dans les adorations.

En consultant cet écrit intitulé « T’inquiète pas, tout ira bien, in shâ Allah… », nous avons trouvé qu’il regroupe un ensemble de bonnes manières, de règles religieuses, d’avis juridiques et d’histoires réelles qui concernent le malade – notamment l’aspect moral, les adorations ou la façon de vivre avec la maladie – mais aussi ceux qui souhaitent leur rendre visite puisqu’il détaille les bonnes manières relatives à la visite du malade. Qu’Allah récompense le ٍSheikh ‘Abdulazîz As-Sadhân pour ses efforts et les rende profitables, et qu’Il lui accorde Sa récompense. Et qu’Allah prie, salue et bénisse notre prophète Muhammad ainsi que l’ensemble de ses proches et ses compagnons.

Le Mufti Général du Royaume d’Arabie Saoudite, Directeur du Comité des Grands Savants, Responsable de la Direction des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ’ :  »Abdulazîz Ibn ‘Abdillah Ibn Muhammad Âli Sheikh,

(1) Rapporté par Muslim (n°7425), d’après le hadith de Suhayb

Lien du livre en PDF : 

« T’inquiète pas, tout ira bien, In Shâ Allah… » (lien pdf)

Source : http://www.islamhouse.fr

Le conseil conjugal

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A notre époque, les systèmes sociétaux éloignent de plus en plus l’individu de son orientation première qui est l’adoration exclusive d’Allah ta’âla et tendent à lui imposer un idéal de bonheur faisant abstraction de sa spiritualité voire l’incriminant dans les troubles qui l’animent.

Dans ce contexte, le musulman souffre désormais de maux qu’il peine à nommer le poussant parfois à la transgression pour assouvir un vil dessein enjolivé par ces systèmes de société qui n’épargnent pas les nations musulmanes.

Souvent la frustration et le désespoir d’atteindre ce bonheur tant convoité font naître de véritables tableaux pathologiques sur un versant névrotique (trouble anxieux, dépression) ou psychotique (schizophrénie).

Tandis que ces pathologies subissent une croissance exponentielle dans notre communauté, les praticiens avisés en psychothérapie conforme aux enseignements de notre religion se font rares lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes, bon gré mal gré, des agents à la solde de ces systèmes, au service de ces pathologies spirituo-psychologiques.

Je vous invite, si ce n’est pas déjà fait, à parcourir mon ouvrage « les maladies psychologiques » aux éditions Tawbah afin de mieux saisir l’importance de ce sujet.

Aidé de mon collègue, Mr Hicham Lagssasse, nous tentons chaque jour, au sein de mon cabinet médical, de soutenir des couples, des familles mais aussi des individus en détresse et participer à résoudre leurs maux selon une approche « islamique » responsabilisante.

Après en avoir avisé shaykh Wassioullah, nous apprenons qu’il a lui-même fait l’expérience des fruits bénéfiques de cette approche et constaté la nécessité de veiller à soutenir nos coreligionnaires dans ce champ.

Voici l’échange :

Questionneur : Ô shaykh, quel est votre avis sur le fait d’aider les gens, comme je le fais par ailleurs, au moyen d’assise psychothérapeutique, familiale et sociale dans la résolution de certains troubles ?

Shaykh : Par Allah ! Ces familles ont besoin d’être exhortées à la manière du prophète (‘alayhi salat wa salam) et on ne peut espérer (d’assainissement) qu’en suscitant chez eux la crainte d’Allah au point où certains subhanallah violentent leurs enfants voire même leur fille malgré son âge avancé, elle essuie des insultes désobligeantes…nombreux sont ceux qui me sollicitent en cela comme médiateur et je demande à écouter l’autre parti telle qu’une épouse à laquelle je demande à parler à son époux en lui signifiant que je dois vérifier la véracité de ses propos, et voir si elle ne ment pas, mais tandis que certains acceptent (la médiation), d’autres la refusent…par Allah, il y avait un homme dont l’épouse était une doctoresse ma cha Allah, elle avait pour habitude de m’appeler et de m’interroger pour des fatawa, elle était orientée dans la Hijama et l’herboristerie et avait un cabinet pour femmes ma cha Allah quant à son époux il ne travaillait pas et profitait du salaire de son épouse et malgré cela il était injuste envers elle puis il vint ici et j’ai mis en place une médiation en exhortant celui-ci de la sorte: honte à toi de les priver d’un bon comportement de ta part, cesse donc de les nuire ! Nous eûmes vent du fait qu’il se réforma par la suite.

Questionneur : Subhanallah ! A travers mon expérimentation, il s’est avéré que les gens ont en effet besoin d’exhortations et parfois la confrontation des points de vue facilite les choses

Shaykh : Particulièrement lorsque les deux partis sont présents

Questionneur : Oui, les deux partis sont toujours présents

Shaykh : Ce travail est honorable qu’Allah t’assiste, investis-toi en cela et en toute circonstance on s’inspire de ce qui est rapporté du prophète (‘alayhi salat wa salam) : quand bien-même il pouvait s’énerver, il ne frappait point ni n’insultait ni n’a divorcé et pouvait être impassible tout un mois (face à ce qui l’irritait) ; nous rappelons cela aux gens en espérant par Allah que l’issue sera bonne

Questionneur : Nous voyons aussi que la plupart de ceux qui s’investissent dans ce champ font la promotion d’une approche profane et transgressive (de la loi islamique), lorsqu’une femme sollicite un tel praticien, il l’invite à se rendre dans des lieux de distractions (prohibés) etc…ou bien l’homme qui consulte avec son épouse est invité à recourir à des choses blâmables fragilisant dès lors ce lien établi entre l’individu et son Seigneur

Shaykh : Oui, ceci est vrai et c’est pour cette raison que votre implication dans ce champ est honorable, qu’Allah te bénisse

Questionneur : Qu’Allah te bénisse

Shaykh : Qu’Allah te préserve

Fin de l’échange.

Publié par le Docteur Moloud Ait M’Hammed, Administrateur du site http://www.muslim-sante.com

Source : muslim-sante.com/fr  (Nous vous invitons à le consulter et en tirer profit)