La patience du Prophète ﷺ face aux persécutions des mécréants

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Le Prophète ﷺ a été persécuté de différentes manières et il choisissait de patienter, car il était persécuté afin qu’il cesse d’accomplir ce qu’il avait choisi de faire, ce qui est plus encore que la patience de Yoûssouf عليه السلام. En effet, on a appelé Yoûssouf à la fornication, et il n’a été châtié par la prison que parce qu’il a refusé, alors que c’est la mécréance qu’on a demandé au Prophète ﷺ et ses Compagnons رضي الله عنهم, et comme ils ont refusé ils ont été châtiés par le meurtre et d’autres choses encore. Et le plus petit châtiment qu’ils ont subi fut la prison lorsque les polythéistes les ont confinés un temps dans une vallée en dehors de la ville, et dès lors qu’Aboû Tâlib décéda, les persécutions ont augmenté.

Quand les polythéistes de Qouraych apprirent que les Ansârs de Médine avaient prêté serment d’allégeance au Prophète ﷺ, ils voulurent l’empêcher de quitter la Mecque, le bloquant lui et ses Compagnons. On ne pouvait quitter la ville que secrètement, sauf ‘Oumar Ibn Al-Khattâb et (les nobles) comme lui qui voulaient quitter leurs demeures, mais malgré tout, ils empêchaient certains d’entre eux.

Les croyants n’ont subi ces persécutions et ces épreuves que parce qu’ils ont choisi d’obéir à Allah et Son Prophète ﷺ de la même façon que Yoûssouf à choisir d’obéir à Allah en préférant la prison au péché. Ce n’était donc pas une épreuve céleste que le serviteur subit bon gré mal gré, comme ce qui est arrivé à Yoûssouf عليه السلام lorsqu’il a été séparé de son père. La patience volontaire est la plus noble et la plus méritoire des deux, bien que celui qui patiente face à une épreuve (contre laquelle il ne peut rien) sera récompensé pour sa patience, sa quiétude et verra ses péchés pardonnés en raison des malheurs qui le touchent. Quant à celui qui est persécuté car il a choisi d’obéir à Allah, il obtient la même récompense et on lui écrit en plus une bonne action.

Allah سبحان الله وتعالى dit : {Ils n’éprouvent ni soif, ni fatigue, ni faim dans le sentier d’Allah, ne fouleront aucune terre en provoquant la colère des mécréants, et n’obtiendront aucune victoire sur un ennemi, sans qu’on ne leur écrive pour cela une bonne action. Certes, Allah n’annule pas la récompense des bienfaisants.} [S.9, v.120]

Au contraire de celui qui subit une épreuve qu’il n’a pas choisie, comme la maladie, la mort d’un être cher, le vol de ses biens, et qui n’est récompensé que pour sa patience face à cette épreuve, pas pour l’épreuve elle-même. En effet, la patience face aux malheurs ne fait qu’effacer les péchés, alors que c’est pour les actes volontaires et leurs conséquences que l’on est récompensé.

Ceux qui sont persécutés pour leur foi, leur obéissance à Allah سبحانه وتعالى et Son Messager ﷺ et qui subissent pour cela gêne, maladie, emprisonnement, émigration forcée, perte de biens et d’êtres chers, coups, insultes, perte de prestige, sont sur la voie des Prophètes et de ceux qui les suivent comme les Mouhâjiroûn. Ceux-là sont récompensés pour leurs persécutions qu’ils subissent et on leur écrit une bonne action, de la même manière que le combattant sur le sentier d’Allah est récompensé pour la faim, la soif, la fatigue et la colère des mécréants qu’il provoque. Même si tout cela n’est pas un acte qu’il accomplit, mais cela découle d’un choix qu’il a fait [à savoir a foi et l’obéissance à Allah سبحانه وتعالى et Son Messager ﷺ.] Ce sont là ce que l’on appelle les conséquences des actes volontaires. Et les savants ont divergé à leur sujet : ces conséquences doivent-elles être attribuées à l’auteur des actes, à Allah ou bien n’ont-elles en fait aucun instigateur ? L’avis le plus correct est que ces conséquences doivent être attribuées à l’auteur des actes mais aussi à toutes les autres causes. C’est la raison pour laquelle on lui écrit une bonne action.

 

Source : « Les maladies du cœur » du chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, éditions Tawbah, p.65 à 67

L’explication du livre « Les trois fondements » de l’imam Mouhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb رحمه الله par l’érudit ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Nâssir Al-Barrâk حفظه الله

بسم الله الرحمن الرحيم

Voici enfin, par la grâce d’Allah, le commentaire des « trois fondements » de l’imam revivificateur Mouhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb رحمه الله par l’érudit et honorable savant ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Nâssir Al-Barrâk حفظه الله traduit par les éditions RIWAQ. Qu’Allah puisse les récompense pour nous avoir donné l’accord de diffuser ce livre dans son intégralité. N’hésitez pas à le partager pour que cela profite au maximum inchâAllah.

Quant à nous, nous vous proposons le texte original et le commentaire en intégralités sur cette page. Nous y avons mis un sommaire afin de faciliter la lecture.

Sommaire :

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Il tire leçon de toutes choses

(Il est en cela des signes pour ceux qui méditent.) (Al-Hijr, v.75) Ceux méditent (Al-Moutawassimoûn – المُتَوَسِّمُونَ) sont ceux qui réfléchissent et tirent des leçons. Ils auscultent les choses, les contemples et en extraient des préceptes. Ils observent minutieusement jusqu’à connaitre la réalité de ce qu’ils observent à travers leurs attributs. 

Les gens de science ont dit : « At-Tawassoum – التَّوَسُّم (L’observation minutieuse, la méditation) provient du terme Al-Wasm – الوَسْم (l’attribut, la caractéristique, l’empreinte…). Il désigne un caractère distinctif sur lequel on s’appuie. On dit : « J’ai observé/vu (Tawassamtou – تَوَسَّمْتُ) qu’il était quelqu’un de bien quand je vis cela à ses traits. »

On trouve également la parole de ‘Abd-Allah Ibn Rawâhah[1] au Prophète ﷺ : 

« Assurément, j’ai vu (تَوَسَّمْتُ) en toi tout le bien que je connais,

Et Allah sait parfaitement que mon regard est persistant. » 

On dit (اتَّسَمَ الرَّجُل) quand une personne s’est attribué un signe par lequel on le reconnait. 

(Al-Wâsim – الواسِم) désigne celui qui te regarde de la tête au pied. 

Donc, le terme (At-Tawassoum – التَّوَسُّم) a pour origine le fait de s’assurer d’une chose et d’y réfléchir. Il provient du terme (Al-Wasm – الوَسْم) qui désigne également le marquage au fer que l’on applique sur la peau d’un chameau ou d’un autre animal.

Quant au pronom démonstratif : (Il est en cela), il renvoie à tout ce que contient l’histoire qui a été précédemment citée à partir de la Parole du Très Haut : (Et informe-les au sujet des hôtes d’Ibrâhîm (Abraham)) (Al-Hijr, v.51). On y trouve de très nombreux miracles et leçons, parmi eux : 

  • La descente des Anges à la demeure d’Ibrâhîm عليه السلام pour l’honorer.
  • L’annonce de la bonne nouvelle qui lui a été faite concernant la naissance d’un garçon plein de savoir.
  • Allah l’informa du châtiment avec lequel les Anges frapperont le peuple de Loût.
  • Le secours d’Allah pour Loût par le biais des Anges
  • Il l’informa également qu’Il sauvera Loût عليه السلام et sa famille. 
  • Qu’Allah anéantira son peuple et sa femme car elle a soutenu son peuple.
  • La preuve de l’aveuglement de ceux qui se sont égarés de la voie droite.
  • La preuve de la Colère d’Allah sur ceux qui persistent dans la désobéissance des Messagers.
  • Que cette colère est une humiliation pour ceux qui n’ont pas craint les signes d’Allah, car ils ne savent pas observer et réfléchir.
  • Cette histoire est une remontrance aux polythéistes de La Mecque qui n’ont pas tiré de leçon.
  • Et qu’ils seront atteints [s’ils persistent] par ce qui toucha les communautés avant eux dont ils connaissaient leurs histoires et voyaient leurs vestiges.
  • Cette histoire est également une remontrance pour les désobéissants et insouciants qui empruntent la même voie.

Les hommes du discernement et de la sagacité :

Cette sagacité et ce discernement ne s’obtiennent qu’après avoir vidé le cœur des préoccupations mondaines, l’avoir purifié de la souillure des péchés, des comportements corrompus et des exagérations dans le domaine du licite. Dès lors, c’est la vérité qui parcourra le cœur, non les illusions. Car le cœur alternait entre la contemplation des signes d’Allah et la clarté des actes d’obéissances, c’est ainsi que la lumière se déversa sur lui[2]. Dans ce sens, on trouve la parole d’Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما : « Personne ne m’interroge sur une affaire sans que je sache si elle est érudite ou non. »

Il a été rapporté que Ach-Châfi’î et Mouhammad Ibn Al-Hasan étaient tous deux dans la cour autour de la Ka’bah quand ils virent un homme à la porte de la mosquée, l’un d’eux dit : « Je pense [que cet homme] est un menuisier. » Quant à l’autre de dire : « Je pense plutôt qu’il est forgeron. » Une personne présente s’empressa d’aller questionner cet homme qui lui répondit : « Auparavant j’étais un menuisier, mais maintenant je suis forgeron. »

Il a été rapporté de Joundoub Ibn ‘Abd-Allah Al-Bajalî رضي الله عنه qu’il arriva près d’un homme qui lisait le Coran, il s’arrêta et dit : « Celui qui lit [dans le but d’être entendu des gens], Allah fera entendre parler [en mal] de lui [le Jour de la Résurrection] ; et celui qui agit par ostentation, Allah le dévoilera [au gens]. » Nous lui dîmes : « C’est comme si tu avais désigné cette personne. » À cela il répondit : « En réalité, aujourd’hui celui-là vous lit le coran, et demain il sortira Haroûryan (Khârijî). » Effectivement, il devint par la suite la tête de ceux-là, son nom était Mirdâs.

Il a été rapporté d’Al-Hasan Al-Basrî que ‘Amr Ibn ‘Oubayd[3] entra auprès lui. Al-Hasan s’exclama : « Voici le maître des jeunes de Basorah, du moment qu’il n’innove pas. » Par la suite, cet homme (‘Amr) dit ce qu’il dit concernant le destin d’Allah (Al-Qadr) jusqu’à s’écarter totalement de ses frères. 

Il a été aussi rapporté qu’Al-Hasan dit à Ayyoûb (en parlant de ‘Amr) : « Voici le maître des jeunes de Basorah » sans ajouter l’exception.

Il a été rapporté selon Ach-Cha’bî qu’il dit à Dâwoûd Al-Azadî, alors que ce dernier voulait polémiquer : « Tu ne mourras pas tant que ton visage n’aura pas été brûlé par le fer ». Et c’est effectivement ce qu’il se passa. 

Il a été rapporté qu’un groupe de la tribu Madh-hij (مَذْحِج) alla voir ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه. Parmi eux se trouvait Al-Achtar qui s’approcha de lui. ‘Oumar leva ses yeux, le scruta du regard puis demanda : « Qui est cet individu ? »- « Mâlik Ibn Al-Hârith » répondirent-ils. « Qu’a-t-il ?! Qu’Allah l’anéantisse ! Je vois clairement un jour très dur pour les musulmans à cause de cet homme[4]. » Et lors d’un trouble [qui toucha les musulmans], il fit ce qu’il fit. 

Il a été rapporté de ‘Outhmân Ibn ‘Affân رضي الله عنه qu’Anas Ibn Mâlik alla le voir après avoir été au marché, où il avait regardé une femme. Lorsque ‘Outhmân le vit, il dit : « L’un d’entre vous vient me voir alors qu’il a dans ses yeux les traces du fornicateur ?! » Anas lui dit alors : « Serait-ce une révélation après celle du Messager d’Allah ﷺ ? » Il répondit : « Non ! Mais un signe et une sagacité. » Et il disait vrai.

Et nombreux sont ce genre d’histoires parmi les compagnons et les suiveurs (At-Tâbi’în), qu’Allah les agrée tous.

Les différents sortes de discernement et de sagacité :

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Message d’avertissement

Le Prophète ﷺ a dit  : «  La première chose qui sera retirée des gens est l’humilité.  »[1]

Ce hadîth mentionne le fait que la science des cœurs déclinera submergée par l’afflux des sciences mondaines. Quant aux secrets et bénéfices [de la science des cœurs], ils périront et s’en iront sous cet encombrement [mondain]. De surcroît, la corruption des cœurs est la première corruption à avoir touché la terre après la mort du Prophète ﷺ afin qu’elle soit un signe illustrant la souillure interne [du corps], et la contradiction existante entre l’apparence et le for intérieur.

Cette contradiction est la base de toute corruption. Les cœurs se consument par la mort des âmes ; les gens arabes lisent le Coran, [pourtant révélé en leur langue], comme s’ils étaient des non-arabes. C’est pourquoi il n’y a ni compréhension, ni méditation et ni conformité avec celui-ci. La communauté s’est préoccupée, du moins si elle l’a vraiment été, de l’apparence des adorations en délaissant les sens initiaux qu’elles recèlent, et elle s’est focalisée sur leurs piliers en négligeant leurs objectifs réels. La fausseté augmente même si elle est habillée par l’étoffe du Coran.

Le Prophète ﷺ a dit : « La plupart des hypocrites de ma communauté sont les lecteurs (dont leur intention n’est pas sincère).  »[2] 

C’est lorsque l’hypocrisie apparait dans une communauté que tu vois des choses ahurissantes. Elles ne concernent pas uniquement notre époque, mais également celle de ceux qui sont bien plus sains et intègres que nous ; et ces choses ne se sont pas seulement répandues parmi les gens de la masse, mais également parmi ceux qui ont mémorisé le Livre d’Allah.

An-Nawawî رحمه الله a dit : « Je ne crains pour ma personne que les lecteurs et les gens de science. » Il fut désapprouvé pour ces paroles, mais il dit : « Ce n’est pas moi qui dit cela, mais c’est Ibrâhîm An-Nakha’î. » 

‘Atâ a dit : « Prenez garde aux lecteurs[3] et prenez garde à moi-même ; car si je devais contredire la personne que j’affectionne le plus sur un sujet tel que le fruit de la grenade, en disant qu’elle est douce et lui de dire qu’elle est amer, je ne serais pas à l’abri qu’il me dénonce à un Sultan injuste pour m’exécuter. » 

Et Al-Foudayl رحمه الله a dit à son fils : « Prenez une maison loin des lecteurs ! Qu’y a-t-il entre moi et le peuple  ?! S’il apparait de moi une erreur, ils me tuent, mais s’il provient de moi une bonne action, ils me jalousent. » 

Cela n’est-il pas dû à la corruption et la souillure du for intérieur ?! Et même si Allah guide par l’intermédiaire de leur science des milliers de personnes, cela ne les protégera aucunement du châtiment d’Allah du moment que leurs cœurs ont été corrompus.

Le Messager d’Allah ﷺ nous a mis en garde contre ce que nous venons de citer ; ainsi ‘Oumar Ibn Al-Khattâb rapporte de lui la parole suivante : « Certes ce que je crains le plus pour ma communauté est l’hypocrite éloquent. »  [4]

Al-Mounâwî رحمه الله a dit en expliquant [ce hadîth]  : « C’est-à-dire celui qui détient l’art de s’exprimer et de convaincre mais qui, en réalité, possède un cœur ignorant et qui ignore la réalité des œuvres. 
Il prit la science telle une fonction par laquelle il recherche le prestige, la belle apparence et par laquelle il s’enorgueillit et se pavane. Il appelle les gens à Allah alors que lui-même Le fuit, et il porte en aversion les défauts d’autrui alors qu’il commet pire que cela. 
Il montre aux gens la dévotion et la piété alors que c’est avec de grands péchés qu’il se présente devant son Seigneur.   
S’il se retrouve seul face à un péché il s’y précipite [à le commettre] tel un loup parmi les loups, à la différence qu’il est revêtu d’un vêtement. 
Voilà ici contre quoi Le Législateur a mis en garde, afin que ce type d’individu ne te trompe pas par la douceur de ses paroles, ni ne te brûle par le feu de sa désobéissance et ni ne te tue par l’odeur fétide de son for intérieur et son cœur.  » 

Et la raison pour laquelle ‘Oumar رضي الله عنه évoqua ce hadîth fut à cause de la venue d’Al-Ahnaf Ibn Qays رحمه الله qui était un notable de Bassora connue pour sa moralité, son éloquence et ses qualités d’orateurs. ‘Oumar le retint alors prisonnier pendant une année. Tous les jours et toutes les nuits il alla le voir, et à chaque foi il ne vit de lui que ce dont il aime et agrée. Un jour ‘Oumar le convoqua et lui demanda  : « Sais-tu pourquoi je t’ai retenu prisonnier ?  » Al-Ahnaf répondit  : « Non . »  ‘Oumar dit alors  : « Le Messager d’Allah ﷺ nous a dit que  – Puis il évoqua le hadîth précédant (Certes ce que je crains le plus ) -. » Et il ajouta  : « J’ai crains le fait que tu sois un hypocrite éloquent, et le Messager d’Allah ﷺ nous a mis en garde contre lui. Mais maintenant [après ce que j’ai vu, aimé et agréé de toi] j’espère que tu es un [véritable] croyant. Tu peux regagner ta contrée.  »  

[1] Sahîh Al-Jâmi’ n°2576 authentifié par Chaykh Al-Albânî
[2] Sahîh Al-Jâmi’ n°1203 authentifié par Chaykh Al-Albânî
[3] Cela inclut également les gens de science (Note du traducteur)
[4] Sahîh Al-Jâmi’ n°1554, authentifié par Chaykh Al-Albânî

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Le bonheur conjugal

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Premier sermon :

Louange à Allah, nous le louons, nous implorons Son secours et nous lui demandons pardon, et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre nous même, et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide ne sera point perdu, et celui qu’Allah égare ne sera point guidé. Et je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’être adoré qu’Allah, Seul sans associé, à Lui la royauté et à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager. Ô Allah prie sur Ton messager Mouhammad, accorde-lui la paix, bénis-le, comble-le et rajoute-lui, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille et de ses compagnons.  Ceci dit :

Mon discours en ce jour béni sera sur le bonheur conjugal.
Le mari veut être heureux avec son épouse et de même l’épouse veut être heureuse avec son mari. Alors comment se réalise ce bonheur dans le couple ?

Les nobles époux, le bonheur conjugal se réalise par la réalisation de la taqwâ, et la taqwâ c’est l’accomplissement des obligations et le délaissement des interdits.

Ô le noble époux, tu veux le bonheur conjugal ? Saches que Celui qui met le bonheur dans ton cœur c’est Allah. -Ô Allah rends nous tous heureux- Améliores ta situation avec Allah, purifie-toi, parle à ton Seigneur dans la prière. {Et cherchez secours dans l’endurance et la Salat:} [Sourate 2, verset 45]

Notre prophète صلى الله عليه وسلم était heureux avec ses épouses, pourquoi ? Quel est le secret ? Ecoute ce qu’il dit à propos de sa joie quand il priait son Seigneur : « et la réjouissance de mes yeux se trouve dans la prière ».  Et c’est lui qui dit aussi صلى الله عليه وسلم : « la prière est une lumière ». Une lumière pour ton cœur, et une lueur pour ton âme contre les difficultés de la vie et les malheurs de ce monde. La prière, ô l’époux, est une lumière contre les ténèbres et la tristesse car chaytan se réjouit de ta tristesse dans cette vie {La conversation secrète n’est que [l’oeuvre] du Diable pour attrister ceux qui ont cru.} [Sourate 58, verset 10]. Alors toi qui aspire au bonheur, dirige-toi vers les portes des mosquées, mélange-toi à ses fidèles, appelle ton Seigneur pour qu’Il t’accorde la félicité.

Et toi la noble épouse, tu veux le bonheur ? Quel est ta situation avec la prière ? Est-ce que tu sais que l’oeuvre la plus aimée auprès d’Allah est la prière à son heure ? Tu veux le bonheur alors que la prière est la dernière chose à laquelle tu penses ? Ô la noble épouse, éloigne-toi des péchés car ils ravagent le cœur et sont une porte pour les soucis et les angoisses. {Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie …} -une vie comment ?-  {Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne} [Sourate 20, verset 124].

J’ai su que les péchés tuent le cœur et que leur persistance cause l’humiliation; et le délaissement des péchés fait vivre les cœurs et il est meilleur pour ton âme de t’en détourner[1]

Ô Allah fais vivre nos cœurs.

Ô les époux, vous voulez être heureux ensemble ? Le livre du bonheur éternel, le livre du bonheur de ce bas-monde et de l’au-delà est devant vous, rapprochez-vous en. C’est le Coran. {Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit} [Sourate 17, verset 9]. C’est la parole du Tout Miséricordieux et la promesse de l’Excellent Donateur. Le Coran, ô les époux, est une guérison pour les cœurs, et une allégresse pour l’âme. {Certes, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs se tranquillisent.} [Sourate 13, verset 28]

Vous voulez le bonheur ? Patientez sur les difficultés de la vie, agréez le destin, habillez-vous du vêtement de la patience, {Et si vous endurez… cela est certes meilleur pour les endurants.} [Sourate 16, verset 126]. 

La maladie, la pauvreté, les dettes, les malheurs et les soucis, Allah تعالى les dissipera.

Ô mon frère, lève tes mains vers le Seigneur de l’univers, prosterne-toi et rapproche-toi de Celui qui détient le bonheur dans Sa Main. {Certes, mon Seigneur entend bien les prières.} [Sourate 14, verset 39]. Frappe à la porte du Généreux, pleure à la porte du Puissant et dis « Ô Seigneur ! Ouvre ma poitrine, facilite mon affaire, dissipe mes soucis », car Allah aime la voix de ceux qui L’implorent, angoissés. {N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque}[Sourate 27, verset 62] Au lieu de demander conseil aux gens qui sont parfois de mauvais conseillers demande à Allah de te rendre heureux avec ta femme.

Et toi ma sœur, l’épouse qui est dans les soucis, ne désespère pas de la miséricorde d’Allah, ne désespère pas, ne t’inquiète pas car c’est un Seigneur capable de dissiper tes problèmes. Ô celle qui est triste! Ne t’attriste plus, ne t’attriste plus tant que tu connais la porte qui te mène au Compatissant, au Très Miséricordieux. Les nuages de la tristesse vont disparaître et le soleil du bonheur va se lever pour toi. {Et n’aie pas peur et ne t’attriste pas} [Sourate 28, verset 7].

Magnifiques sont ces âmes dont les provisions et la nourriture étaient la patience. Ecoutez la parole de ‘Oumar Ibn Al-Khattâb  رضي الله عنه  : « Nous avons trouvé la vie beaucoup plus agréable avec la patience ».

Ô Allah donne-nous la patience, accorde nous le bonheur ô Seigneur de l’univers.

Je finis et je demande pardon à Allah pour moi et pour vous.

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Les relations conjugales

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Premier sermon :

Louange à Celui qui a créé et agencé harmonieusement, qui a décrété et guidé. Je Le loue, gloire à Lui, pour Ses bienfaits qui sont indénombrables, et j’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Seul sans associé, Celui qui a créé les 2 éléments du couple, mâle et femelle, d’une goutte de sperme éjaculé. Et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son messager, l’élu, que les prières d’Allah et le salut soient sur lui ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Ceci dit,

Craignez Allah serviteurs d’Allah. Et sachez que le bienheureux est celui dont la préoccupation est son Seigneur et le malheureux celui dont l’âme suit ses passions. Craignez Allah, car avec sa crainte se purifient les âmes et se réforment les œuvres, Allah a dit : {Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses} [Sourate 65, verset 4]

Abdoul Mou’taz رحمه الله a dit : “Délaisse les péchés, les petits et les grands, ceci est la crainte; et sois comme celui qui marche sur des épines et craint ce qu’il voit. Ne négligez pas les petits (péchés), car les montagnes sont faites de petits cailloux”

Mes nobles bien-aimés, notre sujet aujourd’hui est un sujet très important, à cause de ce que l’on voit comme nombreux problèmes conjugaux à notre époque. Notre Seigneur – تبارك وتعالى – nous comble de bienfaits et nous rappelle par Ses versets qui montrent Ses faveurs et Sa bienfaisance. Il dit donc : {Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, de vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.} [Sourate 30, verset 21]

Allah nous informe dans ce noble verset d’un bienfait immense dont Il a comblé ses serviteurs.  N’est-ce pas que c’est la relation entre les époux ? Par laquelle se crée l’amitié, et par laquelle se réalise le bonheur, et dont découle la cohabitation et la tranquillité dans cette vie (d’ici-bas), comme l’a dit Allah dans un autre verset : {C’est Lui qui vous a créé d’un seul être dont Il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle.} [Sourate 7, verset 189] L’épouse est un foyer pour l’époux, et l’époux est un foyer pour elle. La relation conjugale se construit donc sur l’affection et la miséricorde. {Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde.} [Sourate 30, verset 21]

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما a dit : “L’affection c’est l’amour des époux l’un envers l’autre et la miséricorde c’est la crainte (par compassion) de le blesser ou lui causer un tort”

Ensuite regarde la description éloquente du coran dans la parole d’Allah : {Elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles.} [Sourate 2, verset 187] Qu’est-ce qui est le plus proche de ton corps ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui embellit ton apparence ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui t’es essentiel et cache ta nudité ? C’est certes ton vêtement.

Cela signifie donc que la femme est pour l’homme sa parure, sa protection, et sa beauté, et inversement. {Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations} [Sourate 2, verset 228]

Puis écoutez la parole d’Allah : {Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien .} [Sourate 4, verset 19]

Et écoutez la parole du prophète صلى الله عليه وسلم : « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, », c’est à dire qu’un croyant ne haïsse pas une croyante. Avons-nous assez méditer ce verset et ce hadith avant de se lancer dans le divorce ?

Le meilleur des hommes صلى الله عليه وسلم a dit : “Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, s’il déteste un de ses comportements il sera satisfait par un autre de ses comportements”.

L’homme doit donc fermer les yeux sur certains manquements et défauts (de l’épouse). Et la femme doit aussi fermer les yeux sur certains manquements et des défauts (de l’époux). Et il faut que la base reste ! Et c’est quoi la base ? Gloire à Allah. Qu’est-ce que la base ?! C’est l’union, l’intimité, l’affection et l’amour.  Et cet amour couvre de son ombre les divergences et les problèmes de cette vie qui ne sont plus qu’un nuage d’été éphémère.

Et c’est comme cela que les choses reviennent à la base, car la base est plus établie en l’homme que ses états d’âmes éphémères. L’amour et l’affection : ceci est la base, le fondement. Et ceci, Ô serviteur d’Allah, le prophète صلى الله عليه وسلم nous l’as montré dans son excellent comportement envers ses épouses. Ecoutez, qu’Allah vous bénisse, notre mère ‘Âicha رضي الله عنها dit : « Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, m’appelait pour manger avec lui alors que j’étais en période de menstrues. Il prenait en main un os encore couvert de viande et me conjurait de le prendre. Je mangeais la viande qu’il y avait, puis le reposait, il le reprenait et mettait sa bouche à l’endroit où j’avais mis ma bouche, sur l’os. Puis il demandait de l’eau à boire, et me conjurait de boire avant lui à la coupe. Je la prenais et en buvais, puis je la reposais ; alors, il la prenait et en buvait, posant ses lèvres à l’endroit où j’avais posé les miennes, sur la coupe. »

Il faisait cela pour montrer l’amour qu’il avait pour elle, et pour la rendre heureuse, il cajolait son épouse pour la rendre heureuse, et il lui montrait la grandeur de son amour ! Qui de nous a déjà fait cela même une seul fois ? Qui de nous a déjà appliqué cette sounnah ? Ô Allah couvre nous et ne nous dévoile pas.

C’est pour cela que lorsque les gens se sont éloignés de cette miséricorde, et lorsque se sont perdus la miséricorde et l’amour dans la vie conjugale, la vie est devenue sèche. Les maisons des musulmans sont devenues dépourvues de miséricorde et de tendresse qui font partie des choses essentielles au couple. Et pourquoi toute cette sécheresse ? Pourquoi cette dureté du cœur ? Et avec qui ? Avec la personne la plus proche de toi. Ecoute Ô le noble époux, la parole du meilleur époux صلى الله عليه وسلم qui avait les meilleures épouses, il dit : « Le meilleur d’entre vous est… » Qui est le meilleur des hommes? Celui qui frappe? Celui qui insulte ? Celui qui méprise ? C’est lui le meilleur des hommes ?! « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec sa femme et je suis le meilleur avec mes femmes ».

Ô Allah accorde-nous une victoire évidente, Ô Allah apprends-nous notre religion, fais-nous comprendre notre religion. Ô Allah accorde nous le meilleur des comportements Ô Seigneur de l’univers. Réunis nos cœurs et les cœurs de nos épouses.

Deuxième sermon :

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