Comment faire pour que le Coran m’exhorte et soit un rappel ?

Allah dit : {Ceci est un Livre béni que Nous t’avons révélé pour que [les hommes] méditent sur ses versets} [S.38, v.29]

Il n’a pas seulement dit : « pour qu’ils lisent Mes versets. » Car celui qui médite a certes lu, mais celui qui lit ne médite pas forcément mes frères.

Si la personne médite le Livre d’Allah elle obtient le résultat qu’Allah a cité : {et que les doués de raison en tirent une exhortation.} [S.38, v.29] c’est à ce moment que l’on tire leçon et que l’on s’exhorte par le biais du Livre d’Allah, quand on le lit avec réflexion et méditation. Or on ne peut le méditer que si l’on comprend ses sens et les connait. Mais celui qui le lit rapidement ne comprendra que ce qu’il connait, ignorera tout ce qu’il ignore et il lira sans s’arrêter sur les versets qu’il connaît de façon erronée. Celui-là n’obtiendra pas ce qui lui est demandé du Livre d’Allah.

J’ai entendu chaykh Mouhammad Ibn ‘Outhaymîn dire – qu’Allah lui fasse miséricorde – : « À cette époque, la façon dont les gens lisent le Coran est innovée. » Je me suis étonné de cette parole car nous espérons des gens qu’ils lisent le Coran, comment peut-elle être innovée ? Le chaykh voulait dire par cela que les gens lisent le Coran sans s’arrêter et sans méditer les significations et les prodiges qu’il contient. C’est une chose malheureusement présente mes frères.

Un de nos frères – qu’Allah le récompense – a rapporté une parole similaire d’un savant ancien. Tartoûchî رحمه الله a dit environ au 8ème siècle hégirien que la lecture du Coran des gens de son époque était innovée. Le sens d’innovée ici est qu’ils ne lisent que les mots et ne pas prêtent pas attention aux significations.

Le Coran n’a pas été révélé pour qu’on lise simplement ses mots mes frères. Mais il a été révélé pour qu’on le lise, qu’on le comprenne et que l’on œuvre avec. Les droits du Coran sont nombreux et importants, et nous demandons à Allah de nous aider à les réaliser.

Quand Ibrâhîm عليه السلام invoqua pour vous, la communauté de Mouhammad ﷺ, qu’a-t-il dit concernant le Coran ? Qui me cite le verset ?

L’invocation qu’Ibrâhîm à faite pour cette communauté…

Exacte, qu’Allah te bénisse.

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse, et les purifie. C’est Toi le Puissant, le Sage !} [S.2, v.129].

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets}. Puis le Messager ﷺ fut envoyé, le Livre fût révélé avec lui et il laissa sa communauté avec le Livre comme il fût descendu. La louange et le bienfait reviennent à Allah.

{qui leur récite Tes versets} ensuite ? {et leur enseigne le Livre et la Sagesse} mes frères. Il ne se contente pas simplement de leur lire, mais il leur lit le Coran et l’enseigne. Puis {il les purifie.}

Parmi les leçons que l’on tire d’évoquer la purification après la lecture et l’enseignement est qu’elle est le résultat attendu de la lecture du Livre d’Allah mes frères.

Il y a dans la purification la pureté de l’âme et sa clarté. Nul doute que cette purification se réalise par l’intermédiaire du Livre d’Allah.

On retrouve cette signification dans plus d’un verset. Quelqu’un peut-il en citer certains mes frères ?

Très bien ! {Allah a accordé une grâce aux croyants} de la part de qui ? De votre Seigneur pour vous mes frères. Que les grâces d’Allah sont grandioses et nombreuses ! Quelle est cette grâce en question ? {en suscitant parmi eux un Messager, issu d’eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste.} [S.3, v.164].

C’est une grâce émanant d’Allah d’avoir envoyé ce noble Prophète ﷺ, de l’avoir envoyé pour lire ce Livre {et il leur enseigne le Livre et la Sagesse.} Il s’agit donc de le réciter, de le lire, de l’apprendre et de l’enseigner mes frères. C’est là que l’on obtient le bien et les bénédictions à travers le Livre d’Allah.

Il y a aussi la parole d’Allah : {C’est Lui qui a envoyé aux illettrés un messager issu d’entre eux,} les Arabes étaient connus pour être illettrés. Ceux qui savaient lire étaient minoritaires et cela a duré longtemps. Puis Allah dit : {qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse.} [S.62, v.2]

Cela se répète dans plus d’un verset mes frères. Ce qui met en évidence l’importance de ce sujet et la nécessité de s’en préoccuper.

La recommandation que je m’adresse en premier puis à vous est que l’on revienne à cette voie.

Nous avons grandement besoin aujourd’hui d’emprunter cette voie qui a été tracée et mise en évidence dans le Livre d’Allah, la Sounnah de Son Messager ﷺ, et par la pratique des pieux prédécesseurs issus des meilleures générations – qu’Allah leur fasse miséricorde –.

Et vous connaissez la parole d’Aboû ‘Abd Ar-Rahmân As-Soulamî, ‘Abd Allah Ibn Habîb – qu’Allah lui fasse miséricorde. – : « Ceux qui nous enseignaient le Coran tels que ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd et ‘Outhmân Ibn ‘Affân nous ont rapporté que lorsqu’ils apprenaient auprès du Prophète ﷺ dix versets ils ne les dépassaient pas jusqu’à ce qu’ils les aient mémorisés, appris la science qu’ils renferment et œuvré avec. Ils disaient : « Ainsi, nous apprenions en même temps le Coran, la science et la mise en application. »

Et tu t’étonnes parfois du temps qu’ils prenaient pour mémoriser. Tu lis qu’untel a passé des années à mémoriser le Coran et qu’un autre a passé tant d’années pour une seule sourate…

Car ces gens – mes frères – lisaient, méditaient les sens et œuvraient. Ils réunissaient tout le bien.

Mais dire : « Je commence par mémoriser, puis dans deux ou trois ans j’apprendrai l’exégèse, et dans quatre années je commencerai à appliquer ce qui m’est facile de faire … »

Non mes frères ! La vie est courte. Qui peut te garantir que tu vivras longtemps ?

Je vous demande mes frères de revenir vers ce sur quoi étaient les premières générations dans toutes les affaires, que ce soit lié au Livre d’Allah ou autre. « Rien ne réformera le devenir de cette communauté hormis ce qui a réformé le début de celle-ci. »

Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Mâlik qui prononcé cette superbe parole.

Regarde tes œuvres et ton état ! Est-ce sur cela qu’étaient les premiers ? Si tel est le cas alors continue. C’est une faveur émanant d’Allah que la personne emprunte leur voie, car ils sont les meilleures générations comme l’a dit le Messager d’Allah ﷺ.

Accordez donc de l’importance à l’exégèse du Coran mes frères, qu’Allah vous bénisse. Méditez et lisez !

Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abd-Llah Al-Ma’yoûf

Traduit par Le Cœur des Croyants

La jalousie (Al-Ghayrah) des Prophètes

Le Prophète dit lorsqu’il conta l’histoire de l’ascension nocturne vers les cieux (Al-Mi’râj) : « […] Puis nous parvînmes au sixième ciel. J’allai voir Moûsa عليه السلام et le salua, il dit alors : « Bienvenue au frère et Prophète Vertueux ! » À peine l’avais-je dépassé qu’il se mit à pleurer. C’est à ce moment qu’Allah lui adressa la parole : « Qu’est-ce qui te fait pleurer ? » Il répondit : « Ô mon Seigneur !! C’est un jeune homme que tu as envoyé après moi ; ceux de sa communauté seront plus nombreux à entrer dans le Paradis que ceux de ma communauté. »[1]

Les savants ont dit : « Les pleurs de Moûsa n’étaient pas dus à la convoitise (hasad), nous recherchons refuge auprès d’Allah contre cette pensée. Car dans l’Au-delà la convoitise est retirée du cœur des croyants, alors qu’en est-il pour celui qu’Allah Le Très Haut a élu ?! Au contraire, il était affligé de la récompense divine qu’il ne put atteindre et qui lui aurait permis de gravir des degrés. Cela fut provoqué par les nombreuses désobéissances qui frappèrent sa communauté réduisant ainsi leur récompense et impliquant par conséquent la diminution de la rétribution de Moûsa. Car tous les prophètes obtiennent la même récompense que ceux qui les auront suivis[2]. Voilà pourquoi, malgré le fait qu’ils vécurent plus longtemps que ceux de la communauté de notre Prophète , le nombre des suiveurs de la communauté de Moûsa était inférieur à celui de notre Prophète . Concernant sa parole « jeune homme », ce n’est pas par mépris mais plutôt dans le but d’évoquer la puissance d’Allah et Son immense générosité. Car ce qu’Il a donné pour quelqu’un de cet âge-là, Il ne l’a jamais donné pour quiconque de plus âgé avant lui. »

Voyez par exemple la vie présente dans les cœurs d’Aboû Bakr et de ’Oumar رضي الله عنهما. Et y a-t-il des cœurs aussi vivants que ceux des deux compagnons les plus proches et les plus aimés du Messager d’Allah ?!

Médite l’impact que cela a eu sur leur concurrence mutuelle dans les œuvres de bien. Et elle n’est pas uniquement restreinte dans la sphère des adorations, elle concerne même les habitudes[3]. À ce propos, ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه a dit : « Une nuit, nous veillions chez Aboû Bakr avec le Prophète . Puis nous sommes sortis et le Messager d’Allah marchait entre Aboû Bakr et moi. Lorsque nous arrivâmes à la mosquée on entendit un homme réciter [le Coran]. Le Prophète l’écouta puis il dit : « Quiconque désire réciter le Coran dans la même splendeur avec laquelle il fut révélé, qu’il le récite de la manière d’Ibn Oumm ‘Abd. »[4] C’est alors que nous sûmes, mon compagnon et moi, qu’il s’agissait de ‘Abd-Allah Ibn Mas’oûd. Le lendemain matin, je partis le voir pour lui annoncer la bonne nouvelle, il me répondit : « Aboû Bakr t’a précédé. »

Une autre situation tout aussi improbable illustrant l’ardeur dans l’accomplissement du bien que nous rapporte Aboû Sâlih Al-Ghifârî : ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه allait souvent voir une vieille dame aveugle dans les alentours de Médine durant la nuit pour lui apporter de l’eau et s’occuper d’elle. Mais quand il allait la voir, il remarqua que quelqu’un l’avait précédé et avait déjà répondu à ses besoins. ‘Oumar est venu la voir plus d’une fois et, malgré cela, il a toujours été devancé. Il décida de faire le guet et c’est là qu’il vit que c’était Aboû Bakr As-Siddîq qui allait la visiter alors qu’il était calife.

C’est pourquoi ‘Oumar رضي الله عنه reconnu et confirma le mérite d’Aboû Bakr en disant : « Je n’ai jamais concurrencé Aboû Bakr dans le bien sans qu’il me précède. J’aimerais être un poil sur le torse d’Aboû Bakr. »

[1] Sahîh Mouslim, n°164
[2] Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Celui qui appelle vers la guidée aura la même récompense que tous ceux qui la pratique, sans enlever quoi que ce soit de leur récompense … » (Mouslim) (Note du traducteur)
[3] Il s’agit des habitudes qui deviennent des adorations, comme le fait de dormir pour pouvoir se lever et prier la nuit, car les compagnons رضي الله عنهم ne se concurrençaient pas dans les choses mondaines, mais ils ne le firent que dans les adorations. (Note du traducteur)
[4] As-Sahîh Al-Mousnad, jugé authentique par Chaykh Al-Wâdi’î

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Les catégories de péchés

Sache que l’homme possède de nombreux caractères et attributs, mais les sources des péchés sont au nombre de quatre :

La première concerne les caractères de seigneurie qui suscite l’orgueil, la fierté, l’amour des louanges et éloges, l’arrogance, la recherche de domination, et autre. Ce sont là des péchés destructeurs, mais certains les négligent et ne les considèrent pas comme des péchés.

La deuxième concerne les caractères sataniques qui donnent naissance à la jalousie, la transgression, la ruse, la tromperie, la machination, la fraude, l’hypocrisie, l’incitation à la corruption et autre.

La troisième concerne les caractères bestiaux qui donnent naissance à l’avidité, et à l’attachement à assouvir les désirs du ventre et du sexe qui entraînent la fornication, l’homosexualité, le vol et le fait de s’adonner aux vanités de ce bas-monde pour satisfaire les désirs.

La quatrième concerne les caractères de prédation qui donnent naissance à la colère, la haine, l’agression des gens par le meurtre, les coups, et l’accaparement de leurs biens.

Ces caractères évoluent dans la nature humaine. Ainsi c’est le caractère bestial qui domine en premier, puis il est suivi du caractère de prédation, et lorsque ces deux caractères sont réunis, ils utilisent la raison en ce qui concerne les caractères sataniques, comme la ruse, la tromperie, le stratagème, puis ce sont les caractères de seigneurie qui dominent.

Ce sont la les fondements et sources des péchés, puis, les péchés jaillissent de ces sources vers les membres : certains dans le cœur, comme la mécréance, l’innovation, l’hypocrisie et la dissimulation du mal ; d’autres dans l’ouïe, la langue, le ventre et le sexe, les mains et les pieds ; et d’autre encore dans tout le corps. Il n’est pas nécessaire de le détailler, tant cela est clair.

Ensuite les péchés se subdivisent entre ceux qui se rapportent aux droits des êtres humains et ce qui est entre le serviteur et son Seigneur. Ce qui se rapporte aux droits des serviteurs est plus grave, quant à ce qui est entre le serviteur et son Seigneur, le pardon y est plus espéré et escompté, sauf s’il s’agit de polythéisme, qu’Allah nous en préserve, car il n’est pas pardonné. […]

Autre division : sache que les péchés se divisent entre mineurs et majeurs. Il est de nombreuses divergences à ce sujet, et les hadiths diffèrent sur le nombre de péchés majeurs. Les hadiths authentiques les mentionnant sont au nombre de cinq :

Le premier est le hadith d’Aboû Hourayrah  رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :  «  Écartez vous des sept qui mènent à la perdition ! « . Ils ont dit: Quels sont ces choses ? Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit:  » L’association à Allah, la sorcellerie, tuer une âme qu’Allah a interdit sans droit, manger l’usure, manger l’argent de l’orphelin, fuir le jour de la bataille et accuser injustement de fornication les croyantes chastes et insouciantes « .
[Al Boukhârî (6857) et Mouslim (89)]

Le deuxième est le hadith de ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd  رضي الله عنه qui dit : « Ô Messager d’Allah ! Qu’elle est le plus grand péché? -Que tu donnes un égal à Allah, alors que c’est Lui qui t’a créé. -Et ensuite? -Que tu tues ton enfant de crainte qu’il ne partage ta nourriture. -Et ensuite? -Que tu commettes l’adultère avec l’épouse de ton voisin. »[Al Boukhâri (4702) et Mouslim (86)]

Le troisième est le hadith de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit : « Les péchés majeurs sont l’association à Allah et le non-respect de la piété filiale. » [Al Boukhârî (6870)]

Le quatrième est la hadith est le hadith : « Voulez-vous que je vous indique le plus grand péché majeur? C’est le mensonge – ou il dit : le faux témoignage. » [Al Boukhârî (5977) et Mouslim (88)]

Le cinquième est le hadith d’Aboû Bakr رضي الله عنه qui rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit, lorsqu’on mentionna les péchés capitaux en sa présence : « L’association à Allah, et le non-respect de la piété filiale. -Puis, alors qu’il était accoudé, il se mit assis et dit : Et le faux témoignage.Et il ne cessa de la répéter, au point que nous nous disions : si seulement il s’était tu » [Al Boukhârî (2654) et Mouslim (87)]

Les savants ont tenu à ce sujet de nombreux avis, mais les hadiths mentionnant les péchés majeurs n’indiquent pas qu’ils soient mentionnés exhaustivement. Le Législateur a peut-être voulu cette indétermination, afin que les gens craignent les péchés. Les hadith permettent néanmoins de connaître les catégories de péchés majeurs, et les plus graves d’entre eux.

Quant aux plus minimes des péchés mineurs, il n’est aucun moyen de les connaître.

Les savants ont parlé du nombre de péchés majeurs, ainsi on rapporte que pour Ibn Mas’oûd رضي الله عنه ils étaient au nombre de quatre, et pour Ibn ‘Oumar رضي الله عنه au nombre de sept. Lorsqu’on rapportait à Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه qu’Ibn ‘Oumar estimait qu’ils étaient au nombre de sept il disait : « ils sont plus proches de soixante-dix que de sept. » De même Aboû Sâlih rapporte d’Ibn ‘Abbâs : « Les péchés majeurs sont ceux qui exigent l’application d’une peine légale en ce bas-monde. » Pour Ibn Mas’oûd, les péchés majeurs figurent au début de la sourate An-Nissâ jusqu’à la Parole d’Allah :

 {Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer dans un endroit honorable (le Paradis).} [Sourate 4, v.31]

Sa’îd Ibn Joubayr رضي الله عنه et d’autres ont été d’avis que cela englobe tout péché pour la pratique duquel Allah a menacé de l’Enfer.

Aboû Tâlib Al-Makkî dit : « Les péchés majeurs sont au nombre de dix-sept, que j’ai retenus de ce qui a été rapporté :

  • Quatre concernent le cœur : le polythéisme, l’obstination dans le péché, le fait de désespérer de la miséricorde d’Allah, et l’assurance contre la ruse d’Allah. 
  • Quatre concernent la langue : le faux témoignage, l’accusation mensongère portée à l’encontre des femmes chastes, le faux serment délibéré, et la sorcellerie. 
  • Trois concernent le ventre : la consommation d’alcool, l’accaparement dans droit des biens de l’orphelin, et la consommation de l’usure. 
  • Deux concernent le sexe : l’adultère et l’homosexualité. 
  • Un concerne les pieds : la fuite au combat. 
  • Un concerne l’ensemble du corps : le non-respect de la piété filiale. »

Cela peut être augmenté ou diminué, car le fait de frapper et châtier l’orphelin est plus grave que la consommation de ses biens. Et Allah est plus savant.

Source : « L’Esprit de L’âme », éditions Tawbah

Si cela peut être obtenu par de simples souhaits, pourquoi se sont-ils fatigués et ont-ils abondamment pleuré ?

Il est des gens trompés par ce bas monde qui disent : « le paiement comptant est meilleur que le paiement différé, et ce bas monde est un paiement comptant, alors que l’au-delà est un paiement différé. » Voilà l’objet de la tromperie, car le paiement comptant n’est meilleur que le paiement différé que s’ils sont semblables, et il est connu que l’existence de l’homme jusqu’à son dernier souffle, par rapport à la durée l’au-delà n’en représente pas même le millionième. Celui qui prétend que le paiement comptant est meilleur que le paiement différé veut signifier : lorsqu’ils sont semblables, et c’est là ce qui a trompé les mécréants.

Quant à ceux qui commettent des péchés tout en gardant une croyance saine, ils s’associent aux mécréants en cette tromperie, car ils ont préféré ce bas-monde à l’au-delà ; mais leur cas est plus aisé que celui des mécréants, en ce sens que le fondement de la foi leur interdit le châtiment éternel. Certains pécheurs se fourvoient et disent : « Allah est Généreux et nous comptons sur Son pardon. » Ils peuvent même se duper par la piété de le leur parents, mais les savants ont dit : « Celui qui espère une chose la recherche, celui qui craint une chose la fuit, et celui qui espère le pardon tout en persévérant dans le péché est trompé. »

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« Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

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Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

 


Louange à Allah.

L’anticipation de la bonne nouvelle du croyant réside dans le fait qu’il accomplit une oeuvre vertueuse en ne la vouant exclusivement qu’à Allah, n’espérant que Son Visage, puis que des personnes l’apprennent ou le voit, se mettent à lui faire des éloges provoquant chez lui de la joie et [l’espoir que ce soit] l’annonce d’une bonne nouvelle.
Ceci est l’anticipation de la bonne nouvelle du croyant.

Elle a différentes formes, parmi elles :

  • La vision vertueuse qu’a le croyant lors de son sommeil, ou bien qu’une autre personne la voit pour lui.
  • Le fait qu’entre dans le coeur des gens de l’amour et de l’agrément à son égard.
  • Le fait qu’il ressente en son âme un repos et un épanouissement lors de l’accomplissement d’une oeuvre vertueuse.

Ainsi, cela, et tout ce qui y ressemble, sont des preuves de l’amour qu’Allah lui porte et de l’acceptation de son oeuvre. Allah lui octroie cette bonne nouvelle dans cette vie d’ici-bas par ces éloges-là, ce consentement et cet agrément qu’ont les gens pour lui. Et Il lui accordera dans l’Au-Delà une récompense abondante.

Al-Boukhârî a rapporté (3209) ainsi que Mouslim (2637) selon Aboû Hourayrah رضي الله عنه que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Si Allah aime un serviteur Il appelle Jibrîl et lui dit : « Certes Allah aime untel, aime-le donc ! » Ainsi Jibrîl l’aime et il appelle les gens des cieux : « Certes Allah aime untel, aimez-le donc ! » Ainsi les gens des cieux l’aiment. Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. »

At-Tirmidhî rapporta également ce hadîth (3161) en ajoutant : « Et cela correspond à la parole d’Allah : {À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour.} [Sourate 19, Verset 96]

An-Nawawî رحمه الله a dit : « La signification de sa parole (Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement.) est : Il lui est accordé l’amour dans les coeurs des gens et leur agrément, ainsi les coeurs pencheront vers lui et l’agréeront. Et il est venu dans une autre version (Puis il lui est accordé l’amour). » Fin de citation.

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Le Très-Haut nous informe qu’Il fait germer dans les coeurs de Ses serviteurs vertueux l’amour des serviteurs croyants qui accomplissent de bonnes oeuvres. Et cela est un commandement qui doit immanquablement se passer, il est inévitable. » Fin de citation. [Tafsîr Ibn Kathîr 267/5, Fath Al-Qadîr (504/3)]

Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

An-Nawawî رحمه الله a dit : « Les Savants ont dit que la signification de cette bonne nouvelle qui lui est hâté, dû au bien qu’il a accompli, est une preuve de l’agrément d’Allah le Très-Haut à son égard et Son amour. C’est pourquoi Il le fait aimé à la création comme cela fut évoqué précédemment dans le hadîth, puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. Et tout cela se concrétise si les gens le louent sans qu’il n’ait voulu s’exposer à leurs éloges ; alors que s’il les recherchait cela aurait été condamnable et mauvais. »

Ibn Al-Jawzî رحمه الله a dit : « Et la signification de cela est que si Allah accepte l’oeuvre (de la personne) Il place alors dans les coeurs l’acceptation et l’éloge des gens à son égard. Ainsi, ce qu’Il a placé dans les coeurs est une bonne annonce pour cette personne. Tout comme le fait qu’Allah, lorsqu’Il aime un serviteur, Il le fait aimer à Sa créature qui sont les témoins d’Allah sur Terre » Fin de citation [Kachf Al-Mouchkil, p.245]

As-Souyoûtî رحمه الله a dit : « C’est-à-dire que cette bonne nouvelle anticipée est une preuve de la bonne nouvelle qui est, quant à elle, retardée jusqu’à l’Au-delà. » Fin de citation [Charh As-Souyoûtî ‘alâ Mouslim, 556/5]

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Tout ce qui t’est possible d’accomplir (durant les 10 premiers jours de Dhoul Hijjah) fais-le !

D’après ‘AbdAllâh Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

« Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (c-à-dire qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » [Rapporté par Al-Boukhârî]