L’excès de sommeil

Le sommeil est comme le sel, il faut en mettre peu dans la nourriture. Le sommeil excessif est donc néfaste, il fait que le goût de la vie n’est pas agréable. Il possède de nombreux maux, et la dureté du cœur, quant à elle, n’est qu’un de ses fruits.

D’ailleurs, Aboû Hâmid Al-Ghazâlî dénombra les obstacles provoqués par l’excès de sommeil, il dit : « Dans l’excès de sommeil, il y a : la perte de temps, le manquement de la prière de nuit (At-Tahajjoud), la stupidité et la dureté du cœur.

Pourtant, le temps est le plus précieux des bijoux, il est le capital du serviteur avec lequel il commerce[1]. Le sommeil, lui, est une mort, et trop dormir diminue la vie. Le mérite de la prière de nuit n’est plus un secret, mais il se perd dans le sommeil. »

Comment celui qui a connaissance qu’il sera allongé dans sa tombe aussi longtemps qu’il ne l’ait jamais été peut-il autant dormir dans cette vie mondaine ?

Comment quelqu’un peut-il dormir exagérément alors que le sommeil est le « frère de lait »[2] de la mort ?! Ô toi qui a un cœur aussi dur que de la pierre, [médite ces vers] :

Ô toi au long sommeil et aux multiples insouciances,

L’excès de sommeil n’engendre que les regrets.

Assurément, il y aura dans la tombe quand tu y descendras,

Un long sommeil qui perdurera après la mort.

Et un lit y sera préparé pour toi,

Selon les péchés que tu as commis, ou bien les bonnes actions.

Te crois-tu à l’abris de l’Ange de la mort ?

Combien sont ceux dont il reprit l’âme dans leur sommeil alors qu’ils se sentaient à l’abris.

Pourquoi celui qui a un cœur endurci se réveille-t-il si c’est pour passer toute la journée, d’un état à un autre, dans un sommeil continu ? D’un sommeil en état d’éveil à un sommeil réel ? C’est la dureté du cœur qui fait que l’individu néglige la valeur du temps et n’y prête guère attention. Il ne trouve rien à faire qui pourrait nécessiter le réveil, c’est pourquoi il se plonge dans un profond sommeil.

Les causes d’un sommeil court :

Le Prophète a dit : « Je n’ai jamais vu une chose aussi étonnante qu’un individu fuyant le Feu et désirant le Paradis mais qui est endormi. »[3]

Le sommeil, l’extrême insouciance et la paresse ne sont pas des voies par lesquelles on fuit l’Enfer et on demande le Paradis. Au contraire, le chemin menant au Paradis passe avant tout par l’éveil et la fermeté dans notre fuite du feu des péchés vers le paradis de l’obéissance. Et dans ce hadîth, on voit clairement l’étonnement et le blâme envers celui qui dort à outrance et se montre insouciant vis-à-vis de ce qu’Allah lui a ordonné.[4]

Parmi les choses qui aident à écourter le sommeil :

    • La peur du Feu :

Lorsque Tâwoûs étalait son lit et s’y allongeait, il ne faisait que se retourner à l’instar du grain qui cuit sur la poêle. Puis il bondissait du lit, le rangeait et se plaçait face à la Qiblah [pour prier] jusqu’au matin. Il disait : « L’évocation de la Géhenne fit voler en éclats le sommeil des dévots. »

Quand Chaddâd Ibn Aws regagnait son lit, il était telle une graine cuisant sur une poêle, il disait : « Ô mon Seigneur, le rappel de l’Enfer m’empêche de dormir. » Puis il se leva et regagna sa salle de prière.

La fille d’Ar-Rabî’ Ibn Khaytham dit à son père : « Ô mon père, qu’as-tu à ne pas dormir alors que les gens dorment ? » Il répondit : « Le Feu empêche ton père de dormir. »

Lorsque la nuit tombait, Safwân Ibn Mihriz se mettait à mugir comme le taureau et s’exclamait : « La peur du Feu m’empêche de dormir. »

Soufiân Ath-Tawrî ne dormait que la première partie de la nuit, ensuite il se réveillait en sursaut, apeuré et effrayé, en s’écriant : « Ô Allah, éloigne de moi le Feu ! Le rappel du Feu m’a détourné du sommeil et des passions. » Puis il faisait ses ablutions et disait : « Ô mon Seigneur, certes Tu connais ce dont j’ai besoin… Et je ne Te demande que de m’affranchir du Feu. »

‘Abd-Allah Ibn Al-Moubârak exprima l’état de ces gens par ces quelques vers :

« Quand la nuit tombe et que les endurants la réclament,

C’est alors qu’elle les trouve tous inclinés.

Quand la peur fit voler en éclat leur sommeil, ils se levèrent,

Tandis que ceux qui se croient en sécurité ici-bas sont endormis. »

Parmi les choses qui contribuent également à réduire le sommeil :

    • connaître la valeur du temps : par Allah, sache mon frère qu’enlever ne serait-ce qu’une heure de tes heures de sommeil quotidiennes accroîtrait ta durée de vie. Tu constateras alors une différence évidente le Jour de la Résurrection.[5]
    • La modération dans la nourriture : car celui qui mange beaucoup dormira beaucoup et perdra beaucoup de bien.
    • Traiter avec l’horloge biologique sagement : car les fonctions du corps humain s’adaptent à n’importe quelle quantité d’heure de sommeil, et personne ne pourra se rassasier de trop dormir. Mais le doué d’intelligence est celui qui donne repos à son corps sans exagération ni laxisme.
    • Dormir sur le côté droit : il est dit que : « La sagesse de dormir sur le côté droit réside dans le fait que le dormeur ne soit pas plongé dans un sommeil profond, car le cœur s’incline naturellement vers le côté gauche. Donc s’il dort sur le côté droit, le cœur voudra regagner sa place dans le côté gauche et empêchera ainsi la personne d’être dans un état de sommeil profond et lourd. Or ça ne serait pas le cas s’il dormait sur son côté gauche, car il est la place du cœur. Et dormir sur celui-ci entraînera un repos total à travers lequel l’individu s’immisce dans un lourd sommeil. De ce fait, il passe à côté de ses intérêts religieux et mondains. »
    • Avoir de la volonté : et la plus noble des volontés est d’appeler les gens à Allah.

Qu’Allah fasse miséricorde aux prêcheurs de l’Islam de notre temps ! Ils font revivre ce qu’a disparu de la vie de nos Pieux Prédécesseurs, et ils font revivre nos cœurs lorsque nous entendons leur détermination [dans la prédication].

Une communauté du juste milieu :

Mais réduire le sommeil nécessite le fait que tu sois dans le juste milieu. Ne méprise pas le droit et les besoins de ton âme car tu lui causerais du tort pensant lui faire du bien, et tu ne pourras pas atteindre l’objectif voulu, tu iras même à l’encontre de celui-ci.

Ibn Al-Qayyim qui conduit le convoi avec sagesse sur le chemin du juste milieu a dit : « Tout comme le fait que l’excès de sommeil entraîne tous ces maux, et bien repousser le sommeil et s’en écarter provoquent lui aussi d’autres grands problèmes : la mauvaise humeur, la dureté, l’altération de la personnalité, l’assèchement de l’humidité permettant la compréhension et les actes. Cela occasionne des maladies corruptrices dont l’individu n’en tire profit ni avec son cœur, ni avec son corps. Et la création n’a été créée qu’avec justesse, donc celui qui se cramponne à cette justesse aura certainement prit sa part de tout le bien. »

Le plus profitable et le plus néfaste des sommeils :

Si tu questionnais Ibn Al-Qayyim : Quel est le plus bénéfique et le plus néfaste des sommeils ? Et qu’est-il recommandé ou détestable pour celui-ci ? Et bien tu es tombé sur l’expert en la question رحمه الله qui te répond en disant : « Le sommeil le plus profitable est celui dont tu as le plus besoin. Dormir au début de la nuit est plus louable et plus bénéfique qu’en fin de nuit, et dormir en milieu de journée est meilleur que dans ses deux extrémités. Plus le sommeil est proche de l’une d’entre elles et plus son bénéfice diminue et ses méfaits augmentent, et plus particulièrement le sommeil accomplit en fin d’après-midi (Al-‘Asr) et le tout début de la matinée (Al Fajr), excepté si la personne a veillée toute la nuit [dans l’adoration d’Allah].

Chez les itinérants [qui cheminent vers l’Au-delà], il est détestable de dormir entre la prière du soubh et le lever du soleil car cette période est un véritable butin, il y a d’ailleurs pour eux un grand mérite à y œuvrer. Et même si ces derniers œuvraient toute la nuit ils ne se permettront jamais de rester inactifs durant cette période jusqu’à ce que le soleil se lève ; car cette période est le début de la journée et sa clé ; c’est à ce moment-là que la subsistance descend et est répartie, c’est là que se trouve la bénédiction et c’est de là que le jour apparaît. Il convient donc que celui qui dort lors de cette période ne le fasse que s’il en est contraint.

En résumé, [nous pouvons dire que] le plus équilibré des sommeils et le plus bénéfique est celui qui est accompli durant la première moitié de la nuit et dans son dernier sixième, soit huit heures environ. Il est le plus équilibré des sommeils auprès des médecins. Quant au fait de dormir plus ou moins que cela, ils disent que cela impactera l’organisme en fonction de l’écart qu’il y aura.

Et enfin, parmi les sommeils qui ne sont pas bénéfiques [pour la personne], celui qui est fait en tout début de nuit après le coucher de soleil jusqu’à la disparition des lueurs rouges du soir (Al-‘Ichâ), d’ailleurs le Messager d’Allah répugnait cela.

Ce sommeil est donc détestable d’un point de vue de la Législation, mais aussi de l’organisme. »

Prendre en considération les différences :

Parmi les grandes erreurs il y a le fait de traiter les gens d’une seule et même manière, et de ne pas prendre en considération leurs différences et leurs capacités. Car il y a des gens qui, naturellement, dorment peu d’heures.

Il convient également de considérer :

  • La diversité environnementale. Ainsi, les pays chauds ne sont pas comme les pays froids, et les pays surpeuplés et embouteillés ne sont pas comme les pays peu peuplés et calmes.
  • Les différences d’âges. En effet, le jeune a des besoins qui diffèrent des aînés.
  • Les différents types de métier. Ceux qui ont un travail pénible ne sont pas semblables à ceux qui ont un travail confortable. Les travaux corporels ne sont pas comme les travaux intellectuels.
  • Il faut aussi comprendre la notion de bénédiction (Barakah) dans le temps chez les vertueux et le fait qu’ils donnent à ce temps tout son droit.

Parmi les erreurs également, le fait de ne pas chercher à vaincre la somnolence légère lorsque celle-ci apparait, et de répondre à son invitation. Si la personne résistait ne serait-ce qu’un peu, cette somnolence finirait par s’en aller et la personne gagnerait ainsi du temps [en plus].

Enfin, parmi les fautes répandues le fait multiplier ce qui provoque cette somnolence à l’instar de l’excès de nourriture et de rester longuement allongé hors des périodes de sommeils.

Et enfin : L’adoration du sommeil

Regarde la manière dont le Prophète fit de son sommeil une adoration, et la façon dont il nous l’enseigna afin d’adorer Allah Le Très Haut lorsque l’on dort ! ‘Âicha رضي الله عنها a rapporté de lui « qu’il ne dormait pas sans avoir lu « Les enfants d’Israël (Banî Isrâîl)[6] » et sourate Az-Zoumar. »[7]

Et dans un autre hadîth de ‘Irbâd Ibn Sâriyah رضي الله عنه : « le Prophète ne dormait pas sans avoir lu Al-Mousabbihât ; il disait : « Il s’y trouve un verset meilleur que mille versets. »[8]

Al-Mousabbihât sont les sourates qui débutent par la Parole d’Allah {سَبَّحَ} et {يُسَبِّحُ}, c’est-à-dire : Al-Isrâ, Al-Hadîd, Al-Hachr, As-Saff, Al-Joumou’ah, At-Taghâboun et Al-A’lâ.

Celui qui prend exemple sur le Messager d’Allah doit lire ces sourates jusqu’à ce que le sommeil l’emporte. C’est comme si le but était que tu t’endormes en lisant le Coran et que ce soit la dernière chose que ta langue prononce de la journée.

D’ailleurs, Ibn Al-Qayyim explique le mérite de cet aspect de l’évocation (Adh-Dhikr) avant le sommeil. Il t’incite à vouloir faire de même, et il te montre la sagesse et la belle récompense qui s’y trouve pour t’y encourager afin que cela te devienne une habitude. Il dit : « En résumé, la personne ne cesse d’évoquer Allah sur son lit jusqu’à s’endormir. Son sommeil est donc une adoration qui la rapproche encore plus d’Allah. »

Il y a aussi une autre et grande récompense pour celui qui s’endort en évoquant son Seigneur qu’Aboû Oumâmah رضي الله عنه nous a rapporté, il dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Celui qui rejoint son lit en état de pureté[9] et évoque Allah jusqu’à s’endormir, s’il se réveillait à un moment de la nuit et qu’il demandait à Allah le bien de ce bas monde et celui de l’Au-delà, Allah le lui donnerait. »[10]

[1] Allah dit : {Ceux qui récitent le Livre d’Allah, observent la prière et qui, en secret et en public, dépensent de ce que Nous leur avons attribué, espèrent en un commerce aux profits intarissables.} [Fâtir, v.29] (Note du traducteur)
[2] Il s’agit d’une expression arabe pour désigner le fait qu’ils soient frères. (note du traducteur)
[3] Sahîh At-Tirmidhî, n°2601, rendu bon par chaykh Al-Albânî
[4] À savoir son adoration : {Et Je n’ai créé les Jinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent.} [Adh-Dhâriyât, 56] (Note du traducteur)
[5] Car, en dormant moins, tu œuvras encore plus et obtiendras plus de récompense inchâ Allah (Note du traducteur)
[6] Il s’agit de la sourate Al-Isrâ (Note du traducteur)
[7] Al-Foutouhât Ar-Rabbâniyyah, 3/157, rendu bon par Ibn Hajar. Et chaykh Mouqbil Al-Wâdi’î l’a rendu authentique dans « Sahîd Al-Mousnad », n°1638
[8] Sahîh At-Tirmidhî, n°3406, rendu bon par chaykh Al-Albânî
[9] C’est-à-dire en ayant fait ses ablutions (Note du traducteur)
[10] Da’îf Al-Jâmi’, n°5496, rendu faible par chaykh Al-Albânî. Mais il y a une autre version du hadîth où il n’est pas cité « et évoque Allah jusqu’à s’endormir », qui est présente dans « Al-Kalîm At-Tayyib » de chaykh Al-Albânî qui l’a rendu bon et Gharîb. (Note du traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants).

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L’excès de nourriture

Asad Ibn Moûsa a rapporté le hadîth de ‘Awn Abî Jouhayfah, qui lui-même le rapporta de son père qui dit : « J’avais mangé du Tharîd[1] avec de la viande grasse. Puis je vis le Prophète alors que je rotai. Il dit alors : « Épargne-nous tes rots ! Car ceux qui sont les plus repus ici-bas seront les plus longuement touchés par la faim le Jour de la Résurrection. »[2]

Après cela, Aboû Jouhayfah ne mangea plus jamais à sa faim jusqu’à quitter ce monde. S’il déjeunait, il ne dinait pas. Et s’il dinait, il ne déjeunait pas.

Cependant, quelle est la relation entre le rot (le fait d’être repus) et la faim le Jour de la Résurrection, alors, qu’à première vue, celle-ci nous paraît lointaine ?

Pour expliquer la dangerosité du gaspillage de la nourriture dont nombreux sont ceux à l’avoir déconsidéré et jugé insignifiant, alors qu’auprès des médecins des coeurs cela est une chose gravissime, Al-Mounâwî a dit : « L’interdiction de roter [implique] l’interdiction de sa cause, à savoir la satiété. Et ceci est une chose blâmable médicalement et religieusement. Comment ne le serait-il pas alors qu’elle rapproche le diable et pousse l’âme à l’injustice ?

La faim, quant à elle, obstrue les voies au diable et brise l’emprise de l’âme, ainsi leurs méfaits sont repoussés.

Alors qu’avec la satiété naîtra une forte libido qui poussera la personne à beaucoup plus de rapports charnels. Puis découlera de ceci un fort désir d’acquérir du prestige et de la richesse qui sont tous deux des moyens permettant d’augmenter la nourriture et les rapports intimes.

Ensuite, elle voudra obtenir encore plus d’argent, de notoriété et elle multipliera les frivolités, les rivalités et les jalousies.

Ce qui engendrera le problème de l’ostentation, la vanité, la course aux richesses, l’orgueil et cela aboutira à l’envie (Al-hasad), la haine, l’animosité et l’aversion.

Puis, elle commettra l’injustice, le blâmable, la débauche, l’ingratitude et elle calomniera.

Tout ceci mènera à la faim le Jour de la Résurrection, excepté celui à qui ton Seigneur aura fait miséricorde. »

C’est pourquoi, la voie qu’emprunta ‘Abd-Allah Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما tout au long de sa vie était de réduire sa consommation de nourriture à travers un moyen contenant une grande récompense : il ne mangeait pas tant qu’on ne lui amenait pas un nécessiteux pour qu’il partage son repas avec lui.

Un jour, un homme vint chez lui et mangea énormément. Ibn ‘Oumar dit alors à son esclave : « Ô Nâfi’, ne fais plus venir ce genre de personne ! Car j’ai entendu le Prophète dire : « Le croyant mange avec un seul intestin, alors que le mécréant mange avec sept intestins. »[3]

Et là, interrogeons-nous  ! Combien de mécréants mangent moins que les croyants ? Et combien sont ceux qui se sont convertis et n’ont pas réduit leur quantité de nourriture ?

Ibn Hajar a dit : « On a dit : Ce qui est voulu dans ce hadîth, c’est d’inciter le croyant à manger peu, du moment qu’il sait que l’excès nourriture est une caractéristique du mécréant.

Car la nature même du musulman fuit le fait d’être décrit par une de leur caractéristique. Et ce qui prouve que l’excès de nourriture est une caractéristique des mécréants, c’est la Parole d’Allah : {Quant aux mécréants, ils jouissent [de cette vie] et mangent comme mangent les bêtes.} [Mouhammad, v.12] »

At-Tîbî a dit : « En résumé, le croyant doit veiller à faire preuve d’ascétisme et se contenter du stricte nécessaire contrairement au mécréant. Mais si un croyant ou un mécréant n’était pas sur leur description respective, cela n’entacherait aucunement le hadîth. À l’instar de Sa Parole : {Le fornicateur n’épousera qu’une fornicatrice ou une polythéiste. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur ou un polythéiste.} [An-Noûr, v.3] Pourtant, on trouve le fornicateur qui épouse la femme chaste, ou la fornicatrice qui est épousée par un homme chaste[4].

Il est dit aussi que le sens voulu par « Le croyant » dans ce hadîth est celui qui a la foi complète. Car fait partie du bon islam du croyant, et de la complétude de sa foi, qu’il réfléchisse à son cheminement vers la mort et ce qui vient après-elle. Ainsi, l’effroi, les nombreuses réflexions et l’apitoiement sur son sort l’empêcheront de suivre son désir. »

Assurément, l’excès de nourriture n’est qu’un signe de la dureté du coeur ; il est un chemin simplifié qui le conduit à sa mort. C’est pourquoi ceux dont les coeurs se sont endurcis ont négligé la cause principale due à leur exagération dans la nourriture. De plus, ils ignorèrent la cause de cette dureté. Et c’est ce qu’indiqua Ibn Al-Qayyim dans les « Fawâid » en disant :

« Si le coeur se nourrissait d’amour, la boulimie des désirs l’aurait quitté.

Si tu avais été un amoureux fervent tu n’aurais pas été gourmand.

Et l’amour passionnel t’aurait fait oublier la gloutonnerie. »[5]

Également, l’excès de nourriture fait entrer dans le coeur cinq maladies, Aboû Soulaymân Ad-Dârânî a dit : « Cinq maladies touchent celui qui est rassasié :

  • La perte de la douceur de converser secrètement [avec Allah].
  • Être privé de compassion envers la création, car s’il est reput il croit que tout le monde l’est également.
  • La lourdeur des adorations.
  • Ses désirs passionnels augmentent.
  • L’ensemble des croyants tournent autour des mosquées alors que les rassasiés tournent autour des dépotoirs.[6] »

Al-Hasan Al-Basrî conseilla ceux qui ont perdu leur humilité et qui recherchent les larmes de celle-ci sans pouvoir les trouver, en leur faisant une recommandation fondée sur la pratique et l’expérience en disant : « Celui qui veut que son coeur s’humilie et que ses larmes coulent abondamment, alors qu’il ne mange qu’avec la moitié de son estomac. »

Et c’est sans parler du fait que l’excès de nourriture fait aussi perdre à la personne toutes occasions d’obtenir de nombreuses récompenses, car elle n’a pas été utilisée correctement. Si sa nourriture était utilisée en aumône et en don plutôt que d’être mangée, cela aurait été meilleur pour sa vie mondaine et celle de l’Au-delà.

Il a été rapporté que le Prophète avait vu un homme ventru dont il pointa le ventre du doigt en disant : « Si cela (ce ventre) n’avait été dans ceci (l’excès de nourriture), cela aurait été meilleur pour toi. »[7]

Mais mes propos signifient-ils que l’individu doit s’affamer et s’interdire de ce qu’Allah lui a rendu licite ?! Oh que non, jamais !

Tout ce que je veux dire, ici, a été résumé par Al-Halîmî رحمه الله : « Il ne convient à personne de manger de la nourriture licite qui lui alourdit le corps, car il aura besoin de dormir, et cela le privera des adorations. Qu’il ne mange que ce qui apaise sa faim. Et que son but soit de se nourrir pour se renforcer, se consacrer à l’adoration et s’y aguerrir . »

Dès lors, il t’est demandé trois choses :

  • La première : Une bonne intention pour chaque bouchée que tu manges, afin que la nourriture devienne une adoration et qu’elle nourrisse à la fois ton âme et ton corps.
  • La deuxième : Manger peu. Et c’est ce qu’a dit le Prophète : « Qu’un tiers soit pour sa nourriture, un tiers pour sa boisson et un tiers pour l’air. »[8]  Cela se ressent lorsque que tu quittes la table en ressentant toujours de la faim. Et c’est le sens voulu par sa parole : « Et quand nous mangeons, nous ne sommes jamais rassasiés. »[9]
  • La troisième : Jeûner assidument afin de secourir ton âme contre le désir de la nourriture.

[1] C’est une soupe faite de pain (Note du traducteur)
[2] Rapporté par At-Tirmidhî n°2478, rendu bon par chaykh Al-Albânî dans Sahîh At-Tirmidhî
[3] Rapporté par Al-Boukhârî, n°5393
[4] La Parole d’Allah interdit le fornicateur ou la fornicatrice d’épouser une personne chaste. Elle ne nie pas le fait que l’interdiction soit outrepassée. (Note du traducteur)
[5] Il parle de l’amour d’Allah (note du traducteur)
[6] Il sous-entend qu’ils tournent autour des toilettes afin d’y expulser ce qu’ils mangent. (Note du traducteur)
[7] Da’if At-Targhîb, n°1294, jugé faible par Chaykh Al-Albânî.
Mais il y a d’autres versions de ce hadîth qui sont, au minimum, bons (note du traducteur)
[8] Rapporté par At-Tirmidhî, n°2380, jugé authentique par Chaykh Al-Albânî.
[9] Le hadîth en entier est : « Nous sommes un peuple et ne mangeons que lorsque nous avons faim. Et quand nous mangeons, nous ne sommes jamais rassasiés. » Ibn Bâz a dit dans son Majmoû Fatâwâ wa Maqâlât 118/4 : « Le sens de ce hadîth est correct mais sa chaîne de transmission est faible. » (note du traducteur).

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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01 – Hadîth n°1 : « N’est-ce pas que c’est le coeur »

Nous commençons par le premier hadîth qui est celui où le Prophète dit : « En vérité, ce qui est licite (Halal) est clair et ce qui est illicite (Haram) est clair ; et entre les deux se trouvent des choses douteuses (ambiguës, équivoques) que peu de gens connaissent. Celui qui s’écarte des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur. Quant à celui qui tombe dans les choses douteuses, il finira par tomber dans l’illicite ; à l’instar d’un berger qui fait paître son troupeau autour d’un domaine réservé, proche est le moment où il y pénètrera. Assurément, chaque roi possède un domaine réservé et le domaine réservé d’Allah est Ses interdits.
N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, alors tout le corps le sera, et s’il est mauvais
alors tout le corps le sera, n’est-ce pas que c’est le cœur ».
[Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim, et ceci est la version de Mouslim.]

Ce hadîth a une grande place chez les savants, d’ailleurs l’imam An-Nawawî l’évoqua dans son livre « Les quarante hadîths sur les fondements et les piliers de l’Islam ». C’est l’un des hadîths sur lesquels repose l’Islam car le Prophète  y mentionna l’importance de la licéité de la nourriture, de la boisson, des vêtements, etc, mais aussi que l’individu doit veiller à ces choses-là, et à se débarrasser des ambiguïtés afin de protéger sa religion et son honneur.

Il mit aussi en garde de ne pas tomber dans les choses douteuses (Choubouhât) en illustrant cela par un magnifique exemple. Puis il clarifia l’importance de prendre soin du cœur qui par sa salubrité, toutes les œuvres deviennent bonnes, et qui par sa corruption, toutes deviennent mauvaises.

L’Imam Ach-Châfi’î رحمه الله, de par la compréhension qu’il avait de ce hadîth, le considéra comme étant la moitié de la science [religieuse], il disait : « La moitié de la religion entre dedans « 

Pourquoi l’imam Ach-Châfi’î considéra ce hadîth comme étant la moitié de la science ?

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La jalousie (Al-Ghayrah) des Prophètes

Le Prophète dit lorsqu’il conta l’histoire de l’ascension nocturne vers les cieux (Al-Mi’râj) : « […] Puis nous parvînmes au sixième ciel. J’allai voir Moûsa عليه السلام et le salua, il dit alors : « Bienvenue au frère et Prophète Vertueux ! » À peine l’avais-je dépassé qu’il se mit à pleurer. C’est à ce moment qu’Allah lui adressa la parole : « Qu’est-ce qui te fait pleurer ? » Il répondit : « Ô mon Seigneur !! C’est un jeune homme que tu as envoyé après moi ; ceux de sa communauté seront plus nombreux à entrer dans le Paradis que ceux de ma communauté. »[1]

Les savants ont dit : « Les pleurs de Moûsa n’étaient pas dus à la convoitise (hasad), nous recherchons refuge auprès d’Allah contre cette pensée. Car dans l’Au-delà la convoitise est retirée du cœur des croyants, alors qu’en est-il pour celui qu’Allah Le Très Haut a élu ?! Au contraire, il était affligé de la récompense divine qu’il ne put atteindre et qui lui aurait permis de gravir des degrés. Cela fut provoqué par les nombreuses désobéissances qui frappèrent sa communauté réduisant ainsi leur récompense et impliquant par conséquent la diminution de la rétribution de Moûsa. Car tous les prophètes obtiennent la même récompense que ceux qui les auront suivis[2]. Voilà pourquoi, malgré le fait qu’ils vécurent plus longtemps que ceux de la communauté de notre Prophète , le nombre des suiveurs de la communauté de Moûsa était inférieur à celui de notre Prophète . Concernant sa parole « jeune homme », ce n’est pas par mépris mais plutôt dans le but d’évoquer la puissance d’Allah et Son immense générosité. Car ce qu’Il a donné pour quelqu’un de cet âge-là, Il ne l’a jamais donné pour quiconque de plus âgé avant lui. »

Voyez par exemple la vie présente dans les cœurs d’Aboû Bakr et de ’Oumar رضي الله عنهما. Et y a-t-il des cœurs aussi vivants que ceux des deux compagnons les plus proches et les plus aimés du Messager d’Allah ?!

Médite l’impact que cela a eu sur leur concurrence mutuelle dans les œuvres de bien. Et elle n’est pas uniquement restreinte dans la sphère des adorations, elle concerne même les habitudes[3]. À ce propos, ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه a dit : « Une nuit, nous veillions chez Aboû Bakr avec le Prophète . Puis nous sommes sortis et le Messager d’Allah marchait entre Aboû Bakr et moi. Lorsque nous arrivâmes à la mosquée on entendit un homme réciter [le Coran]. Le Prophète l’écouta puis il dit : « Quiconque désire réciter le Coran dans la même splendeur avec laquelle il fut révélé, qu’il le récite de la manière d’Ibn Oumm ‘Abd. »[4] C’est alors que nous sûmes, mon compagnon et moi, qu’il s’agissait de ‘Abd-Allah Ibn Mas’oûd. Le lendemain matin, je partis le voir pour lui annoncer la bonne nouvelle, il me répondit : « Aboû Bakr t’a précédé. »

Une autre situation tout aussi improbable illustrant l’ardeur dans l’accomplissement du bien que nous rapporte Aboû Sâlih Al-Ghifârî : ‘Oumar Ibn Al-Khattâb رضي الله عنه allait souvent voir une vieille dame aveugle dans les alentours de Médine durant la nuit pour lui apporter de l’eau et s’occuper d’elle. Mais quand il allait la voir, il remarqua que quelqu’un l’avait précédé et avait déjà répondu à ses besoins. ‘Oumar est venu la voir plus d’une fois et, malgré cela, il a toujours été devancé. Il décida de faire le guet et c’est là qu’il vit que c’était Aboû Bakr As-Siddîq qui allait la visiter alors qu’il était calife.

C’est pourquoi ‘Oumar رضي الله عنه reconnu et confirma le mérite d’Aboû Bakr en disant : « Je n’ai jamais concurrencé Aboû Bakr dans le bien sans qu’il me précède. J’aimerais être un poil sur le torse d’Aboû Bakr. »

[1] Sahîh Mouslim, n°164
[2] Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Celui qui appelle vers la guidée aura la même récompense que tous ceux qui la pratique, sans enlever quoi que ce soit de leur récompense … » (Mouslim) (Note du traducteur)
[3] Il s’agit des habitudes qui deviennent des adorations, comme le fait de dormir pour pouvoir se lever et prier la nuit, car les compagnons رضي الله عنهم ne se concurrençaient pas dans les choses mondaines, mais ils ne le firent que dans les adorations. (Note du traducteur)
[4] As-Sahîh Al-Mousnad, jugé authentique par Chaykh Al-Wâdi’î

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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L’unicité dans la peur

Un cœur vivant ne craint qu’Allah [Seul]. Ainsi, il n’a pas peur de l’homme, même s’il est injuste ; ni d’un évènement, aussi impressionnant soit-il ; ni ne craint pour sa subsistance ou sa mort ; et n’a ni a peur pour un enfant ou un bien. Mais à cause de la vie présente dans son cœur, plus la personne qui lui fait face est importante et forte, plus il la voit, à ses yeux, comme quelqu’un de bas et de faible. Tel était Tâwoûs Al-Yamânî… Ainsi, As-Salt Ibn Râchid a rapporté : « J’étais assis auprès de Tâwoûs lorsque Salm Ibn Qoutaybah le questionna sur une chose. Tâwoûs le réprimanda. « Mais c’est LE Salm Ibn Qoutaybah du Khourasân ! » – m’exclamais-je. Il rétorqua : « Alors il est encore plus bas à mes yeux »[1]

Et n’a peur d’autre qu’Allah que celui ayant une maladie dans son cœur.

D’ailleurs, Allah relata que parmi les caractéristiques de ceux qui ont dans leur cœur une maladie, le fait qu’ils disent : (« Nous craignons un revers de situation. ») (Al-Mâidah, v.52)

Il relata aussi que ceux dont les cœurs sont en vie et qui ont été préservés disent : (Ceux auxquels on annonça : « Les gens se sont ligués contre vous, redoutez-les donc ! » et cela accrut leur foi et ils dirent : « Allah nous suffit ! Quel excellent protecteur ! ») (Âli ‘Imrân, v.173) Ceux-là se conformèrent à l’ordre de leur Seigneur qui apaisa leurs cœurs par Sa parole : (Ne craignez donc pas les hommes, mais craignez-Moi.) (Al-Mâidah, v.44).

Il a rattaché le fait de Le craindre à la foi, et Il fit de Sa crainte le monopole de ceux qui ont un cœur vivant. C’est pourquoi Il déclara et blâma : (Les redouterez-vous ? Allah est plus en droit d’être craint si vous êtes croyants !) (At-Tawbah, v.13).

Et Il dit également en ordonnant et en interdisant en même temps : (Ne les craignez donc pas, mais craignez-Moi, si vous êtes croyants.) (Âli ‘Imrân, v.175)

Quant au fait de n’avoir peur que d’Allah, c’est une preuve de la vie du cœur et de sa force. Les [savants] évoquèrent qu’un homme alla se plaindre auprès de l’imam Ahmad Ibn Hanbal du fait qu’il ait peur de certains gouverneurs, l’imam Ahmad lui dit alors : « Si tu avais corrigé correctement [ta foi et ton cœur], tu n’aurais peur de personne. »

Sachant que la peur naturelle, qui n’empêche pas l’accomplissement d’une obligation, n’entache aucunement la salubrité du cœur : comme la peur qu’a l’homme de son ennemi, du danger et de l’atrocité… En revanche la crainte absolue, elle, ne doit être vouée qu’à Allah Seul.

[1] Il ne faut pas comprendre sa parole comme un manque de respect ou un rabaissement à son égard. Mais le fait que cette personne soit quelqu’un d’important dans la région du Khourasân n’empêche aucunement Tâwoûs de le réprimander vis-à-vis de sa question. (Note du traducteur)


Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Un cœur renversant le cours de le bataille

Il se peut qu’un cœur pénètre le champ de bataille retournant ainsi l’écrasante défaite en une victoire éclatante. Surtout si ce cœur est du même genre que celui d’Aboû Talhah رضي الله عنه dont le Prophète صلى الله عليه وسلم attesta : « Le rugissement d’Aboû Talhah au sein de l’armée est meilleur que 1000 hommes. »[1] Seul son rugissement vaut 1000 hommes… alors qu’en serait-il avec son épée ?! N’a-t-il pas atteint cela uniquement par le biais de son cœur et de ce qu’il recèle ? N’est-ce pas le fruit de sa bravoure, son intrépidité, sa fermeté face à l’ennemi et sa foi qui sont tous des œuvres du cœur ?

Qu’Allah lui fasse miséricorde, c’est comme si son acte avait expliqué la parole d’Ibn Al-Jawzî : « L’homme brave vêtit son cœur par-dessus son armure, alors que le peureux le vêtit sous son armure. » Il entra par cela dans le groupe que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم désigna par sa parole : « La meilleure compagnie est de 4 individus ; le meilleur escadron est de 400 soldats ; la meilleure armée est de 4000 soldats ; et jamais 12000 hommes ne seront vaincus à cause de leur petit nombre. »   

Quant à la dernière partie du hadîth « et jamais 12000 hommes ne seront vaincus à cause de leur petit nombre », elle indique que la défaite d’une telle armée n’est pas dû à leur faible nombre, mais à cause des cœurs de leurs soldats. Avez-vous compris maintenant ce qui a causé l’avilissement de la communauté, sa faiblesse, le déclin de sa détermination et son retard sur toutes les autres nations ?

Et inversement, un cœur peut également transformer la victoire de la communauté en une profonde défaite. Car une seule maladie, comme la faiblesse [de la foi], est suffisante pour qu’une poignée de juifs ne dépassant pas, en million, les doigts des deux mains, domine une communauté qui a pourtant atteint plus d’un milliard et demi de musulmans.

En réalité, nos cœurs sont nos armes véritables et décisives dans notre combat contre l’ennemi. C’est la raison pour laquelle les cœurs ont été et resteront toujours la cible principale des flèches empoisonnées de l’ennemi. Et ce, pour y disséminer le poison et propager le mal, et qu’ils demeurent éternellement jetés dans les passions et les souhaits, laissant ainsi le portail de la communauté grande ouverte aux assauts ennemis après que le drapeau blanc de la reddition ait été hissé. Et la parole de notre Messager صلى الله عليه وسلم vient renforcer cela : « La rectitude des premières générations de l’Islam était dans l’ascétisme et la certitude, quant aux derniers, ils périront à cause de l’avarice et du faux-espoir. » Et, comme tu le constates, ce ne sont pas des œuvres émanant des membres mais bien du cœur. Connais donc la valeur de ton cœur, donne-lui le droit qu’il mérite et soucis toi de lui Ô toi qui est insouciant de la plus précieuse chose que tu possèdes ! La victoire de la communauté provient d’un cœur et sa défaite d’un autre, dans lequel des deux se trouve le tien ?

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

[1] Rapporté par le compagnon Anas Ibn Mâlik, rendu authentique par chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Al-Jâmi' »

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