Comment celui dont c’est la condition peut-il s’enorgueillir ?

(Lis ton livre ! Aujourd’hui ton âme suffit pour te juger) [Sourate 17, verset 14]

Il dira : « Qu’est-ce que mon livre ? » On lui répondra : « Au cours de ton existence dont tu te rejouissais, et de ses délices dont tu t’enorgueuillissais, on t’a préposé deux anges qui inscrivaient tout ce que tu prononçais ou faisais, que ce soit minime ou important, que tu te lèves ou t’assois, manges ou boives. Tu as tout oublié, mais Allah cerne cela de Sa science. Viens donc Lui rendre des comptes et prépare tes réponses, sinon on te conduira en Enfer. »

Comment celui dont c’est la condition peut-il s’enorgueillir ? S’il va en Enfer, la condition des bêtes est meilleure que la sienne, car elle reviennent à la terre. Comment celui dont c’est la condition, et qui doute qu’on lui pardonne ses fautes peut-il s’enorgueillir ? Qui est exempt de tout péché qui lui fasse mériter le châtiment ? Il est semblable à un homme qui a commis un crime à l’encontre d’un roi et qui mérite qu’on lui administre mille coups de fouet, qu’on a jeté en prison en attendant de le faire sortir et de le punir, et qui attend qu’on l’y appelle. Penses-tu qu’il puisse s’enorgueillir devant ceux qui sont en prison? Ce bas monde n’est-il pas qu’une prison, et les péchés n’impliquent-ils pas de châtiments ?!

Source : « Esprit de l’âme », éditions Tawbah.

L’éducation de l’enfant en bas âge

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Sache que l’enfant est un dépôt confié à ses parents. Son coeur est une pierre précieuse à l’état brut qui accepte toute taille. Si on l’accoutume au bien, il grandit sur cela, et ses parents ainsi que son éducateur lui partagent la récompense ; et si on l’accoutume au mal, il grandit sur cela, et le péché pèse sur son tuteur.

Il convient donc de le préserver, l’éduquer, l’amender, lui apprendre les nobles caractères, le protéger des mauvaises fréquentations, ne pas l’accoutumer à l’aisance, et ne pas lui faire aimer les ornements et le luxe, afin qu’il ne perde pas son existence à les rechercher, une fois adulte.

[…] 

Lorsque apparaissent chez lui les signes du discernement, dont le premier est la pudeur, c’est une marque d’excellence qui annonce la perfection de l’esprit à la puberté, et il faut s’appuyer sur sa pudeur pour son éducation. 

Le premier caractère qui prédomine chez lui est l’avidité pour la nourriture. Il convient de lui apprendre les règles de bienséance du repas, et l’habituer à manger du pain seul à certains moments, afin qu’il ne s’accoutume pas aux condiments et les considèrent comme nécessaires. Il faut lui faire répugnée le fait de trop manger, en comparant celui qui le fait au bêtes. […] il faut lui interdit de fréquenter les enfants accoutumés dans l’aisance, puis il faut l’occuper à l’apprentissage du Coran, du hadîth, et des récits des meilleurs des hommes, afin de planter dans son cœur l’amour des pieux, et il ne faut pas lui faire mémoriser les poèmes qui évoquent la passion amoureuse.

Lorsque l’enfant manifeste un beau comportement et des actes louables, il faut l’honorer pour cela, le récompenser par ce qui lui fait plaisir et le féliciter en présence des gens. Si parfois il ne respecte pas cette attitude, il faut fermer les yeux et ne pas le dévoiler. Mais s’il récidive, on lui adresse des reproches en secrets et on lui fait craindre le regard d’autrui, sans lui adresser trop de reproches, car cela diminuerai chez lui l’effet de la réprimande, et il faut préserver la prestance dans les propos avec lui.

Source : L’esprit de l’Âme, éditions Tawbah. Photo : Sirat Al Mustaqim

Mépriser et rabaisser les gens

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Selon Ibn Al-Moubârak رحمه الله qui a dit : « Celui qui méprise les savants son au-delà s’en est allé; celui qui méprise les émirs sa vie d’ici bas s’en est allée; et celui qui méprise ses frères son comportement s’en est allé. «  [Siyarou Al-A’lâmi Al-Moubârak 15/425]

Regarder les gens avec rabaissement et mépris est une chose faisant partie de l’orgueil et de la vanité, alors que celui qui est doué d’intelligence ne rabaisse et ne méprise personne.
Donc celui qui méprise les gens voilà ce que sont les conséquences de son acte.

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

الاستخفاف بالناس

عن ابن المبارك قال: « من استخف بالعلماء ذهبت آخرته، ومن استخف بالأمراء ذهبت دنياه، ومن استخف بالإخوان ذهبت مروءته«  سير أعلام النبلاء(15/425.
النظر إلى الناس بعين الاستخفاف ضرب من ضروب الكبر والخيلاء، والعاقل لا يستخفف بأحد، ومن كان مستخفًا بالناس فهذه عقباه

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

Le récit d’Anselm Turmeda, ancien prêtre et érudit chrétien espagnol

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Anselm Turmeda, le fidèle étudiant d’un érudit chrétien renommé

de l’ancienne Andalousie, participe à une discussion au sujet du Paraclet,

un prophète à venir mentionné dans la Bible, et devient musulman.

De nombreux chrétiens ont embrassé l’islam à l’époque des conquêtes islamiques et dans les années qui ont suivi, après la mort du prophète de l’islam. Jamais ils ne se sont convertis par la force, mais plutôt parce qu’ils avaient reconnu dans l’islam ce qu’ils avaient longtemps attendu. Anselm Turmeda [1], un prêtre et érudit chrétien, est l’une de ces personnes dont l’histoire vaut la peine d’être racontée. Il a écrit un livre bien connu intitulé « Cadeau pour l’intelligent : un guide servant à réfuter les arguments des chrétiens ». [2] Dans l’introduction [3] de cet ouvrage, il raconte son histoire :

« Sachez que je suis originaire de Majorque, une belle ville en bord de mer sise entre deux montagnes et séparée par une petite vallée. C’est une ville commerçante, qui compte deux ports. De grands navires marchands y jettent l’ancre, apportant diverses marchandises. La ville est située sur l’île qui porte son nom – Majorque – et l’on y retrouve de très nombreux figuiers et oliviers. Mon père était un homme très respecté, dans cette ville, et j’étais son fils unique.Quand j’avais six ans, mon père m’envoya chez un prêtre qui m’enseigna l’Évangile et la logique; cette instruction s’étala sur six années. Par la suite, je quittai Majorque et me rendis dans la ville de Larda, dans la région de Castille, qui était le centre d’enseignement chrétien de la région, à l’époque. Entre mille et mille cinq cents étudiants y étaient réunis. J’y étudiai l’Évangile dans sa langue d’origine durant quatre autres années. Puis, je partis pour Bologne. Bologne est une très grande ville et chaque année, près de deux milles étudiants s’y rassemblaient, venant de plusieurs endroits différents. Ils étaient vêtus de tissus rêches qu’ils appelaient la « clameur de Dieu ». Chacun d’entre eux, fut-il le fils d’un ouvrier ou le fils d’un juge, était enveloppé de ce vêtement afin de se distinguer, en tant qu’étudiant. Seuls les prêtres enseignaient, et ils avaient le plein contrôle sur les étudiants. J’habitais dans l’église avec un prêtre assez âgé. Vu son érudition, sa piété et son ascétisme qui le distinguaient des autres prêtres, il était très respecté. Des gens de partout venaient lui poser des questions ou lui demander conseil, même des dirigeants et des rois qui, par la même occasion, lui apportaient des cadeaux de toutes sortes dans l’espoir qu’il les accepterait et leur accorderait sa bénédiction. Ce prêtre m’enseigna les principes et les règles du christianisme. Je devins très proche de lui ; j’étais à son service et l’assistais dans ses tâches. Je devins l’un de ses assistants à qui il accordait le plus sa confiance, au point où il me confia les clefs de ses appartements et des réserves de nourriture et de boisson. La seule clef qu’il ne partageait pas avec moi était celle de la petite chambre où il dormait. Je crois, mais Dieu sait mieux, qu’il gardait là ses trésors personnels.

Durant dix années, je fus à la fois son étudiant et serviteur ; puis, il tomba malade, au point de n’être plus en mesure d’assister aux réunions avec les autres prêtres. Durant son absence, les prêtres discutèrent de divers sujets et, un jour, ils abordèrent celui des paroles suivantes, que Dieu a transmises aux hommes par l’intermédiaire de Jésus, dans l’Évangile : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur [Paraclet]… » (Jean 14 :16). Ils débattirent longuement sur ce Paraclet et sur la personne à laquelle il faisait référence parmi les prophètes.  Lire la suite

Les épreuves d’ici bas

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Abou Bakr – رضي الله عنه – rapporte :

« J’étais chez le Messager d Allah – صلى الله عليه و سلام – quand ce verset fut révélé:

{Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors d’Allah, ni allié ni secoureur} [Sourate 4, verset 23]

Il me dit:

« Ô Abou Bakr! Veux-tu que je te récite un verset que je viens de recevoir ?

Certes oui, répondis-je. Il me le récita.
En l’entendant, je sentis que mon échine fut brisée et j’essayai de m’étirer.

Qu’as-tu ô Abou Bakr ? me demanda-t-il.

Ô Messager d Allah! Qui donc d’entre nous n’a pas commis de mal?
Serons-nous rétribués pour tout ce que nous avons perpétré?

Quant à toi, ô Abou Bakr , et aux croyants, vous en serez punis dans le bas-monde jusqu’à ce que vous arriviez au jour de la résurrection exempts de tout péché.
Les autres, Allah leur réunit tous leurs péchés pour en être châtiés dans l’au-delà ».

[Rapporté par At-Tirmidhî et Al-Moundhir].

Dans une autre version, et après la révélation du verset précité, Abou Bakr رضي الله عنه s’interrogea:

-« Ô Messager d Allah! Comment pourra-t-on alors se réformer ?
Car nous serons châtiés pour tout mal que nous aurons fait ?

Qu Allah te pardonne ô Abou Bakr, lui répondit-il.
Ne tombes-tu pas malade ? Ne peines-tu pas ? Ne te chagrines-tu pas ?
Ne rencontres-tu pas de pénurie et de fatigue ?
N’es-tu pas atteint, parfois par de calamités ? »

Certes oui, répliqua Abou Bakr .
Et le Prophète صلى الله عليه و سلم de conclure:

« Ce sont vos châtiments dans le bas monde ».
[Rapporté par Ahmad, Al-Hakîm et d’autres]

Source : http://www.convertistoislam.fr/