Nos enfants et la prière !

À l’âge de trois ans, l’enfant commence à imiter son entourage familial. Ainsi, le jeune garçon imite son père dans la manière de s’habiller, de marcher et de manger, alors que la fille imite sa mère dans le choix des chaussures et la manière de se parer. Cependant, la joie envahit les parents lorsqu’ils voient leurs enfants se tenir à leur côté pendant la prière, les mains posées sur la poitrine et marmonnant des mots qui n’ont aucun sens si ce n’est d’imiter leurs parents.

L’une des plus grandes erreurs commise par les parents est d’interdire à leurs enfants de les imiter pendant la prière en disant qu’ils sont encore trop petits. Ils les laissent jouer jusqu’à l’âge de sept ans alors que l’attitude correcte est de les laisser se comporter de manière naturelle, car ce comportement spontané va les amener à être plus indépendants dans leurs choix et leurs désirs. Les parents doivent intervenir uniquement lorsque l’enfant est en danger.

Si l’enfant se tient à côté de ses parents qui prient, ne s’incline pas ou ne se prosterne pas et commence à jouer, il faut alors le laisser et ne pas le réprimander.
Les parents doivent savoir que durant cette période, les enfants peuvent passer devant eux pendant qu’ils prient. Ils peuvent monter sur leur dos. Si l’enfant se met à pleurer, il n’y a pas de mal à le porter pendant la prière si on craint un mal quelconque pour lui ou s’il n’y a personne pour le porter.

A l’âge de trois ans, les parents doivent apprendre aux enfants quelques sourates du Noble Coran comme les sourates al-Fâtiha, al-Ikhlâs, al-Falaq et al-Nâs.

Vient ensuite une autre étape lorsque l’enfant atteint l’âge de cinq ans. La relation entre l’enfant et ses parents doit alors changer. Avec des paroles simples et douces sur les bienfaits d’Allah, exalté soit-Il, sur Sa Grâce et Sa Générosité, on apprend à l’enfant à aimer Allah, exalté soit-Il, et on lui donne l’envie de Le satisfaire.

Dans le même temps, l’enfant a besoin d’un exemple à suivre. En effet, le simple fait que l’enfant voie ses parents accomplir assidûment la prière cinq fois par jour a un impact positif sur le regard porté par l’enfant sur cet acte d’adoration. Il se met alors à aimer la prière comme ses parents et à la pratiquer assidûment au même titre que les autres tâches quotidiennes. Les parents doivent alors observer leurs enfants avec une grande attention.

Ils doivent leur raconter l’histoire du Voyage Nocturne et de l’Ascension du Prophète ﷺ durant lesquels la prière a été prescrite, ainsi que les récits sur les compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, concernant leur attachement à la prière et leurs sacrifices pour l’adoration d’Allah, exalté soit-Il.

L’une des erreurs commises par les parents durant cette étape est de menacer les enfants et de les frapper violemment. Il faut encourager l’enfant à faire la prière afin que celle-ci soit une partie fondamentale de sa vie de tous les jours. Il faut récompenser l’enfant lorsqu’il accomplit les cinq prières obligatoires, même s’il lui arrive de rater certaines d’entre elles et de les rattraper. Ensuite, il faut le récompenser lorsqu’il prie à l’heure.
En outre, il faut faire comprendre à l’enfant que ses efforts dans la prière visent à entrer au Paradis.

L’une des meilleures choses que les parents peuvent faire est d’emmener leurs enfants à la mosquée. Cela fait plaisir aux enfants et leur apprend beaucoup de choses. Ils apprennent certaines règles simples comme la manière de se laver aux toilettes, la manière de faire ses besoins, comment prendre soin de l’hygiène de son corps et de ses vêtements et le rapport entre tout cela et la prière.

Les parents doivent incessamment rappeler la prière à leurs enfants en leur disant calmement et avec le sourire « C’est l’heure de la prière les enfants » et ce une, deux ou trois fois. En restant calmes et souriants, les parents évitent que leurs enfants ne se mettent à mentir.

L’âge de sept ans peut être considéré comme une étape importante dans la vie de l’enfant. Les parents peuvent organiser une fête spéciale à cette occasion et inviter les proches et la famille. L’enfant doit percevoir l’intérêt accordé par ses parents à la prière. Il doit comprendre que le sport ne passe pas avant la prière. Il doit savoir que même malade, il doit prier comme il peut. L’enfant doit aussi apprendre qu’il peut raccourcir ses prières en cas de voyage.

Il faut enraciner le courage dans l’esprit de l’enfant afin qu’il n’éprouve aucune gêne à inviter ses amis à prier avec lui. Nous devons ensuite enseigner aux enfants à accomplir les prières surérogatoires après avoir appris les prières obligatoires et cela par étapes.

Source : Islamweb.net

Si cela peut être obtenu par de simples souhaits, pourquoi se sont-ils fatigués et ont-ils abondamment pleuré ?

Il est des gens trompés par ce bas monde qui disent : « le paiement comptant est meilleur que le paiement différé, et ce bas monde est un paiement comptant, alors que l’au-delà est un paiement différé. » Voilà l’objet de la tromperie, car le paiement comptant n’est meilleur que le paiement différé que s’ils sont semblables, et il est connu que l’existence de l’homme jusqu’à son dernier souffle, par rapport à la durée l’au-delà n’en représente pas même le millionième. Celui qui prétend que le paiement comptant est meilleur que le paiement différé veut signifier : lorsqu’ils sont semblables, et c’est là ce qui a trompé les mécréants.

Quant à ceux qui commettent des péchés tout en gardant une croyance saine, ils s’associent aux mécréants en cette tromperie, car ils ont préféré ce bas-monde à l’au-delà ; mais leur cas est plus aisé que celui des mécréants, en ce sens que le fondement de la foi leur interdit le châtiment éternel. Certains pécheurs se fourvoient et disent : « Allah est Généreux et nous comptons sur Son pardon. » Ils peuvent même se duper par la piété de le leur parents, mais les savants ont dit : « Celui qui espère une chose la recherche, celui qui craint une chose la fuit, et celui qui espère le pardon tout en persévérant dans le péché est trompé. »

[…] Lire la suite

Lorsqu’Allah veut du bien pour les membres d’un foyer …

muslim-couple

‘Âicha رضي الله عنها a rapporté que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم  a dit : « Lorsqu’Allah veut du bien pour les membres d’un foyer , Il instaure chez eux la compassion. » [Ahmad, t.6, p.71. Voir Sahîh Al-Jâmi’, n°303]

Selon un autre version, il a dit صلى الله عليه و سلم : « Lorsqu’Allah aime les membres d’une famille, Il instaure chez eux la compassion. » [Sahîh Al-Jâmi’, n°1704]

C’est-à-dire que les uns deviendront compatissants envers les autres, ce qui constitue l’un des piliers du bonheur. Car la compassion est très utile entre conjoints et avec les enfants. Elle peut amener à des résultats irréalisables par la violence, conformément à la parole du Prophète صلى الله عليه و سلم qui a dit : « Certes, Allah aime la compassion et donne par la compassion ce qu’Il ne donne par la violence ou par toute autre chose. » [Mouslim, n°2593]

Source : « Comment réformer ma famille », Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid, Al-Hadîth éditions

L’éducation de l’enfant en bas âge

12805835_431464897063216_8939222246338248862_n

Sache que l’enfant est un dépôt confié à ses parents. Son coeur est une pierre précieuse à l’état brut qui accepte toute taille. Si on l’accoutume au bien, il grandit sur cela, et ses parents ainsi que son éducateur lui partagent la récompense ; et si on l’accoutume au mal, il grandit sur cela, et le péché pèse sur son tuteur.

Il convient donc de le préserver, l’éduquer, l’amender, lui apprendre les nobles caractères, le protéger des mauvaises fréquentations, ne pas l’accoutumer à l’aisance, et ne pas lui faire aimer les ornements et le luxe, afin qu’il ne perde pas son existence à les rechercher, une fois adulte.

[…] 

Lorsque apparaissent chez lui les signes du discernement, dont le premier est la pudeur, c’est une marque d’excellence qui annonce la perfection de l’esprit à la puberté, et il faut s’appuyer sur sa pudeur pour son éducation. 

Le premier caractère qui prédomine chez lui est l’avidité pour la nourriture. Il convient de lui apprendre les règles de bienséance du repas, et l’habituer à manger du pain seul à certains moments, afin qu’il ne s’accoutume pas aux condiments et les considèrent comme nécessaires. Il faut lui faire répugnée le fait de trop manger, en comparant celui qui le fait au bêtes. […] il faut lui interdit de fréquenter les enfants accoutumés dans l’aisance, puis il faut l’occuper à l’apprentissage du Coran, du hadîth, et des récits des meilleurs des hommes, afin de planter dans son cœur l’amour des pieux, et il ne faut pas lui faire mémoriser les poèmes qui évoquent la passion amoureuse.

Lorsque l’enfant manifeste un beau comportement et des actes louables, il faut l’honorer pour cela, le récompenser par ce qui lui fait plaisir et le féliciter en présence des gens. Si parfois il ne respecte pas cette attitude, il faut fermer les yeux et ne pas le dévoiler. Mais s’il récidive, on lui adresse des reproches en secrets et on lui fait craindre le regard d’autrui, sans lui adresser trop de reproches, car cela diminuerai chez lui l’effet de la réprimande, et il faut préserver la prestance dans les propos avec lui.

Source : L’esprit de l’Âme, éditions Tawbah. Photo : Sirat Al Mustaqim

Dis-moi à quoi tu joues, je te dirai …

enfants-groupe-01

L’importance du jeu

On rapporte de Hassan Ibn ‘Alî رضي الله عنه, qu’en rentrant chez lui en compagnie de son fils ‘AbdAllah, il remarqua que des enfants avaient pris le toit de sa demeure comme aire de jeux. ‘AbdAllah souhaita les chasser, mais son père s’y opposa et lui dit : « Laisse-les, le jeu est leur printemps! »[i].

De tous temps, le jeu a occupé une place prépondérante dans la vie de l’enfant, et le propos voulant que « Par le jeu, l’enfant construit son « je » » illustre bien sa fonction éducative.
L’importance du « ludique » dans le développement de l’enfant est très présente dans l’héritage islamique ; la prise en compte de ce besoin élémentaire se révèle même dans la souplesse de la législation islamique concernant les statuts juridiques s’y rapportant.
Ibrâhîm An-Nakha’î رحمه الله, célèbre jurisconsulte du 7ème siècle[1], disait : « Ils (les compagnons du Prophète) autorisaient aux enfants ce qu’ils ne permettaient pas aux plus grands, à l’exception du chien ».
Cette même règle fut mentionnée par le célèbre érudit Ibn Taymiyyah رحمه الله dans son ensemble de fatwas et lorsque le jurisconsulte Mouhammad Ibn Sâlih Al ‘Outhaymîn رحمه الله justifie le bien-fondé de cette règle, il insiste sur le fait que « l’enfant a un penchant inné pour le jeu, le divertissement… »

Comme on y a déjà fait allusion, le jeu a, en plus d’une fonction divertissante, une fonction éducative primordiale. Par son biais, les enfants sont à même d’intégrer les diverses règles de vie en société, de s’initier aux relations sociales et de construire ainsi leur personnalité (développement psychoaffectif et cognitif).

Cette fonction éducative du jeu fut évoquée par plusieurs théologiens musulmans.
‘Âichah رضي الله عنها , la mère des croyants, rapporte : « Je jouais avec mes copines à la poupée chez le Messager d’Allah. Lorsqu’il entrait dans la pièce, elles s’enfuyaient ; il les ramenait alors vers moi pour qu’on continue à jouer ensemble. » [Boukhârî et Mouslim]

On peut lire dans le commentaire de ce hadîth par An-Nawawî رحمه الله, célèbre exégète : « Cela prouve l’autorisation des poupées. Celles-ci font donc exception aux hadîths prohibant les représentations figurées, elles contribuent à l’initiation de la femme, depuis son enfance, à s’occuper d’elle, de son foyer et de ses enfants. »

L’érudit et savant du hadîth Nâsir Ad-Dîne Al-Albânî رحمه الله insista également, sur l’importance de l’usage du jouet dans une démarche pédagogique : « Le Prophète a permis aux fillettes d’acquérir des jouets imagés, il y a en cela une évidente sagesse comme cela est démontré dans le hadith de ‘Âichah avec ses jouets…La sagesse en cela réside dans le fait que la petite fille s’exerce, par le biais du jeu, à assumer sa future fonction matrimoniale. »
Dans le même registre d’idées, on peut mentionner le hadîth de Roubayyi’ Bint Mou’awwidh رضي الله عنها, compagnonne du Prophète صلى الله عليه و سلم :
« Nous fabriquions des jeux en laine pour nos enfants afin de les distraire de manger et de boire, jusqu’à l’heure de la rupture du jeûne ».

Le jeu et la licité islamique

Lire la suite

« Je suis ton compagnon, le Coran… »

coran

Bouraydah رضي الله عنه rapporte que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Au Jour de la Résurrection, le Coran rencontrera son lecteur assidu, lorsque sa tope s’ouvrira et qu’il en sortira blême. Le Coran lui dira : « Me reconnais-tu ? – Je ne te connais pas. – Je suis ton compagnon, le Coran qui t’a assoiffé lors des grandes chaleurs, et qui t’a fait veiller la nuit. Tous commerçants cherche un profit en son commerce, aujourd’hui je suis le profit de ce commerce.«  On lui donnera alors la puissance dans la main droite, l’éternité dans la main gauche, on posera sur sa tête la couronne de la prestance, et on revêtira ses parents de deux toges avec lesquelles ce bas monde ne peut rivaliser. Ses parents demanderont : « Comment avons-nous gagné cela? » On leur répondra : « Par la lecture de votre fils. » Ensuite on lui dira : « Récite et élève-toi dans les degrés du Paradis et ses appartements. » Il ne cessera de s’élever tant qu’il récitera, que sa récitation soit rapide ou lente. » 

Hadîth hasan rapporté par Ahmad 

Tout ce qui t’est possible d’accomplir (durant les 10 premiers jours de Dhoul Hijjah) fais-le !

D’après ‘AbdAllâh Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

« Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (c-à-dire qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » [Rapporté par Al-Boukhârî]