« Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah »

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Soulaymân Ibn ‘Abd Al-Malik (1) arriva à Médine pour y passer trois jours. Il demanda : « Est-il ici un homme parmi ceux qui ont connu les compagnons du messager d’Allah qui puisse nous parler ? » On lui répondit qu’il y avait un homme du nom de Aboû Hâzim, il le fit mander, il se présenta.

Soulaymân lui dit :« Oh Aboû Hâzim ! Que signifie cette hostilité ?Quelle hostilité as-tu vu chez moi ?Tous les notables de Médine sont venus me voir et tu n’es pas venu ?Nous ne nous connaissions pas pour que je vienne te voir.

Le Chaykh dit vrai. Oh Aboû Hâzim ! Pourquoi répugnons nous la mort ?Parce-que vous avez bâti votre bas monde et détruit votre vie future. Vous répugnez donc de passer de la bâtisse à la ruine. Tu as dit vrai oh Aboû Hâzim ! Comment se présente-t-on devant Allah ? Le bienfaisant est semblable à l’absent qui rentre chez lui joyeux et content ; et le malfaisant à l’esclave en fuite qui revient auprès de son maître apeuré et triste. » Soulayman pleura et dit : « Malheur à moi, qu’avons nous auprès d’Allah, Aboû Hâzim ?Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah.Oh Aboû Hâzim ! Comment parvenir à cette connaissance dans le livre d’Allah ? A sa parole : {Les pieux seront dans des délices, et les dépravés dans la Géhenne}. Oh Aboû Hâzim ! Où est la miséricorde d’Allah ?Dans Sa parole : {la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants}.

Oh Aboû Hâzim ! Qui est le plus raisonnable des hommes ?Celui qui apprend la sagesse et l’enseigne aux gens.Qui est le plus sot des hommes ?Celui qui place son âme au service d’un homme injuste et troque ainsi sa vie future contre le bas monde d’autrui.Oh Aboû Hâzim ! Quelle est l’invocation la plus entendue ?L’invocation de ceux qui sont humbles devant Allah.Quelle est l’aumône la plus pure ?Celle de celui qui donne ce qui lui est difficile, alors qu’il possède peu

[…]

« Conseilles moi donc ! » Continue Soulaymân – Crains qu’Allah te vois là où il t’a interdit d’être, où qu’Il ne te trouve pas là où Il t’a commandé d’être. Oh Aboû Hâzim ! Invoques le bien en notre faveur. Oh Allah ! Si Soulaymân est Ton allié facilite lui la pratique du bien ; et s’il en est autrement, amènes le au bien !Servant ! Donnes moi cent dinars. Prends les Oh Aboû Hâzim ! Je n’en ai nul besoin. Moi et d’autres sommes égaux en cela, alors soit tu donnes à tous une aumône équivalente, soit je n’en ai aucun besoin, et je crains que cela soit en échange de ce que tu as entendu de mes propos. » Soulaymân sembla ravi par Aboû Hâzim.

(1) Il était Calife des Banî Oumayyah [Note du site Le Coeur des croyants]

Source : « L’esprit de l’âme », éditions Tawbah

Le mérite de l’apprentissage du Coran

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Question 5 : J’apprends de nombreux versets du Coran, mais après un certain temps je les oublie. De même lorsque je récite, je ne sais pas si ma lecture est correcte, ensuite je m’aperçois que je faisais des erreurs. Pourriez-vous me conseiller ?

Réponse: Tu dois faire des efforts pour apprendre ce que tu peux du Livre d’Allah et réciter devant des frères pieux que ce soit dans les écoles, les mosquées ou à la maison, et tu dois y être attentif afin qu’ils corrigent ta récitation, d’après la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم  : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne. [Al-Boukhârî]
Les meilleurs des gens sont donc les gens du Coran qui l’ont appris, enseigné aux gens et mis en pratique.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم  a dit à ses Compagnons : « Qui d’entre vous aimerait se lever tous les jours au bord d’une rivière ou d’une vallée avec deux chamelles pleines, sans commettre aucun péché ni rompre de liens de parenté. » Les gens dirent : « Ô Messager d’Allah, nous aimerions cela. » Il dit : « Venir de bon matin à la mosquée pour enseigner ou réciter deux versets du Coran est meilleur que deux chamelles, trois versets sont meilleurs que trois chamelles, et quatre versets sont meilleurs que leur équivalent en nombre de chameaux. » [Mouslim]

Cela nous montre le mérite qu’il y a à apprendre le Coran, il te faut donc apprendre le Coran avec les frères connus pour leur maîtrise de la lecture du Coran, afin que tu profites d’eux et récite correctement.

Quant au fait que tu oublies, tu ne commets aucun péché en cela, car tout homme oublie, comme le Prophète صلى الله عليه وسلم  l’a dit : « Je suis un homme comme vous, j’oublie tout comme vous oubliez. » [Al-Boukhârî et Mouslim]
Et un jour, il a entendu quelqu’un réciter et a dit : « Qu’Allah lui fasse miséricorde, il m’a rappelé un verset que j’avais oublié dans telle sourate. » [Al-Boukhârî et Mouslim]

L’homme peut oublier certains versets puis s’en souvenir, ou quelqu’un peut les lui rappeler. Et il est meilleur qu’il dise : « on me les a fait oublier », d’après ce qui est rapporté du Prophète صلى الله عليه وسلم  : « Qu’aucun d’entre vous ne dise j’ai oublié tel et tel verset, on lui a plutôt fait oublier. » [Mouslim]
C’est-à-dire que c’est le diable qui lui a fait oublier.

Quant au hadith : « Il n’y a pas un homme qui apprend le Coran puis l’oublie sans qu’il ne rencontre Allah, au Jour de la Résurrection, mutilé. », c’est un hadith da’îf (faible) qui n’est pas confirmé du Prophète صلى الله عليه وسلم .

Et l’homme ne choisit pas d’oublier, et il ne peut en être préservé. Mais ce que tu dois faire c’est apprendre ce que tu peux du Livre d’Allah, le réviser et le lire devant quelqu’un qui maîtrise la récitation afin qu’il te corrige. Qu’Allah t’accorde le succès et facilite ton entreprise.

Source : Majmoû’ou Al-Fatâwâ de Chaykh Ibn Bâz (1/368)
Traduit par les Salafis de l’Est

Nos Pieux prédécesseurs et le Noble Coran

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  • Ahmad Ibn Tha’labah rapporte : « J’ai entendu Salim Al-Khawwâs dire : Je récitais le Coran et n’y trouvais pas de suavité. J’ai donc dit à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. » La suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais de Jibrîl عليه السلام lorsqu’il en informait le Prophète صلى الله عليه و سلم. » La suavité augmenta, puis je lui dis : « Récite-le comme si tu l’entendais d’Allah au moment où Il l’a prononcé », et la suavité de la récitation dépassa tout. » (As-Siyar 8/180)
  • Husayn Al-‘Unquzî rapporte : « Lorsque la mort vint à Ibn Idrîs, sa fille pleura, et il lui dit : Ô ma fille, pleure pas car, dans cette maison, j’ai récité intégralement le Coran quatre mille fois. » (As-Siyar 9/44)
  • ‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « On doit reconnaître l’adepte du Coran en sa nuit alors que les gens dorment, en sa journée alors que les gens se montrent insouciants, en sa tristesse alors que les gens se réjouissent, en ses pleurs alors que les gens rient, en son silence alors que les gens palabrent, et en son recueillement alors que les gens se pavanent. L’adepte du Coran doit pleurer, s’attrister, se montrer bienveillant, sage, et taciturne ;  et Il ne doit pas être rude, insouciant, criard et dur. » (Sifah As-Safwah 1/188)
  • Abû Al-‘Âliyah a dit : « Apprenez le Coran en ne dépassant pas cinq versets à la fois, car cela est meilleur pour la mémorisation, et Jibrîl descendait avec le Coran par lot de cinq verset. » (As-Siyar 4/211)
  • A-Hasan a dit : « Ceux qui récitent le Coran sont de trois catégories. Le premier est un homme qui en a fait une marchandise qu’il déplace d’une ville à une autre, cherchant ainsi ce qui est auprès des gens. Le deuxième est un homme qui a récité le Coran, mémorisé ses lettres, mais transgressé ses limites, l’utilisant pour s’introduire auprès des gouverneurs et se montrer arrogant face aux gens de sa contrée. On trouve la majeure partie de ce type d’hommes parmi les mémorisateurs du Coran ; puisse Allah ne pas multiplier leur nombre. Le troisième est un homme qui a récité le Coran et pleuré de ce qu’il connaît du remède du Coran, et qui l’applique sur le mal de son coeur. Ainsi, il veille pour Allah, ses yeux versent des larmes, la tristesse est sa compagne, il se pare du recueillement, et il persévère longuement dans son oratoire. C’est par lui qu’Allah fait descendre la pluie, survenir la victoire, et disparaître les calamités. Par Allah, ceux qui font partie de cette catégorie de mémorisateurs du Coran sont plus rares que le souffre rouge! » (Mawû’ah ibn Abî-d-Dunyâ 3/290)
  • Makhûl a dit : « Récite ce que le Coran t’interdit, et s’il ne t’interdit rien, alors tu ne le lis pas réellement. » (Al-Hilyah 2/180)
  • Yûnus Ibn Jubayr rapporte : « Nous avons accompagné Jundub Ibn ‘Abd Allah puis lui avons dit : « Adresse-nous une recommandation. » Il dit : « Je vous enjoins à la crainte d’Allah et au Coran, car il est la lumière de la nuit ténébreuse, et la guidée du jour. Mettez-le en pratique, quel que soient l’effort et l’indigence, et si une calamité survient donnez vos biens plutôt que vos personnes ; et si une calamité est plus grande encore, donnez vos biens et vos personnes plutôt que votre religion, car le dépouillé est celui qui est dépouillé de sa religion, et le spolié est celui qui est privé de sa religion. Il n’est aucune richesse après l’Enfer, et aucune indigence après le Paradis. L’enfer ne libère pas ses prisonniers et ne se passe pas de ses pauvres. » (Az-Zuhd li Ahmad 360)
  • Mujâhid rapporte : « Ibn ‘Umar accomplissait la prière lorsqu’il parvint à ce verset : «Vous ne parviendrez à la bonté que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez» il affranchit une servante qu’il voulait épouser, alors qu’il était encore dans la prière. » (Az-Zuhd li Ahmad 242)
  • Abû Hammâm rapporte : « J’ai demandé à ‘Îsâ Ibn Dâwud : Qu’est-ce que tu désires le plus en ce bas-monde? » Il pleura et dit : « J’aimerais que ma poitrine s’ouvre et que je puisse voir mon coeur et ce qu’y a produit le Coran. » Et lorsque ‘Îsâ récitait, il sanglotait au point que je dise : Son âme va sortir maintenant. » (Al-Mutamannîn 49)
  • Talq a dit : « L’homme qui a la plus belle voix lorsqu’il récite le Coran est celui qui, lorsqu’il récite, tu entends qu’il craint Allah سبحانه و تعالى. » (Az-Zuhd li Ahmad 217)
  • Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî a dit : « Je récite parfois le Coran et vois un verset qui me fait perdre la raison. Je m’étonne de voir ceux qui mémorisent le Coran apprécier le sommeil et s’accommoder des préoccupations de ce bas-monde, alors qu’ils prononcent la Parole du Miséricordieux. S’ils comprenaient ce qu’ils récitent, en connaissaient le droit, s’en délectait et se plongeait dans la conversation, ils perdraient le sommeil de joie face à ce qu’on leur a accordé. » (Al-Hilyah 4/254)

Source : « Ainsi étaient nos Pieux prédécesseurs », éditions Tawbah.

Les 7 règles capitales de notre croyance

  • eb90cbff1904a5c9aefb033ddef4cddeTout ce qui est en accord avec le Livre et la Sunnah Authentique est accepté et tout ce qui est en opposition avec cela est rejeté

La première chose qui distingue Ahl Sunnah wal-Jamâ’a de tous les autres (groupes) est la méthodologie par laquelle ils acquièrent leurs sciences (de la religion) et la source de la Vérité dont ils tirent leurs croyances, concepts, actes d’adoration, affaires (avec les gens), leur mode de conduite et leurs manières.

La source de Science et Vérité dans toutes les branches diverses de la science pour Ahl As-Sunnah est le Livre d’Allah et la Sunnah de Son messager صلى الله عليه وسلم.

Aucune parole autre que la Parole d’Allah et aucune guidée autre que la guidée du messager صلى الله عليه وسلم ne prévaut.

  • Il n’y a personne qui est préservé de faire des erreurs (dans la religion) sauf le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم

Ahl Sunnah ne considère personne comme étant préservé de l’erreur en ce qui concerne la religion sauf le messager صلى الله عليه وسلم.

Les savants ne sont pas préservés de faire des erreurs, mais plutôt les paroles de chacun peuvent être acceptées ou rejetées sauf celles du messager صلى الله عليه وسلم. Lire la suite