Avoir une bonne opinion d’Allah face à la menace de l’exil forcé 🇵🇸

L’académie gazaoui Al-Mirqâh a récemment publié une magnifique exhortation destinée à nos frères et sœurs gazaouis.

Chers endurants bénis de Gaza !

Ô vous que l’on cite en exemple dans votre patience et votre fermeté ! Ce dont le cœur a le plus besoin en temps d’épreuves, c’est d’avoir une bonne opinion d’Allah.

Avoir une bonne opinion d’Allah n’est pas une simple parole que l’on prononce, mais une certitude qui remplit le cœur et qui nous enseigne qu’Allah ne décrète que le bien, et que ce que l’on voit comme une épreuve n’est en réalité, dans la balance du monde de l‘Invisible, qu’une miséricorde et une élévation. Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Que personne ne meure sans avoir une bonne opinion d’Allah. »

Que le cœur du croyant qui reste habité par la confiance en son Seigneur est beau ! Il voit dans la destruction de sa demeure une construction de sa récompense, dans ses larmes une expiation de ses péchés, et dans la perte et l’épreuve une élévation en degrés.

À l’ombre des menaces proférées par l’occupant d’expulser les Gazaouis de leurs demeures, nous redoublons de certitude que la terre n’appartient qu’à Allah, qu’Il en fait hériter qui Il veut parmi Ses serviteurs, que la promesse d’Allah est vérité et qu’Il ne délaisse jamais les endurants restés dans les zones exposées à l’ennemi et qui espèrent la récompense de leur Seigneur.

Ne crains jamais une chose avant qu’elle n’arrive, et n’y pense pas. Détourne ton esprit et ta crainte de l’inconnu, car seul Allah en détient la science. Sache que lorsque la calamité touche le serviteur, la clémence d’Allah descend avec elle. Mais si tu t’imagines la calamité avant qu’elle ne survienne, tu l’accueilleras sans clémence et tu anéantiras ton âme.

Sois convaincu que tu as un Seigneur qui règne en Maître absolu sur la Création et qui ne dort jamais. Sois donc rassuré et place ta confiance en Lui. Réjouis-toi d’une belle annonce et attends avec optimisme un bon dénouement, tu le trouveras.

Car, aussi longue que soit la nuit, elle sera inévitablement suivie de l’aube.

Et aussi dur que soit la calamité, il y aura forcément derrière elle une victoire et un secours.

Le Très-Haut dit : {Allah fera succéder l’aisance à la difficulté.} [At-Talâq, v.7].

Tant que nous gardons une bonne opinion de notre Seigneur, nous avons la certitude que Sa miséricorde est plus vaste que nos blessures, que Sa grâce est plus grande que nos pertes, et que ce qui se trouve auprès de Lui est bien meilleur pour nous que ce que nous n’avons plus.

Ô Gazaouis ! Sachez que vos blessures vous élèvent en degrés, que vos larmes devant Allah ne sont pas mises de côté, et que le sang de vos martyrs insufflera une nouvelle vie à la communauté.

[Exhortation] Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad ! – Chaykh Jihâd Al-‘Âyich

📽 « [Exhortation] Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad ! »

🎙Par le chaykh palestinien Jihâd Al-‘Âyich

🌹Un magnifique rappel sur la fraternité islamique🌹

Transcription :

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Toutes les louanges appartiennent au Seigneur de l’univers. Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre maître Mouhammad, ainsi que sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.

Ceci étant dit :

Dans cette conférence, chers frères, nous ne parlerons pas des j**** qui se sont opposés à nous. Nous parlerons plutôt de certains musulmans qui nous ont abandonnés.

Et ceci nous rappelle le hadith du Prophète ﷺ : « Il y aura toujours un groupe de ma communauté sur la vérité qui sera victorieux. Ceux qui les abandonneront ou s’opposeront à eux ne leur causeront aucun préjudice. Et ce, jusqu’à ce que l’ordre d’Allah vienne. »

Comme l’a évoqué le Prophète ﷺ dans de nombreuses autres versions de ce hadith et dans d’autres termes.

Nous parlerons donc de ceux qui ont abandonné les musulmans, de ceux qui ont secouru et soutenu les j****, de ceux qui ont endossé avant son heure le rôle de l’arbre Gharqad (Nitraria).

Nous disons à ceux qui ont vendu leur religion pour seulement quelques biens mondains, dans le but de secourir les j**** ; à ceux qui ont abandonné Jérusalem et la Mosquée d’où le Prophète fut élevé au ciel ; à ceux qui ont offert aux j**** les moyens d’acquérir de la force et de se protéger ; à tous ceux qui ont empêché les j**** de sombrer dans les abîmes : « Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad derrière lequel les j**** se cachent ! »
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Différents moyens pour que l’œuvre soit acceptée – Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid

L’un des moyens pour que l’œuvre soit acceptée est de la considérer comme insuffisante, mais aussi de ne pas s’en enorgueillir et être trompé par celle-ci.

Quel que soit la quantité d’œuvres que l’on puisse accomplir, personne ne peut remercier dument ne serait-ce qu’un seul bienfait, comme la respiration. Que dire alors des bienfaits tels que l’ouïe, la vue, la parole, etc.

C’est pourquoi, l’une des caractéristiques des croyants est de considérer leurs œuvres comme insuffisantes et insignifiantes, afin de ne pas tomber dans l’arrogance ni être trompés par leurs œuvres, car cela les conduirait à accomplir les œuvres de bien avec paresse.

Parmi les choses permettant de considérer son œuvre comme insignifiante :

1) La connaissance d’Allah, reconnaître Ses bienfaits et se remémorer nos péchés et nos manquements.

Donc quoi que nous fassions, nous devons considérer cela comme peu chose envers d’Allah.

2) La crainte de voir l’œuvre refusée et rejetée. Nous devons œuvrer tout en ayant cette crainte. Nous avons la crainte et l’espoir : nous espérons qu’Allah accepte notre œuvre et nous craignons qu’Il ne l’accepte pas et la refuse.

Les pieux prédécesseurs accordaient une telle importance à l’acceptation de leurs œuvres qu’ils étaient habités par la peur et inspiraient la pitié. 

C’est ce qu’a dit Allah en les décrivant : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte à l’idée de comparaître devant leur Seigneur, voilà ceux qui s’empressent vers les bonnes actions qu’ils sont les premiers à réaliser.} [S.23, v.60 – 61].

La grande question que ‘Âichah posa au Prophète ﷺ au sujet du verset : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte} « Ce verset parle-t-il des hommes qui boivent de l’alcool et volent ? » C’est-à-dire ceux qui commettent des péchés et craignent le châtiment d’Allah. Il répondit : « Non, ô fille du Véridique. » – C.-à-d. que ceci n’est pas le sens du verset –  

{Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte} : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres} ne désigne pas ceux qui désobéissent à Allah.

« Il s’agit plutôt de ceux qui jeûnent, prient, font des aumônes et craignent de ne pas voir leurs œuvres acceptées. {Voilà ceux qui s’empressent vers les bonnes actions}. »

Et ceci est une leçon éducative très importante : l’homme ne peut continuer à œuvrer pieusement avec empressement que s’il considère ce qu’il a accompli comme peu de chose et craint que cela ne soit pas accepté. Il va donc accomplir une deuxième œuvre, puis, craignant qu’elle ne soit pas acceptée, il va en réaliser une troisième, puis une quatrième…

Il continue ainsi d’œuvrer sans se reposer sur ses œuvres. Au contraire, il les minimise. Il voit que tout ce qu’il accomplit reste insignifiant aux Yeux d’Allah. C’est pourquoi il sent qu’il a toujours besoin d’Allah et espère constamment Son indulgence. Son cœur se remplie de frayeur et de crainte. Il a peur que son œuvre soit rejetée.

Parmi les choses permettant à l’œuvre d’être acceptée : 3) La multiplication des invocations et l’espoir. La simple crainte Allah n’est pas suffisante, mais il faut aussi espérer de Lui afin de ne pas tomber dans le désespoir. L’espoir sans la crainte pousse le serviteur à se sentir à l’abri du stratagème d’Allah, alors que la crainte sans espoir suscite le désespoir et le fatalisme.

Le serviteur œuvre donc avec sincérité, conformément à la Sounnah, et espère qu’Allah accepte son œuvre.

Par le chaykh : Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid

{« Quand donc viendra le secours d’Allah » Sachez que le secours d’Allah est tout proche.} – Par notre frère gazaoui Jihâd Hallas 🇵🇸

Notre frère gazaoui Jihâd Hallas a publié il y a quelques jours (18/06/2024) un fort rappel pour réconforter le croyants et raffermir sa bonne opinion d’Allah lors des épreuves : 

Sais-tu que ce désespoir qui se faufile dans ton cœur et ce découragement qui remplit ton âme ne sont, par la permission d’Allah, que le signe de la proximité de la délivrance ?

Lis, si tu le veux, la parole d’Allah : {C’est seulement lorsque les Messagers perdaient tout espoir de voir les leurs croire en eux que Nous leur portions secours, sauvant alors ceux que Nous choisissions. Notre châtiment ne saurait être écarté des criminels.} [S.12, v.110].

Lis aussi Sa parole : {Pensez-vous entrer au Paradis, vous croyants, sans avoir été éprouvés comme l’ont été vos devanciers ? Ils furent touchés par la misère et les souffrances et durement ébranlés, au point que les Messagers et leurs compagnons se sont demandé : « Quand donc viendra le secours d’Allah ? » Sachez que le secours d’Allah est tout proche.} [S.2, v.214].

Regardez tous les Prophètes ! Regardez lorsqu’Abraham (sur lui la paix) fut jeté dans le feu et croyait qu’il allait mourir de façon certaine. Allah dit au feu : {« Ô feu ! Sois d’une fraîcheur salutaire pour Abraham ! »} [S.21, v.69].

Lorsque Jonas (sur lui la paix) se retrouva dans le ventre du poisson, et que s’étaient réunis autour de lui les ténèbres de la nuit, de la mer et du ventre du poisson, Allah – exalté soit-il – le sauva alors de cette grande affliction. Lorsque l’épreuve de Job (sur lui la paix) s’intensifia, Allah le sauva également et rendit sa famille deux fois plus nombreuse.

Joseph (sur lui la paix et le salut) fut jeté en prison, mais aussi dans le puits, Allah le sauva à deux reprises et fit de lui le Grand Intendant d’Égypte. David (sur lui la paix) et Mouhammad (sur lui la paix et le salut) ont tous deux subi de nombreuses calamités et des maux, mais Allah les a sauvés du peuple criminel.

« Lorsque l’épreuve se resserre et semble inextricable,
la voilà qui se dissipe soudainement, sans jamais penser qu’un jour elle le serait ».

C’est pourquoi vous devez savoir qu’après cette nuit destructrice et cette obscurité, apparaitront nécessairement, par la permission d’Allah, l’aube, la délivrance et la victoire.

Allah n’a décrété ces épreuves que parce qu’Il nous aime et parce qu’Il nous réserve une chose bien plus grandiose et plus belle. C’est la certitude que nous avons d’Allah et notre bonne opinion à Son égard. Nous demandons à Allah d’éteindre le feu de cette guerre, et qu’Il nous accorde, de par Son indulgence et Sa générosité, une délivrance proche, et non tardive.

Une exhortation au bien, à la générosité

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L’une des finalités de l’Islam est de bâtir une société qui repose sur une miséricorde et une compassion mutuelle, où règnent l’amour et la fraternité, et où l’amour du bien et de la générosité domine.

QUEL EXCELLENT MUSULMAN CELUI QUI AURA DONNÉ DE SON ARGENT. 

La générosité est une caractéristique des gens nobles. Le cercle de la générosité s’élargit lorsque les cœurs croyants s’y hâtent en dépensant dans le bien. L’Islam incite à cela, de telle façon qu’il apaise la poitrine du généreux et remédie à l’avarice de l’avare. Allah le Très Haut a dit : {Qui accordera à Allah un prêt gracieux, afin qu’Il le lui rende multiplié maintes fois ?} [S.2, v.245]. 

Celui dont l’argent ne le quitte pas, finira par s’en séparer lui-même lorsqu’il quittera ce monde. Allah dit : 

{Que de jardins et de sources, ainsi que de plantations et de somptueuses demeures ils laissèrent [derrière eux].} [S.44, v.25 – 26]. 

L’adoration [d’Allah] à travers l’aumône obligatoire et toute autre sorte de dépenses est un bienfait qu’Allah réserva aux gens fortunés. Qu’ils s’en réjouissent et s’en acquittent de bon cœur ! Car elle satisfait le Tout Miséricordieux, fructifie les biens et les protège des maux et de la perte. 

Le Prophète ﷺ a dit : « Quel excellent musulman celui qui aura donné de son argent au nécessiteux, à l’orphelin et au voyageur. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim). 

Donner [de ses biens] élève [le rang de] la personne et est un signe de générosité. Plus l’âme est élevée, plus sa générosité est grande. Et la personne se trouvera sous l’ombre de son aumône le Jour de la Résurrection.

L’AUMÔNE, UNE CAUSE D’ÉPANOUISSEMENT. 

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Chaque fois qu’une personne fait une aumône, elle voit son cœur s’épanouir, sa poitrine s’élargir, sa joie se renforcer et son bonheur grandir. S’il n’y avait dans l’aumône que ce seul bénéfice, cela suffirait à inciter le serviteur à multiplier les aumônes et à s’empresser de le faire. » 

Il رحمه الله dit aussi : « L’aumône possède un effet étonnant pour repousser les maux, et c’est une chose qui est bien connue auprès des gens – autant chez les gens de science que les gens de la masse –. La population du monde entier affirme cela car ils l’ont mise en pratique. Les bienfaits d’Allah n’ont jamais été aussi bien attirés et Sa colère aussi bien repoussée que par le fait de Lui obéir, de se rapprocher de Lui et de faire preuve de bienfaisance envers Ses créatures. »

UNE PROTECTION CONTRE L’ENFER ET UNE GRANDE RÉCOMPENSE. 

Pars donc à la recherche des nécessiteux, même avec peu de choses ! Car en réalité, le peu [qui est dépensé] vaut beaucoup auprès d’Allah et protège du Feu. Le Prophète ﷺ a dit : « Ô ‘Âichah ! Protège-toi du Feu ne serait-ce qu’avec une moitié de datte. Car elle apporte à celui qui a faim la même chose qu’à celui qui est rassasié. » (Rapporté par Ahmad) 

Dépense le meilleur de tes gains et recherche ta récompense auprès d’Allah ! 

C’est par l’aumône que les biens sont bénis et que les âmes deviennent pures. Le croyant ne méprise donc aucune aumône, il se peut qu’une seule pièce d’argent dépasse [la récompense de] mille pièces. Celui qui fait preuve de générosité envers les serviteurs d’Allah, Allah se montre généreux envers lui par Ses faveurs et Sa grâce ; et la récompense est de même nature que l’œuvre. 

Lorsque Zayn Al-‘Abidîn رحمه الله mourut, les médinois virent s’interrompre l’aumône qui leur était faite en secret. Quand ils lavèrent son corps, ils virent sur son dos des traces noires causées par la farine qu’il portait la nuit pour les pauvres de Médine. 

Le Messager d’Allah ﷺ était le plus généreux des hommes et le plus charitable. S’il faisait aumône, c’était avec largesse ; s’il offrait, c’était généreusement ; et s’il donnait, il donnait comme celui qui ne craint pas la pauvreté. Prends donc exemple sur ton Prophète et pars rechercher les foyers des nécessiteux, des pauvres, des veuves et des orphelins. Car cela dissipera des afflictions, nourrira celui qui a faim, réjouira un enfant et préservera une famille.

NE SOIS PAS COMME L’AVARE MALHEUREUX !

Parmi les manières de remercier Allah il y a le fait de dépenser abondamment pour Ses serviteurs, pauvres et faibles, et faire entrer de la joie dans leurs cœurs. Aucune sorte d’avarice n’a permis de conserver l’argent, et aucune aumône et dépense ne l’ont fait disparaître. 

Ne sois pas comme l’avare malheureux ! Il s’épuise dans cette vie mondaine à amasser de l’argent alors qu’il sera jugé dans l’Au-delà pour ne rien avoir donné. Il n’est pas apaisé ici-bas à cause de la préoccupation qu’il a de l’argent, et ne sera pas sauvé de son péché dans l’Au-delà. Sa vie mondaine est semblable à celle des pauvres, or son jugement dans l’Au-delà sera celui des gens riches. 

Montre-toi donc humble envers les nécessiteux ! Donne-leur généreusement de ton argent ! Rapproche-toi d’eux et sens-toi concerné par leurs personnes ! Ne méprise aucun pauvre, car ce sont eux les plus nombreux au Paradis. Dépense d’une main et d’une âme généreuses, Allah bénira ainsi tes biens et tes enfants. L’aumône est un remède aux maladies et à ses symptômes, enquiers-toi donc des gens faibles et des nécessiteux. Dépense et tu seras pourvus. Fais leur miséricorde afin que l’on te fasse miséricorde ! Car la plainte du pauvre n’est due qu’au manquement d’une personne fortunée.

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Le comportement du musulman tiré des sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ – Chaykh ‘Abd Al-Mouhsin ibn Mouhammad Al-Qâsim (Pdf)

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Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Introduction

Louange à Allah, Seigneur de la Création. Prière et paix sur notre Prophète Muhammad, sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Par un effet de Sa grâce envers Ses serviteurs, le Seigneur leur a prescrit diverses œuvres ou adorations par lesquelles ils peuvent atteindre les plus jardins du Paradis. Certaines de ces adorations concernent le rapport du serviteur à son Seigneur auquel il doit soumission, auquel il doit vouer un culte exclusif et sincère et dont il doit reconnaître la perfection à tous les points de vue par la croyance en Ses noms et attributs.

D’autres de ces œuvres concernent le rapport du serviteur aux autres créatures avec lesquelles il doit se comporter de la meilleure manière, en les accueillant le visage souriant, en leur rendant service et en se gardant de leur causer de tort.

Or, nous avons prononcé dans la Mosquée du Prophète ﷺ plusieurs sermons en rapport avec le comportement requis de la part du musulman et les qualités morales du croyant que nous avons réunis et classés dans ce livre composé de treize de ces sermons – que nous avons intitulé : Le comportement du musulman tiré des sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ.

Nous demandons à Allah de rendre ce livre profitable et de faire de cet ouvrage une œuvre qui Lui soit exclusivement et sincèrement vouée.

Prière et paix sur notre Prophète Muhammad, sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Dr ‘Abd Al-Muhsin ibn Muhammad Al-Qâsim

Imam et prêcheur de la Mosquée du Prophète ﷺ


Table des matières

Introduction

Le bon comportement 

Garder sa langue

La sincérité

La gratitude

La noblesse de caractère

La magnanimité et la circonspection

La générosité

La fidélité aux engagements

La miséricorde

La pudeur est entièrement bénéfique

Le mauvais comportement

 L’orgueil

La jalousie

L’injustice

Le châtiment de l’injuste

Le comportement du musulman tiré des sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ (Pdf)

La voie du Prophète sur la façon de se comporter avec les enfants et les jeunes

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Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide, et Son pardon.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager.

Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans : 

Allah le Très Haut a fait de la vie [de l’homme] un état de force entre deux états de faiblesses. Cet état de force est le pilier [de la communauté] dans cette vie mondaine et les fruits que l’on récolte dans l’Au-delà [si cela a été correctement utilisé]. L’âge des jeunes est donc l’état de force après celui de la faiblesse. Durant celui-ci, la détermination flamboie et les inspirations sont hautes. Tout au long des époques, les jeunes ont été d’un grand profit.

Le peuple d’Ibrâhîm عليه السلام dit à son propos : {Certains dirent : « Nous avons entendu un jeune homme, du nom d’Ibrâhîm, en dire du mal.} [S.21, v.60].

Allah dit concertant Yahyâ عليه السلام : {Nous lui avons donné la sagesse dès l’enfance.} [S.19, v.12].

Ibn Kathîr رحمه الله a dit en commentaire : « C’est-à-dire qu’on lui a donné la compréhension, la science, le sérieux, la détermination, l’accomplissement du bien et l’attention qu’il lui consacre ainsi que les efforts qu’il fournit dans sa cause, alors qu’il était un enfant. »

Allah dit concernant les gens de la caverne : {Il s’agissait de jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur et que Nous avons alors guidés plus encore.} [S.18, v.13].

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Allah le Très Haut évoqua le fait qu’ils étaient jeunes, qu’ils étaient plus susceptibles de suivre la vérité et d’être plus guidés sur la voie droite que les personnes âgées. C’est pourquoi la majeure partie de ceux qui ont répondu à l’appel d’Allah et Son Messager étaient des jeunes. »

Parmi les sept personnes qu’Allah couvrira de Son ombre le Jour de la Résurrection : « Un jeune qui a grandi dans l’obéissance d’Allah. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Le comportement de notre Prophète ﷺ envers les jeunes Compagnons est le plus grandiose. Il était humble envers eux, il s’asseyait avec eux, les visitait, leur enseignait et contribuait à élever leurs déterminations. C’est ainsi que sortit d’eux la meilleure génération.

Parmi son humilité ﷺ, « quand il passait devant des enfants, il les saluait. » (Rapporté par Mouslim).

Ibn Battâl رحمه الله a dit : « Saluer les enfants faisait partie de son comportement éminent, de ses nobles caractères et de son humilité. »

Le Prophète se sentait extrêmement concerné par leur enseignement. Joundoub Ibn ‘Abd Allah رضي الله عنه a dit : « Nous étions avec le Prophète ﷺ quand nous étions jeunes – proches de la puberté –. Nous apprenions d’abord la foi avant d’apprendre le Coran, puis nous apprenions le Coran et cela fit augmenter notre foi. » (Rapporté par Ibn Mâjah).

Il veillait à leur inculquer la croyance. Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما a dit : « Un jour, j’étais derrière le Prophète ﷺ et il s’adressa à moi : « Ô mon enfant ! Je vais t’enseigner certaines paroles : préserve Allah, Il te préservera. Préserve Allah et tu Le trouveras avec toi. Si tu veux demander quelque chose, demande à Allah. Et si tu veux demander de l’aide, alors demande à Allah. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Pendant leur enseignement, il faisait preuve de bienveillance de diverses façons.

Parfois, il les prenait par leurs mains. Mou’âdh رضي الله عنه dit à ce propos : « Une fois, le Messager d’Allah ﷺ me prit par la main et me dit : “Je t’aime.” Mou’âdh lui répondit : “Et moi, par Allah, je t’aime aussi.” Le Prophète lui demanda : “Ne t’enseignerais-je pas des paroles que tu diras après chaque prière ?” “Oui”, répondit-il. Il dit alors : “Dis : Ô Allah ! Aide-moi à T’évoquer, Te remercier et à T’adorer d’une belle façon.” » (Rapporté par Al-Boukhârî dans « Al-Adab Al-Moufrad »). Parfois, il plaçait leurs mains entre les siennes. Ibn Mas’oûd رضي الله عنه a dit : « Le Messager d’Allah ﷺ m’a appris les salutations finales (At-Tachahhoud) – alors qu’il tenait ma main entre les siennes – de la même manière qu’il m’apprenait une sourate du Coran. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Parfois, il les tenait par l’épaule. ‘Abd Allah Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما a dit : « Le Messager d’Allah ﷺ me prit par l’épaule et me dit : « Considère-toi dans cette vie mondaine comme un étranger ou un voyageur. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

C’est pour sa douceur ﷺ dans la façon d’enseigner que les enfants venaient à lui et lui demandaient qu’il leur apprenne. Ibn Mas’oûd رضي الله عنه raconte : « J’ai demandé au Messager d’Allah qu’il m’enseigne le Coran. Il me caressa la tête de sa main et me dit : “Tu es un jeune garçon plein de savoir.” » (Rapporté par Ahmad).

Il patientait dans leur enseignement. Jâbir رضي الله عنه rapporte : « Le Messager d’Allah ﷺ nous enseignait la prière de consultation (Al-Istikhârah) dans tous les domaines, de la même manière qu’il nous enseignait une sourate du Coran. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

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Conseil à celui qui sème la discorde entre les savants et les étudiants

Quel est votre conseil pour celui qui sème la discorde entre les savants voulant les diviser et qui délaisse l’apprentissage de la science ?

Cette question provient d’un pays arabe.

Nous disons que ce genre d’agissements ressemble à ceux des hypocrites. Celui qui monte les étudiants en science entre eux, les divise et fait naître entre eux de l’animosité, cela ressemble aux agissements des hypocrites. Ce sont eux qui agissent de la sorte, mais le croyant véridique ne fait pas de telles choses. Le croyant véridique cherche à faire naître l’affection et l’amitié entre les musulmans.

Mais celui dont la seule préoccupation est untel et untel, les on-dit, cataloguer les gens et juger untel… un tel individu est loin d’obtenir la réussite, c’est même un manque de réussite.

D’ailleurs, tu ne trouves dans sa science aucune bénédiction ; la bénédiction de sa science lui est arrachée. Tu trouves aussi de la dureté dans son cœur ; tu le vois privé de la saveur de l’adoration et de la réussite.

Le musulman doit aimer pour ses frères musulmans ce qu’il aime pour lui-même ; tout comme il déteste pour eux ce qu’il déteste pour lui-même. Il doit se comporter avec eux avec des comportements de croyant, en particulier avec les étudiants en science et les prêcheurs. Il doit avoir une bonne opinion d’eux et s’écarter de tout ce qui peut faire naître de la haine et de l’animosité entre les musulmans.

Ce genre d’agissement n’est pas le comportement des croyants. Celui qui commet cela ressemble aux hypocrites dans leurs comportements.

Nous demandons à Allah de nous en préserver. Ce sont eux qui cherchent à corrompre les musulmans, à faire naître la haine et l’animosité entre eux.

Celui qui fait cela doit craindre Allah et se repentir à Allah car cela ressemble aux agissements des hypocrites. Qu’il aime pour ses frères ce qu’il aime pour lui-même ! Qu’il prenne sous son aile ses frères croyants ! Et qu’il les traite avec des comportements de croyant !

Chaykh Sa’d Al-Khathlân

Traduit par le Cœur des Croyants

Comment rester ferme sur la religion d’Allah en temps de trouble ?

Le questionneur demande :

Comment veiller à appliquer la Sounnah de notre Prophète ﷺ et la guidée présente dans le Coran dans une société où il est devenu compliqué d’y appliquer les jugements islamiques ? Et comment puis-je rester ferme sur la religion d’Allah après Lui avoir demandé la fermeté et la réussite ? Qu’Allah soit bienfaisant à votre égard.

Toute la louange appartient à Allah Seigneur de l’univers, ceci dit :

Nul doute qu’appliquer la Sounnah du Prophète ﷺ aujourd’hui est devenu compliqué et difficile. Cependant, ceci est facile pour celui à qui Allah l’a rendu facile.

Pour ce faire – qu’Allah t’accorde la réussite – tu dois veillez à plusieurs choses :

La première : tu dois beaucoup invoquer Allah عز وجل pour qu’Il te facilite la mise en pratique et t’accorde la fermeté sur celle-ci. Allah dit : {Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis proche. J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque [sincèrement]. Qu’ils répondent à Mon appel [en se soumettant à Moi], et croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.} [S.2, v.186]

Il dit aussi : {Votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai ! »} [S.40, v.60]

Personne ne lève ses mains vers Allah avec nécessité, Lui demandant la fermeté, la réussite et la guidée sans qu’Allah ne l’exauce. Car il s’agit ici de l’invocation de l’affligé, surtout à notre époque.

Il est donc primordial de multiplier nos demandes à Allah de nous raffermir sur le Livre, la Sounnah et la guidée des pieux prédécesseurs.

Allah dit : {Qui exauce l’affligé qui L’invoque, dissipe le mal et vous fait succéder sur terre ?} [S.27, v.62]

C’est donc une chose qu’il faut prendre en considération et beaucoup invoquer Allah de nous raffermir.

Allah dit concernant Son Prophète ﷺ : {Si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli pencher quelque peu vers eux.} [S.17, v.74]

Donc si le Prophète ﷺ a eu besoin d’être renforcé par Allah pour le contexte dans lequel il vivait, alors que dire de nous dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ?

Nul doute que nous avons besoin encore plus d’être raffermis.

Dans le Jâmi’ de l’imam At-Tirmidhî avec une chaîne de transmission authentique selon le hadîth d’Anas رضي الله عنه où il dit : « Le Prophète ﷺ disait souvent : « Ô Allah, Toi qui raffermis les cœurs ! Raffermis-le mien sur Ta religion. » Anas lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? » Il répondit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne comme bon Lui semble. »

Et dans le Sahîh de l’imam Mouslim, selon le hadîth de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr, le Prophète ﷺ avait pour habitude d’invoquer : « Ô Toi qui orientes les cœurs ! Oriente nos cœurs vers Ton obéissance. »

La deuxième chose : tu dois faire tout ton possible pour t’écarter des ambiguïtés. Essaie de ne jamais t’approcher des ambiguïtés et des passions tant que cela t’est possible.

Afin de fermer la porte à toute corruption de la foi et de l’unicité.

La troisième chose : reste attaché aux gens véridiques, aux gens religieux et pieux. Et ne détourne jamais d’eux ton regard pour rechercher la parure de ce bas-monde.

Car les bonnes personnes et les vertueux parmi les savants, les étudiants en science, les dévots, les pieux, les gens de bien et les bienfaisants t’aideront grandement – si Allah le veut – à rester ferme sur la voie d’Allah عز وجل.

La quatrième chose : tu dois appeler les gens à Allah عز وجل, car prêcher à Allah dans ce contexte douloureux permet aussi de rester ferme.

Cherche donc assistance auprès d’Allah عز وجل ! Ne sois pas de ceux qui se plaignent ! Ne reste pas passif à désespérer que la situation ne puisse un jour s’améliorer et que la société ne revienne à la droiture.

Tu dois participer à cette réforme et réformer [les autres] par le prêche à Allah en utilisant tous les moyens qui te sont possibles. Que ce soit fait de façon directe comme faire un discours, être présent lorsque les gens se réunissent dans les occasions de joie ou de tristesse, en allant dans les clubs… ou par le biais des réseaux sociaux. Et Allah n’impose à personne que ce dont il est capable.

Tu dois aussi apprendre la science légiférée car elle est une protection contre la chute et l’égarement après avoir été sur la droiture par la permission d’Allah.

Donc si tu prends en compte tout cela, tu seras – par la permission d’Allah, Sa réussite, Sa miséricorde et Sa grâce – ferme dans ce contexte jusqu’à ce que te vienne la mort.

Et Allah est plus savant.

Source : Traduit par le Cœur des Croyants

Leçons à tirer de la sourate de Yoûsouf à propos de la jalousie

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Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé par la jalousie de ses frères à son égard, lorsqu’ils dirent :

{Quand ceux-ci dirent : « Yoûsouf (Joseph) et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes nombreux. Notre père est vraiment dans un tort évident} [S.12, v.8]

Ils les ont jalousés en raison de la préférence que leur portait leur père, et c’est pour cette raison que Ya’qoûb عليه السلام dit à Yoûsouf :

{Ô mon fils, ne raconte pas ta vision à tes frères car ils comploteraient contre toi, le Diable est certes, pour l’homme, un ennemi déclaré.} [S.12, v.5]

Ensuite, ils ont été injustes envers lui en envisageant de la tuer, en le jetant dans le puit et en le vendant comme esclave à des gens qui l’ont emmené vers une terre de mécréance, devenant ainsi la propriété d’un peuple mécréant.

Ensuite, Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé – après avoir subi une injustice – par celle qui l’appelait à la fornication, s’offrant à lui et utilisant tous les moyens pour l’obtenir. Mais il s’en défendit fermement et choisit la prison plutôt que la fornication et le châtiment de ce monde plutôt que la colère d’Allah. Là encore, il subit une injustice, cette fois de celle qui l’avait aimé par passion et mauvais dessein. Cette femme amoureuse l’a donc aimé en raison d’une passion à son égard, cette passion ne pouvant être soignée qu’à condition qu’il accepte ses avances.

Ses frères l’ont détesté au point de le jeter dans le puit et d’en faire un esclave sans qu’il l’ait choisi. Ils l’ont arraché à la liberté pour lui passer les chaînes de la servitude illégale sans qu’il puisse choisir. Et (cette femme) l’a contraint à choisir d’être emprisonné et écroué, mais volontairement cette fois-ci. Cette seconde épreuve était donc plus importante car la patience y résultait d’un choix et était accompagnée de crainte d’Allah, alors (qu’avec ses frères) il dut supporter leur injustice avec patience, car celle-ci fait partie des malheurs qui, si l’on ne les supporte pas noblement dès lors qu’ils se produisent, font ressembler l’être humain à une bête de somme qui n’a d’autre choix que d’endurer ce qu’on lui fait subir. La patience dont a fait preuve Yoûsouf dans le seconde épreuve est donc meilleure que la première, c’est pour cela que Yoûsouf a dit :

{Pour celui qui craint [son Seigneur] et patiente, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants.} [S.12, v.90]

De même pour tout croyant qui est persécuté pour sa foi et auquel on demande de renier sa foi, de désobéir ou de transgresser – et, s’il ne le fait pas, est châtié et persécuté – et qui choisit la persécution plutôt que de laisser se religion, en étant jeté en prison ou chassé de son pays, comme cela est arrivé aux Mouhâjirîn qui ont préféré laisser leur pays plutôt que leur religion et qui ont été persécutés pour cela.

Source : « Les maladies du cœur » du chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, éditions Tawbah, p.63 – 64.