« Par Allah ! Une nuit et une journée d’Abû Bakr sont meilleures que ‘Umar et toute sa famille. »

At-Talamankî a rapporté le hadith de Maymûn ibn Mihrân dans lequel il dit : « Lorsqu’Abû Mûsâ Al-Ach‘arî accomplissait le sermon du vendredi à Bassora – dont il était le gouverneur –, il priait sur le Prophète ﷺ puis il invoquait en la faveur de ‘Umar ibn Al-Khattâb.

Un jour, Dabbah ibn Mihsan Al-‘Anazî se leva et s’exclama : “Pourquoi n’as-tu pas cité son compagnon avant lui ? Le préfères-tu à lui – en faisant référence à Abû Bakr – ?” Puis il se rassit. Mais après avoir réitéré ces propos plusieurs fois, Abû Mûsâ s’irrita.

Il écrivit à ‘Umar رضي الله عنه pour l’informer que Dabbah le critiquait et agissait de telle sorte. ‘Umar écrivit à Dabbah pour qu’il se rende auprès de lui. Abû Mûsâ l’envoya.

Lorsque Dabbah arriva à Médine et qu’il se rendit auprès de ‘Umar, le garde annonça à ce dernier que Dabbah se tenait derrière la porte. 

‘Umar l’autorisa à entrer. Une fois à l’intérieur, il lui dit : “Tu n’es ni le bienvenu, ni comme chez toi !”

Dabbah répondit : “Concernant le lieu pour lequel on est la bienvenue, il appartient à Allah le Très-Haut. Et quant au fait d’être comme chez moi, je n’ai ici ni famille ni bien. Pourquoi as-tu approuvé que je quitte ma terre alors que je n’ai pas commis de péché et n’ai rien fait d’autre ?

– Que s’est-il passé entre toi et ton gouverneur ? demanda ‘Umar.

– Je vais t’en informer, émir des croyants. Lorsqu’il prononce le sermon [du vendredi], il loue Allah, Lui fait Ses éloges, prie sur le Prophète ﷺ, puis il invoque pour toi. Et ceci me mit en colère. Je lui ai donc dit : « Pourquoi n’as-tu pas cité son compagnon avant lui ? Le préfères-tu à lui ? » Puis il t’a écrit pour se plaindre de moi.”

‘Umar se mit à pleurer en disant : “Par Allah, tu es bien plus raisonnable et sensé que lui. Me pardonnes-tu mon erreur ? Qu’Allah te pardonne.”

Je répondis : “Qu’Allah te pardonne, ô émir des croyants.” ‘Umar pleura de plus belle et dit : “Par Allah ! Une nuit et une journée d’Abû Bakr sont meilleures que ‘Umar et toute sa famille. Veux-tu que je te raconte sa nuit et sa journée ?

– Oui, ô émir des croyants, répondis-je.

Concernant sa nuit : lorsque le Messager d’Allah ﷺ voulut quitter La Mecque pour fuir les polythéistes, il partit la nuit. Abû Bakr le suivit ; il marchait tantôt devant lui, tantôt derrière lui, parfois à sa droite et parfois à sa gauche. Le Messager d’Allah ﷺ, étonné, lui demanda : “Que fais-tu, Abû Bakr ? Je ne te reconnais pas dans ces agissements.”

Abû Bakr lui répondit : “Ô Messager d’Allah ! Quand je pense à d’éventuels embusqués, je me place devant toi. Et quand je pense à ceux qui nous poursuivent, je me place alors derrière toi. Et parfois je me place à ta droite et parfois à ta gauche. Je ne suis pas rassuré à ton sujet.”

Le Messager d’Allah ﷺ continua d’avancer sur la pointe des pieds, jusqu’à ce qu’ils s’écorchent. 

Lorsqu’Abû Bakr vit cela, il le porta sur ses épaules jusqu’à atteindre l’entrée de la grotte. Il le fit descendre et lui dit : “Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité ! Tu n’entreras pas tant que je n’y serai pas entré en premier. Une fois à l’intérieur, le Véridique trouva des terriers de serpents. Il décida de les obstruer avec son talon, mais les serpents se mirent à le mordre ou le frapper. Ses larmes coulèrent sur ses joues à cause de la douleur qu’il éprouvait, tandis que le Messager d’Allah ﷺ disait : 

﴿لَا تَحۡزَنۡ إِنَّ ٱللَّهَ مَعَنَاۖ﴾ 

{« Ne t’afflige pas, Allah est avec nous ! »} [At-Tawbah, v.40].

Allah fit ainsi descendre Sa tranquillité et Sa quiétude sur Abû Bakr.

Voici ce qu’est sa nuit.

Quant à sa journée : lorsque le Messager d’Allah ﷺ décéda, des Arabes apostasièrent. Certains dirent : nous prions, mais nous ne nous acquittons plus de l’aumône obligatoire. D’autres dirent : nous nous acquittons de l’aumône obligatoire, mais nous ne prions plus. Je me suis donc rendu auprès d’Abû Bakr, et je n’ai pas fait preuve de manquement en le conseillant. Je lui ai dit : “Ô Calife du Messager d’Allah ! Unis les gens et fais preuve de bonté envers eux.” Il me répondit : “Tu étais fort à l’époque préislamique et te voilà inquiet avec l’Islam ? L’âme du Messager d’Allah ﷺ a été reprise avec la révélation. Par Allah ! Même s’ils s’abstenaient de reverser un agal qu’ils avaient coutume de reverser au Messager d’Allah ﷺ, je les combattrais pour cela.” Et par Allah ! Il était clairvoyant dans sa décision.”

 ‘Umar écrivit ensuite à Abû Mûsâ pour le blâmer. »

Le hadith de Dabbah est l’un des hadiths les plus connus. (1) (2)

(1) Mon père a dit : « Il a été rapporté par Ad-Dînawarî dans son ouvrage « Al-mujâlasah » (t.5, p.380), numéro (2238), par Abû Al-Hasan ibn Bichrân dans son ouvrage « Fawâ-id », par Al-Bayhaqî dans son ouvrage « Ad-Dalâ-il » (t.2, p.476), par Al-Lâlakâ-î dans son ouvrage « As-Sunnah » (t.7, p.1354), numéro (2426) et rapporté par Al-Hâkim dans son ouvrage « Al-mustadrak » (t.3, p.7), numéro (4268), à propos duquel il dit : « C’est un hadith authentique. » Adh-Dhahabî approuva son jugement et dit : « Il est authentique avec une chaîne de transmission interrompue (Mursal). » (Kanzu-l-‘ummâl, t.12, p.491 – 494).
(2) « Minhâju-s-sunnah an-nabawiyyah » (t.2, p.185 et 186).

Source : « Abû Bakr le Véridique, le meilleur des Compagnons et le plus en droit au califat » (p.119 – 121)

Les quarante hadiths palestiniens – préparé par le chaykh Jihâd Al-‘Âyich

Les quarante hadiths palestiniens (pdf)

Sommaire

 

« Simplification des fondements de la croyance pour les gens du commun » – ‘Abdoullâh ibn Soulaymân Âlou Mahannâ (pdf)

📖 « Simplification des fondements de la croyance pour les gens du commun »

✒️‘Abdoullâh ibn Soulaymân Âlou Mahannâ

🔽🔽🔽

Simplification des fondements de la croyance pour les gens du commun (lien pdf)

Aperçu :

 

[Exhortation] Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad ! – Chaykh Jihâd Al-‘Âyich

📽 « [Exhortation] Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad ! »

🎙Par le chaykh palestinien Jihâd Al-‘Âyich

🌹Un magnifique rappel sur la fraternité islamique🌹

Transcription :

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Toutes les louanges appartiennent au Seigneur de l’univers. Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre maître Mouhammad, ainsi que sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.

Ceci étant dit :

Dans cette conférence, chers frères, nous ne parlerons pas des j**** qui se sont opposés à nous. Nous parlerons plutôt de certains musulmans qui nous ont abandonnés.

Et ceci nous rappelle le hadith du Prophète ﷺ : « Il y aura toujours un groupe de ma communauté sur la vérité qui sera victorieux. Ceux qui les abandonneront ou s’opposeront à eux ne leur causeront aucun préjudice. Et ce, jusqu’à ce que l’ordre d’Allah vienne. »

Comme l’a évoqué le Prophète ﷺ dans de nombreuses autres versions de ce hadith et dans d’autres termes.

Nous parlerons donc de ceux qui ont abandonné les musulmans, de ceux qui ont secouru et soutenu les j****, de ceux qui ont endossé avant son heure le rôle de l’arbre Gharqad (Nitraria).

Nous disons à ceux qui ont vendu leur religion pour seulement quelques biens mondains, dans le but de secourir les j**** ; à ceux qui ont abandonné Jérusalem et la Mosquée d’où le Prophète fut élevé au ciel ; à ceux qui ont offert aux j**** les moyens d’acquérir de la force et de se protéger ; à tous ceux qui ont empêché les j**** de sombrer dans les abîmes : « Ne soyez pas comme l’arbre Gharqad derrière lequel les j**** se cachent ! »
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Les butins de toute une vie – Dr. Mouhammad ibn ‘Abd Ar-Rahmân As-Soubayhîn (Livre PDF)

Les butins de toute une vie (PDF)

Préface

Par le chaykh ‘Abd Al-‘Azîz ibn Mouhammad ibn ‘Abdillah As-Sadhân 

Toutes les louanges appartiennent à Allah qui enseigna à travers le calame et enseigna à l’homme ce qu’il ignorait. Que les éloges et les salutations d’Allah soient sur celui à qui les paroles concises et pleines de sens ont été données, mais aussi sur ses émérites et vertueux Compagnons, ainsi que ceux qui auront emprunté leur voie, suivi leurs traces et participé à la propagation de la science par la parole ou la plume.

Ceci dit :

L’un des moyens de tirer profit de la science pour celui qui l’écrit, la lit et celui à qui elle parviendra, est d’en faciliter la présentation, à l’écrit ou à l’oral, car cela est plus à même d’être compris, mémorisé et transmis à autrui.

Je crois d’ailleurs que l’auteur de cette thèse, qui est un véritable butin dans son titre, son contenu et dans le style avec laquelle elle a été rédigée, a su remporter deux butins parmi les butins que l’on retrouve dans les compilations [de hadiths] :

Le premier : à ma connaissance, c’est un type de compilation encore jamais vu concernant les œuvres méritoires.

Le second : il a su réunir des informations qui étaient éparpillées et les classer. Il a également utilisé différentes couleurs pour sa thèse, selon le texte ; ce qui permet, sans aucun doute, au lecteur de mieux mémoriser les propos et les assimiler. D’ailleurs, je ne connais pas d’ouvrage hormis cette thèse, à mon humble connaissance, ayant emprunté cette méthodologie dans les œuvres méritoires.

Également, l’un des mérites de sa thèse est d’avoir veillé à rapporter les hadiths dont la chaîne de transmission est authentique ou bonne. Et c’est une bonne chose que l’auteur a faite ! En effet, nombreux sont ceux qui parlent ou écrivent à propos des œuvres méritoires en s’appuyant sur des hadiths faibles, voire mensongers.

Il est possible que la voie de certains savants du hadith permettant l’utilisation de hadiths faibles soit une justification pour ceux qui s’appuient sur ces hadiths faibles. Néanmoins, l’autre voie – la plus prudente et la meilleure – est de se contenter de ce qui est bon et authentique et de se passer du reste. Et quelle belle parole prononcée par l’imam du hadith, ‘Abdoullah ibn Al-Moubârak رحمه الله : « Il y a suffisamment de quoi s’occuper avec les hadiths authentiques pour se passer des hadiths faibles. »

En résumé, concernant cette thèse :

Elle contient plusieurs introductions et résultats, accompagnés de preuves et d’arguments, le tout ornée de différentes couleurs facilitant la mémorisation et la compréhension. Ceci concerne cette thèse.

Quant à l’auteur, il s’agit du professeur et docteur Mouhammad ibn ‘Abd Ar-Rahmân As-Soubayhîn, dont j’ai pu profiter de la science dans la langue arabe, la grammaire et, avant cela, dans ses bons comportements. C’est d’ailleurs lui qui est plus en droit de me présenter. Je considère que cette préface à son égard résulte de la bienfaisance de l’étudiant envers les enfants de son chaykh. En effet, son père était l’un de mes chouyoûkh à l’institut scientifique de Riyad, et j’ai pu tirer profit de sa science et ses conseils. Qu’Allah fasse que le Firdaws soit sa demeure finale ! Et qu’Il bénisse sa descendance et ses petits-enfants.

Avant de conclure :

Je propose au professeur et docteur Mouhammad d’élargir sa méthodologie et de réunir les hadiths, qu’il estime judicieux, concernant quatre piliers [de l’Islam] : la prière, l’aumône obligatoire, le jeûne et le pèlerinage, en rapportant les termes des hadiths et en clarifiant le type de récompense : expiation de péchés, élévation en degré, etc.

Pour conclure :

Qu’Allah récompense le professeur et docteur Mouhammad pour ses efforts et sa créativité. Je suis très optimiste quant au bénéfice tiré de sa thèse ! D’ailleurs, l’un des points qui permettra d’étendre ce bénéfice à un maximum de personnes, par la grâce d’Allah, est que son contenu traite des œuvres méritoires liées au dogme, à l’adoration et aux actes de bienséance, et montre ainsi l’immense faveur d’Allah le Très Haut dans des œuvres qu’Il a rendues faciles à accomplir. Ceci nous incitera donc à lire cette thèse, pour la science qu’elle renferme, et à œuvrer avec.

Je pense d’ailleurs que les signes de la réussite qu’Allah lui a écrite sont apparents à la fois dans l’écriture et la hiérarchisation de ces butins.

Je demande à Allah le Très Haut qu’Il fasse que les fruits de cette thèse soient des butins profitables pour son auteur ici-bas, dans sa vie intermédiaire et son au-delà. Mais aussi qu’Il lui accorde la même récompense que celui qui la lira, l’écoutera, la rapportera et la transmettra aux autres. Qu’Allah soit loué pour tous Ses bienfaits à travers lesquels les œuvres pieuses se terminent.

‘Abd Al-‘Azîz ibn Mouhammad ibn ‘Abdillah As-Sadhân

Les butins de toute une vie (PDF)

Le résumé des butins de toute une vie : 

Différents moyens pour que l’œuvre soit acceptée – Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid

L’un des moyens pour que l’œuvre soit acceptée est de la considérer comme insuffisante, mais aussi de ne pas s’en enorgueillir et être trompé par celle-ci.

Quel que soit la quantité d’œuvres que l’on puisse accomplir, personne ne peut remercier dument ne serait-ce qu’un seul bienfait, comme la respiration. Que dire alors des bienfaits tels que l’ouïe, la vue, la parole, etc.

C’est pourquoi, l’une des caractéristiques des croyants est de considérer leurs œuvres comme insuffisantes et insignifiantes, afin de ne pas tomber dans l’arrogance ni être trompés par leurs œuvres, car cela les conduirait à accomplir les œuvres de bien avec paresse.

Parmi les choses permettant de considérer son œuvre comme insignifiante :

1) La connaissance d’Allah, reconnaître Ses bienfaits et se remémorer nos péchés et nos manquements.

Donc quoi que nous fassions, nous devons considérer cela comme peu chose envers d’Allah.

2) La crainte de voir l’œuvre refusée et rejetée. Nous devons œuvrer tout en ayant cette crainte. Nous avons la crainte et l’espoir : nous espérons qu’Allah accepte notre œuvre et nous craignons qu’Il ne l’accepte pas et la refuse.

Les pieux prédécesseurs accordaient une telle importance à l’acceptation de leurs œuvres qu’ils étaient habités par la peur et inspiraient la pitié. 

C’est ce qu’a dit Allah en les décrivant : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte à l’idée de comparaître devant leur Seigneur, voilà ceux qui s’empressent vers les bonnes actions qu’ils sont les premiers à réaliser.} [S.23, v.60 – 61].

La grande question que ‘Âichah posa au Prophète ﷺ au sujet du verset : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte} « Ce verset parle-t-il des hommes qui boivent de l’alcool et volent ? » C’est-à-dire ceux qui commettent des péchés et craignent le châtiment d’Allah. Il répondit : « Non, ô fille du Véridique. » – C.-à-d. que ceci n’est pas le sens du verset –  

{Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres et dont les cœurs tremblent de crainte} : {Ceux qui s’acquittent de leurs œuvres} ne désigne pas ceux qui désobéissent à Allah.

« Il s’agit plutôt de ceux qui jeûnent, prient, font des aumônes et craignent de ne pas voir leurs œuvres acceptées. {Voilà ceux qui s’empressent vers les bonnes actions}. »

Et ceci est une leçon éducative très importante : l’homme ne peut continuer à œuvrer pieusement avec empressement que s’il considère ce qu’il a accompli comme peu de chose et craint que cela ne soit pas accepté. Il va donc accomplir une deuxième œuvre, puis, craignant qu’elle ne soit pas acceptée, il va en réaliser une troisième, puis une quatrième…

Il continue ainsi d’œuvrer sans se reposer sur ses œuvres. Au contraire, il les minimise. Il voit que tout ce qu’il accomplit reste insignifiant aux Yeux d’Allah. C’est pourquoi il sent qu’il a toujours besoin d’Allah et espère constamment Son indulgence. Son cœur se remplie de frayeur et de crainte. Il a peur que son œuvre soit rejetée.

Parmi les choses permettant à l’œuvre d’être acceptée : 3) La multiplication des invocations et l’espoir. La simple crainte Allah n’est pas suffisante, mais il faut aussi espérer de Lui afin de ne pas tomber dans le désespoir. L’espoir sans la crainte pousse le serviteur à se sentir à l’abri du stratagème d’Allah, alors que la crainte sans espoir suscite le désespoir et le fatalisme.

Le serviteur œuvre donc avec sincérité, conformément à la Sounnah, et espère qu’Allah accepte son œuvre.

Par le chaykh : Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid

LA MISÉRICORDE D’ALLAH ENVERS LA FAIBLESSE DE SES SERVITEURS ÉPROUVÉS

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Jacob عليه السلا avait la certitude que le soulagement [de son Seigneur] allait venir et il connaissait parfaitement la nature de l’épreuve. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de ressentir de la tristesse. 

La douleur de la séparation qu’il portait au fond de lui n’a aucunement entaché sa satisfaction envers son Seigneur, ni sa confiance en Sa sagesse. 

Cependant, Jacob était un être humain : il faiblissait, souffrait, s’attristait et ressentait de l’amertume ainsi que de la solitude face à l’absence de celui qu’il aimait. 

Allah nous pardonne ce qui peut résulter de cette faiblesse et ne nous en tient pas rigueur. Bien plus, Il l’estime, récompense ceux qui l’endurent, et soulage Ses serviteurs et Ses proches alliés. 

En effet, Allah soulagea Marie عليها السلام alors qu’elle souffrait des douleurs de l’accouchement. Quand vint le moment le plus douloureux, elle souhaita même ne jamais avoir existé, malgré toutes les bonnes nouvelles qu’on lui avait annoncées. 

{Une voix s’éleva alors vers elle : « Ne sois pas triste. Par la grâce de ton Seigneur, un ruisselet se trouve à tes pieds. Tire vers toi le tronc du palmier qui laissera tomber sur toi des dattes fraîches.} [Maryam, v.24 – 25]. 

Allah ne l’a ni blâmée ni reprimandée pour cela. 

Lorsque Moïse عليه السلام prit la direction de Madyan, errant seul, craintif et pensif, Allah mit sur son chemin quelqu’un pour le rassurer : {« Tu n’as plus rien à craindre. Tu es sauvé de ce peuple injuste. »} [Al-Qasas, v.25]. 

Puis, Allah lui adressa la parole et lui montra les signes manifestes de Sa force, de Sa domination et de Sa puissance. Il lui ordonna ensuite de se rendre auprès de Pharaon et de ne pas céder à la peur. Il lui annonça enfin qu’Il le soutiendra et sera toujours avec lui. 

Cependant, en dépit de tout cela, en voyant la magie des sorciers, Moïse ressentit au fond de lui de la peur. Allah pardonna sa faiblesse et le rassura une nouvelle fois : {« Ne crains rien. C’est toi qui vas triompher. »} [Tâ-hâ, v.68].

Allah ne le blâma pas ni ne le punit pour la peur qu’il ressentit, malgré tout ce qu’il avait pu voir et entendre [de la part de son Seigneur]. 

Comme Allah est miséricordieux à notre égard !

Que Sa longanimité et Sa douceur sont immenses !

كان يعقوب موقنًا بالفرج، عالمًا بالبلاء، ولكن ذلك لم يمنع حزنه..

ولا قدح ما وجد في نفسه من ألم الفرقة في رضاه عن ربه وثقته في حكمته، 

ولكنه بشرٌ؛ يضعُف ويتألم ويحزن، ويجد مرارة الفقد، ويستوحش بفقد الحبيب،

والله يرحم فينا هذا الضعف، ولا يؤاخذنا عليه، بل يقدّره ويثيب عليه، ويسري عن عباده وأوليائه المقربين؛ 

فسرّى عن مريم عليها السلام لما وجدت ألم المخاض وجاءت اللحظة الحاسمة فتمنت أن لم تكن شيئًا رغم ما بُشرت به « فَنَادَىٰهَا مِن تَحۡتِهَاۤ أَلَّا تَحۡزَنِی قَدۡ جَعَلَ رَبُّكِ تَحۡتَكِ سَرِیࣰّا، وَهُزِّي إِلَيْكِ بِجِذْعِ النَّخْلَةِ تُسَاقِطْ عَلَيْكِ رُطَبًا جَنِيًّا » ولم يعنفها ولم يوبخها..! 

ولما توجه موسى تلقاء مدين هائمًا على وجهه خائفًا شاردًا وحيدًا سخّر له من يُطمئنه « لا تَخَفْ نَجَوْتَ مِنَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ »،

ثم بعد أن كلمه ربه، وأراه الآيات الباهرة الدالة على قوته وقهره وعزته وأمره بالتوجه إلى فرعون ونهاه عن الخوف وبشره بتأييده ومعيته مع ذلك كله لما رأى موسى صنيع السحرة أوجس في نفسه خيفةً، فرحم الله ضعفه وأعاد عليه « لَا تَخَفۡ إِنَّكَ أَنتَ ٱلۡأَعۡلَىٰ »، فلم ينهره، ولم يعاقبه لما وجد في نفسه من الخوف بعد كل ما رأى وسمع..! 

فما أرحم الله بنا، 

وما أعظم حلمه ورأفته..!

Le livre des formules d’évocation et des actes de bienséance – Chaykh ‘Abd Al-Mouhsin ibn Mouhammad Al-Qâsim (Livre pdf)

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Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Introduction

Toutes les louanges appartiennent à Allah, Seigneur de l’univers. Que la prière et le salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.

Ceci dit :

L’évocation d’Allah figure parmi les adorations les plus grandioses, mais aussi parmi les plus faciles. Le serviteur a besoin de celle-ci bien plus encore que la nourriture et la boisson. Cette adoration satisfait le Tout Miséricordieux, repousse Satan, dissipe l’affliction et les soucis, et suscite le bonheur et la joie. Quiconque mentionne Allah سُبْحَانَهُ, Allah le mentionne également, l’aime et le rapproche de Lui.

L’individu qui se pare des actes de bienséance islamique s’embellit. En agissant ainsi, il se conforme aux textes religieux et fait preuve de noblesse. Ibn Sirîn رحمه الله a dit : « Les Compagnons apprenaient la bonne conduite de la même manière qu’ils apprenaient la science. »

L’étudiant en science est un exemple pour les autres. Il doit être le premier à se parer des actes de bienséance dans la vie de tous les jours et lors de ses interactions, mais aussi le premier censé évoquer constamment Allah, quelles que soient les situations qu’il traverse.

C’est en raison de l’importance des formules de rappel et des actes de bienséance que j’ai compilé plusieurs hadiths en tenant compte de leur authenticité. J’ai veillé à leur donner des titres, à les classer, et j’ai pris soin d’expliquer les mots difficiles. Je les ai divisés en deux parties : une sur les formules d’évocation et une autre sur les actes de bienséance, que j’ai fait tous deux précéder par des œuvres méritoires. J’ai intitulé cette épitre : « Les formules d’évocation et les actes de bienséance », qui est le premier des différents niveaux des « Épitres religieux de l’étudiant en science » (Moutoûn tâlibi-l-‘ilm).

J’implore Allah de rendre cette épitre profitable et d’en faire pour nous une provision le Jour de la Résurrection.

Que la prière d’Allah et Son salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.

Dr. ‘Abd Al-Mouhsin ibn Mouhammad ibn Al-Qâsim

Imam et orateur de la noble Mosquée Prophétique

Les formules d’évocation et les actes de bienséance (pdf)

La table des matières

Attention à l’insouciance !

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Attention à l’insouciance !

Sermon prononcé le vendredi 20 du mois de Mouharram, en l’an 1446 de l’hégire, dans la Mosquée Prophétique.

Toutes les louanges appartiennent à Allah. Nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager. Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Allah envoya Ses Messagers afin que les gens sortent des ténèbres vers la lumière. Ainsi, quiconque répond favorablement à leur appel quittera les ténèbres pour la lumière du chemin menant à la guidée. Mais quiconque s’y refuse demeurera dans les ténèbres de l’ignorance et de l’insouciance à l’égard de son âme et de sa complétude.

L’insouciance concernant la religion et la Demeure finale est à l’origine de tous les maux et l’une des plus grandes maladies du cœur. Elle prive le serviteur du bien de cette vie mondaine et de l’au-delà, ainsi que de jouir des délices qui s’y trouvent. Tout manquement qui touche le serviteur n’est dû qu’à cette insouciance.

Allah سُبْحَانَهُ a pris l’engagement des fils d’Adam en les faisant témoigner qu’Allah est leur Seigneur et la seule divinité qu’ils adorent, afin qu’ils ne se justifient pas par leur insouciance. Allah le Très Haut dit :

وَإِذْ أَخَذَ رَبُّكَ مِنْ بَنِي آدَمَ مِنْ ظُهُورِهِمْ ذُرِّيَّتَهُمْ وَأَشْهَدَهُمْ عَلَى ‌أَنْفُسِهِمْ ‌أَلَسْتُ ‌بِرَبِّكُمْ﴿ ‌

﴾قَالُوا ‌بَلَى ‌شَهِدْنَا ‌أَنْ ‌تَقُولُوا ‌يَوْمَ الْقِيَامَةِ إِنَّا كُنَّا عَنْ هَذَا غَافِلِينَ

{Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Adam leur descendance qu’Il fit témoigner : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » « Si, nous en témoignons », répondirent-ils. Vous ne pourrez donc arguer, le Jour de la résurrection, de votre insouciance.} [Al-A‘râf, v.172].

Allah le Très Haut révéla le noble Coran afin de couper court à cette forme de justification, Allah سُبْحَانَهُ dit :

وَهَذَا كِتَابٌ أَنْزَلْنَاهُ مُبَارَكٌ فَاتَّبِعُوهُ وَاتَّقُوا لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ﴿ 

﴾أَنْ تَقُولُوا إِنَّمَا أُنْزِلَ الْكِتَابُ عَلَى طَائِفَتَيْنِ مِنْ ‌قَبْلِنَا ‌وَإِنْ ‌كُنَّا ‌عَنْ ‌دِرَاسَتِهِمْ لَغَافِلِينَ

{Et voici un livre béni que Nous avons également révélé. Conformez-vous donc à ses enseignements et gardez-vous de transgresser ses commandements dans l’espoir d’être touchés par Notre grâce. Cela, afin que vous n’ayez pas à dire : « Le Livre n’a été révélé qu’à deux communautés avant nous, et nous étions beaucoup trop distraits pour songer à les étudier. »} [Al-An‘âm, v.155 – 156].

Allah a interdit à Son Messager ﷺ d’être parmi les insouciants :

﴾وَلَا تَكُنْ مِنَ الْغَافِلِينَ﴿ 

{Ne sois pas du nombre des insouciants.} [Al-A‘râf, v.205].

Le Prophète ﷺ cherchait protection contre l’insouciance en disant : « Ô Allah ! Je cherche refuge auprès de Toi contre l’impuissance et la paresse, l’avarice et la décrépitude, la dureté du cœur et l’insouciance. (Allâhoumma innî a‘oûdhou bika mina-l-‘ajzi wa-l-kasali, wa-l-boukhli wa-l-harami, wa-l-qaswati wa-l-ghflah) » (Rapporté par Ibn Hibbân).

Allah a ordonné Son Messager ﷺ d’avertir les gens afin qu’ils ne soient pas rongés par les regrets en raison de leur insouciance :

﴾وَأَنْذِرْهُمْ يَوْمَ الْحَسْرَةِ إِذْ قُضِيَ الْأَمْرُ وَهُمْ فِي غَفْلَةٍ وَهُمْ لا يُؤْمِنُونَ﴿ 

{Avertis les hommes du Jour de tous les regrets, Jour où Notre arrêt sera prononcé mais que, dans leur insouciance, ils préfèrent aujourd’hui renier.} [Maryam, v.39].

Allah nous a informé de la proximité du Jour où les gens seront jugés dans le but qu’ils se réveillent de leur insouciance :

﴾اقْتَرَبَ لِلنَّاسِ حِسابُهُمْ وَهُمْ فِي غَفْلَةٍ مُعْرِضُونَ﴿

{Le jugement des hommes approche. Mais ces derniers, insouciants, se détournent de Nos avertissements.} [Al-Anbiyâ, v.1].

Le Très Haut blâma ceux qui ne connaissent que l’apparence de ce bas monde mais sont inattentifs à l’au-delà :

﴾يَعْلَمُونَ ‌ظَاهِرًا ‌مِنَ ‌الْحَيَاةِ ‌الدُّنْيَا ‌وَهُمْ ‌عَنِ ‌الْآخِرَةِ ‌هُمْ ‌غَافِلُونَ﴿‌

{Ils ne connaissent que les charmes apparents de cette vie et ne se soucient nullement de l’au-delà.} [Ar-Roûm, v.7].

Chaque communauté qui n’est plus avertie et dans laquelle le rappel ne se fait plus sombrera dans l’insouciance :

﴾لِتُنْذِرَ قَوْماً مَا أُنْذِرَ آباؤُهُمْ فَهُمْ غَافِلُونَ﴿‌

{Afin que tu avertisses un peuple dont les ancêtres n’ont pas été avertis, si bien qu’ils vivent dans l’insouciance.} [Yâ-sîn, v.6].

Allah nous a d’ailleurs informé que beaucoup sont inattentifs aux signes d’Allah :

﴾وَإِنَّ كَثِيراً مِنَ النَّاسِ عَنْ آياتِنا لَغَافِلُونَ﴿‌

{Nombre d’hommes restent cependant indifférents à Nos signes.} [Yoûnous, v.92].

Parmi les causes de l’insouciance, il y a l’amour et l’attachement à ce bas-monde en le préférant à l’au-delà :

ذَلِكَ بِأَنَّهُمُ اسْتَحَبُّوا الْحَياةَ الدُّنْيا عَلَى الْآخِرَةِ وَأَنَّ اللَّهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِينَ *﴿‌

﴾أُولَئِكَ الَّذِينَ طَبَعَ اللَّهُ عَلَى قُلُوبِهِمْ وَسَمْعِهِمْ وَأَبْصَارِهِمْ وَأُولَئِكَ هُمُ الْغَافِلُونَ

{Cela parce qu’ils ont préféré cette vie à celle de l’au-delà. Et Allah ne saurait guider les mécréants. Voilà ceux dont Allah a scellé le cœur, l’ouïe et la vue, si bien qu’ils vivent dans l’insouciance.} [An-Nahl, v.107 – 108].

Certains sages ont dit : « Celui qui regarde ce bas monde sans tirer de leçon, la clairvoyance de son cœur s’effacera selon l’ampleur de cette insouciance. »

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La sorcellerie : dangers, prévention et remèdes – Chaykh ‘Abd Al-Mouhsin ibn Mouhammad Al-Qâsim (livre pdf)

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Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Introduction

Louange à Allah, Seigneur des mondes. Qu’Allah couvre d’éloge et salue notre Prophète Mouhammad, sa famille et tous ses compagnons.

En plus d’être un danger mortel pour la religion, la sorcellerie est également un fléau destructeur des relations sociales et familiales.

Eloignées de leur Seigneur, insatisfaites du décret divin à leur égard ou en faveur d’autrui, le cœur consumé par la jalousie, certaines personnes se tournent alors vers les sorciers, les devins et les voyants. Elles pensent à tort pouvoir atteindre leurs vils objectifs par leur biais, mais ceux-ci ne font que corrompre leur croyance.

J’ai intitulé ce livre :  « La sorcellerie : dangers, prévention et remèdes. » J’y avertis les musulmans du danger que représentent les sorciers, les devins et ceux qui font appel à leurs services. Cet essai est également une mise en garde à l’encontre de ceux qui – corrompant ainsi leur croyance s’efforcent d’ensorceler autrui. Enfin, les victimes de sorcellerie y trouveront non seulement réconfort et consolation, mais également des méthodes pour dissiper le sort dont elles souffrent et le rendre inopérant.

Je demande à Allah de faire en sorte que cette épître soit bénéfique, d’éloigner les musulmans des agissements des

sorciers et autres charlatans, et de retourner les stratagèmes de leurs ennemis contre eux-mêmes.

Qu’Allah couvre d’éloge et salue Mouhammad, sa famille et tous ses compagnons.

Dr. ‘Abd Al-Mouhsin ibn Mouhammad Al-Qâsim

Imâm et Orateur de la Noble Mosquée du Prophète

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