La foi en l’existence d’Allah le Très Haut

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La foi musulmane repose sur six piliers, nul n’est musulman que s’il croit en eux. Ces six piliers ont tous été rapportés dans le célèbre hadith de Jibrîl (عليه السلام), ils sont : la foi en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour de la Résurrection et au décret, qu’il soit favorable ou non.

La foi en Allah, qui est le premier pilier, comprend quatre points : la foi en l’existence d’Allah, la foi en Sa seigneurie, la foi en Sa divinité et la foi aux Noms parfaits d’Allah et à Ses nobles Attributs.

Arrêtons-nous sur le premier point : la foi en l’existence d’Allah. Et qui, malgré son évidence pour beaucoup, nécessite que l’on s’y attarde quelque peu car malheureusement, nombreux sont ceux qui œuvrent avec force et vigueur pour détruire cette foi innée en l’existence d’une seule divinité, créatrice de toute chose.

Il y a quatre choses qui prouvent l’existence d’Allah : la saine nature (Al-Fitrah), la saine raison, la révélation et les signes tangibles.

La saine nature (al-fitrah) prouve l’existence d’Allah.

L’indication de la saine nature sur l’existence d’Allah : chaque homme a été créé avec une disposition naturelle à croire en son Créateur, sans qu’il n’ait eu de réflexion ou d’enseignement préalables.

Allah dit en effet : {Tourne-toi donc, en monothéiste pur et sincère, vers la vraie religion, la religion naturelle à laquelle Allah a prédisposé les hommes.} [s.30, v.30]

Le Prophète ﷺ a dit : « Chaque nouveau-né naît sur la saine nature ; mais ce sont ses parents que font de lui un juif, un chrétien ou un zoroastrien. » (Rapporté par Al-Boukhari)

Ainsi, seul celui dont le cœur a été affecté par une chose comme les ambiguïtés, les passions ou encore son environnement, se détourne de cette saine nature.

Allah dit dans le hadith divin : « J’ai créé tous les hommes prédisposés au monothéisme, mais les diables vinrent à eux et les détournèrent de leur religion. » (Rapporté par Mouslim)

C’est pourquoi, la saine nature est devenue la cible de grand nombre de personnes qui tentent de la détruire pour détourner le serviteur de cette configuration innée, celle de croire en l’existence d’un Créateur, et de le faire plonger dans les limbes de l’égarement.

Néanmoins, quand bien même cette saine nature serait voilée, quand bien même on tenterait de la détruire, celle-ci réapparaît au grand jour lorsque l’individu traverse des moments d’adversité et de grandes crises.

Allah dit : {Lorsqu’ils sont submergés par des vagues hautes comme des montagnes altières, ils implorent Allah de la manière la plus sincère. Mais une fois qu’Il les a ramenés sains et saufs à terre, certains sont peu enclins à rendre grâce au Seigneur. Seul un être perfide et ingrat peut renier Nos signes.} [s.31, v.32].

La saine raison prouve l’existence d’Allah.

Il est forcément nécessaire que toutes créatures, des premières aux dernières, aient un Créateur. Car il est inconcevable qu’elles aient pu se créer elles-mêmes ou encore avoir été le fruit du hasard. Pour chaque chose créée, il y a obligatoirement derrière elle un Créateur.

De plus, le fait qu’elles existent dans ce système hors du commun et cette harmonie, ainsi que l’existence d’un lien reliant toutes les créatures entre elles, exclut catégoriquement toute notion de hasard dans leur apparition. En effet, ce qui existe par hasard ne peut pas s’inscrire dans un système cohérent.

Par conséquent, si ces créatures sont incapables de se créer elles-mêmes et d’apparaître par pur hasard, il devient donc évident qu’elles aient un créateur qui les a créées, et c’est Allah, le Seigneur de l’univers.

Allah a d’ailleurs évoqué une preuve rationnelle et un argument probant dans la sourate At-Tour :

{Ont-ils été créés de rien ou bien sont-ils eux-mêmes à l’origine de leur création ?} [s.52, v.35].

Lorsque Joubayr ibn Mout‘im, alors encore polythéiste, entendit le Messager d’Allah ﷺ lire ces versets, il s’exclama : « Mon cœur a failli s’envoler ! Ce fut la première fois que la foi pénétra mon cœur. » (Rapporté par Al-Boukhari)

Qiss ibn Sa‘idah, célèbre poète de la période pré-islamique avait dit : « La crotte est la preuve [du passage] du chameau. Les traces de pas indiquent que quelqu’un a marché. Un ciel parsemé de constellations, une terre parcourue de vallées, tout cela ne démontre-t-il pas [l’existence de] l’architecte parfait connaisseur ?»

La révélation 

Tous les Livres célestes font mention de l’existence d’Allah y compris le Coran.

Allah dit : {Ne sont-ils pas disposés à méditer le Coran ? S’il venait d’un autre qu’Allah, n’y trouveraient-ils pas maintes contradictions ?} [s.4, v.82]

Les signes tangibles prouvent l’existence d’Allah.

L’indication des signes tangibles sur l’existence d’Allah a plusieurs aspects, on peut en citer trois :

Le premier : le fait que nous entendons et voyons l’exaucement de ceux qui invoquent Allah et le secours qu’Allah apporte aux affligés, constituant ainsi une preuve indéniable de l’existence d’Allah, le Très Haut.

L’exaucement des invocations est d’ailleurs une chose que l’on a toujours vu, dès lors que la personne s’est adressée sincèrement à Allah en remplissant les conditions favorables à son exaucement et s’écartant de tout ce qui pourrait l’en empêcher.

Le deuxième : les signes des Prophètes, appelés miracles, que les gens ont vus ou entendus, sont une preuve évidente de l’existence de Celui qui les a envoyés, et qui n’est autre qu’Allah.

Les miracles sont des choses qui sortent de l’ordinaire et du cadre humain, à travers lesquels Allah soutient Ses Messagers, comme : la mer qui s’est ouverte pour Moussa, la capacité donnée à ‘Issa de redonner vie aux morts et la lune qui s’est fendue pour notre Prophète Mouhammad ﷺ. Ces signes palpables avec lesquels Allah a soutenu Ses Messagers, que les gens ont vu et qu’ils n’ont pas reniés, prouvent de toute évidence Son existence, Sa capacité et Sa force.

Le troisième : méditer la création qui nous entoure et dans laquelle nous vivons. En effet, toutes les choses que l’on trouve dans l’univers, qu’elles soient en mouvement ou immobiles, apparentes ou cachées, immenses ou minuscules, sont un signe de l’existence de Celui qui les a créées. Un signe de Sa science et de Sa puissance parfaites, un signe de la parfaite précision de Sa création, de Sa maîtrise, de Sa vaste sagesse et de l’étendue de Sa miséricorde.

Et à mesure que les sciences progressent, nous découvrons des secrets de l’univers, la perfection de la création, l’originalité de l’œuvre d’Allah et les merveilles de la puissance divine, renforçant ainsi la foi du croyant en son Seigneur et son Prophète, et reconnaissant la grandeur du Créateur, Sa perfection et Sa Majesté :

{Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions.} [s.27, v.88]

Enfin, rappelons-nous chers frères et sœurs, que l’un des moyens pour rester certain qu’Allah existe est de s’attacher à Son obéissance, multiplier les adorations, fréquenter les vertueux, délaisser les péchés, demander pardon pour les péchés commis, apprendre la science profitable, méditer les Noms et Attributs d’Allah et observer leurs répercussions sur l’âme et l’univers.

Mais ce qui réunit tout cela, c’est de multiplier la lecture du noble Coran, d’œuvrer avec son contenu et d’avoir constamment besoin d’Allah le Très Haut.

Sources : Les voies du salut du chaykh ‘Abdoullah ibn ‘Oumar Al-Bakrî, la croyance islamique simplifiée du chaykh Ahmad Al-Qadi, la certitude de l’existence d’Allah (sermon) du chaykh ‘Abd Al-Mouhsin Al-Qasim

Comment Allah a protégé Son Prophète

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Allah (عز و جل) a dit : { Ô messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n’auras pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens }. [Sourate 5, verset 67]

Ibn Kathîr a interprété ce verset de la façon suivante : « Transmets Mon message, Je te protégerai, te défendrai et te secourrai contre tes ennemis et te ferai l’emporter sur eux. Alors n’aie pas peur et ne t’attriste pas. Aucun d’entre eux ne t’atteindra par quelque mal ». Le prophète (صلى الله عليه و سلم) disposait, avant la descente de ce verset, un veilleur qui faisait le guet pour le protéger, [mais s’en remit ensuite totalement à Allah] ».

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Pour illustrer la manière dont Allah a protégé Son prophète, Aboû Hourayrah relate le récit suivant :

« Aboû Jahl dit :

« Est-ce que Mouhammad [continue à] trainer son visage par terre[1] lorsqu’il est avec vous ? »

« Oui », lui dit-on.

Il ajouta : « Par Al-Lât et par Al-cOuzzâ ! Si je le revois faire, je lui piétinerai le cou et enfouirai son visage sous la terre ! »

Il s’en alla alors vers le prophète, afin de lui piétiner le cou – comme il le prétendait – et le trouva en prière.

Mais ils furent surpris de voir soudainement qu’il faisait volte-face, tout en se protégeant avec son bras. Ils lui dirent : 

« Que t’arrive-t-il ? »

Il répondit : « Il y a un fossé de feu entre lui et moi ! Des choses effrayantes ! Des ailes ! » ».

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dira par la suite au sujet de cet évènement : « S’il s’était rapproché de moi, les anges l’auraient saisi violemment, membre par membre  ». [Rapporté par Mouslim]

Dans une version similaire, Ibn cAbbâs (رضي الله عنهما) relate qu’Aboû Jahl a dit : « Si je vois prier Mouhammad près de la Kacbah, j’irai lui piétiner le cou ! ». Et lorsque ceci parvint au messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), il dit : « S’il avait fait cela, les anges l’auraient saisi ». [Rapporté par Al-Boukhârî]

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Jâbir Ibn cAbdillah (رضي الله عنه) relate : « Le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) a combattu Khasfah et, lorsqu’ils constatèrent un manque de lucidité de la part des musulmans, un homme appelé Ghawrath Ibn Al-Hârith surprit le messager d’Allah et une fois sur lui, il lui dit :

« Qui te protège de moi ? »

– Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Allah ».

Son épée tomba sitôt de sa main et le prophète s’en empara puis lui dit : 

« Qui te protège de moi ? »

Il dit : « Sois clément ! »

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Atteste que rien ne mérite adoration autre qu’Allah, et que je suis le messager d’Allah ! »

Il dit « Non, mais je te fais la promesse sincère de ne pas te combattre, ni ne m’associer à un peuple qui te combat ».

Sur quoi il fut libéré. Il repartit alors à son peuple et leur dit : « Je reviens du meilleur d’entre les hommes ! » [Rapporté et jugé authentique par Al-Hâkim]

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Par ailleurs, Anas (رضي الله عنه) relate :

« Il y avait un homme chrétien qui s’était converti à l’Islam. Il lisait les sourates « La vache » et « Ali cImrân », et était scribe pour le prophète (صلى الله عليه و سلم). Il redevint ensuite chrétien puis prétendit :

« Mouhammad ne sait rien d’autre que ce que je lui ai écrit ».

Puis, Allah (عز و جل) lui reprit la vie et ils l’enterrèrent. Mais le lendemain, la terre l’avait rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, comme il s’est enfui de chez eux, ils ont déterré notre ami et l’ont jeté ».

Ils creusèrent à nouveau plus profondément, mais le lendemain, la terre l’avait encore rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, ils l’ont déterré »

Ils creusèrent à nouveau du plus profond qu’ils purent, mais le lendemain, la terre l’avait rejeté. Ils surent alors que cela n’avait pas une origine humaine, et le jetèrent ». [Rapporté par Al-Boukhârî.]

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Parmi les exemples de la protection d’Allah envers Son prophète (صلى الله عليه و سلم), on compte le fait qu’Il l’ait sauvé de la tentative d’assassinat qu’avaient préparée les Qourayshites. Ceux-ci s’étaient accordés, de nuit, à choisir, de chaque tribu, un jeune homme robuste et à confier à chacun d’entre eux une épée tranchante pour qu’ils attaquent le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) et lui tombent dessus tous en même temps. Ainsi, ils le tueraient et son sang se répandrait dans les différentes tribus, sans que les Banoû Manaf [puissent le venger] puisqu’ils n’avaient pas la capacité de déclarer la guerre à l’ensemble des Arabes. Alors, Jibrîl (عليه السلام) vint au prophète (صلى الله عليه و سلم), par l’ordre d’Allah, et l’alerta du stratagème que préparaient les associateurs, il lui ordonna de ne pas dormir dans son lit cette nuit et l’informa du fait qu’Allah lui avait ordonné[2] d’émigrer [à Médine].

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Parmi cela aussi, on trouve la protection qu’Allah (عز و جل) a accordée à Son prophète (صلى الله عليه و سلم) contre la ruse de Sourâqah Ibn Mâlik, alors qu’il était sur le chemin de l’émigration.

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Egalement, on retrouve la protection qu’Allah à accordée Son prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il se trouvait dans la grotte, et que « Le Véridique[3] » lui dit :

« Ô messager d’Allah ! Si l’un d’entre eux observait à l’endroit où il pose ses pieds, il nous verrait ! »

Ce à quoi il répondit : « Ô Aboû Bakr ! Que penses-tu de deux personnes à qui Allah tient compagnie ! ».

Ibn Kathîr a dit : « Parmi les manières dont Allah a sauvegardé Son messager (صلى الله عليه و سلم), on retrouve le fait qu’il l’ait protégé des gens de la Mecque, de ses nobles, ses vaniteux, ses opulents ; malgré l’extrême haine et animosité qu’ils lui manifestaient, et malgré la guerre qu’ils lui ont livrée nuit et jour. Et ceci grâce aux grands moyens qu’Allah crée par Sa puissance et Sa sagesse grandiose. Ainsi, Il l’a protégé au début de la révélation par le biais son oncle Aboû Tâlib – qui était un digne respecté et obéi chez les Qouraysh – et a engendré dans son cœur de l’affection naturelle, non religieuse, pour le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم). Et s’il s’était converti, les mécréants et notables lui seraient tombés dessus, mais puisqu’ils avaient cette part commune de polythéisme, ils l’avaient craint et respecté. Lorsqu’il mourut, les associateurs lui firent subir toutefois quelques sévices. Puis, Allah lui assigna les Ansars[4], qui lui prêtèrent allégeance à l’Islam et il (صلى الله عليه و سلم) [leur fit le pacte] de rester vivre avec eux, c’est-à-dire à Médine. Lorsqu’il s’y installa, il le protégèrent contre tout mal, et chaque fois qu’une personne parmi les polythéistes ou les gens du Livre projeta de lui faire du mal, c’est Allah qui rusa [contre leur ruse] et retourna leur manigance contre eux-mêmes[5] ».


[1] Aboû Jahl signifiait par cela : « Se prosterne-t-il ? ».

[2] Ou « permis ».

[3] Vient de l’arabe « AsSiddîq » qui désigne une personne qui est honnête et qui atteste de la véracité des autres. Notons qu’il existe d’autres sens pour ce mot. (Cf. chapitre 18, récit du voyage nocturne).

[4] Les « Ansârs », parfois appelés auxiliaires, sont les habitants de Médine qui ont accueilli le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), lui ont prêté allégeance puis l’ont secouru.

[5] Cf. « Tafsîr Ibn Kathîr ».

Source : https://www.islamhouse.com

Salmân le perse رضي الله عنه : A la recherche de la vérité [Vidéo et carte]

Le parcours de Salmân le perse رضي الله عنه :

Salamantravels

Le récit d’Anselm Turmeda, ancien prêtre et érudit chrétien espagnol

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Anselm Turmeda, le fidèle étudiant d’un érudit chrétien renommé

de l’ancienne Andalousie, participe à une discussion au sujet du Paraclet,

un prophète à venir mentionné dans la Bible, et devient musulman.

De nombreux chrétiens ont embrassé l’islam à l’époque des conquêtes islamiques et dans les années qui ont suivi, après la mort du prophète de l’islam. Jamais ils ne se sont convertis par la force, mais plutôt parce qu’ils avaient reconnu dans l’islam ce qu’ils avaient longtemps attendu. Anselm Turmeda [1], un prêtre et érudit chrétien, est l’une de ces personnes dont l’histoire vaut la peine d’être racontée. Il a écrit un livre bien connu intitulé « Cadeau pour l’intelligent : un guide servant à réfuter les arguments des chrétiens ». [2] Dans l’introduction [3] de cet ouvrage, il raconte son histoire :

« Sachez que je suis originaire de Majorque, une belle ville en bord de mer sise entre deux montagnes et séparée par une petite vallée. C’est une ville commerçante, qui compte deux ports. De grands navires marchands y jettent l’ancre, apportant diverses marchandises. La ville est située sur l’île qui porte son nom – Majorque – et l’on y retrouve de très nombreux figuiers et oliviers. Mon père était un homme très respecté, dans cette ville, et j’étais son fils unique.Quand j’avais six ans, mon père m’envoya chez un prêtre qui m’enseigna l’Évangile et la logique; cette instruction s’étala sur six années. Par la suite, je quittai Majorque et me rendis dans la ville de Larda, dans la région de Castille, qui était le centre d’enseignement chrétien de la région, à l’époque. Entre mille et mille cinq cents étudiants y étaient réunis. J’y étudiai l’Évangile dans sa langue d’origine durant quatre autres années. Puis, je partis pour Bologne. Bologne est une très grande ville et chaque année, près de deux milles étudiants s’y rassemblaient, venant de plusieurs endroits différents. Ils étaient vêtus de tissus rêches qu’ils appelaient la « clameur de Dieu ». Chacun d’entre eux, fut-il le fils d’un ouvrier ou le fils d’un juge, était enveloppé de ce vêtement afin de se distinguer, en tant qu’étudiant. Seuls les prêtres enseignaient, et ils avaient le plein contrôle sur les étudiants. J’habitais dans l’église avec un prêtre assez âgé. Vu son érudition, sa piété et son ascétisme qui le distinguaient des autres prêtres, il était très respecté. Des gens de partout venaient lui poser des questions ou lui demander conseil, même des dirigeants et des rois qui, par la même occasion, lui apportaient des cadeaux de toutes sortes dans l’espoir qu’il les accepterait et leur accorderait sa bénédiction. Ce prêtre m’enseigna les principes et les règles du christianisme. Je devins très proche de lui ; j’étais à son service et l’assistais dans ses tâches. Je devins l’un de ses assistants à qui il accordait le plus sa confiance, au point où il me confia les clefs de ses appartements et des réserves de nourriture et de boisson. La seule clef qu’il ne partageait pas avec moi était celle de la petite chambre où il dormait. Je crois, mais Dieu sait mieux, qu’il gardait là ses trésors personnels.

Durant dix années, je fus à la fois son étudiant et serviteur ; puis, il tomba malade, au point de n’être plus en mesure d’assister aux réunions avec les autres prêtres. Durant son absence, les prêtres discutèrent de divers sujets et, un jour, ils abordèrent celui des paroles suivantes, que Dieu a transmises aux hommes par l’intermédiaire de Jésus, dans l’Évangile : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur [Paraclet]… » (Jean 14 :16). Ils débattirent longuement sur ce Paraclet et sur la personne à laquelle il faisait référence parmi les prophètes.  Lire la suite