Il est le dépôt des nobles caractères et des émotions

En réalité, c’est le coeur de la personne qui commande ses nobles caractères, refoule ses mauvaises émotions, rectifie sa conduite et corrige les mauvais caractères de sa nature. Et est-ce que les comportements comme la fidélité, la loyauté, la patience, la longanimité, la miséricorde, le pardon, la véracité et la justice habitent-ils une autre demeure que le cœur ? C’est pourquoi Al-Ahnaf Ibn Qays رحمه الله a dit :

« Il est probable que le longanime rit du mal (qui le touche),

Alors qu’à cause de la densité de ce mal son cœur gémit.

Il est probable que le longanime retienne sa langue 

De peur de ce qu’il dira, malgré qu’il soit un orateur éloquent. »

Les nobles caractères font partie de la vie du cœur, alors que les mauvais font partie de ses maladies ou de sa mort. Quant au Prophète ﷺ, il était doté des meilleurs caractères. Son cœur était le plus habité par la vie, à tel point qu’il suscita l’éveil des cœurs de ce ceux qui l’entourait de son vivant et même après sa mort.

Aboû Hâmid Al-Ghazâlî رحمه الله a dit : « Le cœur est un coffre rempli de pierres précieuses, mais il peut aussi contenir des choses néfastes. Le premier de ces joyaux est la raison ; le plus grandiose d’entre eux est la connaissance d’Allah le Très-Haut car elle est la cause de la félicité dans les deux demeures ; puis vient le discernement[1] qui permet de se rapprocher d’Allah et de gagner en prestige auprès de Lui. On y trouve aussi l’intention sincère dans les actes d’adorations à laquelle est liée la récompense éternelle ; puis il y a les différentes sciences mondaines et les sagesses à travers lesquelles le serviteur s’illustre ; mais aussi les nobles comportements et les caractères louables par lesquelles les individus se différencient… Un tel coffre mérite d’être préservé et protégé contre toutes les impuretés et maladies [du cœur], tout comme il mérite d’être conservé à l’abri des voleurs et des bandits. Il doit être honoré et glorifié avec les plus grands honneurs pour qu’aucune souillure ne puisse approcher ces pierres précieuses et que ne triomphe l’ennemi – qu’Allah nous en préserve –. »

Un cœur noble qui se remplit de tristesse ordonnera au visage de sourire pour que personne ne sache qu’il est touché par un mal. Mais s’ils étaient amenés à le savoir, il ressentira alors une douleur dû à l’humiliation de la plainte et brûlera de l’intérieur à cause de la pitié qu’auront les gens à son égard. Et c’est ainsi qu’était le cœur du noble Ousâmah Ibn Mounqidh lorsqu’il dit :

« J’ai contredit mon cœur avec un visage souriant, joyeux et libéré,

Alors que mon cœur est terne, attristé et chagriné.

La quiétude et le délice que trouve le cœur dans la plainte,

N’équivaudront jamais à l’humiliation de celui qui se plaint. »

C’est en réalité le cœur et le for intérieur qui dictent aux membres ce qu’ils peuvent montrer devant les gens. C’est uniquement le cœur qui agrée et permet aux membres de montrer ce qu’il décide. Et écoute une nouvelle fois la parole d’Ousâmah Ibn Mounqidh et du bel exemple qu’il donne :

« Observe la belle patience de la bougie lorsqu’elle se consume

Afin que ceux qui sont autour puisse y voir sa lumière,

De même pour le généreux que tu vois radieux et joyeux

Alors que son cœur est profondément triste et déchiré. »

[1] Les sciences légiférées (Note du traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Prenez garde aux innovations dans la religion !

1 – ’Âichah rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Quiconque introduit dans notre religion quelque chose qui n’en fait pas partie, cela sera rejeté. »[1]

2 – Jâbir Ibn ‘Abdillah رضي الله عنه a rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلم faisait un sermon, il disait : « … Ceci étant, la meilleure des paroles est le Livre d’Allah et la meilleure voie est celle du Mouhammad صلى الله عليه وسلم. Et la pire des choses est celle nouvellement introduite dans la religion, (et toute chose nouvellement introduite dans la religion est une innovation) et toute innovation est égarement (et tout égarement mène en Enfer). » [2]

Médite bien mon frère ces deux nobles hadîths prophétiques authentiques provenant du coeur de la sounnah. Examine-les attentivement et tu trouveras qu’ils sont un remède pour toi – Inchâ Allah – contre toute innovation introduite dans la religion d’Allah. Ceci étant, le Prophète صلى الله عليه وسلم a jugé toute innovation comme étant un égarement, il n’a pas dit : certaines sont un égarement et d’autre ne le sont pas. Il a plutôt dit : « Toute (Koull) ». Et « Toute (Koull) », cher frère, désigne une généralité.

Médite aussi sur la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم : « Quiconque introduit dans notre religion quelque chose qui n’en fait pas partie, cela sera rejeté. » C’est à dire que cette n’est pas acceptée. Et il n’a pas dit que cela dépendait de l’intention de son auteur? Il l’a plutôt jugée comme étant rejetée.

Et si quelqu’un venait te dire : toute innovation n’est pas égarement, et tout acte introduit dans la religion n’est pas forcément rejeté. Alors dis-lui : Qui est plus savant : toi ou le Prophète صلى الله عليه وسلم ? Et qui craint le plus Allah : toi ou le Prophète صلى الله عليه وسلم ? S’il revient et atteste de ce qui est explicite dans ces deux hadîths, en a la conviction et oeuvre avec leur contenu, il a alors bien agi. Mais s’il persiste sur son premier propos affirmant que toute innovation n’est pas forcément rejeté, alors dis-lui : Le Prophète صلى الله عليه وسلم dit d’un côté : « Toute innovation est égarement » et « Celui qui fait une oeuvre non conforme à notre religion, cela sera rejeté. » Et toi tu dis d’un autre côté que toute innovation n’est pas égarement, et que tout acte introduit dans la religion n’est pas forcément rejeté ! Dis-lui aussi : Tu as, pour ta part, fait scission d’avec le Messager صلى الله عليه وسلم ! Et rappelle lui la parole d’Allah سبحانه وتعالى : (Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu, et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination.) (Sourate An-Nisâ, v.115)

Ô Allah ! Fais que nous mourions en conformité avec le Coran et la Sounnah, et épargne-nous toutes innovations, Ô Seigneur des mondes.

Et voici un rappel profitable du grand savant Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, extraite de son livre « Madârij As-Sâlikîn » 1/224 : « L’innovation mène progressivement son auteur de la petite à la grande, jusqu’à ce qu’il soit dépouillé de sa religion comme un cheveu est enlevé d’une pâte. Seuls les gens doués de clairvoyance se rendent compte des méfaits des innovations. Quant aux aveuglés, ils sont perdus dans les pénombres de l’égarement. (Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière.) (Sourate An-Noûr, v.40) »

 

[1]Al-Boukhârî n°2550 et Mouslim n°1718. Et Mouslim rapporte dans une autre version : « Celui qui fait une oeuvre non conforme à notre religion, elle sera rejetée. »

[2]Rapporté par Mouslim « Al-Joumou’ah », n°867 (2/592) et ce sont ses propos. Et An-Nasâî dans « Al-‘Idayn » chap.22, 3/188-189, et les deux ajouts entre parenthèses sont de lui.

Source : « Leçon de Tawhid – Al-Qawl Al-Mufîd » du Chaykh Mouhammad Al-Wousâbî رحمه الله, Éditions Tawbah.

Un cœur renversant le cours de le bataille

Il se peut qu’un cœur pénètre le champ de bataille retournant ainsi l’écrasante défaite en une victoire éclatante. Surtout si ce cœur est du même genre que celui d’Aboû Talhah رضي الله عنه dont le Prophète صلى الله عليه وسلم attesta : « Le rugissement d’Aboû Talhah au sein de l’armée est meilleur que 1000 hommes. »[1] Seul son rugissement vaut 1000 hommes… alors qu’en serait-il avec son épée ?! N’a-t-il pas atteint cela uniquement par le biais de son cœur et de ce qu’il recèle ? N’est-ce pas le fruit de sa bravoure, son intrépidité, sa fermeté face à l’ennemi et sa foi qui sont tous des œuvres du cœur ?

Qu’Allah lui fasse miséricorde, c’est comme si son acte avait expliqué la parole d’Ibn Al-Jawzî : « L’homme brave vêtit son cœur par-dessus son armure, alors que le peureux le vêtit sous son armure. » Il entra par cela dans le groupe que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم désigna par sa parole : « La meilleure compagnie est de 4 individus ; le meilleur escadron est de 400 soldats ; la meilleure armée est de 4000 soldats ; et jamais 12000 hommes ne seront vaincus à cause de leur petit nombre. »   

Quant à la dernière partie du hadîth « et jamais 12000 hommes ne seront vaincus à cause de leur petit nombre », elle indique que la défaite d’une telle armée n’est pas dû à leur faible nombre, mais à cause des cœurs de leurs soldats. Avez-vous compris maintenant ce qui a causé l’avilissement de la communauté, sa faiblesse, le déclin de sa détermination et son retard sur toutes les autres nations ?

Et inversement, un cœur peut également transformer la victoire de la communauté en une profonde défaite. Car une seule maladie, comme la faiblesse [de la foi], est suffisante pour qu’une poignée de juifs ne dépassant pas, en million, les doigts des deux mains, domine une communauté qui a pourtant atteint plus d’un milliard et demi de musulmans.

En réalité, nos cœurs sont nos armes véritables et décisives dans notre combat contre l’ennemi. C’est la raison pour laquelle les cœurs ont été et resteront toujours la cible principale des flèches empoisonnées de l’ennemi. Et ce, pour y disséminer le poison et propager le mal, et qu’ils demeurent éternellement jetés dans les passions et les souhaits, laissant ainsi le portail de la communauté grande ouverte aux assauts ennemis après que le drapeau blanc de la reddition ait été hissé. Et la parole de notre Messager صلى الله عليه وسلم vient renforcer cela : « La rectitude des premières générations de l’Islam était dans l’ascétisme et la certitude, quant aux derniers, ils périront à cause de l’avarice et du faux-espoir. » Et, comme tu le constates, ce ne sont pas des œuvres émanant des membres mais bien du cœur. Connais donc la valeur de ton cœur, donne-lui le droit qu’il mérite et soucis toi de lui Ô toi qui est insouciant de la plus précieuse chose que tu possèdes ! La victoire de la communauté provient d’un cœur et sa défaite d’un autre, dans lequel des deux se trouve le tien ?

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

[1] Rapporté par le compagnon Anas Ibn Mâlik, rendu authentique par chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Al-Jâmi' »

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La condition d’un médecin gagnant

Ibn Al-Qayyim رحمه الله évoqua dans son livre, « La médecine prophétique », le médecin expert et les 20 points auxquels il devaient prêter attention ; il cita parmi eux :  

« Il faut qu’il ait une connaissance des maladies des cœurs et des âmes, et de leurs remèdes. C’est là un fondement très important pour soigner les corps. Car en vérité, la répercussion qu’ont le cœur et l’âme sur l’ensemble du corps est une chose que tout le monde atteste. Donc un médecin connaisseur des maladies du cœur, de l’âme et de leurs remèdes est un médecin complet. Quant à celui qui n’a aucune expérience dans ce domaine, même s’il maîtrise les traitements du corps et ses états, ne sera que la moitié d’un médecin. Tout médecin qui ne soigne pas le malade en examinant l’état de son cœur, sa rectitude, et en renforçant son âme et ses capacités par l’aumône, l’accomplissement du bien, la bienfaisance, l’orientation vers Allah et la demeure dernière n’est pas un médecin, au contraire il est uniquement quelqu’un qui prétend être médecin et qui est limité. » 

La finalité de la médecine mondaine est la prescription de médicaments, mais elle ne te garantit pas une guérison certaine. Alors que les remèdes de l’Au-delà, Allah a garanti à celui qui les consomme une guérison totale. Et si les gens avaient connaissance de tous les bénéfices résultant de la puissance spirituelle dans le traitement du corps et de l’âme, ils auraient délaissé l’utilisation de quantité excessive de médicaments qui, pour la plupart, ne traitent que les symptômes et non les causes. Nos pieux prédécesseurs étaient quant eux les plus connaisseurs de cela. Ils orientèrent les médecins mondains vers ce dont ils n’avaient pas connaissance de la médecine de l’Au-delà. Ils leur enseignèrent qu’un cœur apaisé a, pour un malade, un plus grand effet sur le fait de cerner la maladie et de repousser son mal.  

Ibn Al-Qayyim a dit lorsqu’il décrit l’état de son Chaykh, Ibn Taymiyyah : « Notre Chaykh m’a raconté : « Un jour, alors que je tombai malade, un médecin m’a dit : « Tes lectures et tes paroles dans la science aggravent ta maladie. » Je lui ai répondu : « Je ne peux pas patienter sur le fait de men priver. Par contre, je vais t’informer d’une chose concernant ta science. N’est-ce pas que lorsque l‘âme est satisfaite et heureuse le corps se renforce et repousse la maladie ? » – « Bien entendu. » Répondit-il. Je lui dis alors : « Certes, mon âme se réjouit par la science et elle renforce mon corps, j’y trouve la quiétude. » Le médecin dit : « Ceci est une science qui est en dehors de mes soins. » 

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Récitation de la sourate « Al-Isrâ » [Le voyage nocturne] (v.9 – 24) (Lecture Warch) – Chaykh ‘Abd Al-‘Azîz Al-Kar’ânî (Vidéo)

Fait d’hiver…

Anecdote aussi réelle qu’édifiante survenue il y a quelques années en Île-de-France et relatée ici pour nous. A méditer…

Il y a à peine vingt jours, un frère m’a mis en contact avec un autre qui souhaitait étudier la langue Arabe. Peu avant que je fasse connaissance avec ce dernier, il m’a dit à son sujet : « Il y a un frère qui est intéressé [par les cours]. Il a une maladie grave qui fait qu’il est hospitalisé chaque mois. Donc, je ne sais pas si vous pouvez vous organiser. Je te laisse son numéro… ».

La première fois que j’ai eu l’occasion de parler à Mamadou au téléphone, il était à l’hôpital. Nous avions du mal à nous entendre. La connexion était faible. Je lui ai expliqué, tant bien que mal, quand et comment devaient se dérouler les cours puis nous avons échangé quelques textos afin de nous mettre d’accord. Il m’a dit qu’il désirait vraiment apprendre la langue Arabe et que, vu que les inscriptions auraient lieu à partir du lundi suivant, il passerait s’inscrire dès sa sortie de l’hôpital, incha Allâh.

Après la clôture des inscriptions – quatre jours plus tard – ne m’ayant toujours pas donné signe de vie, je lui ai envoyé un message afin de prendre de ses nouvelles. Trois jours après, il m’a répondu ce qui suit tout en présentant ses excuses du fait de n’avoir pas pu venir s’inscrire. Si je me permets de partager cette discussion privée, c’est que les mots qu’il a utilisés sont autant de leçons à retenir aussi bien pour celui qui écrit cet article que pour ceux et celles qui auront l’occasion de le lire.

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Souriez à ceux qui vous entourent

{[Le Prophète] a froncé les sourcils et s’est détourné parce que l’aveugle est venu le trouver.} [S.80, v.1-2]

Ainsi, Allah lui interdit de froncer les sourcils face à l’aveugle alors que ce dernier ne peut pas distinguer les expressions du visage.

Alors qu’en est-il pour celui à qui Allah a accordé la vue ?!

Sourions donc à ceux qui nous entourent. 🙂

Gloire et pureté à Allah qui fit du sourire une aumône !

Fiche éveil spirituel

Avec cette fiche d’éveil destinée aux enfants à partir de six/sept ans, encouragez les à méditer sur la création d’Allah et à déduire Son existence par une démarche logique.

Fiche éveil spirituel (Version française) Pdf

ورقة في التربية الروحية (النسخة العربية) بي دي آف

Source : http://horizon-islam.blogspot.fr

Récitation de la sourate « Al-Hachr »[L’exode] – Chaykh Mahmoûd At-Tablâwi (Vidéo)

Conseils pratiques pour mémoriser le Coran

Le Coran est la parole d’Allah révélée au Prophète Mouhammed صلى الله عليه وسلم. C’est aussi la première source de la législation musulmane (la deuxième source étant la Sounnah.

Afin de nouer et maintenir une relation particulièrement étroite avec le Coran, le musulman est invité à sa lecture, à comprendre ses sens, à sa mémorisation et à agir en conformité avec ses enseignements. Le Prophète صلى الله عليه وسلم exhortait ses Compagnons, en la matière en disant :
« Le meilleur d’entre vous est celui apprend le Coran et l’enseigne. » (Al-Boukhârî et Mouslim)

« La poitrine de celui qui ne mémorise rien du Coran est comparable à une maison en ruine. » (At-Tirmidhî)

« Ô Abou Dharr ! Saches qu’apprendre un seul verset du Coran t’est plus bénéfique que de prier cent Rakaâtes. » (Ibn Mâjah)

Mémoriser le Coran est très avantageux pour le musulman à plusieurs égards. Les Compagnons et tous les pieux prédécesseurs en sont des célèbres exemples, ils avaient l’habitude de mémoriser le Coran. Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Il y’a des gens à qui Allah Accorde une estime particulière. » Qui sont-ils ô Messager d’Allah ? Lui demanda-t-on. Il répondit : « Les gens du Coran sont la «famille» d’Allah et Ses particuliers. »

Mémoriser le Coran est une grâce qu’Allah n’accorde qu’aux élus parmi ses serviteurs. Allah, Exalté soit-Il dit : (Ensuite, Nous fîmes héritiers du Livre ceux de Nos serviteurs que Nous avons choisis. Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes, d’autres qui se tiennent sur une voie moyenne, et d’autres avec la permission d’Allah devancent (tous les autres) par leurs bonnes actions; telle est la grâce infinie.) (Coran 35/32)

Al-Boukhârî a rapporté dans son Sahîh que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Celui qui récite le Coran avec habileté sera parmi les anges nobles et purs. Celui qui récite le Coran en balbutiant et avec peine sera doublement rétribué. »

Pour mémoriser le Coran il est nécessaire de suivre un certains nombres de conseils et de normes dont les plus importants sont :

1/ La Sincérité : Il est nécessaire que celui qui désire mémoriser le Coran purifie son intention, que sa mémorisation soit pour la Face d’Allah, le Sublime et pour gagner Sa satisfaction.
Allah dit (sens des versets) :
(Adore donc Allah en Lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu’appartient la religion pure.) (Coran 39/2-3)

(Dis : “Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte) (Coran 39/11)

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit dans un hadith Qoudoussi qu’Allah, Exalté soit-Il a dit : « Je suis le transcendant parmi les associés : Quiconque M’associe à un autre est voué à Mon associé. » (Boukhârî et Mouslim)
Donc, il n’y a aucune récompense pour celui qui mémorise le Coran pour obtenir une jouissance éphémère de ce bas monde ou par désir d’ostentation.

2/ La volonté : Il faut avoir une volonté ferme qui vient du for intérieur et non attendre l’assistance d’un autre pour le faire. Dans le cas contraire, l’on peut répéter la page milles fois sans l’apprendre. Bien sûr, il est possible d’encourager et de motiver une personne pour mémoriser le Coran, mais ici nous parlons d’une personne qui l’apprend de son propre gré.

3/ Craindre Allah et s’éloigner des péchés : Le jeûne surérogatoire aide à préserver la langue de pécher. Le temps passe très vite et il ne faut pas perdre sa jeunesse dans les verbiages futiles, les discussions inutiles ou devant la télé ou le net.
L’imam Ach-Châfi’î disait : « Je me suis plaint à Wakî’ de ma mauvaise mémoire, il m’a conseillé de délaisser les péchés. Et il m’a dit sache que la science est une lumière et que la Lumière d’Allah ne s’octroie pas à un pécheur. »

4/ Vider son cœur de toute chose futile et l’occuper par l’apprentissage du Coran : La personne qui veut mémoriser le Coran doit en faire sa principale préoccupation, elle doit implorer l’aide d’Allah, son esprit doit être constamment avec le Coran nuit et jour. Lorsqu’Allah voit Son serviteur dans cet état, Il lui accordera certainement Son Don.

5/ Connaître, aimer et respecter le Coran : On doit vénérer le Coran : il faut le placer dans un endroit pur, ne pas mettre des choses dessus comme il ne faut pas le déposer n’importe où !

6/ Corriger sa lecture et sa prononciation : Avant d’apprendre une nouvelle page, il est préférable de réciter l’ancienne page devant son professeur ou Chaykh (personne qui connaît le Coran par cœur) pour qu’il corrige les fautes de prononciation.

7/ Choisir les bons moments pour sa mémorisation : Il est conseillé de commencer à apprendre quelques instants avant la prière du Fajr jusqu’au lever du soleil car le matin l’esprit est bien reposé et c’est le meilleur moment pour apprendre, Allah a bénit ces moments pour la communauté musulmane.

8/ Choisir le bon endroit comme les mosquées et éviter les endroits tels que la rue.

9/ Rester concentré et ne pas se décourager : Il n’est pas possible d’apprendre sans la présence d’esprit.

10/ La compréhension est la voie vers la mémorisation : Comprendre les versets que l’on veut mémoriser et connaître la relation des uns avec les autres facilite énormément le processus de la mémorisation. C’est pourquoi, il est nécessaire de lire le Tafsîr (exégèse) de ces versets avant d’essayer de les apprendre par cœur.

11/ Réciter ce que l’on a appris devant une autre personne : Il est nécessaire d’évaluer sa mémorisation en récitant les versets ou sourates devant quelqu’un qui s’y connait en la matière ou qui se fait aider par un Moushaf. Et ce serait excellent si la personne qui évalue sa mémorisation soit un Chaykh habile dans la récitation.

12/ Utiliser la même copie du Moushaf : Ceci, parce qu’une personne, pour mémoriser, utilise la vue aussi bien que l’ouïe. Les yeux fixent la page dans le cerveau; tel verset est en haut, tel autre en bas, … etc. L’écriture des versets et leur place dans le Moushaf laissent une empreinte dans l’esprit quand ils sont récités et regardés fréquemment. Si ce lui qui apprend devait changer son Moushaf avec lequel il apprend ou s’il apprenait avec différentes copies, les versets occuperaient des places différentes et l’écriture peut aussi être différente. Cela rend la mémorisation difficile pour lui.

13/ Elever et embellir la voix avec le Coran : Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Ne fait pas partie de nous celui qui n’embellit pas sa voix lorsqu’il lit le Coran. » Il est aussi conseillé d’avoir une voie mélodieuse en récitant le Coran, car lorsque l’on révise, les mots reviennent avec la mélodie.

14/ La révision permanente: Le plus important dans l’apprentissage du Coran c’est la révision. Cela ne sert à rien d’avancer dans l’apprentissage et de ne pas réviser ce que l’on a appris auparavant, c’est comme construire une maison d’une main et en même temps démolir ce qu’on a construit de l’autre. Le fait de prier pendant la nuit ou la journée des prières surérogatoires avec ce qu’on a appris, aide à la révision.
L’imam Al-Boukhârî a rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلم dit :
« Malheur à celui qui dit j’ai oublié tel ou tel verset du Coran ! Car en fait, c’est Allah qui le lui a fait oublier (en omettant de le réciter constamment). Vous devez alors le réciter fréquemment parce que le Coran échappe des cœurs des hommes plus rapidement que ne le font les chameaux (quand ils sont relâchés). »

15/ Faire des Invocations et des Douaâs pour raffermir ce que l’on a appris. Allah dit : (Et votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous répondrai…) (Coran 40/60)

16/ Enseigner ce qu’on a déjà appris car le Prophète صلى الله عليه وسلم  a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui a apprit le Coran et qui l’a enseigné. »
On ne devait pas attendre de finir la totalité du Coran pour commencer à enseigner. On peut enseigner quelques règles de Tadjwîd aux personnes débutantes.

17/ Mettre en pratique ce qu’on a appris : Les Compagnons du Prophète n’apprenaient pas un nouveau verset qu’après avoir mis en pratique le verset précédant qu’ils venaient d’apprendre à tel point que certains parmi eux mirent des années et des années pour mémoriser le Coran en entier !

Conclusion :
Enfin, nous conseillons ceux qui désirent mémoriser le Coran de se hâter de le faire car la vie est si courte et le temps passe si vite. Qu’ils s’imprègnent de sagesse, de patience, de modestie et de persévérance. La mémorisation du Coran n’est pas à la portée de tous, c’est une grâce qu’Allah, Exalté soit-Il, accorde à qui Il veut parmi Ses adorateurs.

Source : Islamweb.net