La véritable calamité n’est pas l’ampleur du massacre – Chaykh Ahmad As-Sayyid

Des musulmans ont été grandement massacrés et des femmes ont été prises captives dans cette ville. Des évènements vraiment tragiques s’y sont produits.

En réalité, quiconque lit l’histoire islamique, notamment dans le contexte de la lutte contre les croisés au Châm ou en Andalousie, constatera que de nombreux drames et massacres ont probablement été encore plus violents que ceux perpétrés de nos jours contre les musulmans par les croisés et les sionistes. Et s’ils ne sont pas plus violents, alors ils sont semblables.

Je pense – et Allah est plus savant – que, sous certains aspects, les massacres qui se sont produits dans l’histoire étaient plus violents.

Dans l’histoire contemporaine que nous connaissons aujourd’hui, nous n’avons jamais entendu parler du meurtre de 70 000 musulmans au cours d’un seul évènement.

N’est-ce pas ?

Bien sûr, il y a eu des massacres où 4000, 5000, 7000 personnes, voire plus, ont été tuées. Parfois, avec la prolongation de la guerre, un grand nombre peut mourir. Mais en un seul évènement ? Nous n’en avons pas entendu parler dans notre histoire contemporaine.

Cela s’est produit lorsque les croisés sont entrés à Jérusalem : ils ont tué 70 000 musulmans.

Il y a aussi eu des exemples similaires dans l’histoire andalouse. Et peut-être qu’Allah nous permettra un jour de réaliser une série sur l’histoire de l’Andalousie avec cette approche axée sur la réforme.

Les massacres perpétrés et le nombres de musulmanes capturées dans l’histoire andalouse, lorsque les croisés envahissaient certains endroits, étaient vraiment désolants et douloureux.

Et même si tu ressens de la douleur face aux drames et aux massacres qui se sont produits à travers l’histoire, cette douleur reste moindre, car c’est de l’histoire ancienne.

Néanmoins, je me souviens encore de ce que j’ai pu ressentir en apprenant que de nombreuses femmes avaient été faites captives en Andalousie. Soubhana Allah, c’est comme si ce drame s’était produit aujourd’hui, tant il était terrible et d’une extrême violence.

Cette tragédie s’est donc passée, et elle fait désormais partie de l’histoire à travers laquelle l’individu tire des leçons et perçoit l’ampleur des épreuves pouvant frapper les musulmans lorsqu’ils se trouvent dans un état d’humiliation et d’avilissement général.

Si vous vous souvenez bien, j’avais évoqué un enseignement lié à la réforme dans un cours précédent.  Nous avions dit que lorsque les calamités frappent les pays musulmans en période de faiblesse, leur impact est décuplé. En revanche, si elles surviennent en période de force et d’ascendance, aussi douloureuses soient-elles, leur impact reste limité. Et c’est exactement ce qui s’est produit à l’époque de Nour Ad-Dîn Az-Zankî, lorsque les croisés se dirigeaient vers l’Égypte. Oui, un événement tragique s’est produit où des musulmans ont été tués et des femmes ont été capturés à Bilbéis. Cependant, son impact est resté limité. Comment ça limité ? C’est-à-dire que la situation a pu être redressée. Des armées islamiques pouvaient être envoyées, des personnes étaient capables d’apporter de l’aide, une force était présente, et il y avait des gens qui se souciaient de l’Islam, qui pouvaient agir et faire quelque chose.

Et pour moi, ce point est l’une des leçons les plus cruciales concernant la réforme [de la Oummah] que l’on puisse tirer de l’histoire.

La véritable calamité ne réside pas dans l’ampleur du massacre ou du malheur. La véritable calamité est de savoir : peut-on se ressaisir, oui ou non ? Peut-on surmonter ce qui s’est passé ou non ? Peut-on se venger des auteurs de ce crime ou non ? Peut-il y avoir un événement qui apaisera les cœurs des croyants ou non ? C’est là toute la question.

Si le malheur survient en période de faiblesse et d’humiliation, alors c’est là que réside la plus grande calamité.

Le malheur frappe sans qu’il n’y ait de sursaut, puis un malheur encore plus grand s’ensuit, et ainsi de suite, sans que personne ne puisse réagir face à celui-ci, même si l’on pleure jusqu’au sang.

C’est pourquoi une immense récompense attend le croyant, ou le groupe de croyants, qui permettra à l’Islam de retrouver sa force. Cette récompense ne se limite pas uniquement à ce qu’ils ont fait eux même, mais elle s’étend aussi à toutes les répercussions positives qui découleront de cette force sur l’ensemble la communauté islamique.

C’est un immense bienfait qu’Allah accorde à tous ceux qui sont la cause du retour de la puissance de l’Islam et des musulmans.

Et c’est précisément ce qui s’est passé à l’époque de Noûr Ad-dîn Zankî.

Certes, les croisés ont fait ce qu’ils ont fait, mais les musulmans ont su se ressaisir.

Ainsi, peu de temps après le massacre de Bilbéis, les croisés ont été contraints de battre en retraite et n’ont pu poursuivre la colonisation de l’Égypte. D’ailleurs, ils n’ont plus réussi à envahir aucune autre ville par la suite. Pourquoi ? Car l’armée musulmane est arrivée. Asad Ad-dîn Chirko s’est rendu pour la troisième fois en Égypte, envoyé par Noûr Ad-dîn Zankî. Certes, Châwar avait promis aux musulmans certaines richesses, etc. Mais il avait également proposé 2 millions de dinars aux croisés [pour qu’ils n’envahissent pas l’Égypte]. Pourtant, cela ne les a pas arrêtés.

Mais l’idée est qu’il existait quelque chose qui pouvait les forcer à se plier, à s’arrêter et leur faire mal.

Mais si la situation n’est pas ainsi, alors il s’agit de la grande calamité évoquée par Ibn Al-Athîr : « Quelqu’un peut-il écrire sur la mort de l’Islam ? » Lorsque les Mongols et les Tatars sont arrivés, il ne les a pas qualifiés de calamité, mais a plutôt parlé de condoléances adressées l’Islam. « Je suis assis là à faire le deuil de l’Islam. » C’est-à-dire que personne ne réalisait ce qui se passait. Était-il possible qu’une telle chose se produise dans les pays musulmans ? Oui.

Supposons, par exemple, que l’avancée des Tatars se soit produite à l’époque de gloire de Mahmoûd ibn Soubouktikîn. Ce dernier, au minimum, les aurait retardés pendant une très longue période, bien plus longue que celle durant laquelle ils ont avancés.

La foi en l’existence d’Allah le Très Haut

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La foi musulmane repose sur six piliers, nul n’est musulman que s’il croit en eux. Ces six piliers ont tous été rapportés dans le célèbre hadith de Jibrîl (عليه السلام), ils sont : la foi en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour de la Résurrection et au décret, qu’il soit favorable ou non.

La foi en Allah, qui est le premier pilier, comprend quatre points : la foi en l’existence d’Allah, la foi en Sa seigneurie, la foi en Sa divinité et la foi aux Noms parfaits d’Allah et à Ses nobles Attributs.

Arrêtons-nous sur le premier point : la foi en l’existence d’Allah. Et qui, malgré son évidence pour beaucoup, nécessite que l’on s’y attarde quelque peu car malheureusement, nombreux sont ceux qui œuvrent avec force et vigueur pour détruire cette foi innée en l’existence d’une seule divinité, créatrice de toute chose.

Il y a quatre choses qui prouvent l’existence d’Allah : la saine nature (Al-Fitrah), la saine raison, la révélation et les signes tangibles.

La saine nature (al-fitrah) prouve l’existence d’Allah.

L’indication de la saine nature sur l’existence d’Allah : chaque homme a été créé avec une disposition naturelle à croire en son Créateur, sans qu’il n’ait eu de réflexion ou d’enseignement préalables.

Allah dit en effet : {Tourne-toi donc, en monothéiste pur et sincère, vers la vraie religion, la religion naturelle à laquelle Allah a prédisposé les hommes.} [s.30, v.30]

Le Prophète ﷺ a dit : « Chaque nouveau-né naît sur la saine nature ; mais ce sont ses parents que font de lui un juif, un chrétien ou un zoroastrien. » (Rapporté par Al-Boukhari)

Ainsi, seul celui dont le cœur a été affecté par une chose comme les ambiguïtés, les passions ou encore son environnement, se détourne de cette saine nature.

Allah dit dans le hadith divin : « J’ai créé tous les hommes prédisposés au monothéisme, mais les diables vinrent à eux et les détournèrent de leur religion. » (Rapporté par Mouslim)

C’est pourquoi, la saine nature est devenue la cible de grand nombre de personnes qui tentent de la détruire pour détourner le serviteur de cette configuration innée, celle de croire en l’existence d’un Créateur, et de le faire plonger dans les limbes de l’égarement.

Néanmoins, quand bien même cette saine nature serait voilée, quand bien même on tenterait de la détruire, celle-ci réapparaît au grand jour lorsque l’individu traverse des moments d’adversité et de grandes crises.

Allah dit : {Lorsqu’ils sont submergés par des vagues hautes comme des montagnes altières, ils implorent Allah de la manière la plus sincère. Mais une fois qu’Il les a ramenés sains et saufs à terre, certains sont peu enclins à rendre grâce au Seigneur. Seul un être perfide et ingrat peut renier Nos signes.} [s.31, v.32].

La saine raison prouve l’existence d’Allah.

Il est forcément nécessaire que toutes créatures, des premières aux dernières, aient un Créateur. Car il est inconcevable qu’elles aient pu se créer elles-mêmes ou encore avoir été le fruit du hasard. Pour chaque chose créée, il y a obligatoirement derrière elle un Créateur.

De plus, le fait qu’elles existent dans ce système hors du commun et cette harmonie, ainsi que l’existence d’un lien reliant toutes les créatures entre elles, exclut catégoriquement toute notion de hasard dans leur apparition. En effet, ce qui existe par hasard ne peut pas s’inscrire dans un système cohérent.

Par conséquent, si ces créatures sont incapables de se créer elles-mêmes et d’apparaître par pur hasard, il devient donc évident qu’elles aient un créateur qui les a créées, et c’est Allah, le Seigneur de l’univers.

Allah a d’ailleurs évoqué une preuve rationnelle et un argument probant dans la sourate At-Tour :

{Ont-ils été créés de rien ou bien sont-ils eux-mêmes à l’origine de leur création ?} [s.52, v.35].

Lorsque Joubayr ibn Mout‘im, alors encore polythéiste, entendit le Messager d’Allah ﷺ lire ces versets, il s’exclama : « Mon cœur a failli s’envoler ! Ce fut la première fois que la foi pénétra mon cœur. » (Rapporté par Al-Boukhari)

Qiss ibn Sa‘idah, célèbre poète de la période pré-islamique avait dit : « La crotte est la preuve [du passage] du chameau. Les traces de pas indiquent que quelqu’un a marché. Un ciel parsemé de constellations, une terre parcourue de vallées, tout cela ne démontre-t-il pas [l’existence de] l’architecte parfait connaisseur ?»

La révélation 

Tous les Livres célestes font mention de l’existence d’Allah y compris le Coran.

Allah dit : {Ne sont-ils pas disposés à méditer le Coran ? S’il venait d’un autre qu’Allah, n’y trouveraient-ils pas maintes contradictions ?} [s.4, v.82]

Les signes tangibles prouvent l’existence d’Allah.

L’indication des signes tangibles sur l’existence d’Allah a plusieurs aspects, on peut en citer trois :

Le premier : le fait que nous entendons et voyons l’exaucement de ceux qui invoquent Allah et le secours qu’Allah apporte aux affligés, constituant ainsi une preuve indéniable de l’existence d’Allah, le Très Haut.

L’exaucement des invocations est d’ailleurs une chose que l’on a toujours vu, dès lors que la personne s’est adressée sincèrement à Allah en remplissant les conditions favorables à son exaucement et s’écartant de tout ce qui pourrait l’en empêcher.

Le deuxième : les signes des Prophètes, appelés miracles, que les gens ont vus ou entendus, sont une preuve évidente de l’existence de Celui qui les a envoyés, et qui n’est autre qu’Allah.

Les miracles sont des choses qui sortent de l’ordinaire et du cadre humain, à travers lesquels Allah soutient Ses Messagers, comme : la mer qui s’est ouverte pour Moussa, la capacité donnée à ‘Issa de redonner vie aux morts et la lune qui s’est fendue pour notre Prophète Mouhammad ﷺ. Ces signes palpables avec lesquels Allah a soutenu Ses Messagers, que les gens ont vu et qu’ils n’ont pas reniés, prouvent de toute évidence Son existence, Sa capacité et Sa force.

Le troisième : méditer la création qui nous entoure et dans laquelle nous vivons. En effet, toutes les choses que l’on trouve dans l’univers, qu’elles soient en mouvement ou immobiles, apparentes ou cachées, immenses ou minuscules, sont un signe de l’existence de Celui qui les a créées. Un signe de Sa science et de Sa puissance parfaites, un signe de la parfaite précision de Sa création, de Sa maîtrise, de Sa vaste sagesse et de l’étendue de Sa miséricorde.

Et à mesure que les sciences progressent, nous découvrons des secrets de l’univers, la perfection de la création, l’originalité de l’œuvre d’Allah et les merveilles de la puissance divine, renforçant ainsi la foi du croyant en son Seigneur et son Prophète, et reconnaissant la grandeur du Créateur, Sa perfection et Sa Majesté :

{Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions.} [s.27, v.88]

Enfin, rappelons-nous chers frères et sœurs, que l’un des moyens pour rester certain qu’Allah existe est de s’attacher à Son obéissance, multiplier les adorations, fréquenter les vertueux, délaisser les péchés, demander pardon pour les péchés commis, apprendre la science profitable, méditer les Noms et Attributs d’Allah et observer leurs répercussions sur l’âme et l’univers.

Mais ce qui réunit tout cela, c’est de multiplier la lecture du noble Coran, d’œuvrer avec son contenu et d’avoir constamment besoin d’Allah le Très Haut.

Sources : Les voies du salut du chaykh ‘Abdoullah ibn ‘Oumar Al-Bakrî, la croyance islamique simplifiée du chaykh Ahmad Al-Qadi, la certitude de l’existence d’Allah (sermon) du chaykh ‘Abd Al-Mouhsin Al-Qasim

Les piliers de l’Islam dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. – Chaykh ‘Abd Al-Mouhsin Ibn Mouhammad Al-Qâsim (pdf)

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Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, Celui qui fait miséricorde

Introduction

Toutes les louanges appartiennent à Allah, le Seigneur de l’univers, et que la prière et le salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Ceci dit :

Les cinq piliers de l’Islam sont les bases et les fondements sur lesquels l’Islam est bâti ; la foi du serviteur n’est valable qu’en les concrétisant par la parole, les actes et la croyance. Ces piliers sont : les deux attestations, la prière, l’aumône obligatoire, le jeûne et le pèlerinage.

Étant donné leur importance, j’ai prononcé plusieurs sermons en rapport à chacun de ces piliers à la Mosquée du Prophète ﷺ que j’ai réunis et classés dans ce livre. Leur nombre est de dix-neuf sermons et j’ai nommé ce livre : « Les piliers de l’Islam dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. »

Je demande à Allah qu’Il rende ce livre profitable, et fasse qu’il soit voué sincèrement pour Son Noble Visage.

Que la prière d’Allah et Son salut soient sur Notre Prophète Mouhammad, ainsi que sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Dr. ‘Abd Al-Mouhsin Ibn Mouhammad Ibn Al-Qâsim

Imam et conférencier de la Noble Mosquée Prophétique


TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Les deux attestations

Les mérites de la parole de l’unicité

Connais ton Prophète ﷺ !

La prière

La prière en Islam

Le statut de la prière dans la religion

L’obligation de prier en groupe

L’aumône obligatoire

L’aumône obligatoire (Az-Zakât)

Les mérites de l’aumône

Les mérites de dépenser de ses biens

Le jeûne du Ramadan

Se préparer pour le Ramadan

Le croissant de lune du mois de Ramadan est apparu

Des jours précieux

Les mérites des dix derniers jours de Ramadan

La nuit du décret (Laylatou-l-Qadr)

Et Ramadan s’en va…

La fin du Ramadan

Le pèlerinage

Sur le chemin du pèlerinage

Les finalités du pèlerinage

La plus longue adoration corporelle : le pèlerinage

Les jours du pèlerinage

« Les piliers de l’Islam dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. » (pdf)

Une exhortation au bien, à la générosité

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L’une des finalités de l’Islam est de bâtir une société qui repose sur une miséricorde et une compassion mutuelle, où règnent l’amour et la fraternité, et où l’amour du bien et de la générosité domine.

QUEL EXCELLENT MUSULMAN CELUI QUI AURA DONNÉ DE SON ARGENT. 

La générosité est une caractéristique des gens nobles. Le cercle de la générosité s’élargit lorsque les cœurs croyants s’y hâtent en dépensant dans le bien. L’Islam incite à cela, de telle façon qu’il apaise la poitrine du généreux et remédie à l’avarice de l’avare. Allah le Très Haut a dit : {Qui accordera à Allah un prêt gracieux, afin qu’Il le lui rende multiplié maintes fois ?} [S.2, v.245]. 

Celui dont l’argent ne le quitte pas, finira par s’en séparer lui-même lorsqu’il quittera ce monde. Allah dit : 

{Que de jardins et de sources, ainsi que de plantations et de somptueuses demeures ils laissèrent [derrière eux].} [S.44, v.25 – 26]. 

L’adoration [d’Allah] à travers l’aumône obligatoire et toute autre sorte de dépenses est un bienfait qu’Allah réserva aux gens fortunés. Qu’ils s’en réjouissent et s’en acquittent de bon cœur ! Car elle satisfait le Tout Miséricordieux, fructifie les biens et les protège des maux et de la perte. 

Le Prophète ﷺ a dit : « Quel excellent musulman celui qui aura donné de son argent au nécessiteux, à l’orphelin et au voyageur. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim). 

Donner [de ses biens] élève [le rang de] la personne et est un signe de générosité. Plus l’âme est élevée, plus sa générosité est grande. Et la personne se trouvera sous l’ombre de son aumône le Jour de la Résurrection.

L’AUMÔNE, UNE CAUSE D’ÉPANOUISSEMENT. 

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Chaque fois qu’une personne fait une aumône, elle voit son cœur s’épanouir, sa poitrine s’élargir, sa joie se renforcer et son bonheur grandir. S’il n’y avait dans l’aumône que ce seul bénéfice, cela suffirait à inciter le serviteur à multiplier les aumônes et à s’empresser de le faire. » 

Il رحمه الله dit aussi : « L’aumône possède un effet étonnant pour repousser les maux, et c’est une chose qui est bien connue auprès des gens – autant chez les gens de science que les gens de la masse –. La population du monde entier affirme cela car ils l’ont mise en pratique. Les bienfaits d’Allah n’ont jamais été aussi bien attirés et Sa colère aussi bien repoussée que par le fait de Lui obéir, de se rapprocher de Lui et de faire preuve de bienfaisance envers Ses créatures. »

UNE PROTECTION CONTRE L’ENFER ET UNE GRANDE RÉCOMPENSE. 

Pars donc à la recherche des nécessiteux, même avec peu de choses ! Car en réalité, le peu [qui est dépensé] vaut beaucoup auprès d’Allah et protège du Feu. Le Prophète ﷺ a dit : « Ô ‘Âichah ! Protège-toi du Feu ne serait-ce qu’avec une moitié de datte. Car elle apporte à celui qui a faim la même chose qu’à celui qui est rassasié. » (Rapporté par Ahmad) 

Dépense le meilleur de tes gains et recherche ta récompense auprès d’Allah ! 

C’est par l’aumône que les biens sont bénis et que les âmes deviennent pures. Le croyant ne méprise donc aucune aumône, il se peut qu’une seule pièce d’argent dépasse [la récompense de] mille pièces. Celui qui fait preuve de générosité envers les serviteurs d’Allah, Allah se montre généreux envers lui par Ses faveurs et Sa grâce ; et la récompense est de même nature que l’œuvre. 

Lorsque Zayn Al-‘Abidîn رحمه الله mourut, les médinois virent s’interrompre l’aumône qui leur était faite en secret. Quand ils lavèrent son corps, ils virent sur son dos des traces noires causées par la farine qu’il portait la nuit pour les pauvres de Médine. 

Le Messager d’Allah ﷺ était le plus généreux des hommes et le plus charitable. S’il faisait aumône, c’était avec largesse ; s’il offrait, c’était généreusement ; et s’il donnait, il donnait comme celui qui ne craint pas la pauvreté. Prends donc exemple sur ton Prophète et pars rechercher les foyers des nécessiteux, des pauvres, des veuves et des orphelins. Car cela dissipera des afflictions, nourrira celui qui a faim, réjouira un enfant et préservera une famille.

NE SOIS PAS COMME L’AVARE MALHEUREUX !

Parmi les manières de remercier Allah il y a le fait de dépenser abondamment pour Ses serviteurs, pauvres et faibles, et faire entrer de la joie dans leurs cœurs. Aucune sorte d’avarice n’a permis de conserver l’argent, et aucune aumône et dépense ne l’ont fait disparaître. 

Ne sois pas comme l’avare malheureux ! Il s’épuise dans cette vie mondaine à amasser de l’argent alors qu’il sera jugé dans l’Au-delà pour ne rien avoir donné. Il n’est pas apaisé ici-bas à cause de la préoccupation qu’il a de l’argent, et ne sera pas sauvé de son péché dans l’Au-delà. Sa vie mondaine est semblable à celle des pauvres, or son jugement dans l’Au-delà sera celui des gens riches. 

Montre-toi donc humble envers les nécessiteux ! Donne-leur généreusement de ton argent ! Rapproche-toi d’eux et sens-toi concerné par leurs personnes ! Ne méprise aucun pauvre, car ce sont eux les plus nombreux au Paradis. Dépense d’une main et d’une âme généreuses, Allah bénira ainsi tes biens et tes enfants. L’aumône est un remède aux maladies et à ses symptômes, enquiers-toi donc des gens faibles et des nécessiteux. Dépense et tu seras pourvus. Fais leur miséricorde afin que l’on te fasse miséricorde ! Car la plainte du pauvre n’est due qu’au manquement d’une personne fortunée.

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« Celui qui a trouvé Allah, qu’a-t-il perdu ? » (Paroles en or du Chaykh Ach-Chouraym)

Paroles en or du Chaykh Ach-Chouraym حفظه الله : 

« Celui qui connaît Allah ne se préoccupera pas de ceux qui ne Le connaissent pas.

Quant à celui qui connaît la vérité, personne de ceux qui ne connaissent que le faux ne lui nuira.

En effet, serviteurs d’Allah !

Celui qui a trouvé Allah, qu’a-t-il perdu ?

Mais celui qui a perdu Allah, que peut-il bien espérer trouver ? »

L’unicité dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. – Chaykh ‘Abd Al-Mouhsin Ibn Mouhammad Al-Qâsim (Pdf)

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Au nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Celui qui fait miséricorde

Introduction

Toutes les louanges appartiennent à Allah, Le Seigneur de l’univers, et que la prière et le salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Ceci dit :

Assurément, l’unicité d’Allah (At-Tawhîd) est la première obligation que doit accomplir le serviteur. C’est pour celle-ci qu’Allah créa les Jinns et les Hommes ; c’est avec elle qu’Il envoya Ses Messagers, révéla Ses Livres et qu’Il fit du Paradis la récompense de ses partisans.

De par son haut rang, elle est l’affaire la plus grandiose à laquelle on puisse appeler les gens.

Étant donné l’importance de ce fondement, j’ai réalisé plusieurs sermons sur ce sujet dans la Mosquée Prophétique, puis je les ai répertoriés dans ce livre que j’ai nommé : « L’unicité dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. »

Il contient quatorze sermons.

Je demande à Allah qu’Il rende ce livre profitable, et fasse qu’il soit voué sincèrement pour Son Noble Visage.

Que la prière d’Allah et Son salut soient sur Notre Prophète Mouhammad, ainsi que sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

Dr. ‘Abd Al-Mouhsin Ibn Mouhammad Ibn Al-Qâsim

Imam et conférencier de la Noble Mosquée Prophétique


Table des matières

Introduction

L’importance de l’unicité

S’accrocher à l’unicité

Les fruits de l’unicité

Les mérites de la parole de l’unicité

L’œuvre la plus aimée d’Allah

La grandeur d’Allah

La glorification d’Allah

Connaître son Seigneur

La croyance du musulman

Avoir une bonne opinion d’Allah

Les choses qui portent atteinte à l’unicité

Les plus beaux Noms d’Allah

Le Nom d’Allah : le Sage (Al-Hakîm)

La colère d’Allah

L’unicité dans les sermons de la Mosquée du Prophète ﷺ. (Pdf)

Le jugement des attentats-suicides en Islam – Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr (Livre pdf et retranscription)

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Le jugement des attentats suicides (Pdf)

Au nom d’Allah, L’Infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux

Toutes les louanges appartiennent à Allah Seul, et que les prières et les salutations soient sur le dernier des Prophètes, ainsi que sa famille et ses Compagnons.

Ensuite, les attentats suicides qui sont perpétrés de temps à autre sont considérés en Islam comme des actes criminels, une injustice et une agression, un moyen de répandre le désordre sur la terre, et une pratique contraire à la religion. De tels agissements vont à l’encontre de l’Islam, religion du monothéisme, et s’opposent à ses finalités irréprochables, ses jugements sains, et son éthique louable.

Dans les lignes qui vont suivre, le lecteur pourra lire quelques preuves religieuses qui montrent la corruption de tels actes, la gravité de ces crimes, le statut et le jugement de ces assassinats dans la balance de l’Islam.

1– L’Islam ordonne la justice, la bienfaisance et la miséricorde, et interdit le mal et la transgression, comme dans la traduction du sens de la parole d’Allah :

{Certes, Allah ordonne la justice, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, les actes répréhensibles, et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous rappeliez} [S.16, v.90]

Ces actes criminels sont dénués de toute justice, de bienfaisance, et de miséricorde. Ils ne sont plutôt qu’un mal prononcé et une rébellion mise en œuvre.

2– En Islam, la transgression et l’injustice sont interdits. La traduction du sens de la parole d’Allah dit :

{Et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs.} [S.2, v.190].

Dans un hadith divin, la traduction du sens de la parole d’Allah dit : « Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdis l’injustice, et Je l’ai interdis entre vous. Ne soyez donc pas injustes entre vous. » (Rapporté par Mouslim (2577), selon Abou Dharr).

3– En Islam, il est interdit de semer le désordre sur la terre. La traduction du sens de la parole d’Allah dit :

{Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre.} [S.2, v.205].

Il dit aussi (dans la traduction du sens) : {Et lorsqu’on leur dit : ne semez pas la corruption sur la terre ils disent : au contraire, nous ne sommes que des réformateurs.} [S.2, v.11].

Ces agissements sont une sorte de corruption sur la terre. C’est plutôt la pire de ses manifestations.

4– L’une des grandes règles de l’Islam est : chercher à repousser le mal autant que possible. Les preuves de cela dans la Sounna, la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم : « En Islam, on ne se cause pas de tort, et on n’en cause pas à autrui. » [Rapporté par ibn Mâjah (2341), selon ibn ‘Abbâs, et authentifié par al Albâny dans as-sahîha (250)].

Et selon le Compagnon abou Sirma, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Celui qui fait du mal, Allah lui en fera. Et celui qui est dur, Allah le sera avec lui. »  [Rapporté par abou Dâoud (3635) et jugé bon par Sheykh al Albâny.]

La récompense va de pair avec l’action. Et Allah agira avec la personne comme elle aura agit envers les autres. Il est donc interdit à un musulman de faire du mal à un autre musulman que ce soit avec par la parole ou les gestes.

Ceux qui se font explosé au milieu des musulmans s’infligent un mal énorme et en font subir un pire aux autres.

5– Une autre règle de l’Islam stipule qu’il faut s’efforcer d’obtenir les intérêts et profits en repoussant les maux et les méfaits.

L’action de ces criminels ne contient aucun intérêt, mais renferme plutôt des préjudices innombrables.

Lire la suite

12 – Barry, l’avocat américain

11 – Profanation du Coran à Guantanamo

10 – Guantanamo et les sept camps