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أمة الله و عبد الله
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Étiquette : mouhammad
Comment faire pour que le Coran m’exhorte et soit un rappel ?
Allah dit : {Ceci est un Livre béni que Nous t’avons révélé pour que [les hommes] méditent sur ses versets} [S.38, v.29]
Il n’a pas seulement dit : « pour qu’ils lisent Mes versets. » Car celui qui médite a certes lu, mais celui qui lit ne médite pas forcément mes frères.
Si la personne médite le Livre d’Allah elle obtient le résultat qu’Allah a cité : {et que les doués de raison en tirent une exhortation.} [S.38, v.29] c’est à ce moment que l’on tire leçon et que l’on s’exhorte par le biais du Livre d’Allah, quand on le lit avec réflexion et méditation. Or on ne peut le méditer que si l’on comprend ses sens et les connait. Mais celui qui le lit rapidement ne comprendra que ce qu’il connait, ignorera tout ce qu’il ignore et il lira sans s’arrêter sur les versets qu’il connaît de façon erronée. Celui-là n’obtiendra pas ce qui lui est demandé du Livre d’Allah.
J’ai entendu chaykh Mouhammad Ibn ‘Outhaymîn dire – qu’Allah lui fasse miséricorde – : « À cette époque, la façon dont les gens lisent le Coran est innovée. » Je me suis étonné de cette parole car nous espérons des gens qu’ils lisent le Coran, comment peut-elle être innovée ? Le chaykh voulait dire par cela que les gens lisent le Coran sans s’arrêter et sans méditer les significations et les prodiges qu’il contient. C’est une chose malheureusement présente mes frères.
Un de nos frères – qu’Allah le récompense – a rapporté une parole similaire d’un savant ancien. Tartoûchî رحمه الله a dit environ au 8ème siècle hégirien que la lecture du Coran des gens de son époque était innovée. Le sens d’innovée ici est qu’ils ne lisent que les mots et ne pas prêtent pas attention aux significations.
Le Coran n’a pas été révélé pour qu’on lise simplement ses mots mes frères. Mais il a été révélé pour qu’on le lise, qu’on le comprenne et que l’on œuvre avec. Les droits du Coran sont nombreux et importants, et nous demandons à Allah de nous aider à les réaliser.
Quand Ibrâhîm عليه السلام invoqua pour vous, la communauté de Mouhammad ﷺ, qu’a-t-il dit concernant le Coran ? Qui me cite le verset ?
L’invocation qu’Ibrâhîm à faite pour cette communauté…
Exacte, qu’Allah te bénisse.
{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse, et les purifie. C’est Toi le Puissant, le Sage !} [S.2, v.129].
{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets}. Puis le Messager ﷺ fut envoyé, le Livre fût révélé avec lui et il laissa sa communauté avec le Livre comme il fût descendu. La louange et le bienfait reviennent à Allah.
{qui leur récite Tes versets} ensuite ? {et leur enseigne le Livre et la Sagesse} mes frères. Il ne se contente pas simplement de leur lire, mais il leur lit le Coran et l’enseigne. Puis {il les purifie.}
Parmi les leçons que l’on tire d’évoquer la purification après la lecture et l’enseignement est qu’elle est le résultat attendu de la lecture du Livre d’Allah mes frères.
Il y a dans la purification la pureté de l’âme et sa clarté. Nul doute que cette purification se réalise par l’intermédiaire du Livre d’Allah.
On retrouve cette signification dans plus d’un verset. Quelqu’un peut-il en citer certains mes frères ?
Très bien ! {Allah a accordé une grâce aux croyants} de la part de qui ? De votre Seigneur pour vous mes frères. Que les grâces d’Allah sont grandioses et nombreuses ! Quelle est cette grâce en question ? {en suscitant parmi eux un Messager, issu d’eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste.} [S.3, v.164].
C’est une grâce émanant d’Allah d’avoir envoyé ce noble Prophète ﷺ, de l’avoir envoyé pour lire ce Livre {et il leur enseigne le Livre et la Sagesse.} Il s’agit donc de le réciter, de le lire, de l’apprendre et de l’enseigner mes frères. C’est là que l’on obtient le bien et les bénédictions à travers le Livre d’Allah.
Il y a aussi la parole d’Allah : {C’est Lui qui a envoyé aux illettrés un messager issu d’entre eux,} les Arabes étaient connus pour être illettrés. Ceux qui savaient lire étaient minoritaires et cela a duré longtemps. Puis Allah dit : {qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse.} [S.62, v.2]
Cela se répète dans plus d’un verset mes frères. Ce qui met en évidence l’importance de ce sujet et la nécessité de s’en préoccuper.
La recommandation que je m’adresse en premier puis à vous est que l’on revienne à cette voie.
Nous avons grandement besoin aujourd’hui d’emprunter cette voie qui a été tracée et mise en évidence dans le Livre d’Allah, la Sounnah de Son Messager ﷺ, et par la pratique des pieux prédécesseurs issus des meilleures générations – qu’Allah leur fasse miséricorde –.
Et vous connaissez la parole d’Aboû ‘Abd Ar-Rahmân As-Soulamî, ‘Abd Allah Ibn Habîb – qu’Allah lui fasse miséricorde. – : « Ceux qui nous enseignaient le Coran tels que ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd et ‘Outhmân Ibn ‘Affân nous ont rapporté que lorsqu’ils apprenaient auprès du Prophète ﷺ dix versets ils ne les dépassaient pas jusqu’à ce qu’ils les aient mémorisés, appris la science qu’ils renferment et œuvré avec. Ils disaient : « Ainsi, nous apprenions en même temps le Coran, la science et la mise en application. »
Et tu t’étonnes parfois du temps qu’ils prenaient pour mémoriser. Tu lis qu’untel a passé des années à mémoriser le Coran et qu’un autre a passé tant d’années pour une seule sourate…
Car ces gens – mes frères – lisaient, méditaient les sens et œuvraient. Ils réunissaient tout le bien.
Mais dire : « Je commence par mémoriser, puis dans deux ou trois ans j’apprendrai l’exégèse, et dans quatre années je commencerai à appliquer ce qui m’est facile de faire … »
Non mes frères ! La vie est courte. Qui peut te garantir que tu vivras longtemps ?
Je vous demande mes frères de revenir vers ce sur quoi étaient les premières générations dans toutes les affaires, que ce soit lié au Livre d’Allah ou autre. « Rien ne réformera le devenir de cette communauté hormis ce qui a réformé le début de celle-ci. »
Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Mâlik qui prononcé cette superbe parole.
Regarde tes œuvres et ton état ! Est-ce sur cela qu’étaient les premiers ? Si tel est le cas alors continue. C’est une faveur émanant d’Allah que la personne emprunte leur voie, car ils sont les meilleures générations comme l’a dit le Messager d’Allah ﷺ.
Accordez donc de l’importance à l’exégèse du Coran mes frères, qu’Allah vous bénisse. Méditez et lisez !
Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abd-Llah Al-Ma’yoûf
Traduit par Le Cœur des Croyants
Comment rester ferme sur la religion d’Allah en temps de trouble ?
Le questionneur demande :
Comment veiller à appliquer la Sounnah de notre Prophète ﷺ et la guidée présente dans le Coran dans une société où il est devenu compliqué d’y appliquer les jugements islamiques ? Et comment puis-je rester ferme sur la religion d’Allah après Lui avoir demandé la fermeté et la réussite ? Qu’Allah soit bienfaisant à votre égard.
Toute la louange appartient à Allah Seigneur de l’univers, ceci dit :
Nul doute qu’appliquer la Sounnah du Prophète ﷺ aujourd’hui est devenu compliqué et difficile. Cependant, ceci est facile pour celui à qui Allah l’a rendu facile.
Pour ce faire – qu’Allah t’accorde la réussite – tu dois veillez à plusieurs choses :
La première : tu dois beaucoup invoquer Allah عز وجل pour qu’Il te facilite la mise en pratique et t’accorde la fermeté sur celle-ci. Allah dit : {Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis proche. J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque [sincèrement]. Qu’ils répondent à Mon appel [en se soumettant à Moi], et croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.} [S.2, v.186]
Il dit aussi : {Votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai ! »} [S.40, v.60]
Personne ne lève ses mains vers Allah avec nécessité, Lui demandant la fermeté, la réussite et la guidée sans qu’Allah ne l’exauce. Car il s’agit ici de l’invocation de l’affligé, surtout à notre époque.
Il est donc primordial de multiplier nos demandes à Allah de nous raffermir sur le Livre, la Sounnah et la guidée des pieux prédécesseurs.
Allah dit : {Qui exauce l’affligé qui L’invoque, dissipe le mal et vous fait succéder sur terre ?} [S.27, v.62]
C’est donc une chose qu’il faut prendre en considération et beaucoup invoquer Allah de nous raffermir.
Allah dit concernant Son Prophète ﷺ : {Si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli pencher quelque peu vers eux.} [S.17, v.74]
Donc si le Prophète ﷺ a eu besoin d’être renforcé par Allah pour le contexte dans lequel il vivait, alors que dire de nous dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ?
Nul doute que nous avons besoin encore plus d’être raffermis.
Dans le Jâmi’ de l’imam At-Tirmidhî avec une chaîne de transmission authentique selon le hadîth d’Anas رضي الله عنه où il dit : « Le Prophète ﷺ disait souvent : « Ô Allah, Toi qui raffermis les cœurs ! Raffermis-le mien sur Ta religion. » Anas lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? » Il répondit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne comme bon Lui semble. »
Et dans le Sahîh de l’imam Mouslim, selon le hadîth de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr, le Prophète ﷺ avait pour habitude d’invoquer : « Ô Toi qui orientes les cœurs ! Oriente nos cœurs vers Ton obéissance. »
La deuxième chose : tu dois faire tout ton possible pour t’écarter des ambiguïtés. Essaie de ne jamais t’approcher des ambiguïtés et des passions tant que cela t’est possible.
Afin de fermer la porte à toute corruption de la foi et de l’unicité.
La troisième chose : reste attaché aux gens véridiques, aux gens religieux et pieux. Et ne détourne jamais d’eux ton regard pour rechercher la parure de ce bas-monde.
Car les bonnes personnes et les vertueux parmi les savants, les étudiants en science, les dévots, les pieux, les gens de bien et les bienfaisants t’aideront grandement – si Allah le veut – à rester ferme sur la voie d’Allah عز وجل.
La quatrième chose : tu dois appeler les gens à Allah عز وجل, car prêcher à Allah dans ce contexte douloureux permet aussi de rester ferme.
Cherche donc assistance auprès d’Allah عز وجل ! Ne sois pas de ceux qui se plaignent ! Ne reste pas passif à désespérer que la situation ne puisse un jour s’améliorer et que la société ne revienne à la droiture.
Tu dois participer à cette réforme et réformer [les autres] par le prêche à Allah en utilisant tous les moyens qui te sont possibles. Que ce soit fait de façon directe comme faire un discours, être présent lorsque les gens se réunissent dans les occasions de joie ou de tristesse, en allant dans les clubs… ou par le biais des réseaux sociaux. Et Allah n’impose à personne que ce dont il est capable.
Tu dois aussi apprendre la science légiférée car elle est une protection contre la chute et l’égarement après avoir été sur la droiture par la permission d’Allah.
Donc si tu prends en compte tout cela, tu seras – par la permission d’Allah, Sa réussite, Sa miséricorde et Sa grâce – ferme dans ce contexte jusqu’à ce que te vienne la mort.
Et Allah est plus savant.
Source : Traduit par le Cœur des Croyants
Leçons à tirer de la sourate de Yoûsouf à propos de la jalousie

Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé par la jalousie de ses frères à son égard, lorsqu’ils dirent :
{Quand ceux-ci dirent : « Yoûsouf (Joseph) et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes nombreux. Notre père est vraiment dans un tort évident} [S.12, v.8]
Ils les ont jalousés en raison de la préférence que leur portait leur père, et c’est pour cette raison que Ya’qoûb عليه السلام dit à Yoûsouf :
{Ô mon fils, ne raconte pas ta vision à tes frères car ils comploteraient contre toi, le Diable est certes, pour l’homme, un ennemi déclaré.} [S.12, v.5]
Ensuite, ils ont été injustes envers lui en envisageant de la tuer, en le jetant dans le puit et en le vendant comme esclave à des gens qui l’ont emmené vers une terre de mécréance, devenant ainsi la propriété d’un peuple mécréant.
Ensuite, Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé – après avoir subi une injustice – par celle qui l’appelait à la fornication, s’offrant à lui et utilisant tous les moyens pour l’obtenir. Mais il s’en défendit fermement et choisit la prison plutôt que la fornication et le châtiment de ce monde plutôt que la colère d’Allah. Là encore, il subit une injustice, cette fois de celle qui l’avait aimé par passion et mauvais dessein. Cette femme amoureuse l’a donc aimé en raison d’une passion à son égard, cette passion ne pouvant être soignée qu’à condition qu’il accepte ses avances.
Ses frères l’ont détesté au point de le jeter dans le puit et d’en faire un esclave sans qu’il l’ait choisi. Ils l’ont arraché à la liberté pour lui passer les chaînes de la servitude illégale sans qu’il puisse choisir. Et (cette femme) l’a contraint à choisir d’être emprisonné et écroué, mais volontairement cette fois-ci. Cette seconde épreuve était donc plus importante car la patience y résultait d’un choix et était accompagnée de crainte d’Allah, alors (qu’avec ses frères) il dut supporter leur injustice avec patience, car celle-ci fait partie des malheurs qui, si l’on ne les supporte pas noblement dès lors qu’ils se produisent, font ressembler l’être humain à une bête de somme qui n’a d’autre choix que d’endurer ce qu’on lui fait subir. La patience dont a fait preuve Yoûsouf dans le seconde épreuve est donc meilleure que la première, c’est pour cela que Yoûsouf a dit :
{Pour celui qui craint [son Seigneur] et patiente, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants.} [S.12, v.90]
De même pour tout croyant qui est persécuté pour sa foi et auquel on demande de renier sa foi, de désobéir ou de transgresser – et, s’il ne le fait pas, est châtié et persécuté – et qui choisit la persécution plutôt que de laisser se religion, en étant jeté en prison ou chassé de son pays, comme cela est arrivé aux Mouhâjirîn qui ont préféré laisser leur pays plutôt que leur religion et qui ont été persécutés pour cela.
Source : « Les maladies du cœur » du chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, éditions Tawbah, p.63 – 64.


