Comment rester ferme sur la religion d’Allah en temps de trouble ?

Le questionneur demande :

Comment veiller à appliquer la Sounnah de notre Prophète ﷺ et la guidée présente dans le Coran dans une société où il est devenu compliqué d’y appliquer les jugements islamiques ? Et comment puis-je rester ferme sur la religion d’Allah après Lui avoir demandé la fermeté et la réussite ? Qu’Allah soit bienfaisant à votre égard.

Toute la louange appartient à Allah Seigneur de l’univers, ceci dit :

Nul doute qu’appliquer la Sounnah du Prophète ﷺ aujourd’hui est devenu compliqué et difficile. Cependant, ceci est facile pour celui à qui Allah l’a rendu facile.

Pour ce faire – qu’Allah t’accorde la réussite – tu dois veillez à plusieurs choses :

La première : tu dois beaucoup invoquer Allah عز وجل pour qu’Il te facilite la mise en pratique et t’accorde la fermeté sur celle-ci. Allah dit : {Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis proche. J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque [sincèrement]. Qu’ils répondent à Mon appel [en se soumettant à Moi], et croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.} [S.2, v.186]

Il dit aussi : {Votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai ! »} [S.40, v.60]

Personne ne lève ses mains vers Allah avec nécessité, Lui demandant la fermeté, la réussite et la guidée sans qu’Allah ne l’exauce. Car il s’agit ici de l’invocation de l’affligé, surtout à notre époque.

Il est donc primordial de multiplier nos demandes à Allah de nous raffermir sur le Livre, la Sounnah et la guidée des pieux prédécesseurs.

Allah dit : {Qui exauce l’affligé qui L’invoque, dissipe le mal et vous fait succéder sur terre ?} [S.27, v.62]

C’est donc une chose qu’il faut prendre en considération et beaucoup invoquer Allah de nous raffermir.

Allah dit concernant Son Prophète ﷺ : {Si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli pencher quelque peu vers eux.} [S.17, v.74]

Donc si le Prophète ﷺ a eu besoin d’être renforcé par Allah pour le contexte dans lequel il vivait, alors que dire de nous dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ?

Nul doute que nous avons besoin encore plus d’être raffermis.

Dans le Jâmi’ de l’imam At-Tirmidhî avec une chaîne de transmission authentique selon le hadîth d’Anas رضي الله عنه où il dit : « Le Prophète ﷺ disait souvent : « Ô Allah, Toi qui raffermis les cœurs ! Raffermis-le mien sur Ta religion. » Anas lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? » Il répondit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne comme bon Lui semble. »

Et dans le Sahîh de l’imam Mouslim, selon le hadîth de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr, le Prophète ﷺ avait pour habitude d’invoquer : « Ô Toi qui orientes les cœurs ! Oriente nos cœurs vers Ton obéissance. »

La deuxième chose : tu dois faire tout ton possible pour t’écarter des ambiguïtés. Essaie de ne jamais t’approcher des ambiguïtés et des passions tant que cela t’est possible.

Afin de fermer la porte à toute corruption de la foi et de l’unicité.

La troisième chose : reste attaché aux gens véridiques, aux gens religieux et pieux. Et ne détourne jamais d’eux ton regard pour rechercher la parure de ce bas-monde.

Car les bonnes personnes et les vertueux parmi les savants, les étudiants en science, les dévots, les pieux, les gens de bien et les bienfaisants t’aideront grandement – si Allah le veut – à rester ferme sur la voie d’Allah عز وجل.

La quatrième chose : tu dois appeler les gens à Allah عز وجل, car prêcher à Allah dans ce contexte douloureux permet aussi de rester ferme.

Cherche donc assistance auprès d’Allah عز وجل ! Ne sois pas de ceux qui se plaignent ! Ne reste pas passif à désespérer que la situation ne puisse un jour s’améliorer et que la société ne revienne à la droiture.

Tu dois participer à cette réforme et réformer [les autres] par le prêche à Allah en utilisant tous les moyens qui te sont possibles. Que ce soit fait de façon directe comme faire un discours, être présent lorsque les gens se réunissent dans les occasions de joie ou de tristesse, en allant dans les clubs… ou par le biais des réseaux sociaux. Et Allah n’impose à personne que ce dont il est capable.

Tu dois aussi apprendre la science légiférée car elle est une protection contre la chute et l’égarement après avoir été sur la droiture par la permission d’Allah.

Donc si tu prends en compte tout cela, tu seras – par la permission d’Allah, Sa réussite, Sa miséricorde et Sa grâce – ferme dans ce contexte jusqu’à ce que te vienne la mort.

Et Allah est plus savant.

Source : Traduit par le Cœur des Croyants

La douceur du Prophète ﷺ envers les animaux

‘Abd-Allah Ibn Ja’far رضي الله عنهما  a dit : « J’étais assis derrière le Prophète ﷺ sur sa monture lorsque nous pénétrâmes dans l’un des jardins appartenant aux Ansârs. Une fois à l’intérieur un dromadaire essoufflé vint à nous, le Prophète ﷺ l’aperçut et fut touché de compassion, les yeux de ce dromadaire versaient des larmes. »

Le dromadaire est venu se plaindre à celui qui est venu comme annonciateur et avertisseur ﷺ.

Le Prophète ﷺ lui caressa alors sa nuque et sa bosse, d’une caresse pleine de douceur et de réconfort.

Mais les yeux de ce dromadaire continuaient de verser ces larmes de tristesse face au Messager d’Allah ﷺ qui eut de la peine pour lui.

C’est alors que le Prophète ﷺ demanda : « À qui appartient ce dromadaire ? »

Un homme parmi les Ansârs se leva et dit : « Il est à moi Ô Messager d’Allah. »

Il ﷺ lui dit alors : « Ton dromadaire s’est plaint à moi que tu l’affames et l’épuises. » [Rapporté par Ahmad et Aboû Dâwoûd, authentifié par Chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Aboû Dâwoûd »]

« Que tu l’affames » c.à.d. que tu ne le nourris pas assez, « et l’épuises » c.à.d. que son travail l’épuise et qu’il travaille sans cesse.

C’est ainsi que le Prophète ﷺ vint au secours de ce dromadaire afin qu’il récupère ses droits auprès de son propriétaire.

Car le Prophète ﷺ a été envoyé avec les droits, et ce, même pour les animaux mes chers bien-aimés.

Même pour les animaux, notre Prophète ﷺ a été envoyé pour que l’on s’en occupe de la meilleure façon, et il ordonna que l’on fasse preuve de miséricorde envers eux.

Un homme vint voir le Prophète ﷺ pour le consulter, il lui demanda : « Ô Messager d’Allah, j’aimerais égorger un mouton. » C.à.d. j’aimerais en acheter un pour le manger, et donc j’aimerais pouvoir l’égorger avec douceur.

Le Prophète ﷺ de répondre : « Si tu fais preuve de miséricorde envers lui, Allah te fera miséricorde. » [Authentifié par chaykh Mouqbil Al-Wâdi’î dans « Sahih Al-Mousnad »]

Même pour ce mouton, à travers les émotions et les sentiments que tu lui témoignes, ainsi que ta douceur et ta bienveillance, Allah te fera miséricorde et se montrera doux envers toi et plein de bonté.

Voici, mes bien-aimés, ce que sont nos valeurs et nos principes envers les animaux.

Lorsque ‘Oumar رضي الله عنه passa près d’un homme qui était en train de tirer un mouton amaigri par ses pattes, il fut touché de compassion pour la bête.

‘Oumar leva alors son bâton vers l’homme et s’écria : « Malheur à toi ! Mène-la à la mort de la meilleure des manières. »

Et c’est ‘Oumar le père qui parle ! Qu’a donc pu faire le fils, Ibn ‘Oumar ?

Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما  passa auprès d’un berger qui faisait paitre son troupeau sur une terre aride sachant qu’Ibn ‘Oumar était passé auparavant devant une terre fertile.

Il dit alors au berger : « Malheur à toi ! Crains Allah concernant tes bêtes ! Déplace-les de cet endroit pour celui-là, car le Prophète ﷺ a dit : « Vous êtes tous des bergers, et vous serez interrogés sur votre troupeau (ceux qui sont sous votre tutelle). » [Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim]

Allah Akbar, interrogés même sur ces bêtes ? Oui, même sur ces bêtes.

Ceci est notre religion, nos valeurs et nos principes.

Aboû Ad-Dardâ رضي الله عنه avait un dromadaire appelé « Doummoûn », quand il le prêtait ou le louait à quelqu’un il lui recommandait : « Crains Allah ! Car ce dromadaire ne peut pas faire telle et telle chose, il ne peut pas porter telle chose, en revanche il peut porter telle et telle chose. » C’est ainsi qu’il donnait une liste de tout ce qui est permis et interdit de faire, et cela même pour un dromadaire.

Et lors des derniers instants de la vie d’Aboû Ad-Dardâ رضي الله عنه le dromadaire se mit à tourner autour de lui, il l’appela : « Viens Doummoûn », puis il lui dit : « Ô Doummoûn, ne me tiens pas rigueur devant mon Seigneur le Jour de la Résurrection, car je ne te faisais porter que ce dont tu étais capable. »

Ô Allah, quelle est cette moralité immense présente dans le cœur de ces hommes-là ?!

« Ne me tiens pas rigueur devant mon Seigneur le Jour de la Résurrection », même avec ce dromadaire ? Oui, même avec lui.

‘Oumar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz رحمه الله possédait une mule et un domestique. Ce dernier partait au marché avec cette mule et tous les jours il revenait auprès de ‘Oumar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz avec un dinâr. Un jour il revint avec un dinar et demi, ‘Oumar lui demanda : « D’où provient ce demi dinâr ? »

Il répondit : « Les prix au marché ont baissé nous avons pu gagner un demi dinâr en plus. »

Il rétorqua : « Non, mais tu as plutôt surchargé le dos de cette mule, laisse-la se reposer trois jours. » C.à.d. accorde-lui trois jours où elle ne travaille pas. Pourquoi ? Car ce jour-là il lui fit porter plus que ce qu’elle portait les autres jours.

Et ce même avec cette mule ? Oui, même avec cette mule.

Ces valeurs nous les avons apprises par le biais du Messager d’Allah ﷺ, celui qui s’y accrochera réussira, et celui qui empruntera cette voie sera gagnant ici-bas et dans l’Au-delà.

« Le Prophète ﷺ passa près d’un dromadaire affamé et épuisé, il s’exclama : « Craignez Allah concernant ces animaux qui ne peuvent parler, afin que vous montiez des animaux robustes et que vous mangiez de la viande saine. » [Authentifié par chaykh Al-Albânî dans « Sahîh Aboû Dâwoûd »]

Voilà ce qu’a atteint la miséricorde du Prophète ﷺ envers les animaux.

D’ailleurs Ya’lâ Ibn Mourrah رضي الله عنه nous décrit une scène étonnante qu’il y a eu entre lui et le Messager d’Allah ﷺ à travers laquelle nous constatons qu’effectivement il est une miséricorde pour l’ensemble des créatures, y compris les animaux et les bestiaux.

Ya’lâ dit : « J’étais assis avec le Prophète ﷺ lorsqu’un dromadaire approcha, il étendit ses pattes et s’allongea devant le Messager d’Allah ﷺ à l’image d’un prosterné. Le Prophète fit preuve de douceur et le dromadaire se mit à pleurer. Le Prophète ﷺ s’exclama : « Malheur à toi ! Qui est le propriétaire de ce dromadaire ? Ce dernier a quelque chose. »

Alors que nous le recherchions un jeune Ansâr vint nous voir, le Prophète ﷺ lui demanda : « Qu’a donc ton dromadaire ? »

« Par Allah Ô Messager d’Allah, je ne sais pas ce qu’il a. Hormis qu’hier soir nous discutions autour du fait que nous faisions déjà porter sur son dos nos provisions d’eau depuis de longues années. Il nous tirait ainsi l’eau du puits jusqu’à ce que son corps et ses os s’affaiblissent et que sa force s’estompe. Nous avons donc discuté la nuit dernière quant au fait de l’égorger afin de nous partager sa viande. »

Qui a bien pu entendre cette manigance ?

Le dromadaire ! Il partit se plaindre auprès du Prophète ﷺ qui fut ému de compassion à son égard. Il demanda à son propriétaire : « Fais-en moi cadeau ou vends-le-moi. »

« Prends-le comme cadeau Ô Messager d’Allah. »

[Ya’lâ poursuit] : « Le Prophète  ﷺ le marqua au fer comme étant un don, puis il lui rendit sa liberté. » [Rapporté par Ahmad]

C’est ainsi qu’Allah le sauva de son propriétaire par l’intermédiaire du Prophète ﷺ, qui est en réalité une miséricorde émanant d’Allah, une miséricorde qui nous est offerte.

Mes chers bien-aimés, à travers cet exemple nous constatons l’importance de conserver l’amitié de ceux qui ont fait preuve de bonté envers nous, et que nous ne devons pas oublier le bien qu’ils nous ont fait.

{Et n’oubliez pas vos faveurs mutuelles} [S.2, v.237]

Au point où le Prophète ﷺ nous a dit : « N’insultez pas le coq ! »

D’accord, mais pourquoi on ne doit pas le faire ? Il se peut qu’il nous dérange avec ses chants. Mais le Prophète a dit : « N’insultez pas le coq ! Car il vous réveille pour la prière. » [Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Chaykh Al-Abânî dans « Sahîh Al-Jâmi’ »]

Il possède donc un mérite, un rang et une tâche grandiose qui nécessite qu’on l’honore, qu’on ne l’insulte pas et qu’on n’invoque pas contre lui.

Pourquoi ? Parce qu’il réveille les gens pour la prière.

Voici ce que sont nos valeurs mes bien-aimés.

Telle que la loyauté entre les gens, celle qui consiste à ne pas oublier le bien que l’on nous a fait, qui consiste à rendre le bien par le bien, car le Prophète ﷺ acceptait les cadeaux et récompensait la personne pour cela. Il rajoutait à la bienfaisance encore plus de bienfaisance. Ainsi celui qui faisait preuve de bienfaisance envers le Messager d’Allah ﷺ, le Messager d’Allah le faisait encore plus envers lui.

Quant à celui qui lui causait du tort, alors le Messager d’Allah lui rendait son tort par un bien.

Ainsi était la bienfaisance du Messager d’Allah ﷺ dans chaque circonstance.

Il faisait même preuve de bienveillance envers les animaux dans les moments difficiles de sa vie.

Il disait : « Si vous devez égorger, alors faites-le de la meilleure façon. »

« Certes Allah a écrit la bienfaisance dans toute chose. Ainsi, si vous devez égorger, alors faites-le de la meilleure façon. Et si vous devez tuer quelqu’un [qui le mérite], alors faites-le de la meilleure façon. » [Rapporté par Mouslim]

Allah Akbar, y compris à ce moment-là alors que la bête va être égorgée ? Oui, même si on l’égorge on doit se montrer clément.

Quand le Prophète ﷺ vit un homme aiguiser sa lame devant son mouton qui la regardait, le Prophète ﷺ le blâma et se mit en colère : « N’aurais-tu pas pu le faire avant ? Veux-tu le faire mourir plusieurs fois ? » [Rapporté par Al-Hâkim et authentifié par Chaykh Al-Albânî dans « Sahîh At-Taghrîb »]

C.à.d. veux-tu faire souffrir cette bête par la mort de nombreuses fois alors que celle-ci regarde la lame du couteau se faire aiguiser devant ses yeux ?

C’est un supplice et un châtiment, cela n’est pas permis dans la Législation d’Allah.

Le Prophète ﷺ a même dit : « Qu’il aiguise correctement sa lame ! » [Rapporté par Mouslim]

Il convient que la lame soit tranchante afin que l’on ne fasse pas souffrir la bête qui est dans une situation où elle a le plus besoin de miséricorde.

C’est cette miséricorde que le Prophète ﷺ voulait placer dans nos cœurs, même envers ces bestiaux.

Mais que pouvons-nous dire maintenant de celui qui se spécialise dans le meurtre et le massacre des musulmans par le biais de bombes, d’armes chimiques et de toutes autres armes destructrices ?

Quelle miséricorde lui a-t-il été retirée de son cœur ?

« Le serviteur échouera et périra si Allah ne place pas dans son cœur de la miséricorde pour l’être humain. » [Rendu bon par Chaykh Al-Albânî dans « Silsilah As-Sahîhah »]

 

Traduction par Le Cœur des Croyants

[Poème] : « Malgré votre haine, nous ne cesserons de l’aimer » – Salim Mchich

Cachez votre haine en l’appelant liberté

Notre amour pour lui restera notre fierté

 

Vous attisez les colères par vos obscènes insultes

Mais vous amusez aussi par votre bêtise inculte

 

Continuez de proférer vos immondes moqueries

Vous n’aurez de notre part qu’indifférence et mépris

 

À votre insolence et vos vulgaires dessins

Nous répondrons sans violence par un profond dédain

 

Vous n’êtes pas les premiers à vous en prendre à lui

Et finirez comme les autres par sombrer dans l’oubli

 

Vous vous en prenez à une personne que vous ne pouvez égaler

Au meilleur des hommes si seulement vous saviez !

 

La religion qu’il nous a transmise n’est que bonté et grandeur

Ses enseignements sont la source de tout notre bonheur

 

Ceux qui le voyaient restaient ébahis devant sa beauté

Ses ennemis témoignaient de sa grande loyauté

 

Les rois attestaient de sa noblesse et sa grandeur

Les plus faibles trouvaient en lui gentillesse et douceur

 

Il donnait sans cesse et était le plus généreux

Il ne connaissait pas la paresse et était le plus pieux

 

Écrivains et poètes faisaient ses éloges et vous vous le moquez ?!

Pour les héros de votre histoire, vous êtes de piètres héritiers !

 

Vos propos calomnieux ne pourront jamais l’atteindre

Sa religion brillera, vous ne pourrez jamais l’éteindre

 

Comme il nous l’a enseigné, nous vous tendrons la main

Avec patience nous vous appellerons à suivre le droit chemin

 

Malgré vos blasphèmes nous continuerons de l’imiter

Malgré votre haine nous ne cesserons de l’aimer.

Auteur : Salim Mchich

Source : chaîne Youtube : « Jardin de l’Islam »

Retranscription : Le Cœur des Croyants

La grandeur d’Allah – Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr

Le chaykh dit : « Parmi les choses qui montrent la grandeur d’Allah, le fait que l’ensemble des cieux et de la terre sont semblables à une graine de moutarde que Le Tout Miséricordieux tient dans Sa Main. » Ces termes sont ceux d’Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما qu’Ibn Jarîr At-Tabarî a rapportés.

Allah dit : {Ils n’ont pas estimé la grandeur d’Allah à sa juste valeur. Et au Jour de la Résurrection, Il fera de la terre entière une poignée, et les cieux seront pliés dans Sa [main] droite.} [S.39, v.67]

Si la personne désire méditer et mieux comprendre la grandeur d’Allah, Sa splendeur et que rien n’est plus grand que Lui, alors qu’elle observe cet univers.

Si quelqu’un se tenait face à une immense montagne dont l’allure imposante le fascine et qu’il commençait à regarder les extrémités de cette énorme masse, puis qu’il la comparait à l’arbre à côté duquel il se trouve, l’arbre lui semblera alors insignifiant et cette montagne lui paraitra être la chose la plus grande qui soit.

Mais s’il comparait cette montagne à la terre toute entière, il constatera que cette montagne est minuscule, bien que peu de temps avant il la voyait comme étant la plus grande chose qui soit.

Et s’il comparait la terre aux cieux qui l’entourent de toute part, elle lui paraîtra alors toute petite.

Mais maintenant, s’il devait comparer les cieux et la terre tous ensembles au Repose-pied (Al-Koursî), au sujet duquel Allah dit dans le plus important verset du Coran : {Son Repose-pied (Koursî) déborde les cieux et la terre.} [S.2, v.255]

Et dans le hadîth d’Aboû Dharr présent dans le Mousnad, le Prophète ﷺ a dit : « [La grandeur] des sept cieux et des sept terres comparée à la grandeur du Repose-pied est semblable à celle d’un anneau de fer lancé en plein désert. »

Prends un petit morceau de fer que tu lances dans le désert puis compare-le à l’étendue de ce désert. Que représentera-t-il ?

Voici ce que sont les cieux et la terre comparés au Repose-pied, tel un petit anneau de fer lancé en plein désert. Que représente ce bout de fer ?

Puis il ajouta ﷺ : « Quant à la grandeur du Repose-pied en comparaison du Trône (Al-‘Arch), il en est de même. » C.à.d. que la grandeur du Repose-pied qui déborde les cieux et la terre, comparée à celle du Trône, est comme un anneau de fer lancé en plein désert.

Revenons maintenant à la montagne, que représente-t-elle ? C’est pourquoi Allah dit concernant l’orgueilleux : {Tu ne sauras jamais fendre la terre, ni t’élever à la hauteur des montagnes !} [S.17, v.37]

La grandeur de ces montagnes que tente désespérément d’atteindre l’orgueilleux sans jamais y parvenir, et c’est la raison pour laquelle il s’enorgueillit, [que sera-t-il] face à l’immensité de ces créations grandioses ?

Une fois que tu auras médité sur la grandeur du Trône, tu auras alors atteint ce qui te prouve la grandeur d’Allah et que rien n’est plus grandiose et plus immense que Lui.

Les savants dirent à ce propos : « Se rappeler la grandeur du Trône et de son étendue évoquées dans le verset du Trône : {Son Repose-pied (Koursî) déborde les cieux et la terre} permet d’affirmer la grandeur d’Allah qui est citée en fin de verset : {Et Il est le Très Haut, le Très Grand.} »

Le Très Grand (Al-‘Adhîm) et l’Immense (Al-Kabîr) sont deux noms qui indiquent la grandeur du Seigneur, de Sa splendeur et que rien n’est plus grand que Lui.

Ces deux noms sont aussi une preuve sur l’obligation de L’unifier, de s’humilier devant Lui et de faire preuve de servitude. C’est pourquoi de nombreux versets concernant le Tawhîd sont clos par ces deux noms.

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al-Badr

Source : Traduit par Le Cœur des Croyants

Qui est Chaykh Mouhammad ibn Sâlih Al-‘Outhaymine رحمه الله ?

Qui est Chaykh Mouhammad Ibn Sâlih Al-‘Outhaymine  رحمه الله

Les Savants sont les étoiles qui éclairent le ciel de la connaissance. Ils sont semblables à des phares qui guident les gens vers Allah et ramènent les égarés à la voie droite.

L’une de ces lanternes à notre époque est l’éminent Savant : Mouhammad Ibn Sâlih Ibn Soulaymâne Ibn ‘Abd Ar-Rahmân Ibn ‘Outhmâne At-Tamîmî, connu sous le nom d’Ibn ‘Outhaymine.

Il naquit la 27ème nuit de Ramadan, en l’an 1347 de l’hégire, dans la ville de’Ounayza (Région d’Al-Qasim) dans le Royaume d’Arabie.

Il mémorisa le Noble Coran, et d’autres épitres résumées dans le hadith et la jurisprudence, très jeune.

Il étudia la science religieuse auprès des grands Savants de son époque comme Ibn Sa’dî, Ibn Bâz, Mouhammad Al-Amîne Ach-Chinqîtî, et ‘Abd Ar-Razzâq ‘Afîfî.

Il acheva son parcours académique et obtint son diplôme universitaire.

Il était avide d’enseigner la science religieuse et d’inviter les gens à la religion avec sagesse et par la bonne exhortation.

Il rendait service aux gens, comblait leurs affaires, répondait à leurs questions qu’il soit en voyage ou résident, en bonne santé ou malade.

Il accorda une grande importance à l’enseignement de la croyance authentique et expliqua un grand nombre d’ouvrages liés au dogme.

Il commenta aussi beaucoup de livres de hadiths, de jurisprudence, et de grammaire, comme les recueils d’Al-Boukhârî et Mouslim, Ryâd As-Sâlihîne, Zâd Al-Moustaqni’, Alfiya Ibn Mâlik (dans la grammaire), et d’autres matières bénéfiques et variées.

L’éminent Savant Ibn Jibrîne disait de lui : « Nous revenons constamment vers les ouvrages qu’il a corrigés et qui lui ont demandé beaucoup d’efforts. Tous les avis qu’il a écrit montrent sa connaissance profonde. »

Un grand nombre de Savants et d’étudiants du monde entier ont étudié auprès de lui.
Le Chaykh était connu pour son bon comportement, son sourire, sa modestie envers les jeunes et les anciens, son scrupule et son ascétisme, et son désir d’obtenir la récompense de l’au-delà.

Malgré ses nombreuses occupations, il nouait les liens familiaux, était bienveillant envers sa famille et ses proches, honorait ses élèves et ses invités, et mettait sa propre personne à leur service.

Il laissa un héritage littéraire et scientifique immense et profitable.

Parmi ses ouvrages : le commentaires des 3 fondements, le commentaire de l’introduction au tafsir, le commentaire de Zâd Al-Moustaqni’, le commentaire de la croyance Al-Wâsitiya, les règles exemplaires liées aux noms et attributs d’Allah, le commentaire des 40 hadiths d’An-Nawawî, le commentaire de Ryâd As-Sâlihîne, le commentaire de la croyance d’As-Safârinî, les avis juridiques sur les piliers de l’Islam, et la description du Hajj et de la ‘Oumra.

Il décéda à Jeddah, le mercredi 15 de Chawwâl en l’an 1421 de l’hégire.

On pria sur lui le lendemain après la prière du ‘asr dans la Mosquée Sacrée, puis il fut enterré à la Mecque.
Qu’Allah lui accorde une immense miséricorde.

Source : Chaîne Youtube : cours religieux

02 – Les différents aspects de l’invocation et ses règles de bienséance

Les louanges sont à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide, et Son pardon.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

Je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager.

Ceci dit,

nous sommes toujours, chers frères et sœurs, avec l’invocation d’Allah.

Avant de commencer l’étude des invocations prophétiques, nous avons rappelé lors de l’émission précédente quelques mérites autour de la prière d’Allah et du statut de l’invocation.

Et aujourd’hui, nous allons nous arrêter sur deux sujets importants. Le premier concerne la réalité de l’invocation et de ses différents aspects. Quant au second, il portera sur l’éthique à suivre lors de l’invocation.

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{En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur ne dédaignent guère de L’adorer. Ils le glorifient toujours et se prosternent devant Lui.}

{En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur ne dédaignent guère de L’adorer. Ils le glorifient toujours et se prosternent devant Lui.} [S.7, v.206]

« Allah évoque le fait qu’Il possède des serviteurs qui L’adorent et ne cessent de Le servir, il s’agit des Anges.

Sachez donc [ô serviteurs d’Allah], qu’à travers votre adoration Allah ne veut pas combler un manque, ni devenir puissant, mais Il veut votre propre intérêt et que vous espériez de Lui que les œuvres que vous avez accomplies voient leur récompense multipliée.

Il dit {En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur} parmi les Anges rapprochés, les porteurs du Trône et les Kouroûbiyyoûne {ne dédaignent guère de L’adorer}. Au contraire, ils s’empressent de le faire et de se conformer aux directives de leur Seigneur. {Ils le glorifient} nuit et jour sans se lasser, et c’est pour Lui Seul sans rien Lui associer qu’ils {se prosternent devant Lui.}

Que les serviteurs prennent exemple sur les Anges Nobles et qu’ils persévèrent à adorer Le Roi, Le Connaisseur. »

[Tafsîr As-Sa’dî]

Note : (L’appellation « les Anges Al-Kouroûbiyyoûn » n’a pas de fondement dans les hadîths prophétiques authentiques – de ce que nous savons – et tout ce que nous trouvons les concernant sont soient : des hadîths très faibles, inventés, des paroles de pieux prédécesseurs et de certains exégètes. Certains savants dirent que les Kouroûbiyyoûne sont :

  • Les Anges qui sont autours du Trône du Tout Miséricordieux ou bien les porteurs du Trône.
  • D’autre dirent : ce sont les chefs des Anges et les plus importants d’entre-eux
  • Et un troisième groupe dirent : ce sont les Anges du châtiment.

Mais il est important de savoir que ce genre de chose fait partie du monde de l’invisible dont il n’est pas permis d’affirmer sauf par le biais de la révélation émanant d’Allah. Et ici, rien n’est affirmé.

[https://islamqa.info/ar]

Traduit par le Coeur des Croyants.

Grand merci à Tafsîr du Jour pour la mise en vidéo et audio de ce texte. Retrouvez leur chaîne Youtube dans ce lien : https://www.youtube.com/user/Rouksaid

Ne te trompe pas de porte au risque de manquer le RDV

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLah wa Barakâtouh.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Lorsque notre mère, la mère des croyants, ‘Âichah رضي الله عنها interrogea le Prophète ﷺ sur l’invocation à dire si elle parvenait à connaitre la nuit du destin, c’est cette formule que le Messager d’Allah ﷺ lui enseignait.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Quel est donc le secret de cette invocation, la sagesse de cette formule que le dernier des Messagers ﷺ nous a encouragé à faire pendant cette nuit dont le mérite est inégalable, cette nuit qui est meilleure que mille mois ? Pour tenter de le découvrir, replaçons-nous quelques instants dans le contexte.  Cela fait maintenant 20 jours ou plus que tu jeûnes, ce jeûne s’est très certainement accompagné de l’augmentation de tes efforts pour t’appliquer à faire tes prières quotidiennes, peut-être qu’également tu as prié la nuit et lu plus de Coran comme cela est recommandé. Et désormais, tu rentres dans les dix derniers jours, dix jours durant lesquels le Prophète ﷺ serrait son izâr, allusion au fait qu’il multipliait ses efforts.

Pour résumer, tu as peut-être durant ces derniers temps intensifié tes efforts dans l’adoration. Pourtant, cette formule d’invocation n’y renvoie pas. On aurait pu dire : « Ô Allah, accepte nos œuvres ! Ô Allah, augmente nos bonnes actions ! », ou autres invocations qu’on pourrait tout à fait faire. Mais c’est vers une autre porte que nous conduit Allah à travers cette invocation, vers d’autres horizons. Cette porte, c’est celle de l’indigence, du dénuement et du besoin de la clémence d’Allah. C’est comme si Allah te disait : « Ne te laisse pas tromper par tes nombreuses œuvres que tu effectues ces derniers temps, c’est de Mon pardon dont tu as le plus besoin. »

Ces œuvres mes frères et sœurs, qui nous garantit qu’elles ont été acceptées ? Qui nous garantit que nous avons rempli la condition inévitable d’acceptation de toutes adorations qu’est la sincérité ? Cela, personne ne peut te le garantir excepté Allah. Seul Allah connait la sincérité de ton adoration, mais Il ne t’a pas laissé sans issu dans l’angoisse de l’ignorer, dans l’inconnu de tes actes, mais Il te conduit par cette invocation vers une autre porte, celle de la servilité, de la révérence.

Ibn Al-Qayyim disait à ce sujet : « J’ai frappé aux portes des chemins qui mènent vers Allah pour y entrer, elles étaient toutes embouteillées. Alors j’ai frappé à celle de la déférence, de la modestie et j’ai trouvé que c’était la voie la plus rapide vers Lui. »

Dans un autre ouvrage, il dit – qu’Allah le récompense et le couvre de miséricorde – : « La porte la plus proche qui mène à Allah est celle de la dépossession. » C.à.d. le fait de se présenter devant Allah, dépouillé de toutes choses, détaché de nos actions, des actes incertains avec pour seul attachement celui de l’espoir en Sa miséricorde.

C’est donc vers cette porte que nous conduit le Prophète ﷺ à travers cette invocation à dire ces dix dernières nuits : « Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! » Durant ces nuits, présentons-nous devant Allah emplis d’humilité, de modestie. Oublions ces œuvres que nous avons accomplies et montrons-nous pauvres devant Allah, et comme Il dit dans Sa parole : {Ô hommes, vous êtes les indigents ayant besoin d’Allah et c’est Allah qui dispense de tout. Et Il est Le Digne de louanges.} [S.35, v.15]

As Salâm ‘Alaykoum

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

On est tous invité !

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLlah

Le Prophète de l’Islam ﷺ dit :

« Par Celui dont mon âme est entre Les Mains, certes vous entrerez tous au Paradis à l’exception de celui qui s’y refuse et « fuit » d’Allah comme le chameau s’enfuit. »

On lui demanda alors : « Qui peut bien s’y refuser Ô Messager d’Allah ? »

Il répondit : « Celui qui m’obéit entrera au Paradis alors que celui qui me désobéit s’y refuse ! » Ce hadîth est rapporté par Ibn Hibbân qu’il jugea bon.

Mes frères et sœurs,

cette vie comme vous le savez est un examen, une épreuve.

Celui qui la réussit peut aspirer au Paradis, quant à celui qui échoue… Qu’Allah nous préserve de l’échec.

Cet examen, Allah nous a facilité sa réussite et son succès.

Quand tu lis Sa parole, tu n’as pas de doute que ce qu’Il souhaite pour Ses serviteurs c’est la félicité et le bonheur.

Observe par exemple Sa parole : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Les manifestations de cette miséricorde d’Allah sont nombreuses que ce soit à travers Son décret, Sa Législation, etc.

Nous allons, durant ces quelques instants, nous pencher sur une des plus magnifiques manifestations de cette clémence et de cette bonté, elle est celle du mois de Ramadan.

Mon frère, ma sœur,

si tu veux avoir une idée juste de Qui est ton Seigneur, de quel est Son plan et Son souhait pour Ses serviteurs, alors médite sur le mois de Ramadan.

Un mois, celui qui le jeûne avec foi et sincérité entre au Paradis.

Un mois, celui qui le prie avec foi et sincérité entre au Paradis.

Mais pour nous faciliter Allah a décrété l’enchainement des diables durant ce mois.

Les portes du Paradis s’ouvrent et celles de l’Enfer se ferment.

Durant ce mois, une nuit meilleure que mille mois, dix jours durant lesquels les récompenses sont multipliées.

Tu ne peux pas jeûner ce mois ? Alors tu peux le rattraper. Impossible ?  Pas d’inquiétude, tu peux expier les jours non jeûnés. Et si tu ne peux prier debout, alors prie assis. Impossible ? Pas d’inquiétude, tu peux prier allongé.

Allah n’exclut personne de ces mérites, « à l’exception de celui qui s’y refuse et fuit de Lui comme fuit le chameau. »

Comment donc douter de Son immense clémence et de Son incomparable bonté ?

Allah dit : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Chers frères et sœurs, efforçons-nous d’honorer cette invitation du plus Généreux des généreux, une invitation à laquelle tout le monde est invité et dont personne n’est exclu.

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

2 virus, un même remède

As-Salam ‘alaykoum wa rahmatouLlah

Voilà maintenant chers frères et sœurs plusieurs semaines que nous avons vu notre quotidien changé et notre mode de vie réadapté, cela suite aux mesures qui ont été prises pour parer à cette épidémie.

En quelques jours nous avons fait beaucoup d’effort pour nous adapter, préserver notre santé et celle des autres.

Chers frères et sœurs, si nous avons été capables en ce laps de temps de faire autant d’effort pour préserver la santé de notre corps, ne sommes-nous pas capables, en tant que croyant d’en faire autant, si ce n’est plus pour celle de notre cœur ?

Cette dernière est pourtant tout aussi importante, elle est même plus importante que cette première.

Allah dit dans le Coran : {Les jours où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité sauf qui vient à Allah avec un cœur sain.} [S.26, v.88-89] Ou encore dans ce hadîth du Prophète ﷺ qui dit : « Il y a dans le cœur un morceau de chair s’il est sain, c’est tout le corps qui est sain et s’il est corrompu, c’est tout le corps qui est corrompu, il s’agit du cœur. »

Dans cet autre hadîth rapporté par Mouslim le Prophète ﷺ dit : « Allah ne regarde ni votre corps, ni votre apparence, mais Il regarde votre cœur et vos œuvres. »

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous allons voir que toutes ces règles que nous appliquons quotidiennement pour nous préserver de ce virus, nous pouvons les appliquer dans une autre mesure, d’une autre façon, pour la préservation de nos cœurs. Pour préserver nos cœurs des virus et des maladies qui le corrompent et le souillent.

Par exemple, toutes les mesures que nous avons prises ont nécessité la connaissance de ce virus, d’apprendre quels sont ses dangers, ses symptômes, etc. On a dû s’informer à son sujet. Et bien il en est de même pour le virus et les maladies du cœur. On se doit pour s’en prémunir de les connaître, de les apprendre. Allah dans le Coran dit : {Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?} [S.39, v.9] Et bien comme tu t’es tourné vers les spécialistes de la santé, des gens en qui tu as confiance, et bien tu reviens aux savants, aux érudits de confiance, conformément à la parole d’Allah : {Demander aux gens de science si vous ne savez pas.} [S.16, v.43]

Et si l’ignorance des règles, des mesures ou la nonchalance dans la connaissance du virus sont une cause de perdition, sont un danger pour notre santé, il en est de même pour la corruption et la perdition des cœurs. Ibn Al-Jawzî disait : « Le diable n’a pas trouvé de porte ouverte plus grande que celle de l’ignorance. » C’est-à-dire, le diable n’a pas trouvé de porte ouverte pour faire dévier le serviteur que, la porte de l’ignorance.

Passons à cette deuxième règle, cette deuxième recommandation qu’on doit observer en cas d’épidémie, le fait de renforcer son immunité. L’ensemble des médecins le conseillent. Il faut renforcer l’immunité de notre corps. Et bien le croyant, lui, il va chercher également en plus de cela à renforcer l’immunité de son cœur.

Comment ? Et bien par le rappel d’Allah. Écoute ce hadîth. Le Prophète ﷺ nous a informé que le Prophète Yahyâ Ibn Zakariyyâ (Yahyâ fils de Zakariyyâ) dit à son peuple : « Je vous ordonne de multiplier le rappel d’Allah, c’est comme un homme dont les ennemis sont à ses trousses jusqu’à ce qu’il passe par une citadelle et s’y réfugie. Il en est de même pour le serviteur, il ne trouve protection contre le Diable que par le rappel d’Allah. » Ce hadîth est rapporté par Al-Moundhirî et fut jugé authentique.

Dans un autre hadîth, authentique également, il est rappelé que lorsque l’on dit la basmalah, quand on dit « BismiLah » (Au Nom d’Allah), alors le Diable devient de plus en plus petit, il se rapetisse. Donc le renfort de l’immunité du cœur s’opère par le rappel d’Allah Le Très Haut.

Et comme l’a remarqué Ibn Al-Qayyim Al-Jawzî dans Madârij As-Sâlikîne, c’est le rappel d’Allah qui fait vivre les cœurs.

Passons désormais à une autre règle, une règle importante pour se prémunir des virus. Le respect des règles d’hygiène, de propreté. Comme le fait de se laver régulièrement les mains par exemple. Et bien l’hygiène du cœur et la purification des cœurs c’est par la demande de pardon (Al-Istighfâr) qu’elle s’opère, c’est par l’istighfâr qu’on purifie les cœurs.

Dans un hadîth rapporté par Ahmad et At-Tirmidhî d’après Aboû Hourayrah رضي الله عنه, le Prophète ﷺ dit : « Le croyant s’il commet un pêché, un point noir s’inscrit sur son cœur, s’il se repent, s’abstient et demande pardon, alors son cœur se poli, son cœur se purifie. » Ce hadîth fut jugé bon par Chaykh Nâsir Ad-Dîne Al-Albânî.

Certains savants furent questionnés, quel est le plus profitable pour la personne ? Est-ce qu’il s’agit du Tasbîh, du fait de dire « SoubhânAllah », de glorifier Allah ou c’est la demande de pardon ?

Ils répondirent : « Si le vêtement est propre alors le parfum, l’encens sont plus profitables, mais autrement s’il est sale alors c’est la demande de pardon qui profite plus. » Quand Ibn Al-Qayyim fit part de cette parole au Chaykh Ibn Taymiyyah celui-ci répondit : « Mais qui d’entre nous ne salit pas ses vêtements ? »

Penchons-nous alors sur une quatrième règle, quatrième directive qui consiste à éviter de se mélanger avec les personnes porteuses du virus. Le fait de rester avec les gens « sains ». Est-ce que cette directive a un équivalent dans la préservation du cœur ?

Et bien oui, une fois de plus. Rappeler vous ce hadîth d’Aboû Moûssâ où le Prophète ﷺ fit la comparaison entre la bonne et mauvaise compagnie avec le vendeur de parfum et le vendeur de charbon. Ou encore dans cet autre hadîth rapporté par Ahmad, Aboû Dâoûd et At-Tirmidhî dans lequel le Prophète ﷺ dit : « Ne fréquente qu’un croyant ! »

Et il est bon de remarquer ici que tout comme tu t’écartes des gens porteurs de virus, tu souhaites pour eux la guérison et invoques pour eux. Et bien cela est valable également pour les virus du cœur, les maladies du cœur. Si tu t’écartes des gens de crainte d’être touché par la maladie de leur cœur, par leur déviance, ça ne t’empêche pas d’invoquer pour eux et de souhaiter de tout ton cœur la guidée pour ces derniers.

Passons désormais à une autre règle, qui est étroitement liée à celle qui a précédée. Il s’agit d’éviter de fréquenter des endroits propices à la propagation des virus, comme les lieux par exemple qui sont fortement fréquentés. Et bien pour préserver ton cœur, tu t’écartes également de certains lieux nuisibles, qui sont des lieux de tentation. Comme par exemple, les lieux où les péchés sont commis aux yeux de tous.

Et comme le Prophète ﷺ le dit dans un hadîth rapporté par At-Tabarî, Aboû Nou’aym et Al-Bayhaqî : « Certes celui qui a réussi est celui qui s’est écarté des fitans (des tentations). » Aussi parfois lorsque la situation ne prête qu’à cela, on est comme c’est le cas en ce moment dans l’obligation de se confiner, rester chez soi. Et bien c’est ce que l’on appelle dans le cas de la préservation des cœurs « Al-‘Ouzlah », c.à.d. le fait de s’écarter, de se retirer, la retraite. C’est ce qu’ont privilégié certains salafs (pieux prédécesseurs) à des moments où les troubles étaient fortement répandus.

Par exemple certains ont dit : « Prends Allah comme compagnon et laisse les gens. » D’autres dirent : « Fuis des gens comme tu fuis du lion. » Soufiâne At-Thawrî disait : « C’est le temps de se taire et de rester chez soi. »

Nous conclurons, chers frères et sœurs par cette dernière prérogative qui consiste à être attentif aux symptômes précurseurs de la maladie et cela pour y remédier au plus tôt. Le cœur malade tout comme le corps ont des symptômes, qui par la grâce d’Allah vont alerter la personne qu’il faut faire des causes, qu’il faut remédier à la maladie. Et bien oui, la transgression des ordres d’Allah peut être douloureuse. La douleur de la transgression du péché est d’ailleurs un signe que le cœur est encore en vie.

Comme il est dit : « Et la blessure ne fait pas souffrir un mort. »

Parmi les symptômes également, qui montre que le cœur est malade, et qu’il est dans le besoin d’être guéri, d’être soigné, la dureté du cœur « Qaswatou-l-Qouloûb ».

Allah dit dans le Coran : {Puis leurs cœurs se sont endurcis et sont devenus comme une pierre ou plus durs encore.} [S.2, v.74] Et comme tu prends ta température pour savoir si tu as de la fièvre lorsque tu ressens ces symptômes, tu peux également prendre la température de ton cœur, comme le dit Ibn Al-Qayyim : « Cherches ton cœur dans trois endroits, lors de l’écoute du Coran, lors des assises de rappel, et lorsque tu t’isoles dans le rappel d’Allah. Si tu ne trouves pas ton cœur (c.à.d. si tu ne sens pas les douceurs de la foi, la quiétude du cœur) à ces endroits, alors demandes à Allah qu’Il te donne un cœur. » C.à.d. demande à Allah qu’Il te guérisse.

Qu’Allah nous préserve des maux du corps ainsi que des maux du cœur et qu’Il nous fasse don de cœurs vivants, éveillés, don de cœurs sains et solides.

Et je conclurai par cette parole qui dit que : « La pire des morts, c’est le fait de mourir, de décéder lorsque tu es encore en vie. »

As Salam alaykoum wa rahmatouLah.

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