Sourate Al-Baqarah [La Vache] (v.124-141) – L’érudit et grand savant chaykh ‘Abd Ar-Rahmân Al-Barrâk حفظه الله

Récitation apaisante de l’érudit et grand savant, chaykh ‘Abd Ar-Rahmân Al-Barrâk حفظه الله تعالى le 27 Ramadan de l’année 1436 hégirienne.

Ô Allah je t’ai dit … et Tu m’as dit

Ô Allah, je t’ai dit « Je souffre ! »
Tu m’as dit : {Et Allah aime les endurants} [Sourate 3, verset 146]

Ô Allah, je t’ai dit : « Je suis épuisé ! »
Tu m’as dit : {Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité} [Sourate 2, verset 286]

Ô Allah, je t’ai dit : « Je ne sais plus quoi faire !»
Tu m’as dit : {Implorez-Moi, Je vous exaucerai ![Sourate 40, verset 60]

Ô Allah, je t’ai dit : « Je me sens seule ! »
Tu m’as dit : {Allah nous suffit, Il est notre meilleur garant} [Sourate 3, verset 173]

Ô Allah, je t’ai dit : « Personne ne sait ce que porte mon cœur ! »
Tu m’as dit : {Et Allah s’interpose entre l’Homme et son cœur !} [Sourate 8, verset 24]

Ô Allah, je t’ai dit : « C’est impossible ! »
Tu m’as dit : {Implorez-Moi, Je vous exaucerai !} [Sourate 40, verset 60]

Ô Allah, je t’ai dit : « Je désespère ! »
Tu m’as dit : {Ne désespérez pas de la Miséricorde d’Allah} [Sourate 39, verset 53]

Ô Allah, je t’ai dit : « Donne-moi de l’espoir ! »
Tu m’as dit : {Avec la difficulté, il y a certes une facilité} [Sourate 94, verset 5]

Ô Allah, je t’ai dit « Ne m’oublie pas ! »
Tu m’as dit : {Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous} [Sourate 2, verset 152]

Récitation de la sourate « Al-Wâqi’ah » (L’Évènement) – Oustâdh Zâmirî

Récitation de la sourate « Âli ‘Imrâne » [La famille d’Imrâne] (v.190-195) – Chaykh ‘Abd Al-‘Azîz Al-‘Asîrî

L’étudiant en science et la lecture du Coran

Le hadîth qui fit perdre connaissance Aboû Hourayrah : « Les trois premières personnes pour lesquelles le Feu sera attisé »

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D’après Aboû Hourayrah رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه و سلم  a dit : « Les premiers jugés le Jour de la Résurrection sont : un homme mort en martyr. On l’amènera et Allah عز و جل lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل  demandera : « Qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « J’ai combattu pour Toi jusqu’à mourir en martyr. » Il dira : « Tu as menti. Tu n’as combattu que pour qu’il soit dit [de toi]  : « Il est courageux ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette dans le Feu. Et un homme qui a étudié et enseigné la science [religieuse] et qui récitait le Coran. On l’amènera et Allah عز و جل lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل demandera : « Et qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « J’ai étudié et enseigné la science [religieuse] et j’ai récité le Coran pour Toi. » Il dira : « Tu as menti. Tu n’as étudié la science [religieuse] que pour qu’il soit dit [de toi] : « Il est savant », et tu n’as récité le Coran que pour qu’il soit dit : « Il récite le Coran ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette dans le Feu. Et un autre homme à qui Allah عز و جل a donné de larges richesses et toutes sortes de biens. On l’amènera et Allah lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل demandera : « Et qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « Je n’ai laissé aucun chemin dans lequel Tu aimes qu’on dépense son argent sans le dépenser pour Toi. » Il dira : « Tu as menti, tu n’as agi de la sorte que pour qu’il soit dit [de toi] : « Il est généreux ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette au Feu. » [Rapporté par Mouslim, n°1905]

Chaque fois qu’Aboû Hourayrah رضي الله عنه entreprenait de raconter ce hadîth, il perdait connaissance à cause de sa gravité.
Choufay Al-Asbahî a rapporté qu’il entra en ville un jour et trouva un homme entouré de gens. On lui dit que c’était Aboû Hourayrah. (Choufay nous relate) :
« Je m’approchai de lui jusqu’à me mettre devant lui alors qu’il racontait des hadîths aux gens. Lorsqu’il se tut et qu’il eu terminé, je lui dis avec insistance : « Je te prie de me raconter un hadîth du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم que tu as mémorisé et retenu ». Il me répondit : « Je le ferai. Je vais te faire part d’un hadîth que m’a raconté le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم et que j’ai mémorisé et retenu. » Puis, il perdit légèrement connaissance avant de retrouver ses esprits et de dire : « Je vais t’entretenir d’un hadîth que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a raconté en aparté dans cette maison ». Ensuite, il ne tarda  pas à perdre de nouveau connaissance avant de retrouver rapidement ses esprits et de s’essuyer le visage. Il me dit alors : « Je vais t’entretenir d’un hadîth que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a raconté en aparté dans cette maison ». Puis, la même scène se produisit une troisième, puis une quatrième fois ; mais cette fois, il eut un fort malaise et tomba en avant sur son visage. Je dus le tenir longtemps contre moi. Quand il reprit connaissance, il me dit : « Le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a dit … » et il me rapporta le précédent hadîth qu’il termina par : « Puis, le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم me tapa sur le genou et me dit : « Ô Aboû Hourayrah ! Telles sont les trois premières catégories de personnes pour lesquelles le Feu sera attisé le Jour de la Résurrection. » [At-Tirmidhî n°2382 ; authentifié par Al-Albânî]

Source : « La sincérité », Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid, Editions Al-Hadîth

La douceur du Coran (Conférence – Vidéo)

Conférence du Chaykh Soulaymân Ar-Rouhaylî

Sache que lorsque Allah veut du bien pour un serviteur, Il l’éclaire sur ses défauts.

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Sache que lorsque Allah veut du bien pour un serviteur, Il l’éclaire sur ses défauts. Ainsi, celui dont la clairvoyance est complétée n’ignore pas ses défauts, et lorsque il les connaît, il peut y remédier. Mais, la plupart des gens ignorent leurs défauts, ils voient la paille dans l’œil de leur frère et non la poutre dans le leur.

Celui qui veut connaître ses défauts peut emprunter quatre voies :

La première consiste à s’asseoir devant un chaykh qui connaît les défauts de l’âme, pour qu’il l’informe de ses défauts et des voies pour y remédier. Mais cela est devenu très difficile à trouver à notre époque, ainsi, celui qui le rencontre tombe sur un médecin habille, et il ne convient pas qu’il le quitte.

La deuxième consiste à rechercher un ami sincère, clairvoyant et pieux qu’il considérera comme un surveillant de son âme, afin qu’il l’avertisse contre ce qui est réprouvable de ses caractères et actes. Le commandeur des croyants ‘Oumar Ibn Al Khattâb (رضي الله عنه) dit : « Qu’Allah fasse miséricorde à un homme qui nous fait cadeau de nos défauts. » De même, lorsque Salmân se présenta devant lui, il l’interrogea sur ses défauts, et il répondit : « J’ai entendu dire que tu réunis deux condiments à table et que tu possèdes deux habits : l’un pour la nuit et l’autre pour le jour. -T’est-il parvenu autre chose? -Non. -Pour ces deux choses, je m’en charge.«  ‘Oumar ne cessa de demander à Houdhayfah : « Suis-je parmi les hypocrites ? » Ceci car celui dont le degré de vigilance s’élève redouble d’accusation envers sa personne. Mais il est très difficile à notre époque de trouver un tel ami, car rares sont les amis qui renoncent à la complaisance, informent des défauts ou délaissent la jalousie, et cela ne dépasse pas ce qui est obligatoire. Les pieux prédécesseurs aimaient celui qui les informait de leur défauts, alors qu’aujourd’hui nous considérons généralement que l’homme le plus détestable est celui qui nous fait connaître nos défauts. C’est là une preuve de faiblesse de foi, car les mauvais caractères sont semblables aux scorpions. Si quelqu’un nous avertissait de la présence d’un scorpion sous le vêtement de l’un d’entre nous, nous prendrions cela comme une faveur, et nous emploierions à tuer le scorpion ; et personne n’ignore que les mauvais caractères sont plus nuisibles que le scorpion.

La troisième consiste à tirer profit de ce que disent ses ennemis pour connaître ses défauts, car l’œil courroucé dévoile les méfaits. Et il se peut que le profit tiré d’un ennemi querelleur qui rappelle les défauts soit plus grand que celui de l’ami complaisant qui cache les défauts.

La quatrième consiste à fréquenter les gens et éviter tout ce qu’on voit de détestable chez eux.

 

Source : L’esprit de l’Âme, éditions Tawbah. Photo : Sirat Al Mustaqim

Cacher les défauts de son frère

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1 ) Aboû Hourayrah (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère, Allah lui cachera ses défauts d’ici-bas et dans l’au-delà.» [Authentique rapporté par Mouslim et autres]

2) Aboû Hourayrah (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Personne ne cache les défauts de son frère sans qu’Allah ne lui cache les siens le Jour de la Résurrection. » [Authentique rapporté par Mouslim]

3) Maslama Ibn Moukhallad (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère est comparable à celui qui a sauvé la vie d’une fillette qui devait être enterrée vivante. » (coutume des arabes avant l’islam par crainte de tare sociale.) [Authentique rapporté par AtTabarânî]

4) Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui cache les défauts de son frère, Allah cachera les sien le Jour de la Résurrection. Quant à celui qui les dévoile, Allah dévoilera ses péchés et l’humiliera en mentionnant même ceux qu’il a commis en étant seul dans sa demeure. » [Bon rapporté par Ibn Mâdjah]

5) Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ô vous qui avez cru avec vos langues alors que la foi n’a pas encore pénétré votre cœur ! Ne nuisez pas aux musulmans, et ne cherchez pas leurs défauts, car celui qui cherche les défauts de son frère, Allah cherchera les siens, et celui dont Allah cherche ses défauts, Il l’humiliera en mentionnant ses défauts, même ce qu’il a commis seul dans sa demeure (à l’abri du regard d’autrui). » [At-Titmidhî, Aboû Dâwoûd et autre]

Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) a regardé la Ka’bah est a dit : « Qu’est-ce que tu es sacrée auprès d’Allah ! Mais l’honneur du croyant est plus sacré que toi auprès d’Allah. « (Ce qui signifie que détruire nuire aux croyants que ce soit avec notre langue en le calomniant, en commettant la médisance en son encontre ou en l’insultant et plus grave que de détruire la Ka’bah !!!) [Bon et authentique rapporté par At-Tirmidhî]

« Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah »

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Soulaymân Ibn ‘Abd Al-Malik (1) arriva à Médine pour y passer trois jours. Il demanda : « Est-il ici un homme parmi ceux qui ont connu les compagnons du messager d’Allah qui puisse nous parler ? » On lui répondit qu’il y avait un homme du nom de Aboû Hâzim, il le fit mander, il se présenta.

Soulaymân lui dit :« Oh Aboû Hâzim ! Que signifie cette hostilité ?Quelle hostilité as-tu vu chez moi ?Tous les notables de Médine sont venus me voir et tu n’es pas venu ?Nous ne nous connaissions pas pour que je vienne te voir.

Le Chaykh dit vrai. Oh Aboû Hâzim ! Pourquoi répugnons nous la mort ?Parce-que vous avez bâti votre bas monde et détruit votre vie future. Vous répugnez donc de passer de la bâtisse à la ruine. Tu as dit vrai oh Aboû Hâzim ! Comment se présente-t-on devant Allah ? Le bienfaisant est semblable à l’absent qui rentre chez lui joyeux et content ; et le malfaisant à l’esclave en fuite qui revient auprès de son maître apeuré et triste. » Soulayman pleura et dit : « Malheur à moi, qu’avons nous auprès d’Allah, Aboû Hâzim ?Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah.Oh Aboû Hâzim ! Comment parvenir à cette connaissance dans le livre d’Allah ? A sa parole : {Les pieux seront dans des délices, et les dépravés dans la Géhenne}. Oh Aboû Hâzim ! Où est la miséricorde d’Allah ?Dans Sa parole : {la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants}.

Oh Aboû Hâzim ! Qui est le plus raisonnable des hommes ?Celui qui apprend la sagesse et l’enseigne aux gens.Qui est le plus sot des hommes ?Celui qui place son âme au service d’un homme injuste et troque ainsi sa vie future contre le bas monde d’autrui.Oh Aboû Hâzim ! Quelle est l’invocation la plus entendue ?L’invocation de ceux qui sont humbles devant Allah.Quelle est l’aumône la plus pure ?Celle de celui qui donne ce qui lui est difficile, alors qu’il possède peu

[…]

« Conseilles moi donc ! » Continue Soulaymân – Crains qu’Allah te vois là où il t’a interdit d’être, où qu’Il ne te trouve pas là où Il t’a commandé d’être. Oh Aboû Hâzim ! Invoques le bien en notre faveur. Oh Allah ! Si Soulaymân est Ton allié facilite lui la pratique du bien ; et s’il en est autrement, amènes le au bien !Servant ! Donnes moi cent dinars. Prends les Oh Aboû Hâzim ! Je n’en ai nul besoin. Moi et d’autres sommes égaux en cela, alors soit tu donnes à tous une aumône équivalente, soit je n’en ai aucun besoin, et je crains que cela soit en échange de ce que tu as entendu de mes propos. » Soulaymân sembla ravi par Aboû Hâzim.

(1) Il était Calife des Banî Oumayyah [Note du site Le Coeur des croyants]

Source : « L’esprit de l’âme », éditions Tawbah