{En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur ne dédaignent guère de L’adorer. Ils le glorifient toujours et se prosternent devant Lui.}

{En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur ne dédaignent guère de L’adorer. Ils le glorifient toujours et se prosternent devant Lui.} [S.7, v.206]

« Allah évoque le fait qu’Il possède des serviteurs qui L’adorent et ne cessent de Le servir, il s’agit des Anges.

Sachez donc [ô serviteurs d’Allah], qu’à travers votre adoration Allah ne veut pas combler un manque, ni devenir puissant, mais Il veut votre propre intérêt et que vous espériez de Lui que les œuvres que vous avez accomplies voient leur récompense multipliée.

Il dit {En vérité, ceux qui sont auprès de Ton Seigneur} parmi les Anges rapprochés, les porteurs du Trône et les Kouroûbiyyoûne {ne dédaignent guère de L’adorer}. Au contraire, ils s’empressent de le faire et de se conformer aux directives de leur Seigneur. {Ils le glorifient} nuit et jour sans se lasser, et c’est pour Lui Seul sans rien Lui associer qu’ils {se prosternent devant Lui.}

Que les serviteurs prennent exemple sur les Anges Nobles et qu’ils persévèrent à adorer Le Roi, Le Connaisseur. »

[Tafsîr As-Sa’dî]

Note : (L’appellation « les Anges Al-Kouroûbiyyoûn » n’a pas de fondement dans les hadîths prophétiques authentiques – de ce que nous savons – et tout ce que nous trouvons les concernant sont soient : des hadîths très faibles, inventés, des paroles de pieux prédécesseurs et de certains exégètes. Certains savants dirent que les Kouroûbiyyoûne sont :

  • Les Anges qui sont autours du Trône du Tout Miséricordieux ou bien les porteurs du Trône.
  • D’autre dirent : ce sont les chefs des Anges et les plus importants d’entre-eux
  • Et un troisième groupe dirent : ce sont les Anges du châtiment.

Mais il est important de savoir que ce genre de chose fait partie du monde de l’invisible dont il n’est pas permis d’affirmer sauf par le biais de la révélation émanant d’Allah. Et ici, rien n’est affirmé.

[https://islamqa.info/ar]

Traduit par le Coeur des Croyants.

Grand merci à Tafsîr du Jour pour la mise en vidéo et audio de ce texte. Retrouvez leur chaîne Youtube dans ce lien : https://www.youtube.com/user/Rouksaid

À quel âge s’est mariée Khadîjah avec le Prophète ﷺ ? À 40 ou 28 ans ?

Le lecteur :

« Point bénéfique : l’âge de Khadîjah lorsqu’elle se maria avec le Prophète ﷺ.

Ce qui est connu de l’âge de la mère des croyants Khadîjah quand le Messager ﷺ l’épousa est 40 ans. Mais ce n’est pas authentique car cela a été rapporté par Al-Wâqidî qui est une personne que l’on délaisse [dans le hadîth].

Ibn ‘Asâkir a rapporté d’Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما qu’elle était âgée de 28 ans. C’est également ce que rapporta Aboû Ishâq et c’est ce qui est le plus correcte. D’autant plus qu’elle lui donna 2 garçons et 4 filles. Et le plus fréquent chez la femme c’est qu’elle devienne ménopausée à l’approche de la cinquantaine. »

L’explication du chaykh :

La mère des croyants Khadîjah رضي الله عنها est sa première épouse et la première personne de l’humanité à avoir cru en lui ﷺ. La première personne à avoir cru en lui c’est Khadîjah. C’était la première à s’être convertie parmi les hommes et les femmes, elle devança tout le monde.

Allah l’a dotée d’une sagacité, d’une sagesse et d’une opinion juste.

C’était aussi quelqu’un de riche, c’est pourquoi elle était convoitée par les gens de Qouraych.

Elle se maria une première fois mais son mari décéda. Elle se remaria une deuxième fois et son mari décéda également. Elle possédait également un commerce. Elle entendit parler du Prophète ﷺ et de sa loyauté. Elle lui proposa alors qu’il prenne une partie de sa marchandise en direction du Châm et c’est ce qu’il ﷺ fit.

Elle envoya avec lui son domestique Maysarah. Ce dernier vit du Prophète ﷺ d’étonnantes choses lors de ce voyage. Des faits étonnants dans ses transactions mais aussi dans d’autres choses. Comme le fait que les nuages le couvraient de leur ombre alors qu’il ﷺ se déplaçait.

Lorsque son domestique revint il lui raconta ce qu’il vit.

Le Prophète ﷺ lui plut immédiatement et elle désira se marier avec lui.

Le Prophète ﷺ avait aussi entendu parler d’elle, de sa saine raison et décida de se marier avec elle.

On divergea quant à l’âge de Khadîjah. Le Prophète ﷺ avait 25 ans mais on divergea pour celui de Khadîjah. Il est répandu qu’elle avait 40 ans mais cela n’a pas été rapporté par une chaîne de transmission authentique.

Quant à l’avis le plus juste, c’est ce qu’a rapporté Ibn ‘Asâkir et Aboû Ishâq que le Prophète ﷺ se maria avec elle alors qu’elle avait 28 ans. C’est le plus juste du point de vue de la chaîne de transmission, mais c’est aussi le plus juste du point vue de la réalité car elle accoucha de 2 garçons et de 4 filles. S’ils s’étaient mariés alors qu’elle avait 40 ans, elle n’aurait pas pu lui donner 6 enfants. Et le plus fréquent chez la femme qui entre dans la quarantaine c’est qu’elle se rapproche de la ménopause.

Donc le plus juste est ce qu’a rapporté Ibn ‘Abbâs que le Prophète ﷺ se maria avec elle alors qu’elle avait 28 ans.

Et parmi la grande sagesse d’Allah le fait qu’Il l’ait choisie pour le Prophète ﷺ. Elle l’a soutenu.

Lorsque le Prophète ﷺ fut envoyé et que Jibrîl lui soit apparu en disant : « Lis ! » Il lui répondit : « Je ne sais pas lire »,

« Lis ! » lui répéta-t-il

Il réitéra : « Mais je ne sais pas lire. »

C’est alors que Jibrîl le saisit et lui dit : {Lis, au Nom de Ton Seigneur qui a créé toute chose, qui a créé l’homme d’une adhérence.} [S.96, v.1-2]

Le Prophète ﷺ revint paniqué, car il avait pour habitude de s’isoler dans la grotte de Hirâ pour adorer Allah, il était donc tout seul.

Et c’est là que Jibrîl lui apparut, le prit et le serra. De plus cela se passait la nuit, car la révélation du Coran débuta la nuit.

Donc le Prophète ﷺ alla rejoindre Khadîjah en s’exclamant : « Couvrez-moi ! Couvrez-moi ! J’ai vraiment craint pour ma propre personne. » Elle répondit alors par sa célèbre phrase : « Oh non par Allah ! Allah ne t’humiliera jamais. » Puis elle évoqua les preuves de cela : « Tu maintiens les liens de parenté, tu soutiens les faibles et tu assistes les affligés. » C.à.d. que celui qui possède ses particularités, Allah ne peut l’humilier.

Parmi les choses démontrant sa sagacité le fait qu’elle soit partie avec lui auprès de son cousin Waraqah Ibn Nawfal qui était un savant chrétien.

Après que le Prophète ﷺ lui conta l’histoire il sut tout de suite qu’il était un Prophète, il s’exclama : « C’est l’Ange (An-Namoûs) qui apparaissait à Moûsa (Moïse). Si seulement je pouvais être jeune et fort lorsque ton peuple t’expulsera. » Le Prophète ﷺ lui demanda : « Vont-ils m’expulser ? » « Oui. » – Répondit-il – « Personne n’est venu avec la même chose que toi sans qu’il n’ait subi de désagrément. »

Une fois terminé, le Prophète ﷺ retourna chez lui.

Concernant Waraqah Ibn Nawfal, Ibn Al-Qayyim et plusieurs hommes de science affirment qu’il s’est converti, qu’il crut au Prophète ﷺ puis mourut.

Ils le considèrent comme un musulman et un compagnon, plusieurs demandèrent la miséricorde d’Allah pour lui, car il croyait en Allah et au Prophète ﷺ.

Khadîjah resta auprès du Prophète ﷺ et l’assista, c’est pourquoi il ne voulait pas prendre d’autre épouse, et ce jusqu’à ce qu’elle décéda. Bien qu’il se soit marié avec de nombreuses femmes par la suite, mais par considération envers elle, il ﷺ ne souhaita pas prendre d’autre épouse.

Il y a dans les deux Authentiques un hadîth qu’Aboû Hourayrah a rapporté où il dit : « Jibrîl se présenta au Prophète ﷺ lui disant : « Voilà Khadîjah qui va te rejoindre avec un récipient renfermant des condiments, de la nourriture ou de l’eau. Quand elle se présentera à toi, transmet-lui le salut (As-Salâm) de son Seigneur, et transmet-lui également le mien. Puis fais-lui la bonne annonce d’une maison faite de perles au Paradis exempt de tout bruit et de toute fatigue. »

Allah Akbar ! Y a-t-il une chose meilleure que cela ? Que l’on dise à une créature qu’Allah la salue ? Puis que Jibrîl la salue ?

C’est un honneur immense et une grande estime à l’égard de cette femme dû à son rang, car c’est une très grande femme. Elle resta auprès du Prophète ﷺ et le secourra. Qu’Allah puisse l’agréer.

D’ailleurs, lorsque le Prophète ﷺ voyait la sœur [de Khadîjah] il s’exclamait : « Voici Khadîjah ! » Il ﷺ la reconnaissait à sa façon de marcher. Et à chaque fois qu’il égorgeait une bête, il en offrait à ses amies.

‘Âichah a dit : « Par Allah, je n’ai jamais autant jalousé une personne que Khadîjah alors que je ne l’ai jamais vu. Mais je vis que le Prophète ﷺ l’évoquait fréquemment et qu’il lui faisait beaucoup d’éloges. Il disait : « Elle m’a donné des enfants. »

Qu’Allah l’agrée ainsi que l’ensemble de ses épouses.

Source : Traduit par Le Coeur des Croyants

Ne te trompe pas de porte au risque de manquer le RDV

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLah wa Barakâtouh.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Lorsque notre mère, la mère des croyants, ‘Âichah رضي الله عنها interrogea le Prophète ﷺ sur l’invocation à dire si elle parvenait à connaitre la nuit du destin, c’est cette formule que le Messager d’Allah ﷺ lui enseignait.

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفْوٌّ تُحِبُّ العَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

« Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

Quel est donc le secret de cette invocation, la sagesse de cette formule que le dernier des Messagers ﷺ nous a encouragé à faire pendant cette nuit dont le mérite est inégalable, cette nuit qui est meilleure que mille mois ? Pour tenter de le découvrir, replaçons-nous quelques instants dans le contexte.  Cela fait maintenant 20 jours ou plus que tu jeûnes, ce jeûne s’est très certainement accompagné de l’augmentation de tes efforts pour t’appliquer à faire tes prières quotidiennes, peut-être qu’également tu as prié la nuit et lu plus de Coran comme cela est recommandé. Et désormais, tu rentres dans les dix derniers jours, dix jours durant lesquels le Prophète ﷺ serrait son izâr, allusion au fait qu’il multipliait ses efforts.

Pour résumer, tu as peut-être durant ces derniers temps intensifié tes efforts dans l’adoration. Pourtant, cette formule d’invocation n’y renvoie pas. On aurait pu dire : « Ô Allah, accepte nos œuvres ! Ô Allah, augmente nos bonnes actions ! », ou autres invocations qu’on pourrait tout à fait faire. Mais c’est vers une autre porte que nous conduit Allah à travers cette invocation, vers d’autres horizons. Cette porte, c’est celle de l’indigence, du dénuement et du besoin de la clémence d’Allah. C’est comme si Allah te disait : « Ne te laisse pas tromper par tes nombreuses œuvres que tu effectues ces derniers temps, c’est de Mon pardon dont tu as le plus besoin. »

Ces œuvres mes frères et sœurs, qui nous garantit qu’elles ont été acceptées ? Qui nous garantit que nous avons rempli la condition inévitable d’acceptation de toutes adorations qu’est la sincérité ? Cela, personne ne peut te le garantir excepté Allah. Seul Allah connait la sincérité de ton adoration, mais Il ne t’a pas laissé sans issu dans l’angoisse de l’ignorer, dans l’inconnu de tes actes, mais Il te conduit par cette invocation vers une autre porte, celle de la servilité, de la révérence.

Ibn Al-Qayyim disait à ce sujet : « J’ai frappé aux portes des chemins qui mènent vers Allah pour y entrer, elles étaient toutes embouteillées. Alors j’ai frappé à celle de la déférence, de la modestie et j’ai trouvé que c’était la voie la plus rapide vers Lui. »

Dans un autre ouvrage, il dit – qu’Allah le récompense et le couvre de miséricorde – : « La porte la plus proche qui mène à Allah est celle de la dépossession. » C.à.d. le fait de se présenter devant Allah, dépouillé de toutes choses, détaché de nos actions, des actes incertains avec pour seul attachement celui de l’espoir en Sa miséricorde.

C’est donc vers cette porte que nous conduit le Prophète ﷺ à travers cette invocation à dire ces dix dernières nuits : « Ô Allah, Tu es Le Pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! » Durant ces nuits, présentons-nous devant Allah emplis d’humilité, de modestie. Oublions ces œuvres que nous avons accomplies et montrons-nous pauvres devant Allah, et comme Il dit dans Sa parole : {Ô hommes, vous êtes les indigents ayant besoin d’Allah et c’est Allah qui dispense de tout. Et Il est Le Digne de louanges.} [S.35, v.15]

As Salâm ‘Alaykoum

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

Si telle était leur bienfaisance envers les animaux qu’en était-il avec les hommes ?

« Répandez des graines d’orge sur les sommets des montagnes pour que personne ne puisse dire que les oiseaux meurent affamés dans les pays musulmans ! »

Telle était l’exhortation du calife ‘Oumar Ibn ‘Abdal ‘Azîz pour ses troupes…

Si telle était leur bienfaisance envers les animaux qu’en était-il avec les hommes ?!

Source : la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

On est tous invité !

As-Salâm ‘Alaykoum wa RahmatouLlah

Le Prophète de l’Islam ﷺ dit :

« Par Celui dont mon âme est entre Les Mains, certes vous entrerez tous au Paradis à l’exception de celui qui s’y refuse et « fuit » d’Allah comme le chameau s’enfuit. »

On lui demanda alors : « Qui peut bien s’y refuser Ô Messager d’Allah ? »

Il répondit : « Celui qui m’obéit entrera au Paradis alors que celui qui me désobéit s’y refuse ! » Ce hadîth est rapporté par Ibn Hibbân qu’il jugea bon.

Mes frères et sœurs,

cette vie comme vous le savez est un examen, une épreuve.

Celui qui la réussit peut aspirer au Paradis, quant à celui qui échoue… Qu’Allah nous préserve de l’échec.

Cet examen, Allah nous a facilité sa réussite et son succès.

Quand tu lis Sa parole, tu n’as pas de doute que ce qu’Il souhaite pour Ses serviteurs c’est la félicité et le bonheur.

Observe par exemple Sa parole : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Les manifestations de cette miséricorde d’Allah sont nombreuses que ce soit à travers Son décret, Sa Législation, etc.

Nous allons, durant ces quelques instants, nous pencher sur une des plus magnifiques manifestations de cette clémence et de cette bonté, elle est celle du mois de Ramadan.

Mon frère, ma sœur,

si tu veux avoir une idée juste de Qui est ton Seigneur, de quel est Son plan et Son souhait pour Ses serviteurs, alors médite sur le mois de Ramadan.

Un mois, celui qui le jeûne avec foi et sincérité entre au Paradis.

Un mois, celui qui le prie avec foi et sincérité entre au Paradis.

Mais pour nous faciliter Allah a décrété l’enchainement des diables durant ce mois.

Les portes du Paradis s’ouvrent et celles de l’Enfer se ferment.

Durant ce mois, une nuit meilleure que mille mois, dix jours durant lesquels les récompenses sont multipliées.

Tu ne peux pas jeûner ce mois ? Alors tu peux le rattraper. Impossible ?  Pas d’inquiétude, tu peux expier les jours non jeûnés. Et si tu ne peux prier debout, alors prie assis. Impossible ? Pas d’inquiétude, tu peux prier allongé.

Allah n’exclut personne de ces mérites, « à l’exception de celui qui s’y refuse et fuit de Lui comme fuit le chameau. »

Comment donc douter de Son immense clémence et de Son incomparable bonté ?

Allah dit : {Et Allah vous invite au Paradis et à Sa miséricorde.} [S.2 v.221]

Chers frères et sœurs, efforçons-nous d’honorer cette invitation du plus Généreux des généreux, une invitation à laquelle tout le monde est invité et dont personne n’est exclu.

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

2 virus, un même remède

As-Salam ‘alaykoum wa rahmatouLlah

Voilà maintenant chers frères et sœurs plusieurs semaines que nous avons vu notre quotidien changé et notre mode de vie réadapté, cela suite aux mesures qui ont été prises pour parer à cette épidémie.

En quelques jours nous avons fait beaucoup d’effort pour nous adapter, préserver notre santé et celle des autres.

Chers frères et sœurs, si nous avons été capables en ce laps de temps de faire autant d’effort pour préserver la santé de notre corps, ne sommes-nous pas capables, en tant que croyant d’en faire autant, si ce n’est plus pour celle de notre cœur ?

Cette dernière est pourtant tout aussi importante, elle est même plus importante que cette première.

Allah dit dans le Coran : {Les jours où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité sauf qui vient à Allah avec un cœur sain.} [S.26, v.88-89] Ou encore dans ce hadîth du Prophète ﷺ qui dit : « Il y a dans le cœur un morceau de chair s’il est sain, c’est tout le corps qui est sain et s’il est corrompu, c’est tout le corps qui est corrompu, il s’agit du cœur. »

Dans cet autre hadîth rapporté par Mouslim le Prophète ﷺ dit : « Allah ne regarde ni votre corps, ni votre apparence, mais Il regarde votre cœur et vos œuvres. »

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous allons voir que toutes ces règles que nous appliquons quotidiennement pour nous préserver de ce virus, nous pouvons les appliquer dans une autre mesure, d’une autre façon, pour la préservation de nos cœurs. Pour préserver nos cœurs des virus et des maladies qui le corrompent et le souillent.

Par exemple, toutes les mesures que nous avons prises ont nécessité la connaissance de ce virus, d’apprendre quels sont ses dangers, ses symptômes, etc. On a dû s’informer à son sujet. Et bien il en est de même pour le virus et les maladies du cœur. On se doit pour s’en prémunir de les connaître, de les apprendre. Allah dans le Coran dit : {Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?} [S.39, v.9] Et bien comme tu t’es tourné vers les spécialistes de la santé, des gens en qui tu as confiance, et bien tu reviens aux savants, aux érudits de confiance, conformément à la parole d’Allah : {Demander aux gens de science si vous ne savez pas.} [S.16, v.43]

Et si l’ignorance des règles, des mesures ou la nonchalance dans la connaissance du virus sont une cause de perdition, sont un danger pour notre santé, il en est de même pour la corruption et la perdition des cœurs. Ibn Al-Jawzî disait : « Le diable n’a pas trouvé de porte ouverte plus grande que celle de l’ignorance. » C’est-à-dire, le diable n’a pas trouvé de porte ouverte pour faire dévier le serviteur que, la porte de l’ignorance.

Passons à cette deuxième règle, cette deuxième recommandation qu’on doit observer en cas d’épidémie, le fait de renforcer son immunité. L’ensemble des médecins le conseillent. Il faut renforcer l’immunité de notre corps. Et bien le croyant, lui, il va chercher également en plus de cela à renforcer l’immunité de son cœur.

Comment ? Et bien par le rappel d’Allah. Écoute ce hadîth. Le Prophète ﷺ nous a informé que le Prophète Yahyâ Ibn Zakariyyâ (Yahyâ fils de Zakariyyâ) dit à son peuple : « Je vous ordonne de multiplier le rappel d’Allah, c’est comme un homme dont les ennemis sont à ses trousses jusqu’à ce qu’il passe par une citadelle et s’y réfugie. Il en est de même pour le serviteur, il ne trouve protection contre le Diable que par le rappel d’Allah. » Ce hadîth est rapporté par Al-Moundhirî et fut jugé authentique.

Dans un autre hadîth, authentique également, il est rappelé que lorsque l’on dit la basmalah, quand on dit « BismiLah » (Au Nom d’Allah), alors le Diable devient de plus en plus petit, il se rapetisse. Donc le renfort de l’immunité du cœur s’opère par le rappel d’Allah Le Très Haut.

Et comme l’a remarqué Ibn Al-Qayyim Al-Jawzî dans Madârij As-Sâlikîne, c’est le rappel d’Allah qui fait vivre les cœurs.

Passons désormais à une autre règle, une règle importante pour se prémunir des virus. Le respect des règles d’hygiène, de propreté. Comme le fait de se laver régulièrement les mains par exemple. Et bien l’hygiène du cœur et la purification des cœurs c’est par la demande de pardon (Al-Istighfâr) qu’elle s’opère, c’est par l’istighfâr qu’on purifie les cœurs.

Dans un hadîth rapporté par Ahmad et At-Tirmidhî d’après Aboû Hourayrah رضي الله عنه, le Prophète ﷺ dit : « Le croyant s’il commet un pêché, un point noir s’inscrit sur son cœur, s’il se repent, s’abstient et demande pardon, alors son cœur se poli, son cœur se purifie. » Ce hadîth fut jugé bon par Chaykh Nâsir Ad-Dîne Al-Albânî.

Certains savants furent questionnés, quel est le plus profitable pour la personne ? Est-ce qu’il s’agit du Tasbîh, du fait de dire « SoubhânAllah », de glorifier Allah ou c’est la demande de pardon ?

Ils répondirent : « Si le vêtement est propre alors le parfum, l’encens sont plus profitables, mais autrement s’il est sale alors c’est la demande de pardon qui profite plus. » Quand Ibn Al-Qayyim fit part de cette parole au Chaykh Ibn Taymiyyah celui-ci répondit : « Mais qui d’entre nous ne salit pas ses vêtements ? »

Penchons-nous alors sur une quatrième règle, quatrième directive qui consiste à éviter de se mélanger avec les personnes porteuses du virus. Le fait de rester avec les gens « sains ». Est-ce que cette directive a un équivalent dans la préservation du cœur ?

Et bien oui, une fois de plus. Rappeler vous ce hadîth d’Aboû Moûssâ où le Prophète ﷺ fit la comparaison entre la bonne et mauvaise compagnie avec le vendeur de parfum et le vendeur de charbon. Ou encore dans cet autre hadîth rapporté par Ahmad, Aboû Dâoûd et At-Tirmidhî dans lequel le Prophète ﷺ dit : « Ne fréquente qu’un croyant ! »

Et il est bon de remarquer ici que tout comme tu t’écartes des gens porteurs de virus, tu souhaites pour eux la guérison et invoques pour eux. Et bien cela est valable également pour les virus du cœur, les maladies du cœur. Si tu t’écartes des gens de crainte d’être touché par la maladie de leur cœur, par leur déviance, ça ne t’empêche pas d’invoquer pour eux et de souhaiter de tout ton cœur la guidée pour ces derniers.

Passons désormais à une autre règle, qui est étroitement liée à celle qui a précédée. Il s’agit d’éviter de fréquenter des endroits propices à la propagation des virus, comme les lieux par exemple qui sont fortement fréquentés. Et bien pour préserver ton cœur, tu t’écartes également de certains lieux nuisibles, qui sont des lieux de tentation. Comme par exemple, les lieux où les péchés sont commis aux yeux de tous.

Et comme le Prophète ﷺ le dit dans un hadîth rapporté par At-Tabarî, Aboû Nou’aym et Al-Bayhaqî : « Certes celui qui a réussi est celui qui s’est écarté des fitans (des tentations). » Aussi parfois lorsque la situation ne prête qu’à cela, on est comme c’est le cas en ce moment dans l’obligation de se confiner, rester chez soi. Et bien c’est ce que l’on appelle dans le cas de la préservation des cœurs « Al-‘Ouzlah », c.à.d. le fait de s’écarter, de se retirer, la retraite. C’est ce qu’ont privilégié certains salafs (pieux prédécesseurs) à des moments où les troubles étaient fortement répandus.

Par exemple certains ont dit : « Prends Allah comme compagnon et laisse les gens. » D’autres dirent : « Fuis des gens comme tu fuis du lion. » Soufiâne At-Thawrî disait : « C’est le temps de se taire et de rester chez soi. »

Nous conclurons, chers frères et sœurs par cette dernière prérogative qui consiste à être attentif aux symptômes précurseurs de la maladie et cela pour y remédier au plus tôt. Le cœur malade tout comme le corps ont des symptômes, qui par la grâce d’Allah vont alerter la personne qu’il faut faire des causes, qu’il faut remédier à la maladie. Et bien oui, la transgression des ordres d’Allah peut être douloureuse. La douleur de la transgression du péché est d’ailleurs un signe que le cœur est encore en vie.

Comme il est dit : « Et la blessure ne fait pas souffrir un mort. »

Parmi les symptômes également, qui montre que le cœur est malade, et qu’il est dans le besoin d’être guéri, d’être soigné, la dureté du cœur « Qaswatou-l-Qouloûb ».

Allah dit dans le Coran : {Puis leurs cœurs se sont endurcis et sont devenus comme une pierre ou plus durs encore.} [S.2, v.74] Et comme tu prends ta température pour savoir si tu as de la fièvre lorsque tu ressens ces symptômes, tu peux également prendre la température de ton cœur, comme le dit Ibn Al-Qayyim : « Cherches ton cœur dans trois endroits, lors de l’écoute du Coran, lors des assises de rappel, et lorsque tu t’isoles dans le rappel d’Allah. Si tu ne trouves pas ton cœur (c.à.d. si tu ne sens pas les douceurs de la foi, la quiétude du cœur) à ces endroits, alors demandes à Allah qu’Il te donne un cœur. » C.à.d. demande à Allah qu’Il te guérisse.

Qu’Allah nous préserve des maux du corps ainsi que des maux du cœur et qu’Il nous fasse don de cœurs vivants, éveillés, don de cœurs sains et solides.

Et je conclurai par cette parole qui dit que : « La pire des morts, c’est le fait de mourir, de décéder lorsque tu es encore en vie. »

As Salam alaykoum wa rahmatouLah.

Source : Le Coeur des Croyants et la chaîne Telegram : https://t.me/mahabatoun

La dureté du cœur

La dureté (Al-Qaswah) désigne la mort ; elle est synonyme de rudesse et d’obstination. Elle désigne également un cœur dépourvu de soumission et de résignation face aux signes d’Allah [et de Sa législation], et c’est sans conteste le pire des châtiments pour le cœur. Voilà pourquoi les cœurs des mécréants et des hypocrites en furent frappés.

Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Les châtiments d’Allah touchent les cœurs et les corps : une vie pleine de gêne et une faiblesse dans l’adoration. Et il n’y  a pas de châtiment plus dur pour le serviteur que d’être frappé par la dureté du cœur. »

Houdhayfah Al-Mar’achî affirma la même chose en disant : « Personne n’a été touché par une calamité aussi grande que la dureté du cœur. »

Médite la parole d’Allah : (Puis, et en dépit de tout cela, vos cœurs se sont endurcis. Ils sont devenus comme de la roche pierres, et plus durs encore, car il est des roches desquelles jaillissent des cours d’eau, d’autres se fendent pour qu’en surgisse l’eau, et d’autres s’affaissent par crainte d’Allah. Et Allah n’est nullement inattentif à vos agissements.) [Al-Baqarah, v.74]

Cette parole fait suite au précédent signe qu’Allah évoqua concernant le mort qui fut ressuscité, mais elle fait aussi suite à toutes les exhortations que connurent les Enfants d’Israël à travers lesquelles les montagnes s’effondrent et les rochers s’adoucissent. Leurs cœurs auraient été donc plus en droit de s’attendrirent face à ces signes, mais ils ne le furent point. C’est ainsi qu’ils méritèrent d’être décris par la dureté ; ils répugnèrent la foi après qu’ils aient vu ce qui, obligatoirement, conduit à elle. Ces cœurs (sont devenus comme de la roche pierres, et plus durs encore.)

La solidité des pierres est une chose que tout le monde connait. C’est l’exemple type que l’on donne pour désigner la dureté, car les pierres sont quelques choses de palpables. Malgré cela, Allah excusa les pierres mais pas ceux dont les cœurs se sont endurcis, Il dit alors : (Car il est des roches desquelles jaillissent des cours d’eau, d’autres se fendent pour qu’en surgisse l’eau, et d’autres s’affaissent par crainte d’Allah.)

Médite également la parole miraculeuse d’Allah lorsqu’Il décrit celui dont le cœur s’est endurci : (Au point qu’il est cerné par ses péchés.) [Al-Baqarah, v.81] C’est-à-dire qu’ils prirent le dessus sur lui et recouvrirent tous les aspects de sa vie, à tel point qu’il se retrouve dorénavant cerné et que rien de l’extérieur ne puisse les franchir[1]. Voilà pourquoi celui qui commet un péché et ne le délaisse pas sera poussé à en commettre d’autres, à s’y engouffrer et à commettre bien pire que cela, jusqu’à ce qu’il se retrouve dominé par les péchés qui saisiront l’ensemble de son cœur. Ainsi, sa nature se transformera et penchera vers les péchés : il les jugera bons pensant que le délice ne se trouve qu’en eux ; il répugnera quiconque se place entre lui et les péchés, traitant de menteur celui qui le conseillera de s’en écarter. Et ce, comme Allah le Très Haut a dit : (Le pire des sorts fut réservé aux malfaisants pour avoir démenti les versets d’Allah et s’en être moqués.) [Ar-Roûm, v.10]

Ses péchés devinrent comme une tente qui lui voile toutes choses tels que : le regard d’Allah à son égard, les délices tant attendus du Paradis, le châtiment du Feu qui le guette, la ruse déterminée d’Iblîs, le regret des Anges compatissants…

Toutes ces choses-là lui seront voilées lorsqu’il tombera dans le péché sans qu’il s’en aperçoive. Et c’est-ce qui est voulu par la parole du Prophète : « Celui qui commet l’adultère n’est pas croyant au moment où il le commet ; celui qui boit du vin n’est pas croyant au moment où il boit ; celui qui vole n’est pas un croyant au moment où il vole ; et celui qui dérobe le butin avant qu’il soit réparti, en attirant le regard des gens lorsqu’il dérobe, n’est pas croyant à ce moment-là. »[2]

La dureté saisonnière :

Celui qui a un cœur endurci n’est pas affecté lorsque meurt la personne qui lui ait la plus proche. Alors que celui dont le cœur est vivant, il s’attriste de la mort de celle qui lui est la plus étrangère. Également, il est possible qu’un cœur puisse s’endurcir par moment et s’adoucir dans d’autres.

Un cœur en vie peut traverser plusieurs états de dureté, cependant lorsqu’il entend un verset du Livre d’Allah, il se met à pleurer. Mais un autre jour, il écoute les puissantes exhortations des versets sans en être affecté. Car dans le premier cas, il écouta le verset avec un cœur sain, tandis que dans le second, avec un cœur endurci.

Une exhortation peut également lui parvenir et parcourir son corps tel un courant électrique, alors que le lendemain, une autre lui parvient mais c’est comme si elle se heurtait à une colonne de marbre !! La cause de cela est son cœur. Il est aussi possible que ses mains donnent l’aumône par moment mais qu’elles s’abstiennent de le faire la majeur partie du temps, comme si elles étaient un rocher. Et c’est également le cœur qui en est la cause.

La dureté du cœur n’épargne personne. Elle frappe même les cœurs de ceux qui en détiennent les clés et qui connaissent le secret de la vie des âmes, il s’agit des lecteurs (Al-Qourrâ)[3] du Coran. C’est pourquoi lorsqu’Aboû Moûsa Al-Ach’arî fut envoyé aux lecteurs d’Al-Basrah, et que 800 personnes qui avaient mémorisé le Coran allèrent le voir, il s’exclama : « Vous êtes les meilleures personnes et les meilleurs lecteurs d’Al-Basrah ! Lisez-le (le Coran) et ne vous en lassez pas, ou vos cœurs s’endurciront comme s’endurcirent les cœurs de ceux qui étaient avant vous. »

[1] Ainsi, celui qui souhaite le conseiller et l’orienter vers l’obéissance ne pourra l’atteindre. (Note du traducteur)
[2] Sahîh Al-Boukhârî, n°2475
[3] Ce terme désigne ceux qui ont mémorisé le Coran et maitrise sa récitation ; mais il peut aussi englober ceux qui ont la science du Livre d’Allah et de la Sounnah prophétique, et les pieux. (Note du traducteur)

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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01 – Introduction sur l’importance et les mérites de l’invocation

Les louanges sont à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

Je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et Son messager.

Ceci dit, nous invoquons Allah Le Très Haut par Sa Bienfaisance et Sa Générosité pour qu’Il bénisse nos assises et qu’Il les rende sincères, dans la recherche de Sa généreuse récompense.

Chers frères et sœurs nous débuterons cette émission par la meilleure des paroles, celle de Notre Seigneur Exalté soit-Il, avec un verset qui répand dans les cœurs la sérénité et le sentiment de proximité d’Allah.

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03 – Hadîth n°3 : « Ô Toi qui retournes les cœurs »

Le troisième hadîth est celui qu’a rapporté Anas رضي الله عنه en disant : « Le Prophète ﷺ avait pour habitude de dire fréquemment : « Ô Toi qui retournes les cœurs, raffermis mon cœur sur Ta religion ! » Anas dit : nous dîmes : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi (ton message et ta prophétie) et en ce que tu as apporté (Le Coran, La Sounnah), as-tu [quand même] peur pour nous ? »

Le Prophète ﷺ disait : « Ô Toi qui retournes les cœurs, raffermis mon cœur sur Ta religion ! » Anas dit : Nous dîmes : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? »

Il répondit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne ».

Mais d’où provient cette peur ?

Il est impératif que nous ayons peur des actes d’Allah, car parmi Ses actes il y a le retournement des cœurs. Donc l’origine de cette peur est que parmi les actes d’Allah il y a le fait qu’Il retourne les cœurs. Si quelqu’un te demande : « Comment la méditation des Noms et Attributs d’Allah peut-elle amener quelqu’un à craindre Le Seigneur de l’univers ? »

Tu lui réponds : « En voici un exemple ! »

Méditer un des actes d’Allah qu’est l’orientation des cœurs, le changement [d’état] des cœurs et le retournement des cœurs, est à lui seul suffisant pour que la personne ait peur qu’Allah lui retourne le sien.

Le Prophète ﷺ dit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne ».

Rapporté par Ahmad.

Le Prophète ﷺ demandait souvent d’être raffermi : « Ô Toi qui retournes les cœurs […] »

Bon, il n’a pas dit : « Ô Toi qui raffermis les cœurs ». Regarde, il n’a pas dit : « Ô Toi qui raffermis les cœurs, raffermis mon cœur ! » mais plutôt : « Ô Toi qui retournes les cœurs, raffermis mon cœur ». Bien qu’Allah soit Celui qui raffermit les cœurs !

Quant à la raison, les savants ont dit : « Cela est dû aux nombreux changements [d’états] qui s’y produisent. » C’est-à-dire qu’à cause des nombreux retournements et changements que subit le cœur dans la réalité, il fit cette invocation : « Ô Toi qui retournes les cœurs ».

Sachant que – mes frères – d’un autre point de vue, le retournement peut être un bien. Car s’Il le retourne du faux vers le vrai, de l’égarement à la guidée, de la désobéissance vers l’adoration, de l’innovation à la Sounnah, du polythéisme au monothéisme pur (At-Tawhîd), de la mécréance à l’Islam, alors ce retournement aurait été dans l’intérêt de la personne. Donc il y a dans le retournement [des cœurs] la peur et l’espoir.

« Ô Toi qui retournes les cœurs […] » C’est-à-dire qu’il y a 2 choses auxquelles se rattache celui qui invoque Allah : la peur et l’espoir.

La crainte qu’Allah lui retourne le cœur vers le mal et le faux, vers l’égarement et l’innovation ; et l’espoir qu’Il le retourne vers le bien et le raffermisse sur cela. C’est pourquoi il dit : « Ô Toi qui retournes les cœurs, raffermis mon cœur sur Ta religion ».

{Et sachez qu’Allah s’interpose entre l’homme et son cœur} [S.8, v.24]

Le Prophète ﷺ jurait le plus par : « Non, par Celui qui retourne les cœurs. » Rapporté par Al-Boukhârî n°7391.

La puissance agissant sur le retournement des cœurs est immense. Celui qui médite la question du retournement du cœur constatera que la force de Celui qui le retourne est colossale. Pourtant c’est une chose qui est cachée, qui est à l’intérieur [de la personne]. Toi par exemple, si tu avais un enfant ou un frère qui est égaré et que tu veuilles le guider sur le droit chemin, tu vas t’y impliquer pendant très longtemps. Puis tu diras : « Par Allah – les frères – je n’ai pas réussi à le guider ! Il délaisse la prière et refuse de prier, il consomme de la drogue et refuse de la délaisser. » Tu diras : « J’en ai été incapable. » Alors qu’en un instant Allah fit que les sorciers de Pharaon basculent de l’état de sorciers, mécréants, à celui de martyrs et pieux. Oui ou non ?! {Aussitôt, les sorciers tombèrent prosternés disant : « Nous croyons au Seigneur de l’univers. »} [S.26, v.46-47]

Dans ce laps de temps ils acquirent à la fois l’unicité d’Allah (At-Tawhîd), la compréhension et la fermeté. Puis Pharaon les menaça et fit ce qu’il fit : {Je vous couperai très certainement la main d’un côté et le pied du côté opposé et vous ferai tous crucifier}. [S.26, v.49]

Ils rétorquèrent en jurant : {Par Celui qui nous a créés ! Décrète donc ce que tu as à décréter} [S.20, v.72].  Et ils répliquèrent aux menaces : {Tes décrets ne touchent que cette présente vie.} [S.20, v.72]

Puis ils exhortèrent Pharaon et devinrent ainsi des prêcheurs. C’est une chose qui s’est produite en une fraction de seconde. Regarde le miracle divin sur la créature !

{Nous détournerons leurs cœurs et leurs yeux [de la guidée] ; parce qu’ils n’ont pas cru la première fois} [S.6, v.110].

[Dans son authentique] Al-Boukhârî رحمه الله a dit : « Chapitre : Celui qui retourne les cœurs et la parole d’Allah : {Nous détournerons leurs cœurs et leurs yeux} » afin de montrer la dangerosité de la chose.

Concernant sa parole ﷺ : « Ô Toi qui retournes les cœurs » Ar-Râghib a dit : « Retourner quelque chose, c’est le changer d’un état à un autre. Le retournement (At-Taqlîb) signifie orienter quelque chose, et le retournement d’Allah sur les cœurs et les opinions, c’est les orienter d’un avis à un autre. »

Quant à celui que le vent des ambiguïtés et des passions emporte, son cœur qui était sur la droiture est soudainement épris d’un amour passionnel pour une femme et… trop tard ! La grande catastrophe ! Il est parti dans le monde de la perversion, celui de l’amour passionnel. C’est fini !

Un jour, j’avais exhorté une personne qui était tombée dans l’amour passionnel. Je lui ai dit : « Ô mon frère, fait ceci et cela ! Mon frère, il y a aussi des invocations. Ce cœur est l’endroit où se loge l’amour passionnel, dis : « Ô Allah, place dans mon cœur une lumière (Noûrâh) ! »

Il répondit : « Ô Chaykh, c’est comme ça qu’elle s’appelle, Noûrah. »  Effectivement j’ai connu cette histoire avec quelqu’un.

Les savants ont défini l’amour passionnel (Al-‘Ichk) comme étant : « l’agitation d’un cœur vide. »

Vide de quoi ? Vide de l’amour d’Allah. Car si on y trouvait l’amour d’Allah, il ne serait pas parti dans monde de l’amour passionnel.

Quant aux ambiguïtés, parlons-en ! Regarde, quelqu’un est sur la droiture, sur la voix des pieux prédécesseurs et soudainement tu le vois avec je ne sais qui : les libéraux, les laïques et ceux qui ont fait prédominer la raison sur les Textes, et les exemples sont nombreux. Aujourd’hui il y en a qui disent aux gens : « nous étions … puis nous sommes devenus. » Et certains regrettent en disant : « C’est fini, nous sommes égarés. » D’autre persistent et disent : « Au contraire nous sommes bien guidés. » {Et ils pensent qu’ils sont bien-guidés !} [S.7, v.30], c’est Allah qui dit cela. Voilà le danger, le premier cas est plus facile à prêcher ; mais le second, {et ils pensent qu’ils sont bien-guidés !}.

Tu viens pour le conseiller mais il te rétorque : « c’est toi qui t’es trompé ! » C’est cela le retournement des cœurs.

Allah عز وجل s’est Lui-même chargé de la question des cœurs des serviteurs.

SoubhânAllah ! Les savants ont évoqué qu’Allah n’a pas confié aux Anges la tâche de retourner les cœurs, mais c’est Lui-même qui s’en occupe. Par exemple, les Anges invoquent pour les gens, n’est-ce pas ? Les Anges écrivent leurs actions et les protègent {Il [l’homme] a des Anges qui se relaient} [S.13, v.11]. Les Anges interagissent avec nous sur de nombreux plans, mais concernant le retournement des cœurs en particulier, les savants disent qu’Allah ne leur a pas confié cette tâche. Autrement dit, Allah n’envoie pas un Ange pour retourner le cœur de quelqu’un, c’est Lui – Exalté soit-Il – qui le fait.

« Raffermis mon cœur sur Ta religion ! »

Et parmi ce qu’ont évoqué les savants à ce sujet, As-San’ânî رحمه الله a dit : « Car le cœur est le dépôt des secrets ; des secrets que nul ne connait hormis Allah. » Même les Anges ignorent certaines choses.

« Raffermis mon cœur sur Ta religion ! » : Fais qu’il soit ferme sur Ta religion ! Et qu’il ne fléchisse pas, ni ne dévie ! Tout le monde a besoin de cette invocation, qui est l’invocation de ceux qui sont enracinés dans la science… Exactement. {Seigneur ! Ne fais pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés ; et accorde-nous Ta miséricorde} [S.3, v.8]

Cette invocation nous montre que même les Prophètes ont besoin d’être raffermis. {Et si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux.} [S.17, v.74]

Quant à la parole d’Anas رضي الله عنه : Nous dîmes : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? »

Les Compagnons constatèrent que le Prophète ﷺ faisait cette invocation et que la communauté avait bien plus besoin de la faire ; ils lui posèrent donc la question pour [l’intérêt] de la communauté, par respect [envers le Prophète]. Il leur répondit : « Oui ! » : « J’ai peur pour vous. » Et il justifia cela en disant : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne. » De la foi à la mécréance et de la mécréance à la foi, de l’obéissance à la désobéissance et de la désobéissance à l’obéissance, et ainsi de suite.

Et ce retournement émane de Sa Sagesse et de Son Équité.

Mais Allah n’égare pas celui qui ne veut pas l’égarement. C’est-à-dire {Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers.} [S.29, v.69], {Puis quand ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs} [S.61, v.5]

Il est primordial de savoir que le retournement des cœurs de la guidée vers l’égarement, de la foi à la mécréance, de l’unicité au polythéisme et de l’obéissance à la désobéissance se réalise par La Sagesse d’Allah et Son Équité.

Ce n’est pas comme ce que prétendent les ignorants qui pensent qu’obéir à Allah n’est d’aucun profit, même si cela dure longtemps. C’est avoir une mauvaise opinion d’Allah, et c’est une dangereuse accusation à Son encontre. Mais au contraire, Allah n’égare pas celui qui veut la guidée de par Sa miséricorde. Le serviteur qui veut la guidée Allah ne l’égare pas. {Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers.}, cependant : {Puis quand ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs}.
Leur désire du mal, c’est ça qui fut la cause du retournement qu’Allah leur décréta. Et Allah ne retourne pas [le cœur] d’un obéissant d’un lieu de prière vers les bars, ni celui d’un monothéiste de l’unicité (At-Tawhîd) au polythéisme et qu’Il retourne de la foi vers la mécréance, alors que le serviteur désire le bien, l’obéissance, la religion, la foi, l’unicité et la guidée. Jamais ! Car Allah est Le Très Reconnaissant (Ach-Chakoûr). Comment peut-Il dévier Son serviteur qui désire la guidée ?! Comment peut-Il égarer Son serviteur qui veut l’unicité (At-Tawhîd), la foi et l’obéissance ?! C’est impossible. Cependant si le serviteur désire l’égarement, Allah le punira. Personne ne s’égare sans motif. Celui qui dévie alors soit sûre que […] Aujourd’hui, avec toutes les nombreuses dérives que l’on voit chez une partie des gens – nous demandons à Allah de nous raffermir – certaines personnes sont arrivées au stade de la mécréance. Personne ne dévie sans une cause émanant d’elle-même, ça n’existe pas. Quand une ambiguïté (Choubhah) se présente à lui, il la suit ; et lorsque c’est une passion (Chahwah), il l’enfourche. Mais quelqu’un qui désire la mosquée puis il se retrouve en boite de nuit ?! C’est impossible, alors que lui veut se rendre à la mosquée. Mais si, sur le chemin, son regard va à droite et à gauche, c’est fini ! C’est le serviteur qui s’est fait du tort à lui-même. {Et quant aux Thamoûd, Nous les guidâmes} : Nous leur envoyâmes un Messager et leur exposâmes [Nos preuves], {mais ils ont préféré l’aveuglement à la guidée} [S.41, v.17].

C’en est fini. C’est d’eux que provienne la calamité. Allah عز وجل traite les gens selon leurs actes et les récompense selon leurs œuvres. Et le bienfaiteur ne craint pas de la part d’Allah l’injustice, ni la frustration [par la réduction de sa récompense] : {Et quiconque aura fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, ne craindra ni injustice ni frustration.} [S.20, v.112]

{On ne méconnaîtra pas son effort, et Nous le lui inscrivons [à son actif]} [S.21, v.94]

{En vérité, Allah ne laisse pas perdre la récompense des bienfaiteurs} [S.9, V.120]

{Certes, Allah ne lèse personne, fût-ce du poids d’un atome. S’il est une bonne action, Il la double, et accorde une grosse récompense de Sa part} [S.4, V.40]

Mais si Allah descend un châtiment, Il ne le fait qu’à cause de la rébellion du serviteur contre Lui, et de son désir à vouloir faire le mal. Et si maintenant ô serviteur d’Allah, tu t’es assuré de cela, alors connais la [réelle] justice d’Allah sur Ses serviteurs, et qu’Il ne les châtie qu’à cause de leur mécréance, leur désobéissance et leur rébellion. {Nous saisîmes donc chacun pour son péché : Il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le Cri sinistre saisit ; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n’est pas tel à leur faire du tort ; mais ils se sont faits du tort à eux-mêmes} [S.29, v.40]

C’est pourquoi nul n’entrera en Enfer le Jour de la Résurrection qu’après être certain qu’il mérite le Feu. Personne n’entrera en Enfer alors qu’il doute, c’est-à-dire de penser qu’il ne le mérite peut-être pas. {Et ils dirent : « Si nous avions écouté ou raisonné, nous ne serions pas parmi les gens de la Fournaise. » Ils ont reconnu leur péché. Que les gens de la Fournaise soient anéantis à jamais !} [S.67, v.10-11]. Et {Ils dirent : « Malheur à nous ! Nous étions vraiment injustes. » Telle fut leur lamentation jusqu’à ce que Nous les eûmes moissonnés et éteints} [S.21, v.14-15].

Quand Noûh (Noé) عليه السلام demanda à Son Seigneur de sauver son fils, Il l’informa qu’Il le noiera à cause de ses mauvaises œuvres, du fait qu’il commit un acte infâme et de sa mécréance. Allah n’a pas dit : « Je ne l’ai noyé que par Ma simple Volonté sans aucune raison émanant de sa part, ni de péché. » Non ! Même cela ne se dit pas… C’est-à-dire le fait de dire qu’Allah ne punisse que par Sa seule Volonté sans aucun motif émanant du serviteur, mais simplement parce qu’Allah le désire.

Cela ne se dit pas. Allah décréta cela car c’est le serviteur qui l’a voulu. Allah décréta le châtiment et le fit descendre car c’est le serviteur qui l’a voulu.

Allah سبحانه وتعالى dit concernant les croyants : {Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions. Il les guidera et améliorera leur condition. Et les fera entrer au Paradis qu’Il leur a fait connaître.} [S.47, v.4-6] Et Il dit : {Quant à ceux qui se mirent sur la bonne voie, Il les guida encore plus et leur inspira leur piété} [S.47, v.17]. Car Allah est Le Très Reconnaissant (Ach-Chakoûr).

Par conséquent, le retournement des cœurs ne s’accomplit que par sagesse émanant du Très Haut ; et s’Il dévie le cœur d’une personne ce n’est qu’une rétribution conforme à l’intention de ce serviteur dont le cœur désira le mal.

Ibn Kathîr رحمه الله a dit dans son explication de la parole d’Allah où Ya’qoûb (Jacob) dit à ses fils : {« Ô mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : et ne mourrez qu’en étant Soumis [à Allah] !»} [S.2, v.132] Que veut dire {et ne mourrez qu’en étant Soumis [à Allah] !} ? Il dit : « Accrochez-vous à l’Islam lorsque vous êtes en bonne santé et dans vos moments d’aisance pour que vous puissiez mourir musulman. Car Le Très Généreux (Al-Karîm) – il désigne par cela Allah – a fait de Son habitude – dans ce qu’Il décrète pour la créature – de par Sa Générosité, que celui qui vit sur une chose mourra sur celle-ci, et que celui qui meure sur une chose sera ressuscité sur celle-ci. Nous cherchons refuge auprès d’Allah de ne pas mourir sur l’Islam ». Tafsîr d’Ibn Kathîr

Nous implorons Allah d’orienter nos cœurs vers Sa religion.

Source : traduction par Le Cœur des Croyants

{Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quoi que ce soit en associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.}

{Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quoi que ce soit en associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.} [S.4, v.48]

Allah nous informe qu’Il ne pardonne pas à celui qui a associé avec Allah quelqu’un parmi Sa créature, mais qu’Il pardonne – en dehors du polythéisme – tous les péchés, petits ou grands. Allah pardonne cela si Sa Volonté est qu’Il pardonne et que Sa Grande Sagesse l’implique.

Pour tous les péchés, à l’exception du polythéisme, Allah décréta de nombreux moyens et de causes pour qu’Il les pardonne, comme :

  • les bonnes œuvrent qui effacent [les mauvaises]
  • les calamités expiatrices d’ici-bas
  • le Barzakh (le monde intermédiaire) et le Jour de la Résurrection
  • les invocations que se font mutuellement les musulmans,
  • l’intercession des intercesseurs, etc.

Et au-dessus de tout cela, il y a la Miséricorde d’Allah que les croyants et les monothéistes sont plus en droit d’obtenir [que quiconque], et ce contrairement au Polythéisme. Car le polythéiste associateur s’est lui-même obstrué les portes du pardon et fermé les portes de la miséricorde. Par conséquent, ses actes d’obéissance ne lui seront d’aucun profit sans le Tawhîd (le Monothéisme pur), les calamités ne lui apporteront rien de bénéfique et ils n’auront pas le Jour de la Résurrection {d’intercesseur, ni d’ami sincère} [S.26, v.100-101]. Voilà pourquoi Allah dit : {Mais quiconque Lui associe quoi que ce soit commet un énorme péché.} C’est-à-dire qu’il a commis un très grave délit envers Celui qui a créé toute chose, Celui qui est absolument parfait, Celui qui est Riche (se suffit à Lui-même et se passe de toute Sa créature), Celui qui détient ce qui est profitable et ce qui nuit, qui donne et retient ; pas un bienfait ne touche la création si ce n’est émanant d’Allah.
C’est même la plus grande injustice qu’ait pu commettre la créature qui elle, est constituée de terre, imparfaite sur tous les plans, qui a continuellement besoin d’Allah, qui détient pour elle-même ni profit, ni préjudice, ni la mort, ni la vie, ni la résurrection … – que dire alors de ce qu’elle adore [en dehors d’Allah] ! –

Y a-t-il une injustice plus grande que celle-ci ?!

C’est pourquoi Il condamna le polythéiste associateur au châtiment éternel et le priva de la récompense : {Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu.} [S.5, v.72].

Cependant, ce noble verset concerne uniquement ceux qui ne se sont pas repentis ; quant à ceux que se repentent Allah leur pardonne leur polythéisme et ce qui est moins grave que cela conformément à Sa parole : {Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés} [S.39, v.53] pour celui qui se sera repentit et revenu sincèrement à Allah.

Source : Tafsîr As-Sa’dî (Traduction par Le Coeur des Croyants)

Version audio (grand merci à « Tafsir du Jour ») :