« Par Allah ! Une nuit et une journée d’Abû Bakr sont meilleures que ‘Umar et toute sa famille. »

At-Talamankî a rapporté le hadith de Maymûn ibn Mihrân dans lequel il dit : « Lorsqu’Abû Mûsâ Al-Ach‘arî accomplissait le sermon du vendredi à Bassora – dont il était le gouverneur –, il priait sur le Prophète ﷺ puis il invoquait en la faveur de ‘Umar ibn Al-Khattâb.

Un jour, Dabbah ibn Mihsan Al-‘Anazî se leva et s’exclama : “Pourquoi n’as-tu pas cité son compagnon avant lui ? Le préfères-tu à lui – en faisant référence à Abû Bakr – ?” Puis il se rassit. Mais après avoir réitéré ces propos plusieurs fois, Abû Mûsâ s’irrita.

Il écrivit à ‘Umar رضي الله عنه pour l’informer que Dabbah le critiquait et agissait de telle sorte. ‘Umar écrivit à Dabbah pour qu’il se rende auprès de lui. Abû Mûsâ l’envoya.

Lorsque Dabbah arriva à Médine et qu’il se rendit auprès de ‘Umar, le garde annonça à ce dernier que Dabbah se tenait derrière la porte. 

‘Umar l’autorisa à entrer. Une fois à l’intérieur, il lui dit : “Tu n’es ni le bienvenu, ni comme chez toi !”

Dabbah répondit : “Concernant le lieu pour lequel on est la bienvenue, il appartient à Allah le Très-Haut. Et quant au fait d’être comme chez moi, je n’ai ici ni famille ni bien. Pourquoi as-tu approuvé que je quitte ma terre alors que je n’ai pas commis de péché et n’ai rien fait d’autre ?

– Que s’est-il passé entre toi et ton gouverneur ? demanda ‘Umar.

– Je vais t’en informer, émir des croyants. Lorsqu’il prononce le sermon [du vendredi], il loue Allah, Lui fait Ses éloges, prie sur le Prophète ﷺ, puis il invoque pour toi. Et ceci me mit en colère. Je lui ai donc dit : « Pourquoi n’as-tu pas cité son compagnon avant lui ? Le préfères-tu à lui ? » Puis il t’a écrit pour se plaindre de moi.”

‘Umar se mit à pleurer en disant : “Par Allah, tu es bien plus raisonnable et sensé que lui. Me pardonnes-tu mon erreur ? Qu’Allah te pardonne.”

Je répondis : “Qu’Allah te pardonne, ô émir des croyants.” ‘Umar pleura de plus belle et dit : “Par Allah ! Une nuit et une journée d’Abû Bakr sont meilleures que ‘Umar et toute sa famille. Veux-tu que je te raconte sa nuit et sa journée ?

– Oui, ô émir des croyants, répondis-je.

Concernant sa nuit : lorsque le Messager d’Allah ﷺ voulut quitter La Mecque pour fuir les polythéistes, il partit la nuit. Abû Bakr le suivit ; il marchait tantôt devant lui, tantôt derrière lui, parfois à sa droite et parfois à sa gauche. Le Messager d’Allah ﷺ, étonné, lui demanda : “Que fais-tu, Abû Bakr ? Je ne te reconnais pas dans ces agissements.”

Abû Bakr lui répondit : “Ô Messager d’Allah ! Quand je pense à d’éventuels embusqués, je me place devant toi. Et quand je pense à ceux qui nous poursuivent, je me place alors derrière toi. Et parfois je me place à ta droite et parfois à ta gauche. Je ne suis pas rassuré à ton sujet.”

Le Messager d’Allah ﷺ continua d’avancer sur la pointe des pieds, jusqu’à ce qu’ils s’écorchent. 

Lorsqu’Abû Bakr vit cela, il le porta sur ses épaules jusqu’à atteindre l’entrée de la grotte. Il le fit descendre et lui dit : “Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité ! Tu n’entreras pas tant que je n’y serai pas entré en premier. Une fois à l’intérieur, le Véridique trouva des terriers de serpents. Il décida de les obstruer avec son talon, mais les serpents se mirent à le mordre ou le frapper. Ses larmes coulèrent sur ses joues à cause de la douleur qu’il éprouvait, tandis que le Messager d’Allah ﷺ disait : 

﴿لَا تَحۡزَنۡ إِنَّ ٱللَّهَ مَعَنَاۖ﴾ 

{« Ne t’afflige pas, Allah est avec nous ! »} [At-Tawbah, v.40].

Allah fit ainsi descendre Sa tranquillité et Sa quiétude sur Abû Bakr.

Voici ce qu’est sa nuit.

Quant à sa journée : lorsque le Messager d’Allah ﷺ décéda, des Arabes apostasièrent. Certains dirent : nous prions, mais nous ne nous acquittons plus de l’aumône obligatoire. D’autres dirent : nous nous acquittons de l’aumône obligatoire, mais nous ne prions plus. Je me suis donc rendu auprès d’Abû Bakr, et je n’ai pas fait preuve de manquement en le conseillant. Je lui ai dit : “Ô Calife du Messager d’Allah ! Unis les gens et fais preuve de bonté envers eux.” Il me répondit : “Tu étais fort à l’époque préislamique et te voilà inquiet avec l’Islam ? L’âme du Messager d’Allah ﷺ a été reprise avec la révélation. Par Allah ! Même s’ils s’abstenaient de reverser un agal qu’ils avaient coutume de reverser au Messager d’Allah ﷺ, je les combattrais pour cela.” Et par Allah ! Il était clairvoyant dans sa décision.”

 ‘Umar écrivit ensuite à Abû Mûsâ pour le blâmer. »

Le hadith de Dabbah est l’un des hadiths les plus connus. (1) (2)

(1) Mon père a dit : « Il a été rapporté par Ad-Dînawarî dans son ouvrage « Al-mujâlasah » (t.5, p.380), numéro (2238), par Abû Al-Hasan ibn Bichrân dans son ouvrage « Fawâ-id », par Al-Bayhaqî dans son ouvrage « Ad-Dalâ-il » (t.2, p.476), par Al-Lâlakâ-î dans son ouvrage « As-Sunnah » (t.7, p.1354), numéro (2426) et rapporté par Al-Hâkim dans son ouvrage « Al-mustadrak » (t.3, p.7), numéro (4268), à propos duquel il dit : « C’est un hadith authentique. » Adh-Dhahabî approuva son jugement et dit : « Il est authentique avec une chaîne de transmission interrompue (Mursal). » (Kanzu-l-‘ummâl, t.12, p.491 – 494).
(2) « Minhâju-s-sunnah an-nabawiyyah » (t.2, p.185 et 186).

Source : « Abû Bakr le Véridique, le meilleur des Compagnons et le plus en droit au califat » (p.119 – 121)

« Je suis ton compagnon, le Coran… »

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Bouraydah رضي الله عنه rapporte que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Au Jour de la Résurrection, le Coran rencontrera son lecteur assidu, lorsque sa tope s’ouvrira et qu’il en sortira blême. Le Coran lui dira : « Me reconnais-tu ? – Je ne te connais pas. – Je suis ton compagnon, le Coran qui t’a assoiffé lors des grandes chaleurs, et qui t’a fait veiller la nuit. Tous commerçants cherche un profit en son commerce, aujourd’hui je suis le profit de ce commerce.«  On lui donnera alors la puissance dans la main droite, l’éternité dans la main gauche, on posera sur sa tête la couronne de la prestance, et on revêtira ses parents de deux toges avec lesquelles ce bas monde ne peut rivaliser. Ses parents demanderont : « Comment avons-nous gagné cela? » On leur répondra : « Par la lecture de votre fils. » Ensuite on lui dira : « Récite et élève-toi dans les degrés du Paradis et ses appartements. » Il ne cessera de s’élever tant qu’il récitera, que sa récitation soit rapide ou lente. » 

Hadîth hasan rapporté par Ahmad 

Le mérite de l’apprentissage du Coran

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Question 5 : J’apprends de nombreux versets du Coran, mais après un certain temps je les oublie. De même lorsque je récite, je ne sais pas si ma lecture est correcte, ensuite je m’aperçois que je faisais des erreurs. Pourriez-vous me conseiller ?

Réponse: Tu dois faire des efforts pour apprendre ce que tu peux du Livre d’Allah et réciter devant des frères pieux que ce soit dans les écoles, les mosquées ou à la maison, et tu dois y être attentif afin qu’ils corrigent ta récitation, d’après la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم  : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne. [Al-Boukhârî]
Les meilleurs des gens sont donc les gens du Coran qui l’ont appris, enseigné aux gens et mis en pratique.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم  a dit à ses Compagnons : « Qui d’entre vous aimerait se lever tous les jours au bord d’une rivière ou d’une vallée avec deux chamelles pleines, sans commettre aucun péché ni rompre de liens de parenté. » Les gens dirent : « Ô Messager d’Allah, nous aimerions cela. » Il dit : « Venir de bon matin à la mosquée pour enseigner ou réciter deux versets du Coran est meilleur que deux chamelles, trois versets sont meilleurs que trois chamelles, et quatre versets sont meilleurs que leur équivalent en nombre de chameaux. » [Mouslim]

Cela nous montre le mérite qu’il y a à apprendre le Coran, il te faut donc apprendre le Coran avec les frères connus pour leur maîtrise de la lecture du Coran, afin que tu profites d’eux et récite correctement.

Quant au fait que tu oublies, tu ne commets aucun péché en cela, car tout homme oublie, comme le Prophète صلى الله عليه وسلم  l’a dit : « Je suis un homme comme vous, j’oublie tout comme vous oubliez. » [Al-Boukhârî et Mouslim]
Et un jour, il a entendu quelqu’un réciter et a dit : « Qu’Allah lui fasse miséricorde, il m’a rappelé un verset que j’avais oublié dans telle sourate. » [Al-Boukhârî et Mouslim]

L’homme peut oublier certains versets puis s’en souvenir, ou quelqu’un peut les lui rappeler. Et il est meilleur qu’il dise : « on me les a fait oublier », d’après ce qui est rapporté du Prophète صلى الله عليه وسلم  : « Qu’aucun d’entre vous ne dise j’ai oublié tel et tel verset, on lui a plutôt fait oublier. » [Mouslim]
C’est-à-dire que c’est le diable qui lui a fait oublier.

Quant au hadith : « Il n’y a pas un homme qui apprend le Coran puis l’oublie sans qu’il ne rencontre Allah, au Jour de la Résurrection, mutilé. », c’est un hadith da’îf (faible) qui n’est pas confirmé du Prophète صلى الله عليه وسلم .

Et l’homme ne choisit pas d’oublier, et il ne peut en être préservé. Mais ce que tu dois faire c’est apprendre ce que tu peux du Livre d’Allah, le réviser et le lire devant quelqu’un qui maîtrise la récitation afin qu’il te corrige. Qu’Allah t’accorde le succès et facilite ton entreprise.

Source : Majmoû’ou Al-Fatâwâ de Chaykh Ibn Bâz (1/368)
Traduit par les Salafis de l’Est

Le mérite des Compagnons

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Chaque Envoyé d’Allah a eu son cercle de disciples qui l’a soutenu et affermi dans sa mission en ce bas monde. Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes d’Allah عليهم السلام aux générations futures. Si le Judaïsme a eu ses «Juges» et si le Christianisme a eu ses «Apôtres», l’Islam a eu ses «Compagnons» (AsSahâbah), les proches disciples du Prophète صلى الله عليه وسلم qui l’ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message.

C’est grâce à eux que les enseignements de l’Islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète صلى الله عليه وسلم  ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd’hui, la Sounnah de l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلم, deuxième fondement de l’Islam après le Coran.

N’est-ce pas grâce à eux que le Saint Coran fut conservé et protégé des altérations que connurent les précédentes Écritures saintes ? N’est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète صلى الله عليه وسلم se propagea aux quatre coins du monde et supplanta les autres croyances tombées en désuétude ? Le Saint Coran les a décrits ainsi :

{Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore ; et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement} [Sourate 33, verset 23]

Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les liait était la foi en Allah et la fidélité au Message du Prophète صلى الله عليه وسلم c’était leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie.

Qui a incité les nobles du peuple du Prophète صلى الله عليه وسلم à accourir pour embrasser ses paroles et sa religion : Aboû Bakr, Talha, Az-Zoubayr, ‘Outhmân ibn ‘Affân, ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Awf et Sa’d ibn Abî Waqqâs. Ils quittèrent tout ce qu’ils avaient comme gloire et faste pour la voie de l’épreuve ?

En effet, qu’est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui était sans armes et sans argent ? Il n’était pas à l’abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. Ces premiers temps de l’Islam où l’épreuve était grande pouvaient repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés. Seul Allah savait à ce moment-là, les répercussions de la Révélation. Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l’oeuvre prodigieuse des compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple.

Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète صلى الله عليه و سلم qui leur a enseigné l’Islam et les a aimés. Cette fraternisation, cet amour qui les unissait ne pouvait être que le fruit d’un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l’un d’entre vous donne en aumône l’équivalent de la montagne de Ouhoud, il n’égalerait pas les mérites d’un seul de mes compagnons. » [Rapporté par Boukhârî et Mouslim]

Puisse Allah les agréer et puisse-t-Il éclairer nos cœurs par l’amour de nos pieux prédécesseurs qui ont dépensé leur vie au service de la religion.

Source : http://www.islamhouse.com 

Très beau récit : « Des causes oubliées »

Magnifique histoire racontée par le docteur Khâlid al Jabîr : « Des causes oubliées. »

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Le docteur dit :

« Un jour, j’ai opéré un enfant de deux ans et demi. C’était un mardi, et le mercredi l’enfant était en bonne santé et avait retrouvé sa vitalité. Le jeudi, à 11h15, et je n’oublierai jamais ce moment à cause du choc que j’ai eu lorsque l’une des infirmières m’a informé que le cœur et la respiration de l’enfant s’étaient arrêtés. Je suis donc allé directement voir l’enfant et lui ai fait un massage cardiaque pendant 45 minutes. Et pendant tout ce temps son cœur ne battait pas. Puis Allah a décrété que son cœur se remette à battre, nous avons donc loué Allah.

Je suis ensuite parti pour informer sa famille et vous savez combien il est difficile d’informer la famille d’un malade de son état quand il est mauvais et c’est la chose la plus difficile pour un médecin mais c’est obligatoire. Après j’ai demandé le père de l’enfant mais je ne l’ai pas trouvé mais j’ai trouvé sa mère et je lui ai dit : « La cause de l’arrêt cardiaque de ton fils est une hémorragie au niveau de la gorge dont on ne connaît pas la cause et je crains que son cerveau ne soit mort. » Que pensez-vous qu’elle ait dit ? Est-ce qu’elle a hurlé ? Est-ce qu’elle a pleuré fort ? Est-ce qu’elle a dit « c’est toi le fautif » ? Elle n’a rien dit de tout cela mais elle a dit « Al hamdoulillah » (louange à Allah) ensuite elle m’a laissé et est partie.

Après 10 jours le garçon bougeait, nous avons loué Allah et nous nous sommes réjouis parce que le cerveau était intelligible. Après 12 jours son cœur a cessé de battre une seconde fois à cause de cette hémorragie, nous lui avons donc fait un massage cardiaque pendant 45 minutes durant lesquelles son cœur ne battait pas. J’ai dit à sa mère : « cette fois, je ne pense pas qu’il y ait d’espoir. » Elle a répondu : « Al hamdoulillah, Ô Allah si sa guérison est un bien alors guéris-le. » Et louange à Allah, le cœur s’est remis correctement à battre mais après cela il s’est arrêté de nouveau à 6 reprises jusqu’à ce que les médecins spécialisés dans la trachée et les ligaments aient pu arrêter cette hémorragie par la grâce d’Allah, le coeur s’est donc remis à battre correctement.

Cela faisait maintenant 3 mois et demi et l’enfant ne bougeait pas, et lorsqu’il s’est mis à bougé il fut atteint d’une énorme et étrange infection avec du pue à la tête, je n’avais jamais vu ça.

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