Le Nom d’Allah سبحانه : le Gardien (Al-Hafîdh)

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Le Nom d’Allah سبحانه : le Gardien (Al-Hafîdh)[1]

Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager.

Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Allah possède les plus beaux Noms qui contiennent les Attributs les plus parfaits et les plus nobles. Chacun des Noms et Attributs d’Allah renvoie à d’autres. Et dans l’adoration d’Allah et Sa proximité, les gens varient selon la connaissance qu’ils ont de Ses Noms et Attributs.

Si le serviteur en mémorise un certain nombre, il entrera au Paradis. Chaque mouvement ou immobilité de cet univers résulte de Ses Noms et Attributs. Allah جل شأنه a dit :

{اللَّهُ الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ وَمِنَ الْأَرْضِ مِثْلَهُنَّ يَتَنَزَّلُ الْأَمْرُ بَيْنَهُنَّ لِتَعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ وَأَنَّ اللَّهَ قَدْ أَحَاطَ بِكُلِّ شَيْءٍ عِلْمًا}

{Allah est Celui qui a créé les sept cieux et autant de terres. L’ordre ne cesse de descendre entre eux, afin que vous sachiez qu’Allah est omnipotent et qu’Allah cerne toute chose de Sa science.} [S.65, v.12].

Parmi les Noms avec lesquels Il S’est nommé Lui-même et avec lesquels Il s’est fait connaître à Ses créatures : « Al-Hafîdh » (le Gardien) et « Al-Hâfidh » (Celui qui veille). Il protège toutes les créatures par Sa puissance. S’Il ne le faisait pas, elles se seraient effondrées et auraient dépéries. Et s’il n’y prêtait aucune attention, l’agencement de la création aurait connu des défaillances et chacun empiéterait sur l’autre.

Les cieux, la terre et ce qu’ils contiennent sont maintenus par l’Ordre d’Allah. Allah جل شأنه a dit :

{إِنَّ اللَّهَ يُمْسِكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ أَن تَزُولَا وَلَئِن زَالَتَا إِنْ أَمْسَكَهُمَا مِنْ أَحَدٍ مِّن بَعْدِهِ}

{Il maintient les cieux et la terre pour qu’ils ne s’effondrent pas. Et s’ils s’effondraient, nul autre que Lui ne pourrait les retenir.} [S.35, v.41].

Leur préservation durera autant de temps qu’ils existeront, ils ne s’effondreront donc pas ni ne s’écrouleront. Les protéger est la chose la plus simple et la plus facile pour Lui :

{وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَلَا يَئُودُهُ حِفْظُهُمَا وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ}

{Son Marchepied recouvre et s’étend au-delà des cieux et de la terre, dont la charge ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très-Haut, l’Immense.} [S.2, v.255].

Sa protection recouvre toute Sa création, nul ne peut s’en passer pas même le temps d’un clin d’œil :

{إِنَّ رَبِّي عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ حَفِيظٌ}

{Car mon Seigneur veille sur toute chose.} [S.11, v.57].

Tout ce qui se trouve dans les cieux, sur et sous la terre a été gardé dans un Livre :

{قَدْ عَلِمْنَا مَا تَنقُصُ الْأَرْضُ مِنْهُمْ وَعِندَنَا كِتَابٌ حَفِيظٌ}

{Nous savons ce que la terre ronge de leurs corps, et Il est auprès de Nous un Livre où tout est consigné.} [S.50, v.4].

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « C’est-à-dire que Nous savons ce que la terre consomme de leurs corps décomposés. Nous savons parfaitement où les corps ont été éparpillés, où sont-ils allés et que sont-ils devenus. »

Parmi les signes de Sa protection envers Ses serviteurs, le fait qu’Il leur ait mandater des Anges qui se relaient autour d’eux pour les préserver des nuisances et des maux, par ordre d’Allah :

{لَهُ مُعَقِّبَاتٌ مِّن بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ يَحْفَظُونَهُ مِنْ أَمْرِ اللَّهِ}

{L’homme a [autour] de lui des Anges qui se relaient et veillent sur lui par ordre d’Allah.} [S.13, v.11].

Moujâhid رحمه الله a dit : « Tous les serviteurs ont un Ange chargé de veiller sur lui durant son sommeil et son éveil contre les Jinns, les hommes et les animaux venimeux. Aucune de ces choses ne s’approche de lui pour le toucher sans que l’Ange ne lui dise : « Arrière ! » sauf si Allah lui a permis de le toucher. »

Allah veille à répertorier toutes les œuvres des serviteurs, aucune de leurs paroles ne Lui échappe. Pour chaque individu, Il lui mandate un Ange chargé de consigner ses œuvres en référençant ce que le serviteur accomplit comme obéissance et désobéissance :

{إِن كُلُّ نَفْسٍ لَّمَّا عَلَيْهَا حَافِظٌ}

{Il n’est pas de personne qui n’ait des [Anges] qui veillent sur elle.} [S.86, v.4].

Ses œuvres sont aussi consignées dans les feuillets des Anges :

{وَإِنَّ عَلَيْكُمْ لَحَافِظِينَ كِرَامًا كَاتِبِينَ يَعْلَمُونَ مَا تَفْعَلُونَ}

{Alors que veillent sur vous de nobles [Anges] qui consignent [vos actes] et qui savent tout ce que vous faites.} [S.82, v.10 – 12].

À cela, les alliés d’Allah parmi les Prophètes عليهم السلام et leurs suiveurs ont une protection qui leur est spécifique. En effet, Allah سبحانه les protège de ce qui peut nuire à leur foi ou ébranler leur certitude parmi les ambiguïtés, les troubles et les passions. Il les protège de leurs ennemis, Jinns et hommes, en leur portant secours contre eux et en repoussant leurs ruses.

Celui qui préserve les ordres d’Allah en s’y conformant et s’écartant de Ses interdictions, et qui préserve Ses limites en ne les franchissant pas, Allah sera alors avec lui en toute circonstance, où qu’il se trouve, en le protégeant et le secourant. Ainsi, Il lui préservera sa religion des ambiguïtés et des passions, et lui préservera sa vie mondaine. Il le préservera au sein de sa famille, et Il le préservera sur sa religion lors de la mort pour le faire mourir sur la foi. Le Prophète ﷺ a dit : « Préserve Allah, Il te préservera. Préserve Allah et tu Le trouveras avec toi – ou devant toi –. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Les Prophètes d’Allah le Très-Haut ont transmis les messages [divins] de leur Seigneur et ont établi la religion qu’Allah a agréée pour Ses serviteurs. Ils ont fait face, dans cette voie, à de nombreuses épreuves et difficultés. Lorsqu’ils en rencontraient, ils se réfugiaient auprès du Gardien protecteur (Al-Hafîdh) سبحانه qui les protégea et les préserva de l’égarement lors de la transmission [du message]. Ils ont été persécutés, alors Allah les préserva de la ruse de leurs ennemis.

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La voie du Prophète sur la façon de se comporter avec les enfants et les jeunes

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Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide, et Son pardon.

Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, L’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager.

Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans : 

Allah le Très Haut a fait de la vie [de l’homme] un état de force entre deux états de faiblesses. Cet état de force est le pilier [de la communauté] dans cette vie mondaine et les fruits que l’on récolte dans l’Au-delà [si cela a été correctement utilisé]. L’âge des jeunes est donc l’état de force après celui de la faiblesse. Durant celui-ci, la détermination flamboie et les inspirations sont hautes. Tout au long des époques, les jeunes ont été d’un grand profit.

Le peuple d’Ibrâhîm عليه السلام dit à son propos : {Certains dirent : « Nous avons entendu un jeune homme, du nom d’Ibrâhîm, en dire du mal.} [S.21, v.60].

Allah dit concertant Yahyâ عليه السلام : {Nous lui avons donné la sagesse dès l’enfance.} [S.19, v.12].

Ibn Kathîr رحمه الله a dit en commentaire : « C’est-à-dire qu’on lui a donné la compréhension, la science, le sérieux, la détermination, l’accomplissement du bien et l’attention qu’il lui consacre ainsi que les efforts qu’il fournit dans sa cause, alors qu’il était un enfant. »

Allah dit concernant les gens de la caverne : {Il s’agissait de jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur et que Nous avons alors guidés plus encore.} [S.18, v.13].

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Allah le Très Haut évoqua le fait qu’ils étaient jeunes, qu’ils étaient plus susceptibles de suivre la vérité et d’être plus guidés sur la voie droite que les personnes âgées. C’est pourquoi la majeure partie de ceux qui ont répondu à l’appel d’Allah et Son Messager étaient des jeunes. »

Parmi les sept personnes qu’Allah couvrira de Son ombre le Jour de la Résurrection : « Un jeune qui a grandi dans l’obéissance d’Allah. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Le comportement de notre Prophète ﷺ envers les jeunes Compagnons est le plus grandiose. Il était humble envers eux, il s’asseyait avec eux, les visitait, leur enseignait et contribuait à élever leurs déterminations. C’est ainsi que sortit d’eux la meilleure génération.

Parmi son humilité ﷺ, « quand il passait devant des enfants, il les saluait. » (Rapporté par Mouslim).

Ibn Battâl رحمه الله a dit : « Saluer les enfants faisait partie de son comportement éminent, de ses nobles caractères et de son humilité. »

Le Prophète se sentait extrêmement concerné par leur enseignement. Joundoub Ibn ‘Abd Allah رضي الله عنه a dit : « Nous étions avec le Prophète ﷺ quand nous étions jeunes – proches de la puberté –. Nous apprenions d’abord la foi avant d’apprendre le Coran, puis nous apprenions le Coran et cela fit augmenter notre foi. » (Rapporté par Ibn Mâjah).

Il veillait à leur inculquer la croyance. Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما a dit : « Un jour, j’étais derrière le Prophète ﷺ et il s’adressa à moi : « Ô mon enfant ! Je vais t’enseigner certaines paroles : préserve Allah, Il te préservera. Préserve Allah et tu Le trouveras avec toi. Si tu veux demander quelque chose, demande à Allah. Et si tu veux demander de l’aide, alors demande à Allah. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Pendant leur enseignement, il faisait preuve de bienveillance de diverses façons.

Parfois, il les prenait par leurs mains. Mou’âdh رضي الله عنه dit à ce propos : « Une fois, le Messager d’Allah ﷺ me prit par la main et me dit : “Je t’aime.” Mou’âdh lui répondit : “Et moi, par Allah, je t’aime aussi.” Le Prophète lui demanda : “Ne t’enseignerais-je pas des paroles que tu diras après chaque prière ?” “Oui”, répondit-il. Il dit alors : “Dis : Ô Allah ! Aide-moi à T’évoquer, Te remercier et à T’adorer d’une belle façon.” » (Rapporté par Al-Boukhârî dans « Al-Adab Al-Moufrad »). Parfois, il plaçait leurs mains entre les siennes. Ibn Mas’oûd رضي الله عنه a dit : « Le Messager d’Allah ﷺ m’a appris les salutations finales (At-Tachahhoud) – alors qu’il tenait ma main entre les siennes – de la même manière qu’il m’apprenait une sourate du Coran. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim).

Parfois, il les tenait par l’épaule. ‘Abd Allah Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما a dit : « Le Messager d’Allah ﷺ me prit par l’épaule et me dit : « Considère-toi dans cette vie mondaine comme un étranger ou un voyageur. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

C’est pour sa douceur ﷺ dans la façon d’enseigner que les enfants venaient à lui et lui demandaient qu’il leur apprenne. Ibn Mas’oûd رضي الله عنه raconte : « J’ai demandé au Messager d’Allah qu’il m’enseigne le Coran. Il me caressa la tête de sa main et me dit : “Tu es un jeune garçon plein de savoir.” » (Rapporté par Ahmad).

Il patientait dans leur enseignement. Jâbir رضي الله عنه rapporte : « Le Messager d’Allah ﷺ nous enseignait la prière de consultation (Al-Istikhârah) dans tous les domaines, de la même manière qu’il nous enseignait une sourate du Coran. » (Rapporté par Al-Boukhârî).

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Preuves de l’authenticité de la mission du Prophète ﷺ

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Louange à Allah. Nous Le louons, demandons Son assistance ainsi que Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre les méfaits de nos âmes et de nos mauvaises actions. Quiconque Allah guide, nul ne peut l’égarer ; et quiconque Allah laisse dans l’égarement, nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité qui mérite l’adoration qu’Allah, seul, sans associé, et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et son envoyé. Que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, sa famille et ses compagnons, de manière abondante.

Ô serviteurs d’Allah, craignez Allah comme il doit être craint et sachez qu’il observe vos actes commis au grand jour comme dans l’intimité.

Musulmans !

Allah a envoyé les Messagers afin de guider les créatures. Ils ont parachevé la Fitrah[1] au moyen de la lumière de la révélation qui leur fut accordée, ont appelé à l’adoration d’Allah, aux bonnes œuvres et aux nobles comportements. Le besoin de messager est plus grand que celui de manger, boire ou respirer, car il n’y a de chemin vers le bonheur, la félicité et l’obtention de la satisfaction d’Allah que par leur biais.

Allah est Le seul qui se suffit à Lui-même de manière totale, qui a la capacité parfaite et la science qui embrasse tout. Les Messagers – que la paix soit sur eux – sont des hommes qui ne possèdent de ces trois choses que ce qu’Allah leur a donné. Allah dit à Son Prophète (paix et salut sur lui) : {Dis : je ne vous dis pas que je possède les trésors d’Allah ni que je connais l’invisible, et je ne vous dis pas que je suis un ange.} (6 :50) Allah les a privilégiés en leur accordant des signes éclatants de Son pouvoir, de Sa science et de Sa royauté, afin qu’il soit évident pour les serviteurs qu’ils sont des Messagers d’Allah, véridiques dans tout ce qu’ils leur rapportent. Le Prophète (paix et salut sur lui a dit) : « Tout prophète a reçu des signes auxquels les gens croient nécessairement. » (Unanimement reconnu authentique)

C’est ainsi que le Prophète Sâlih – que la paix soit sur lui – vint à son peuple avec une chamelle énorme qu’il fit sortir d’un rocher ; Ibrâhîm fut jeté dans un grand feu qui ne lui fit aucun mal ; Moûssâ produisit neuf signes évidents, il frappa la mer de son bâton et celle-ci se fendit en deux, chaque versant fut comme une immense montagne, il jeta son bâton qui se transforma en un gigantesque serpent. On apprit à Dâwoûd et Soulaymân le langage des oiseaux et on leur accorda tous les types de bienfaits. Le Prophète ‘Îssâ guérissait l’aveugle-né et le lépreux, ressuscitait les mort par la permission d’Allah. Il parla alors qu’il était nourrisson dans le berceau, disculpa sa mère et proclama l’unicité de son Seigneur.

Et parmi les signes de l’authenticité de leur mission figurent leur droiture, leur bon comportement, la victoire et le triomphe qu’Allah leur a accordés, ainsi qu’à ceux qui les ont suivis, la perdition et le châtiment qu’il a fait subir à ceux qui les ont traités de menteurs et se sont éloignés de leur chemin.

Quant à notre Prophète – paix et salut sur lui – Allah lui a accordé des signes plus grands et plus nombreux que ceux que les autres Prophètes ont produits. Chaykh Al-Islam dit à ce propos : « Les miracles du Prophète dépassent le millier. Ses miracles et ses enseignements sont plus notoires et plus explicites encore que les connaissances les plus notoires. Allah dit : {C’est Lui qui a envoyé Son Messager avec une révélation propre à assurer le salut de l’humanité et la religion de vérité afin de la faire triompher de toute autre religion. Allah suffit pour en témoigner.} » (48 :28)

Parmi ces signes, il y a l’annonce de sa venue faite par les Prophètes avant lui. Ibrahim et Ismâ’îl avaient dit : {Seigneur ! Suscite l’un des leurs comme Messager qui leur récitera Tes versets, leur enseignera le Livre et la Sagesse et purifiera leurs âmes.} (2 :129) ‘Îssâ, quant à lui, avait dit : {(…) et annonçant un messager qui viendra après moi dont le nom est Ahmad.} (61 :06) Alors qu’il était encore petit, un ange descendit sur lui, fendit sa poitrine et en fit sortir ce qui relève de la part de Satan.

Bien avant la révélation, Allah le protégea des pratiques et de la souillure de la période de l’ignorance : ses parties intimes ne furent jamais vues, ses mains ne touchèrent point une idole, il ne but jamais d’alcool et ne s’est jamais engagé dans un contrat illicite.

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« Les propriétaires du verger » (S.68, v.8 à 34) – Chaykh Mahmoûd Al-Housarî [magnifique récitation]

Conseil à celui qui sème la discorde entre les savants et les étudiants

Quel est votre conseil pour celui qui sème la discorde entre les savants voulant les diviser et qui délaisse l’apprentissage de la science ?

Cette question provient d’un pays arabe.

Nous disons que ce genre d’agissements ressemble à ceux des hypocrites. Celui qui monte les étudiants en science entre eux, les divise et fait naître entre eux de l’animosité, cela ressemble aux agissements des hypocrites. Ce sont eux qui agissent de la sorte, mais le croyant véridique ne fait pas de telles choses. Le croyant véridique cherche à faire naître l’affection et l’amitié entre les musulmans.

Mais celui dont la seule préoccupation est untel et untel, les on-dit, cataloguer les gens et juger untel… un tel individu est loin d’obtenir la réussite, c’est même un manque de réussite.

D’ailleurs, tu ne trouves dans sa science aucune bénédiction ; la bénédiction de sa science lui est arrachée. Tu trouves aussi de la dureté dans son cœur ; tu le vois privé de la saveur de l’adoration et de la réussite.

Le musulman doit aimer pour ses frères musulmans ce qu’il aime pour lui-même ; tout comme il déteste pour eux ce qu’il déteste pour lui-même. Il doit se comporter avec eux avec des comportements de croyant, en particulier avec les étudiants en science et les prêcheurs. Il doit avoir une bonne opinion d’eux et s’écarter de tout ce qui peut faire naître de la haine et de l’animosité entre les musulmans.

Ce genre d’agissement n’est pas le comportement des croyants. Celui qui commet cela ressemble aux hypocrites dans leurs comportements.

Nous demandons à Allah de nous en préserver. Ce sont eux qui cherchent à corrompre les musulmans, à faire naître la haine et l’animosité entre eux.

Celui qui fait cela doit craindre Allah et se repentir à Allah car cela ressemble aux agissements des hypocrites. Qu’il aime pour ses frères ce qu’il aime pour lui-même ! Qu’il prenne sous son aile ses frères croyants ! Et qu’il les traite avec des comportements de croyant !

Chaykh Sa’d Al-Khathlân

Traduit par le Cœur des Croyants

Comment faire pour que le Coran m’exhorte et soit un rappel ?

Allah dit : {Ceci est un Livre béni que Nous t’avons révélé pour que [les hommes] méditent sur ses versets} [S.38, v.29]

Il n’a pas seulement dit : « pour qu’ils lisent Mes versets. » Car celui qui médite a certes lu, mais celui qui lit ne médite pas forcément mes frères.

Si la personne médite le Livre d’Allah elle obtient le résultat qu’Allah a cité : {et que les doués de raison en tirent une exhortation.} [S.38, v.29] c’est à ce moment que l’on tire leçon et que l’on s’exhorte par le biais du Livre d’Allah, quand on le lit avec réflexion et méditation. Or on ne peut le méditer que si l’on comprend ses sens et les connait. Mais celui qui le lit rapidement ne comprendra que ce qu’il connait, ignorera tout ce qu’il ignore et il lira sans s’arrêter sur les versets qu’il connaît de façon erronée. Celui-là n’obtiendra pas ce qui lui est demandé du Livre d’Allah.

J’ai entendu chaykh Mouhammad Ibn ‘Outhaymîn dire – qu’Allah lui fasse miséricorde – : « À cette époque, la façon dont les gens lisent le Coran est innovée. » Je me suis étonné de cette parole car nous espérons des gens qu’ils lisent le Coran, comment peut-elle être innovée ? Le chaykh voulait dire par cela que les gens lisent le Coran sans s’arrêter et sans méditer les significations et les prodiges qu’il contient. C’est une chose malheureusement présente mes frères.

Un de nos frères – qu’Allah le récompense – a rapporté une parole similaire d’un savant ancien. Tartoûchî رحمه الله a dit environ au 8ème siècle hégirien que la lecture du Coran des gens de son époque était innovée. Le sens d’innovée ici est qu’ils ne lisent que les mots et ne pas prêtent pas attention aux significations.

Le Coran n’a pas été révélé pour qu’on lise simplement ses mots mes frères. Mais il a été révélé pour qu’on le lise, qu’on le comprenne et que l’on œuvre avec. Les droits du Coran sont nombreux et importants, et nous demandons à Allah de nous aider à les réaliser.

Quand Ibrâhîm عليه السلام invoqua pour vous, la communauté de Mouhammad ﷺ, qu’a-t-il dit concernant le Coran ? Qui me cite le verset ?

L’invocation qu’Ibrâhîm à faite pour cette communauté…

Exacte, qu’Allah te bénisse.

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse, et les purifie. C’est Toi le Puissant, le Sage !} [S.2, v.129].

{Seigneur ! Envoie-leur un messager pris parmi eux, qui leur récite Tes versets}. Puis le Messager ﷺ fut envoyé, le Livre fût révélé avec lui et il laissa sa communauté avec le Livre comme il fût descendu. La louange et le bienfait reviennent à Allah.

{qui leur récite Tes versets} ensuite ? {et leur enseigne le Livre et la Sagesse} mes frères. Il ne se contente pas simplement de leur lire, mais il leur lit le Coran et l’enseigne. Puis {il les purifie.}

Parmi les leçons que l’on tire d’évoquer la purification après la lecture et l’enseignement est qu’elle est le résultat attendu de la lecture du Livre d’Allah mes frères.

Il y a dans la purification la pureté de l’âme et sa clarté. Nul doute que cette purification se réalise par l’intermédiaire du Livre d’Allah.

On retrouve cette signification dans plus d’un verset. Quelqu’un peut-il en citer certains mes frères ?

Très bien ! {Allah a accordé une grâce aux croyants} de la part de qui ? De votre Seigneur pour vous mes frères. Que les grâces d’Allah sont grandioses et nombreuses ! Quelle est cette grâce en question ? {en suscitant parmi eux un Messager, issu d’eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste.} [S.3, v.164].

C’est une grâce émanant d’Allah d’avoir envoyé ce noble Prophète ﷺ, de l’avoir envoyé pour lire ce Livre {et il leur enseigne le Livre et la Sagesse.} Il s’agit donc de le réciter, de le lire, de l’apprendre et de l’enseigner mes frères. C’est là que l’on obtient le bien et les bénédictions à travers le Livre d’Allah.

Il y a aussi la parole d’Allah : {C’est Lui qui a envoyé aux illettrés un messager issu d’entre eux,} les Arabes étaient connus pour être illettrés. Ceux qui savaient lire étaient minoritaires et cela a duré longtemps. Puis Allah dit : {qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse.} [S.62, v.2]

Cela se répète dans plus d’un verset mes frères. Ce qui met en évidence l’importance de ce sujet et la nécessité de s’en préoccuper.

La recommandation que je m’adresse en premier puis à vous est que l’on revienne à cette voie.

Nous avons grandement besoin aujourd’hui d’emprunter cette voie qui a été tracée et mise en évidence dans le Livre d’Allah, la Sounnah de Son Messager ﷺ, et par la pratique des pieux prédécesseurs issus des meilleures générations – qu’Allah leur fasse miséricorde –.

Et vous connaissez la parole d’Aboû ‘Abd Ar-Rahmân As-Soulamî, ‘Abd Allah Ibn Habîb – qu’Allah lui fasse miséricorde. – : « Ceux qui nous enseignaient le Coran tels que ‘Abd Allah Ibn Mas’oûd et ‘Outhmân Ibn ‘Affân nous ont rapporté que lorsqu’ils apprenaient auprès du Prophète ﷺ dix versets ils ne les dépassaient pas jusqu’à ce qu’ils les aient mémorisés, appris la science qu’ils renferment et œuvré avec. Ils disaient : « Ainsi, nous apprenions en même temps le Coran, la science et la mise en application. »

Et tu t’étonnes parfois du temps qu’ils prenaient pour mémoriser. Tu lis qu’untel a passé des années à mémoriser le Coran et qu’un autre a passé tant d’années pour une seule sourate…

Car ces gens – mes frères – lisaient, méditaient les sens et œuvraient. Ils réunissaient tout le bien.

Mais dire : « Je commence par mémoriser, puis dans deux ou trois ans j’apprendrai l’exégèse, et dans quatre années je commencerai à appliquer ce qui m’est facile de faire … »

Non mes frères ! La vie est courte. Qui peut te garantir que tu vivras longtemps ?

Je vous demande mes frères de revenir vers ce sur quoi étaient les premières générations dans toutes les affaires, que ce soit lié au Livre d’Allah ou autre. « Rien ne réformera le devenir de cette communauté hormis ce qui a réformé le début de celle-ci. »

Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Mâlik qui prononcé cette superbe parole.

Regarde tes œuvres et ton état ! Est-ce sur cela qu’étaient les premiers ? Si tel est le cas alors continue. C’est une faveur émanant d’Allah que la personne emprunte leur voie, car ils sont les meilleures générations comme l’a dit le Messager d’Allah ﷺ.

Accordez donc de l’importance à l’exégèse du Coran mes frères, qu’Allah vous bénisse. Méditez et lisez !

Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abd-Llah Al-Ma’yoûf

Traduit par Le Cœur des Croyants

Serais-tu capable de rester une seconde dans le feu de l’Enfer ?

Certains disent : « De toute façon, même si nous entrons en Enfer notre destination finale est le Paradis car nous sommes des monothéistes. » Comment répondre à cela ?

Nous disons que ceci est vrai ! Néanmoins seras-tu capable de rester une seconde dans le feu de l’Enfer sachant qu’il est plus fort que le feu d’ici-bas de 69 degrés ?

Un seul degré sur 70 !

Si le feu de l’Au-delà était comme le nôtre, c.à.d. un soixante-dixième du feu de l’Enfer dans lequel se trouvent des flammes attisées, où les hommes et les pierres seront le combustible et où les montagnes fondraient si elles y étaient jetées… Serais-tu capable de toucher un tel feu ? Tu ne pourrais même pas poser ta main sur un feu mondain issu de la combustion du bois ou du gaz, alors qu’en est-il d’un feu qui est plus fort de 69 degrés ?

Celui qui tient ce genre de propos peut-il endurer cela ? D’autant plus qu’il est possible qu’il y reste des siècles durant selon ses péchés. Pire, il peut se faire châtier pour ce genre de propos en étant privé du pardon d’Allah, bien qu’à l’origine les péchés se trouvent sous Sa volonté. En effet la personne peut commettre des grands péchés puis Allah lui pardonne.

Or, s’il prononce ce genre de paroles cela peut s’opposer aux ordres d’Allah.

Personne ne doute que le monothéiste entrera au Paradis. Mais il peut être puni pour avoir commis des interdits basés sur ce genre d’interprétations erronées au point que l’unicité lui soit totalement retirée de son cœur. Nous demandons à Allah qu’Il nous préserve.

D’un point de vue théorique cette parole est correcte. Or là nous parlons de son application… Peut-il patienter dans le feu de l’Enfer ? Peut-il patienter sur sa chaleur ardente ?

Essaie un seul jour d’été (en Arabie) de te rendre pieds-nus à la mosquée pour les prières du Dhohr, du ‘Asr et celle du Maghrib après le coucher du soleil ! Essaie de supporter la chaleur !

Aboû Tâlib sera chaussé de deux sandales de feu qui lui feront bouillir le cerveau.

Essaie donc de marcher pieds-nus en pleine chaleur ardente et tu verras…

Chaykh ‘Abd Al-Karîm Al-Khoudayr حفظه الله

Traduit par Le Cœur des Croyants

Comment rester ferme sur la religion d’Allah en temps de trouble ?

Le questionneur demande :

Comment veiller à appliquer la Sounnah de notre Prophète ﷺ et la guidée présente dans le Coran dans une société où il est devenu compliqué d’y appliquer les jugements islamiques ? Et comment puis-je rester ferme sur la religion d’Allah après Lui avoir demandé la fermeté et la réussite ? Qu’Allah soit bienfaisant à votre égard.

Toute la louange appartient à Allah Seigneur de l’univers, ceci dit :

Nul doute qu’appliquer la Sounnah du Prophète ﷺ aujourd’hui est devenu compliqué et difficile. Cependant, ceci est facile pour celui à qui Allah l’a rendu facile.

Pour ce faire – qu’Allah t’accorde la réussite – tu dois veillez à plusieurs choses :

La première : tu dois beaucoup invoquer Allah عز وجل pour qu’Il te facilite la mise en pratique et t’accorde la fermeté sur celle-ci. Allah dit : {Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis proche. J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque [sincèrement]. Qu’ils répondent à Mon appel [en se soumettant à Moi], et croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.} [S.2, v.186]

Il dit aussi : {Votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai ! »} [S.40, v.60]

Personne ne lève ses mains vers Allah avec nécessité, Lui demandant la fermeté, la réussite et la guidée sans qu’Allah ne l’exauce. Car il s’agit ici de l’invocation de l’affligé, surtout à notre époque.

Il est donc primordial de multiplier nos demandes à Allah de nous raffermir sur le Livre, la Sounnah et la guidée des pieux prédécesseurs.

Allah dit : {Qui exauce l’affligé qui L’invoque, dissipe le mal et vous fait succéder sur terre ?} [S.27, v.62]

C’est donc une chose qu’il faut prendre en considération et beaucoup invoquer Allah de nous raffermir.

Allah dit concernant Son Prophète ﷺ : {Si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli pencher quelque peu vers eux.} [S.17, v.74]

Donc si le Prophète ﷺ a eu besoin d’être renforcé par Allah pour le contexte dans lequel il vivait, alors que dire de nous dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ?

Nul doute que nous avons besoin encore plus d’être raffermis.

Dans le Jâmi’ de l’imam At-Tirmidhî avec une chaîne de transmission authentique selon le hadîth d’Anas رضي الله عنه où il dit : « Le Prophète ﷺ disait souvent : « Ô Allah, Toi qui raffermis les cœurs ! Raffermis-le mien sur Ta religion. » Anas lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons cru en toi et en ce que tu as apporté, as-tu [quand même] peur pour nous ? » Il répondit : « Oui ! En effet, les cœurs sont entre deux doigts parmi les doigts d’Allah qu’Il retourne comme bon Lui semble. »

Et dans le Sahîh de l’imam Mouslim, selon le hadîth de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr, le Prophète ﷺ avait pour habitude d’invoquer : « Ô Toi qui orientes les cœurs ! Oriente nos cœurs vers Ton obéissance. »

La deuxième chose : tu dois faire tout ton possible pour t’écarter des ambiguïtés. Essaie de ne jamais t’approcher des ambiguïtés et des passions tant que cela t’est possible.

Afin de fermer la porte à toute corruption de la foi et de l’unicité.

La troisième chose : reste attaché aux gens véridiques, aux gens religieux et pieux. Et ne détourne jamais d’eux ton regard pour rechercher la parure de ce bas-monde.

Car les bonnes personnes et les vertueux parmi les savants, les étudiants en science, les dévots, les pieux, les gens de bien et les bienfaisants t’aideront grandement – si Allah le veut – à rester ferme sur la voie d’Allah عز وجل.

La quatrième chose : tu dois appeler les gens à Allah عز وجل, car prêcher à Allah dans ce contexte douloureux permet aussi de rester ferme.

Cherche donc assistance auprès d’Allah عز وجل ! Ne sois pas de ceux qui se plaignent ! Ne reste pas passif à désespérer que la situation ne puisse un jour s’améliorer et que la société ne revienne à la droiture.

Tu dois participer à cette réforme et réformer [les autres] par le prêche à Allah en utilisant tous les moyens qui te sont possibles. Que ce soit fait de façon directe comme faire un discours, être présent lorsque les gens se réunissent dans les occasions de joie ou de tristesse, en allant dans les clubs… ou par le biais des réseaux sociaux. Et Allah n’impose à personne que ce dont il est capable.

Tu dois aussi apprendre la science légiférée car elle est une protection contre la chute et l’égarement après avoir été sur la droiture par la permission d’Allah.

Donc si tu prends en compte tout cela, tu seras – par la permission d’Allah, Sa réussite, Sa miséricorde et Sa grâce – ferme dans ce contexte jusqu’à ce que te vienne la mort.

Et Allah est plus savant.

Source : Traduit par le Cœur des Croyants

04 Les effrois du Jour de la Résurrection

As-tu vu cette organisation parfaitement élaborée dans les cieux et la terre ?

N’es-tu pas étonné face à la création sans modèle préalable de ces univers et de leur perfection ?

Tout cela se renversera et se bouleversera provoquant ainsi les effrois du Jour de la Résurrection.

Les cieux se déchireront ! Ils deviendront des portes à travers lesquelles les Anges descendront. Ces cieux s’affaibliront, puis Allah les pliera.
Le Très Haut a dit : {Le Jour où Nous plierons le ciel comme on plie la feuille d’un parchemin.} [S.21, v.104]
Ibn ‘Abbâs a dit : « Comme on plie la page d’un livre. » [Tafsîr At-Tabarî]

Les étoiles tomberont, le soleil s’obscurcira et sa lumière s’éteindra.
Le Très Haut a dit : {Lorsque le soleil sera obscurci.} [S.81, v.1]
Ibn ‘Abbâs a dit : « C.à.d. assombri. » [Tafsîr Ibn Kathîr]
Puis le soleil sera jeté en Enfer en guise de châtiment pour ceux qui l’adoraient.
Le Prophète ﷺ a dit : « Le soleil et la lune seront [à l’image] de deux taureaux jetés en Enfer le Jour de la Résurrection. » [Authentifié par chaykh Al-Albânî dans As-Sahîhah n°124]

Les montagnes seront arrachées de leurs emplacements et deviendront des graviers, elles deviendront ensuite semblables à des flocons de laine teinte cardée, puis elles seront réduites en poussière que les vents éparpilleront.
Le Très Haut a dit : {Lorsque les montagnes seront pulvérisées et réduite en poussière éparse.} [S.56, v.5 à 6]

Les mers se mélangeront, et la barrière qu’il y avait entre elles disparaîtra.
Le Très Haut a dit : {Lorsque les mers se mélangeront.} [S.82, v.3]
Ibn ‘Abbâs a dit : « Allah les déchainera les unes contre les autres. » [Tafsîr Ibn Kathîr]
Puis elles deviendront une mer de feu.
Le Très Haut a dit : {Lorsque les mers seront enflammées.} [S.81, v.6]
Moujâhid a dit : « C.à.d. embrasées. » [Tafsîr Ibn Kathîr]

La terre tremblera et sera puissamment ébranlée d’une manière sans précédent.
Le Très Haut a dit : {Lorsque la terre sera secouée par son plus violent séisme [qui annoncera l’avènement de l’Heure], que la terre rejettera les fardeaux.} [S.99, v.1 à 2]
« C.à.d. qu’elle rejettera les fardeaux des corps et des métaux précieux qu’elle contient. » [Tasîr As-Sa’dî]
Le Prophète ﷺ a dit : « La terre rejettera des morceaux de métaux enfouis en elle semblables à des colonnes d’or et d’argent. Un tueur viendra et dira : « C’est pour ceci que j’ai tué. » Puis quelqu’un qui a rompu les liens de parenté viendra et dira : « C’est pour ceci que j’ai rompu mes liens de parenté. » Et un voleur viendra et dira : « C’est pour ceci que ma main fut coupée. » Puis ils délaisseront ces trésors et n’en prendront strictement rien. »  [Rapporté par Mouslim, n°1013]

Les tombes seront rejetées, retournées, et leurs occupants parmi les morts sortiront.
Le Très Haut a dit : {Lorsque les tombes seront retournées.} [S.82, v.4]
As-Souddî a dit : « {retournées} c.à.d. quand elles seront agitées et que leurs occupants sortiront. » [Tafsîr Ibn Kathîr]

Les registres des œuvres seront ouverts.
Le Très Haut a dit : {Lorsque les registres des œuvres seront distribués.} [S.81, v.10]
Chacun récupèrera les siens : les bienheureux les prendront de la main droite, et les malheureux de la main gauche.
Dès lors, chacun saura qu’il n’a pas subi d’injustice, car il aura vu de ses propres yeux les œuvres pour lesquelles il sera récompensé.
Le Très Haut a dit : {Nous avons soumis chaque homme à son sort et, au Jour de la Résurrection, Nous lui présenterons le livre [de ses œuvres] qu’il trouvera déployé [devant lui]. [Il lui sera dit] : « Lis ton livre ! Tu suffis aujourd’hui pour comptable de tes actes. »} [S.17, v.13 à 14]

Traduit par Le Cœur des Croyants

Leçons à tirer de la sourate de Yoûsouf à propos de la jalousie

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Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé par la jalousie de ses frères à son égard, lorsqu’ils dirent :

{Quand ceux-ci dirent : « Yoûsouf (Joseph) et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes nombreux. Notre père est vraiment dans un tort évident} [S.12, v.8]

Ils les ont jalousés en raison de la préférence que leur portait leur père, et c’est pour cette raison que Ya’qoûb عليه السلام dit à Yoûsouf :

{Ô mon fils, ne raconte pas ta vision à tes frères car ils comploteraient contre toi, le Diable est certes, pour l’homme, un ennemi déclaré.} [S.12, v.5]

Ensuite, ils ont été injustes envers lui en envisageant de la tuer, en le jetant dans le puit et en le vendant comme esclave à des gens qui l’ont emmené vers une terre de mécréance, devenant ainsi la propriété d’un peuple mécréant.

Ensuite, Yoûsouf عليه السلام a été éprouvé – après avoir subi une injustice – par celle qui l’appelait à la fornication, s’offrant à lui et utilisant tous les moyens pour l’obtenir. Mais il s’en défendit fermement et choisit la prison plutôt que la fornication et le châtiment de ce monde plutôt que la colère d’Allah. Là encore, il subit une injustice, cette fois de celle qui l’avait aimé par passion et mauvais dessein. Cette femme amoureuse l’a donc aimé en raison d’une passion à son égard, cette passion ne pouvant être soignée qu’à condition qu’il accepte ses avances.

Ses frères l’ont détesté au point de le jeter dans le puit et d’en faire un esclave sans qu’il l’ait choisi. Ils l’ont arraché à la liberté pour lui passer les chaînes de la servitude illégale sans qu’il puisse choisir. Et (cette femme) l’a contraint à choisir d’être emprisonné et écroué, mais volontairement cette fois-ci. Cette seconde épreuve était donc plus importante car la patience y résultait d’un choix et était accompagnée de crainte d’Allah, alors (qu’avec ses frères) il dut supporter leur injustice avec patience, car celle-ci fait partie des malheurs qui, si l’on ne les supporte pas noblement dès lors qu’ils se produisent, font ressembler l’être humain à une bête de somme qui n’a d’autre choix que d’endurer ce qu’on lui fait subir. La patience dont a fait preuve Yoûsouf dans le seconde épreuve est donc meilleure que la première, c’est pour cela que Yoûsouf a dit :

{Pour celui qui craint [son Seigneur] et patiente, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants.} [S.12, v.90]

De même pour tout croyant qui est persécuté pour sa foi et auquel on demande de renier sa foi, de désobéir ou de transgresser – et, s’il ne le fait pas, est châtié et persécuté – et qui choisit la persécution plutôt que de laisser se religion, en étant jeté en prison ou chassé de son pays, comme cela est arrivé aux Mouhâjirîn qui ont préféré laisser leur pays plutôt que leur religion et qui ont été persécutés pour cela.

Source : « Les maladies du cœur » du chaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, éditions Tawbah, p.63 – 64.