Le mérite des Compagnons

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Chaque Envoyé d’Allah a eu son cercle de disciples qui l’a soutenu et affermi dans sa mission en ce bas monde. Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes d’Allah عليهم السلام aux générations futures. Si le Judaïsme a eu ses «Juges» et si le Christianisme a eu ses «Apôtres», l’Islam a eu ses «Compagnons» (AsSahâbah), les proches disciples du Prophète صلى الله عليه وسلم qui l’ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message.

C’est grâce à eux que les enseignements de l’Islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète صلى الله عليه وسلم  ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd’hui, la Sounnah de l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلم, deuxième fondement de l’Islam après le Coran.

N’est-ce pas grâce à eux que le Saint Coran fut conservé et protégé des altérations que connurent les précédentes Écritures saintes ? N’est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète صلى الله عليه وسلم se propagea aux quatre coins du monde et supplanta les autres croyances tombées en désuétude ? Le Saint Coran les a décrits ainsi :

{Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore ; et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement} [Sourate 33, verset 23]

Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les liait était la foi en Allah et la fidélité au Message du Prophète صلى الله عليه وسلم c’était leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie.

Qui a incité les nobles du peuple du Prophète صلى الله عليه وسلم à accourir pour embrasser ses paroles et sa religion : Aboû Bakr, Talha, Az-Zoubayr, ‘Outhmân ibn ‘Affân, ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Awf et Sa’d ibn Abî Waqqâs. Ils quittèrent tout ce qu’ils avaient comme gloire et faste pour la voie de l’épreuve ?

En effet, qu’est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui était sans armes et sans argent ? Il n’était pas à l’abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. Ces premiers temps de l’Islam où l’épreuve était grande pouvaient repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés. Seul Allah savait à ce moment-là, les répercussions de la Révélation. Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l’oeuvre prodigieuse des compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple.

Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète صلى الله عليه و سلم qui leur a enseigné l’Islam et les a aimés. Cette fraternisation, cet amour qui les unissait ne pouvait être que le fruit d’un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l’un d’entre vous donne en aumône l’équivalent de la montagne de Ouhoud, il n’égalerait pas les mérites d’un seul de mes compagnons. » [Rapporté par Boukhârî et Mouslim]

Puisse Allah les agréer et puisse-t-Il éclairer nos cœurs par l’amour de nos pieux prédécesseurs qui ont dépensé leur vie au service de la religion.

Source : http://www.islamhouse.com 

La soumission devant la sagesse d’Allah

J’ai médité sur une chose étonnante qui est qu’Allah سبحانه و تعالى a conçu nos corps d’une manière parfaitement conforme à la Loi de la sagesse, montrant à travers cette création la perfection de Son pouvoir et la subtilité de Sa sagesse. Mais ensuite, Il détruit ces corps.

La raison resta désemparée, après qu’elle ait reconnu Sa sagesse, devant le mystère de cet acte ? Mais on l’a informée que ces corps seraient ressuscités et qu’ils n’ont été crées que pour qu’elle puisse traverser le passage de la connaissance et commencer dans le marché de la transaction ; et la raison fut rassurée par cela.

J’ai ensuite observé des choses de cet ordre, plus singulières encore, comme la mort d’un jeune homme qui n’avait atteint pas même une partie de la raison pour laquelle il a été créé ! Plus troublant encore, l’enfant arraché aux bras de ses parents qui se tordent de douleur. Le mystère de cet enlèvement n’est pas évident car Allah pouvait se passer de le prendre et qu’eux même avaient le plus grand besoin de sa présence. Plus singulier encore, la survie du vieillard sénile qui ne comprend pas pourquoi il est encore en vie et ne trouve en cela que souffrance. Du même genre est la parcimonie de la subsistance accordée au croyant sage et la largesse avec laquelle elle est accordée au méchant stupide. Devant ce genre de choses, la raison est désemparée et stupéfaite.

Je n’ai cessé d’observer l’ensemble des impositions religieuses, et lorsque les facultés de la raison ne parvenaient pas à en découvrir la sagesse, alors qu’elles proviennent de la sagesse de Celui qui les a commandées, la raison a constaté son impuissance à cerner l’ensemble de la chose, et elle s’est alors soumise en reconnaissant son impuissance, et ainsi elle remplit l’obligation qui lui est imposée.

Si on disait à la raison : « Tu connais la sagesse du Créateur en ce qu’Il a conçu. Le fait qu’Il le détruise peut-il porter atteinte à cette sagesse ? » Elle répondrait : « Puisque j’ai su à travers des preuves évidentes qu’Il est Sage, et que je suis incapable de comprendre les motifs de Sa sagesse, je me soumets en avouant mon impuissance ».

Source :  « Les pensées précieuses » de l’Imâm Ibn Al-Jawzî, Éditions Tawbah

Et si tu te questionnes sur le Paradis, …

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Ibn al-Qayyim رحمه الله a dit concernant la description du Paradis et des délices qu’il contient:

« Et si tu te questionnes sur son sol et sa terre, il est fait de musc et de safran.

Et si tu te questionnes sur sa voûte, c’est le Trône du Tout Miséricordieux.

Et si tu te questionnes sur ses pierres, ce sont des perles et des rubis.

Et si tu te questionnes sur ses maisons, elles sont faites de briques d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur ses arbres, il ne contient pas un seul arbre qui n’est un tronc fait d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur ses fruits, ils sont plus doux que le beurre et plus doux que le miel.

Et si tu te questionnes sur ses feuilles, elles sont plus douces que le plus doux des vêtements

Et si tu te questionnes sur ses rivières, il y a des rivières de lait dont le goût ne change pas, et des rivières de vins qui sont délicieuses pour ceux qui les boivent, et des rivières de miel pures, et des rivières d’eau fraîche.

Et si tu te questionnes sur la nourriture, il y a des fruits qu’ils pourront choisir, et de la viande de volaille qu’ils désirent.

Et si tu te questionnes sur la boisson, il y a le Tasnîm, le gingembre et le Kâfoûr.

Et si tu te questionnes sur les coupes, elle sont en cristal claire et sont faite d’or et d’argent.

Et si tu te questionnes sur son ombre, un cavalier rapide parcourerait l’ombre de l’un de ses arbres durant cent ans sans y sortir.

Et si tu te questionnes sur son étendu, ses habitants les plus bas auraient à l’intérieur de son royaume, de ses murs, de ses palais et ses jardins la distance qui serait parcouru en mille ans.

Et si tu te questionnes sur ses tentes et campements, une tente est comme une perle cachée d’une longueur de soixante milles.

Et si tu te questionnes sur ses tours, ce sont des chambres au-dessus d’autres chambres dans des immeubles qui ont des rivières qui coulent au dessous d’eux.

Et si tu te questionnes sur quelle longueur il atteint dans le ciel, regarde l’étoile brillante la plus voyante, en plus de celles qui sont lointaines dans les cieux que la vue des yeux ne peut atteindre.

Et si tu te questionnes sur les vêtements de ses habitants, ils sont en soie et en or.

Et si tu te questionnes sur ses lits, ce sont des couches d’une belle soie étalées au plus haut de ses niveaux.

Et si tu te questionnes sur le visage de ses habitants et leur beauté, ils sont comme l’image de la Lune.

Et si tu te questionnes sur leur âge, ils sont des jeunes de 33 ans à l’image de Adam, le père de l’humanité.

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Les nobles caractères sont des dons octroyés

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Selon ‘AbdouLlah Ibn Mas’oûd رضي الله عنه qui a dit : « Allah Le Très Haut a réparti entre vous les [nobles] caractères comme Il a réparti entre vous votre subsistance. » [Rapporté par Al-Boukhâri dans Al-Adab Al-Moufrad (275)]

Les nobles caractères sont des dons provenant d’Allah qu’Il répartit, ils sont une faveur.
Ainsi Celui qui donne la subsistance est Celui qui donne les nobles comportements.
Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Les [nobles] caractères sont des dons qu’Allah octroi à qui Il veut et pour celui qu’Il veut. »

Et de la même façon qu’il est demandé pour acquérir la subsistance deux choses primordiales qui sont :
– Le retour vers Allah l’Éxalté et placer sa confiance en Lui.
– Et aller demander la substance par ce qui est légiféré et permis.

Il en va de même concernant les nobles caractères et les bons comportements où il est demandé de revenir vers Lui pour qu’Il nous les accorde et de combattre nos âmes afin de les concrétiser.

Et la réussite ne provient que d’Allah Seul.

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

الأخلاق مواهب

عن عبدالله ابن مسعود رضي الله عنه قال : ((إنَّ الله تعالى قَسَمَ بينكم أخلاقكم، كما قسم بينكم أرزاقكم))رواه البخاري في الأدب المفرد (275).
فالأخلاق هباتٌ من الله ، وقسمةٌ منه ، وتفضُّلٌ. فالذي يُعطي الأرزاق هو الذي يُعطي الأخلاق ، قال ابن القيم رحمه الله في الفروسية (ص499): ((فإنَّ الأخلاق مواهب يهب الله منها ما يشاء لمن يشاء))؛ ولهذا كما أنَّه مطلوب في باب اكتساب الرزق أمران لابد منهما:
الأول : اللجوء إلى الله سبحانه وتعالى والتوكل عليه .
والثاني : السعي في طلب الرزق من وجوهه المشروعة المباحة.
فكذلك في باب الأخلاق مطلوب اللجوء إلى الله بالمنِّ بالأخلاق الفاضلة والآداب الكريمة ، مع السعي ومجاهدة النفس على تحقيقها ، وبالله وحده التوفيق

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

Mépriser et rabaisser les gens

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Selon Ibn Al-Moubârak رحمه الله qui a dit : « Celui qui méprise les savants son au-delà s’en est allé; celui qui méprise les émirs sa vie d’ici bas s’en est allée; et celui qui méprise ses frères son comportement s’en est allé. «  [Siyarou Al-A’lâmi Al-Moubârak 15/425]

Regarder les gens avec rabaissement et mépris est une chose faisant partie de l’orgueil et de la vanité, alors que celui qui est doué d’intelligence ne rabaisse et ne méprise personne.
Donc celui qui méprise les gens voilà ce que sont les conséquences de son acte.

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

الاستخفاف بالناس

عن ابن المبارك قال: « من استخف بالعلماء ذهبت آخرته، ومن استخف بالأمراء ذهبت دنياه، ومن استخف بالإخوان ذهبت مروءته«  سير أعلام النبلاء(15/425.
النظر إلى الناس بعين الاستخفاف ضرب من ضروب الكبر والخيلاء، والعاقل لا يستخفف بأحد، ومن كان مستخفًا بالناس فهذه عقباه

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

Celui qui demande la science pour revivifier l’Islam

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L’intention vertueuse concernant l’apprentissage de la science est celle de celui qui la demande en ayant pour intention d’enlever sa propre ignorance et celle des autres.

Donc si son ambition est élevée et qu’il demande la science pour revivifier l’Islam, il atteindra ainsi le plus haut rang.
Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit dans son livre Mifâhou Dâri As-Sa’âdah (1/121) : « Celui qui demande la science pour revivifier l’Islam fait parti des véridiques et son degré est le degré qui vient juste après celui de la prophétie ».

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

من طلب العلم ليحيى به الاسلام

صلاح النية في طلب العلم أن ينويَ به طالبُه رفع الجهل عن نفسه وعن غيره، فإن علت همته فطلبه ليحيي به الإسلام كان بأرفع المنازل، قال ابن القيم في مفتاح دار السعادة (1/121): « فمن طلب العلم ليحيى به الاسلام فهو من الصديقين ودرجته بعد درجة النبوة »

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

« Il n’y a aucun bien chez untel »

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‘Awn ibn ‘AbdiLlah رحمه الله a dit : « Si l’un de vous venait à s’avilir, qu’il ne dise surtout pas : « Il n’y a aucun bien en moi. », car il y a en nous le Tawhîd. Mais qu’il dise plutôt : « J’ai eu peur que le mal qui est en moi ne provoque ma perte. » [Chou’ab Al-Îmâne de Al-Bayhaqy, 7159]

Et qu’il le dise encore moins pour rabaisser autrui. Malheureusement, c’est une parole qui court beaucoup sur la langue des gens lorsqu’ils dénigrent une personne. Pire encore, certains d’entre eux vont même jusqu’à jurer en disant : « Par Allah ! Il n’y a aucun chez untel. »

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

فلان ما فيه خير

عن عون بن عبد الله رحمه الله قال : «إِذَا أَزْرَى أَحَدُكُمْ عَلَى نَفْسِهِ، فَلَا يَقُولَنَّ: مَا فِيَّ خَيْرٌ، فَإِنَّ فِينَا التَّوْحِيدَ، وَلَكِنْ لِيَقُلْ: قَدْ خَشِيتُ أَنْ يُهْلِكَنِي مَا فِيَّ مِنَ الشَّرِّ» . شعب الإيمان للبيهقي (7159).
ومن باب أولى أن لا يقول ذلك عند ازائه بغيره ، وكثيرا ما يجري هذا القول على ألسنة الناس عند إزرائهم بشخص ، بل بعضهم يقسم والله فلان ما فيه خير

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

Les personnes et les œuvres les plus aimées auprès d’Allah

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Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما rapporte qu’un homme est venu trouver le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم  et lui demanda : « Ô Messager d’Allah! Quelles sont les personnes les plus aimés auprès d’Allah? Et quelles sont les œuvres les plus aimés auprès d’Allah? »

Le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم répondit : « Les gens les plus aimés auprès d’Allah sont ceux qui sont le plus utiles aux autres et les actions les plus aimées auprès d’Allah sont: une joie que tu apportes à un musulman, le soulager d’une détresse, rembourser une dette à sa place ou soulager sa faim.
En fait, si je marche avec un frère ayant un quelconque besoin, cela m’est plus souhaitable que de faire une retraite spirituelle (I’tikâf) dans cette mosquée (celle de Médine) pendant un mois.
Celui qui repousse sa colère, Allah lui cache son intimité (‘awrah).
Et celui qui domine sa rage alors qu’il veut l’assouvir, Allah lui remplit son cœur d’espoir le Jour de la Résurrection.
Et celui qui marche avec son frère ayant un besoin afin de lui en soulager, Allah lui raffermit ses pieds le Jour où les pieds vacilleront.
Et certes le mauvais comportement altère les œuvres, comme le vinaigre détériore le miel « .

[Authentifié par Cheikh Al-Albani, Al-Ahâdith As-Sahîhah, n°906]

Comment Allah a protégé Son Prophète

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Allah (عز و جل) a dit : { Ô messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n’auras pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens }. [Sourate 5, verset 67]

Ibn Kathîr a interprété ce verset de la façon suivante : « Transmets Mon message, Je te protégerai, te défendrai et te secourrai contre tes ennemis et te ferai l’emporter sur eux. Alors n’aie pas peur et ne t’attriste pas. Aucun d’entre eux ne t’atteindra par quelque mal ». Le prophète (صلى الله عليه و سلم) disposait, avant la descente de ce verset, un veilleur qui faisait le guet pour le protéger, [mais s’en remit ensuite totalement à Allah] ».

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Pour illustrer la manière dont Allah a protégé Son prophète, Aboû Hourayrah relate le récit suivant :

« Aboû Jahl dit :

« Est-ce que Mouhammad [continue à] trainer son visage par terre[1] lorsqu’il est avec vous ? »

« Oui », lui dit-on.

Il ajouta : « Par Al-Lât et par Al-cOuzzâ ! Si je le revois faire, je lui piétinerai le cou et enfouirai son visage sous la terre ! »

Il s’en alla alors vers le prophète, afin de lui piétiner le cou – comme il le prétendait – et le trouva en prière.

Mais ils furent surpris de voir soudainement qu’il faisait volte-face, tout en se protégeant avec son bras. Ils lui dirent : 

« Que t’arrive-t-il ? »

Il répondit : « Il y a un fossé de feu entre lui et moi ! Des choses effrayantes ! Des ailes ! » ».

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dira par la suite au sujet de cet évènement : « S’il s’était rapproché de moi, les anges l’auraient saisi violemment, membre par membre  ». [Rapporté par Mouslim]

Dans une version similaire, Ibn cAbbâs (رضي الله عنهما) relate qu’Aboû Jahl a dit : « Si je vois prier Mouhammad près de la Kacbah, j’irai lui piétiner le cou ! ». Et lorsque ceci parvint au messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), il dit : « S’il avait fait cela, les anges l’auraient saisi ». [Rapporté par Al-Boukhârî]

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Jâbir Ibn cAbdillah (رضي الله عنه) relate : « Le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) a combattu Khasfah et, lorsqu’ils constatèrent un manque de lucidité de la part des musulmans, un homme appelé Ghawrath Ibn Al-Hârith surprit le messager d’Allah et une fois sur lui, il lui dit :

« Qui te protège de moi ? »

– Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Allah ».

Son épée tomba sitôt de sa main et le prophète s’en empara puis lui dit : 

« Qui te protège de moi ? »

Il dit : « Sois clément ! »

Le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : « Atteste que rien ne mérite adoration autre qu’Allah, et que je suis le messager d’Allah ! »

Il dit « Non, mais je te fais la promesse sincère de ne pas te combattre, ni ne m’associer à un peuple qui te combat ».

Sur quoi il fut libéré. Il repartit alors à son peuple et leur dit : « Je reviens du meilleur d’entre les hommes ! » [Rapporté et jugé authentique par Al-Hâkim]

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Par ailleurs, Anas (رضي الله عنه) relate :

« Il y avait un homme chrétien qui s’était converti à l’Islam. Il lisait les sourates « La vache » et « Ali cImrân », et était scribe pour le prophète (صلى الله عليه و سلم). Il redevint ensuite chrétien puis prétendit :

« Mouhammad ne sait rien d’autre que ce que je lui ai écrit ».

Puis, Allah (عز و جل) lui reprit la vie et ils l’enterrèrent. Mais le lendemain, la terre l’avait rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, comme il s’est enfui de chez eux, ils ont déterré notre ami et l’ont jeté ».

Ils creusèrent à nouveau plus profondément, mais le lendemain, la terre l’avait encore rejeté, ils dirent alors : « Ceci est l’œuvre de Mouhammad et ses compagnons, ils l’ont déterré »

Ils creusèrent à nouveau du plus profond qu’ils purent, mais le lendemain, la terre l’avait rejeté. Ils surent alors que cela n’avait pas une origine humaine, et le jetèrent ». [Rapporté par Al-Boukhârî.]

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Parmi les exemples de la protection d’Allah envers Son prophète (صلى الله عليه و سلم), on compte le fait qu’Il l’ait sauvé de la tentative d’assassinat qu’avaient préparée les Qourayshites. Ceux-ci s’étaient accordés, de nuit, à choisir, de chaque tribu, un jeune homme robuste et à confier à chacun d’entre eux une épée tranchante pour qu’ils attaquent le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) et lui tombent dessus tous en même temps. Ainsi, ils le tueraient et son sang se répandrait dans les différentes tribus, sans que les Banoû Manaf [puissent le venger] puisqu’ils n’avaient pas la capacité de déclarer la guerre à l’ensemble des Arabes. Alors, Jibrîl (عليه السلام) vint au prophète (صلى الله عليه و سلم), par l’ordre d’Allah, et l’alerta du stratagème que préparaient les associateurs, il lui ordonna de ne pas dormir dans son lit cette nuit et l’informa du fait qu’Allah lui avait ordonné[2] d’émigrer [à Médine].

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Parmi cela aussi, on trouve la protection qu’Allah (عز و جل) a accordée à Son prophète (صلى الله عليه و سلم) contre la ruse de Sourâqah Ibn Mâlik, alors qu’il était sur le chemin de l’émigration.

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Egalement, on retrouve la protection qu’Allah à accordée Son prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il se trouvait dans la grotte, et que « Le Véridique[3] » lui dit :

« Ô messager d’Allah ! Si l’un d’entre eux observait à l’endroit où il pose ses pieds, il nous verrait ! »

Ce à quoi il répondit : « Ô Aboû Bakr ! Que penses-tu de deux personnes à qui Allah tient compagnie ! ».

Ibn Kathîr a dit : « Parmi les manières dont Allah a sauvegardé Son messager (صلى الله عليه و سلم), on retrouve le fait qu’il l’ait protégé des gens de la Mecque, de ses nobles, ses vaniteux, ses opulents ; malgré l’extrême haine et animosité qu’ils lui manifestaient, et malgré la guerre qu’ils lui ont livrée nuit et jour. Et ceci grâce aux grands moyens qu’Allah crée par Sa puissance et Sa sagesse grandiose. Ainsi, Il l’a protégé au début de la révélation par le biais son oncle Aboû Tâlib – qui était un digne respecté et obéi chez les Qouraysh – et a engendré dans son cœur de l’affection naturelle, non religieuse, pour le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم). Et s’il s’était converti, les mécréants et notables lui seraient tombés dessus, mais puisqu’ils avaient cette part commune de polythéisme, ils l’avaient craint et respecté. Lorsqu’il mourut, les associateurs lui firent subir toutefois quelques sévices. Puis, Allah lui assigna les Ansars[4], qui lui prêtèrent allégeance à l’Islam et il (صلى الله عليه و سلم) [leur fit le pacte] de rester vivre avec eux, c’est-à-dire à Médine. Lorsqu’il s’y installa, il le protégèrent contre tout mal, et chaque fois qu’une personne parmi les polythéistes ou les gens du Livre projeta de lui faire du mal, c’est Allah qui rusa [contre leur ruse] et retourna leur manigance contre eux-mêmes[5] ».


[1] Aboû Jahl signifiait par cela : « Se prosterne-t-il ? ».

[2] Ou « permis ».

[3] Vient de l’arabe « AsSiddîq » qui désigne une personne qui est honnête et qui atteste de la véracité des autres. Notons qu’il existe d’autres sens pour ce mot. (Cf. chapitre 18, récit du voyage nocturne).

[4] Les « Ansârs », parfois appelés auxiliaires, sont les habitants de Médine qui ont accueilli le messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), lui ont prêté allégeance puis l’ont secouru.

[5] Cf. « Tafsîr Ibn Kathîr ».

Source : https://www.islamhouse.com

La peur d’Allah

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Al-Foudayl Ibn ‘iyâd – Qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Certes, la créature te craint selon la crainte que tu as d’Allah. » [Hilyah Al-Awliyâ de Abou Na’îm, 8/110]

Et semblable à cela se trouve la parole de certains pieux prédécesseurs : « Celui qui a peur d’Allah, toutes choses aura peur de lui, quant à celui qui ne craint pas Allah, Il l’apeura de toutes choses. » [badâi’ Al-Fawâid de Ibn Al-Qayyim 2/470]

قال الفضيل بن عياض رحمه الله: «إِنَّمَا يَهَابُكَ الْخَلْقُ عَلَى قَدْرِ هَيْبَتِكَ لِله». «حلية الأولياء» لأبي نعيم (8/110).
نظير هذا قول بعض السلف «من خاف الله خافه كلُّ شيء ومن لم يخف الله أخافه من كلِّ شيء».بدائع الفوائد لابن القيم (2/470).

Cheikh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al-Badr (Qu’Allah les préserve)

Source : http://www.al-badr.net (Traduit par Le Cœur des Croyants)