Les œuvres durant les dix jours de Dhoû-l-Hijjah

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Les œuvres durant les dix jours de Dhoû-l-Hijjah

Sermon prononcé le vendredi 5 du mois de Dhoû-l-Hijjah, en l’an 1444 de l’hégire, dans la Mosquée Prophétique.

Toutes les louanges appartiennent à Allah, nous Le louons, Lui demandons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre celui de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, quant à celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, Celui qui n’a aucun associé. Et j’atteste que notre Prophète Mouhammad est le serviteur d’Allah et Son messager. Que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille et ses Compagnons, ainsi que Ses nombreux saluts.

Ceci dit :

Serviteurs d’Allah ! Craignez Allah d’une crainte véritable, que ce soit en secret ou en apparence.

Ô musulmans :

Les périodes de grands biens se renouvellent pour les serviteurs par la grâce d’Allah et Son immense générosité. À peine un rite se termine qu’une autre adoration lui fait suite, afin que les serviteurs puissent se laver de leurs péchés et s’élever en degrés.

Nous voilà maintenant dans dix jours bénis ; les meilleurs jours et les plus méritoires, les plus nobles mais aussi les plus importants. Allah jura par eux en disant :

{وَٱلۡفَجۡرِ * وَلَيَالٍ عَشۡرٖ}

{Par l’aube ! Et par les dix nuits !} [Al-Fajr, v.1 – 2].

Masroûq رحمه الله a dit : « Il s’agit des dix jours où se trouve le jour du sacrifice. Ce sont les meilleurs jours de l’année. » Ils font également partie des jours sacrés d’Allah et du dernier mois qu’Allah a déterminé dans Sa parole :

{ٱلۡحَجُّ أَشۡهُرٞ مَّعۡلُومَٰتٞۚ}

{Le pèlerinage se déroule en des mois déterminés.} [Al-Baqarah, v.197].

Ka‘b رحمه الله a dit : « Le mois sacré qu’Allah aime le plus est celui de Dhoû-l-Hijjah, et ce qu’Il aime le plus de ce mois sont les dix premiers jours. » Ses journées sont meilleures que celles des dix derniers jours de Ramadan. Le Prophète ﷺ a dit : « Les meilleurs jours d’ici-bas sont les dix jours de Dhoû-l-Hijjah. » (Rapporté par Ibn Hibbân). Chaykh Al-Islâm رحمه الله a dit : « Les journées des dix [premiers] jours de Dhoû-l-Hijjah sont meilleures que les dix dernières journées de Ramadan. Cependant, les dix dernières nuits de Ramadan sont meilleures que les dix premières nuits de Dhoû-l-Hijjah. »

Le mérite des dix jours de Dhoû-l-Hijjah est dû aux principales adorations que l’on retrouve à l’instar de la prière, du jeûne, de l’aumône et du pèlerinage. Cela ne se présente dans aucune autre période.

Le fait que les nuits et les jours se différencient dans le mérite, cela incite le serviteur à tirer profit du bien qui s’y trouve. Et l’une des manières de profiter de ces dix jours est de multiplier les œuvres pieuses. En effet, l’œuvre pieuse accomplie durant ces dix jours est meilleure que la même œuvre accomplie le reste du temps. Le Prophète ﷺ a dit : « “Il n’y a pas de jours où les œuvres pieuses sont meilleures que pendant ces jours.” Les Compagnons s’exclamèrent : “Pas même le combat dans le sentier d’Allah ?” Il répondit : “Pas même le combat dans le sentier d’Allah, excepté un homme qui part seul au combat avec ses biens, et n’en revient pas.” » (Rapporté par Al-Boukhârî). Ibn Rajab رحمه الله a dit : « Ce hadith indique que les œuvres accomplies durant les dix [premiers] jours de Dhoû-l-Hijjah sont plus aimées auprès d’Allah que les œuvres accomplies le reste des jours, sans aucune exception. » Les pieux prédécesseurs redoublaient d’efforts dans les œuvres pieuses durant cette période. « Lorsqu’entraient les dix jours de Dhou-l-Hijjah, Sa‘îd ibn Joubayr رحمه الله faisait tellement d’efforts qu’il était très difficile de faire la même chose. »

L’une des faveurs d’Allah qui témoigne de Sa générosité, est la multitude d’adorations que l’on peut accomplir tout au long de ces jours. Parmi elles, il y a le fait d’évoquer Allah en abondance. Allah سُبْحَانَهُ dit :

{وَيَذۡكُرُواْ ٱسۡمَ ٱللَّهِ فِيٓ أَيَّامٖ مَّعۡلُومَٰتٍ}

{Afin de mentionner le nom d’Allah en des jours déterminés.} [Al-Hajj, v.28].

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما dit en commentaire : « Il s’agit des dix premiers jours de Dhoû-l-Hijjah. » Mentionner Allah سُبْحَانَهُ en ces jours est l’une des meilleures adorations, le Prophète ﷺ dit en effet : « Il n’y a pas de jours, où l’on œuvre, qui sont aussi grandioses et autant aimés auprès d’Allah que ces dix jours. Alors multipliez-y le Tahlîl (dire : Lâ Ilâha Illa Allah), le Takbîr (Dire : Allahou Akbar) et le Tahmîd (Dire : Al-Hamdoulillah). » (Rapporté par Ahmad). An-Nawawî رحمه الله a dit : « Il est recommandé de multiplier les formules d’évocation durant ces dix jours, plus que dans les autres. Tout comme il est davantage recommandé de le faire le jour de ‘Arafat que le reste des dix jours. » Et la meilleure évocation que l’on puisse faire est de réciter le Livre d’Allah ; il est en effet un guide et une lumière évidente [pour l’humanité].

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Une exhortation au bien, à la générosité

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L’une des finalités de l’Islam est de bâtir une société qui repose sur une miséricorde et une compassion mutuelle, où règnent l’amour et la fraternité, et où l’amour du bien et de la générosité domine.

QUEL EXCELLENT MUSULMAN CELUI QUI AURA DONNÉ DE SON ARGENT. 

La générosité est une caractéristique des gens nobles. Le cercle de la générosité s’élargit lorsque les cœurs croyants s’y hâtent en dépensant dans le bien. L’Islam incite à cela, de telle façon qu’il apaise la poitrine du généreux et remédie à l’avarice de l’avare. Allah le Très Haut a dit : {Qui accordera à Allah un prêt gracieux, afin qu’Il le lui rende multiplié maintes fois ?} [S.2, v.245]. 

Celui dont l’argent ne le quitte pas, finira par s’en séparer lui-même lorsqu’il quittera ce monde. Allah dit : 

{Que de jardins et de sources, ainsi que de plantations et de somptueuses demeures ils laissèrent [derrière eux].} [S.44, v.25 – 26]. 

L’adoration [d’Allah] à travers l’aumône obligatoire et toute autre sorte de dépenses est un bienfait qu’Allah réserva aux gens fortunés. Qu’ils s’en réjouissent et s’en acquittent de bon cœur ! Car elle satisfait le Tout Miséricordieux, fructifie les biens et les protège des maux et de la perte. 

Le Prophète ﷺ a dit : « Quel excellent musulman celui qui aura donné de son argent au nécessiteux, à l’orphelin et au voyageur. » (Consensus d’Al-Boukhârî et Mouslim). 

Donner [de ses biens] élève [le rang de] la personne et est un signe de générosité. Plus l’âme est élevée, plus sa générosité est grande. Et la personne se trouvera sous l’ombre de son aumône le Jour de la Résurrection.

L’AUMÔNE, UNE CAUSE D’ÉPANOUISSEMENT. 

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Chaque fois qu’une personne fait une aumône, elle voit son cœur s’épanouir, sa poitrine s’élargir, sa joie se renforcer et son bonheur grandir. S’il n’y avait dans l’aumône que ce seul bénéfice, cela suffirait à inciter le serviteur à multiplier les aumônes et à s’empresser de le faire. » 

Il رحمه الله dit aussi : « L’aumône possède un effet étonnant pour repousser les maux, et c’est une chose qui est bien connue auprès des gens – autant chez les gens de science que les gens de la masse –. La population du monde entier affirme cela car ils l’ont mise en pratique. Les bienfaits d’Allah n’ont jamais été aussi bien attirés et Sa colère aussi bien repoussée que par le fait de Lui obéir, de se rapprocher de Lui et de faire preuve de bienfaisance envers Ses créatures. »

UNE PROTECTION CONTRE L’ENFER ET UNE GRANDE RÉCOMPENSE. 

Pars donc à la recherche des nécessiteux, même avec peu de choses ! Car en réalité, le peu [qui est dépensé] vaut beaucoup auprès d’Allah et protège du Feu. Le Prophète ﷺ a dit : « Ô ‘Âichah ! Protège-toi du Feu ne serait-ce qu’avec une moitié de datte. Car elle apporte à celui qui a faim la même chose qu’à celui qui est rassasié. » (Rapporté par Ahmad) 

Dépense le meilleur de tes gains et recherche ta récompense auprès d’Allah ! 

C’est par l’aumône que les biens sont bénis et que les âmes deviennent pures. Le croyant ne méprise donc aucune aumône, il se peut qu’une seule pièce d’argent dépasse [la récompense de] mille pièces. Celui qui fait preuve de générosité envers les serviteurs d’Allah, Allah se montre généreux envers lui par Ses faveurs et Sa grâce ; et la récompense est de même nature que l’œuvre. 

Lorsque Zayn Al-‘Abidîn رحمه الله mourut, les médinois virent s’interrompre l’aumône qui leur était faite en secret. Quand ils lavèrent son corps, ils virent sur son dos des traces noires causées par la farine qu’il portait la nuit pour les pauvres de Médine. 

Le Messager d’Allah ﷺ était le plus généreux des hommes et le plus charitable. S’il faisait aumône, c’était avec largesse ; s’il offrait, c’était généreusement ; et s’il donnait, il donnait comme celui qui ne craint pas la pauvreté. Prends donc exemple sur ton Prophète et pars rechercher les foyers des nécessiteux, des pauvres, des veuves et des orphelins. Car cela dissipera des afflictions, nourrira celui qui a faim, réjouira un enfant et préservera une famille.

NE SOIS PAS COMME L’AVARE MALHEUREUX !

Parmi les manières de remercier Allah il y a le fait de dépenser abondamment pour Ses serviteurs, pauvres et faibles, et faire entrer de la joie dans leurs cœurs. Aucune sorte d’avarice n’a permis de conserver l’argent, et aucune aumône et dépense ne l’ont fait disparaître. 

Ne sois pas comme l’avare malheureux ! Il s’épuise dans cette vie mondaine à amasser de l’argent alors qu’il sera jugé dans l’Au-delà pour ne rien avoir donné. Il n’est pas apaisé ici-bas à cause de la préoccupation qu’il a de l’argent, et ne sera pas sauvé de son péché dans l’Au-delà. Sa vie mondaine est semblable à celle des pauvres, or son jugement dans l’Au-delà sera celui des gens riches. 

Montre-toi donc humble envers les nécessiteux ! Donne-leur généreusement de ton argent ! Rapproche-toi d’eux et sens-toi concerné par leurs personnes ! Ne méprise aucun pauvre, car ce sont eux les plus nombreux au Paradis. Dépense d’une main et d’une âme généreuses, Allah bénira ainsi tes biens et tes enfants. L’aumône est un remède aux maladies et à ses symptômes, enquiers-toi donc des gens faibles et des nécessiteux. Dépense et tu seras pourvus. Fais leur miséricorde afin que l’on te fasse miséricorde ! Car la plainte du pauvre n’est due qu’au manquement d’une personne fortunée.

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La condition d’un médecin gagnant

Ibn Al-Qayyim رحمه الله évoqua dans son livre, « La médecine prophétique », le médecin expert et les 20 points auxquels il devaient prêter attention ; il cita parmi eux :  

« Il faut qu’il ait une connaissance des maladies des cœurs et des âmes, et de leurs remèdes. C’est là un fondement très important pour soigner les corps. Car en vérité, la répercussion qu’ont le cœur et l’âme sur l’ensemble du corps est une chose que tout le monde atteste. Donc un médecin connaisseur des maladies du cœur, de l’âme et de leurs remèdes est un médecin complet. Quant à celui qui n’a aucune expérience dans ce domaine, même s’il maîtrise les traitements du corps et ses états, ne sera que la moitié d’un médecin. Tout médecin qui ne soigne pas le malade en examinant l’état de son cœur, sa rectitude, et en renforçant son âme et ses capacités par l’aumône, l’accomplissement du bien, la bienfaisance, l’orientation vers Allah et la demeure dernière n’est pas un médecin, au contraire il est uniquement quelqu’un qui prétend être médecin et qui est limité. » 

La finalité de la médecine mondaine est la prescription de médicaments, mais elle ne te garantit pas une guérison certaine. Alors que les remèdes de l’Au-delà, Allah a garanti à celui qui les consomme une guérison totale. Et si les gens avaient connaissance de tous les bénéfices résultant de la puissance spirituelle dans le traitement du corps et de l’âme, ils auraient délaissé l’utilisation de quantité excessive de médicaments qui, pour la plupart, ne traitent que les symptômes et non les causes. Nos pieux prédécesseurs étaient quant eux les plus connaisseurs de cela. Ils orientèrent les médecins mondains vers ce dont ils n’avaient pas connaissance de la médecine de l’Au-delà. Ils leur enseignèrent qu’un cœur apaisé a, pour un malade, un plus grand effet sur le fait de cerner la maladie et de repousser son mal.  

Ibn Al-Qayyim a dit lorsqu’il décrit l’état de son Chaykh, Ibn Taymiyyah : « Notre Chaykh m’a raconté : « Un jour, alors que je tombai malade, un médecin m’a dit : « Tes lectures et tes paroles dans la science aggravent ta maladie. » Je lui ai répondu : « Je ne peux pas patienter sur le fait de men priver. Par contre, je vais t’informer d’une chose concernant ta science. N’est-ce pas que lorsque l‘âme est satisfaite et heureuse le corps se renforce et repousse la maladie ? » – « Bien entendu. » Répondit-il. Je lui dis alors : « Certes, mon âme se réjouit par la science et elle renforce mon corps, j’y trouve la quiétude. » Le médecin dit : « Ceci est une science qui est en dehors de mes soins. » 

Source original : http://www.kalemtayeb.com/ (Traduction par Le Cœur des Croyants)

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Souriez à ceux qui vous entourent

{[Le Prophète] a froncé les sourcils et s’est détourné parce que l’aveugle est venu le trouver.} [S.80, v.1-2]

Ainsi, Allah lui interdit de froncer les sourcils face à l’aveugle alors que ce dernier ne peut pas distinguer les expressions du visage.

Alors qu’en est-il pour celui à qui Allah a accordé la vue ?!

Sourions donc à ceux qui nous entourent. 🙂

Gloire et pureté à Allah qui fit du sourire une aumône !

« Empressez-vous d’accomplir le bien » – Dernier sermon du Chaykh Sâlih Taha Aboû Islam رحمه الله (Vidéo)

Le dernier sermon prononcé par Chaykh Aboû Islam Sâlih Taha, qu’Allah lui fasse miséricorde, quelques semaines avant son décès.
Il fut l’un des proches élèves de Chaykh al Albânî et officiait dans sa mosquée à Amman depuis plus de 30 ans.

Dans cette vidéo, le Chaykh apparaît faible et fatigué.
En effet, il luttait contre une maladie grave depuis de longs mois déjà.
Il est mort le mardi 03 octobre 2017.
Qu’Allah le récompense pour les conseils qu’il prodigua à la communauté durant son vivant et qu’Il le fasse rejoindre les Prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux.

Source : la chaîne Youtube « Cours religieux »

 

Les relations conjugales

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Premier sermon :

Louange à Celui qui a créé et agencé harmonieusement, qui a décrété et guidé. Je Le loue, gloire à Lui, pour Ses bienfaits qui sont indénombrables, et j’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Seul sans associé, Celui qui a créé les 2 éléments du couple, mâle et femelle, d’une goutte de sperme éjaculé. Et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son messager, l’élu, que les prières d’Allah et le salut soient sur lui ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Ceci dit,

Craignez Allah serviteurs d’Allah. Et sachez que le bienheureux est celui dont la préoccupation est son Seigneur et le malheureux celui dont l’âme suit ses passions. Craignez Allah, car avec sa crainte se purifient les âmes et se réforment les œuvres, Allah a dit : {Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses} [Sourate 65, verset 4]

Abdoul Mou’taz رحمه الله a dit : “Délaisse les péchés, les petits et les grands, ceci est la crainte; et sois comme celui qui marche sur des épines et craint ce qu’il voit. Ne négligez pas les petits (péchés), car les montagnes sont faites de petits cailloux”

Mes nobles bien-aimés, notre sujet aujourd’hui est un sujet très important, à cause de ce que l’on voit comme nombreux problèmes conjugaux à notre époque. Notre Seigneur – تبارك وتعالى – nous comble de bienfaits et nous rappelle par Ses versets qui montrent Ses faveurs et Sa bienfaisance. Il dit donc : {Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, de vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.} [Sourate 30, verset 21]

Allah nous informe dans ce noble verset d’un bienfait immense dont Il a comblé ses serviteurs.  N’est-ce pas que c’est la relation entre les époux ? Par laquelle se crée l’amitié, et par laquelle se réalise le bonheur, et dont découle la cohabitation et la tranquillité dans cette vie (d’ici-bas), comme l’a dit Allah dans un autre verset : {C’est Lui qui vous a créé d’un seul être dont Il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle.} [Sourate 7, verset 189] L’épouse est un foyer pour l’époux, et l’époux est un foyer pour elle. La relation conjugale se construit donc sur l’affection et la miséricorde. {Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde.} [Sourate 30, verset 21]

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنهما a dit : “L’affection c’est l’amour des époux l’un envers l’autre et la miséricorde c’est la crainte (par compassion) de le blesser ou lui causer un tort”

Ensuite regarde la description éloquente du coran dans la parole d’Allah : {Elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles.} [Sourate 2, verset 187] Qu’est-ce qui est le plus proche de ton corps ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui embellit ton apparence ? C’est certes ton vêtement. Et qu’est-ce qui t’es essentiel et cache ta nudité ? C’est certes ton vêtement.

Cela signifie donc que la femme est pour l’homme sa parure, sa protection, et sa beauté, et inversement. {Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations} [Sourate 2, verset 228]

Puis écoutez la parole d’Allah : {Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien .} [Sourate 4, verset 19]

Et écoutez la parole du prophète صلى الله عليه وسلم : « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, », c’est à dire qu’un croyant ne haïsse pas une croyante. Avons-nous assez méditer ce verset et ce hadith avant de se lancer dans le divorce ?

Le meilleur des hommes صلى الله عليه وسلم a dit : “Qu’un croyant ne déteste pas une croyante, s’il déteste un de ses comportements il sera satisfait par un autre de ses comportements”.

L’homme doit donc fermer les yeux sur certains manquements et défauts (de l’épouse). Et la femme doit aussi fermer les yeux sur certains manquements et des défauts (de l’époux). Et il faut que la base reste ! Et c’est quoi la base ? Gloire à Allah. Qu’est-ce que la base ?! C’est l’union, l’intimité, l’affection et l’amour.  Et cet amour couvre de son ombre les divergences et les problèmes de cette vie qui ne sont plus qu’un nuage d’été éphémère.

Et c’est comme cela que les choses reviennent à la base, car la base est plus établie en l’homme que ses états d’âmes éphémères. L’amour et l’affection : ceci est la base, le fondement. Et ceci, Ô serviteur d’Allah, le prophète صلى الله عليه وسلم nous l’as montré dans son excellent comportement envers ses épouses. Ecoutez, qu’Allah vous bénisse, notre mère ‘Âicha رضي الله عنها dit : « Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, m’appelait pour manger avec lui alors que j’étais en période de menstrues. Il prenait en main un os encore couvert de viande et me conjurait de le prendre. Je mangeais la viande qu’il y avait, puis le reposait, il le reprenait et mettait sa bouche à l’endroit où j’avais mis ma bouche, sur l’os. Puis il demandait de l’eau à boire, et me conjurait de boire avant lui à la coupe. Je la prenais et en buvais, puis je la reposais ; alors, il la prenait et en buvait, posant ses lèvres à l’endroit où j’avais posé les miennes, sur la coupe. »

Il faisait cela pour montrer l’amour qu’il avait pour elle, et pour la rendre heureuse, il cajolait son épouse pour la rendre heureuse, et il lui montrait la grandeur de son amour ! Qui de nous a déjà fait cela même une seul fois ? Qui de nous a déjà appliqué cette sounnah ? Ô Allah couvre nous et ne nous dévoile pas.

C’est pour cela que lorsque les gens se sont éloignés de cette miséricorde, et lorsque se sont perdus la miséricorde et l’amour dans la vie conjugale, la vie est devenue sèche. Les maisons des musulmans sont devenues dépourvues de miséricorde et de tendresse qui font partie des choses essentielles au couple. Et pourquoi toute cette sécheresse ? Pourquoi cette dureté du cœur ? Et avec qui ? Avec la personne la plus proche de toi. Ecoute Ô le noble époux, la parole du meilleur époux صلى الله عليه وسلم qui avait les meilleures épouses, il dit : « Le meilleur d’entre vous est… » Qui est le meilleur des hommes? Celui qui frappe? Celui qui insulte ? Celui qui méprise ? C’est lui le meilleur des hommes ?! « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec sa femme et je suis le meilleur avec mes femmes ».

Ô Allah accorde-nous une victoire évidente, Ô Allah apprends-nous notre religion, fais-nous comprendre notre religion. Ô Allah accorde nous le meilleur des comportements Ô Seigneur de l’univers. Réunis nos cœurs et les cœurs de nos épouses.

Deuxième sermon :

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Si cela peut être obtenu par de simples souhaits, pourquoi se sont-ils fatigués et ont-ils abondamment pleuré ?

Il est des gens trompés par ce bas monde qui disent : « le paiement comptant est meilleur que le paiement différé, et ce bas monde est un paiement comptant, alors que l’au-delà est un paiement différé. » Voilà l’objet de la tromperie, car le paiement comptant n’est meilleur que le paiement différé que s’ils sont semblables, et il est connu que l’existence de l’homme jusqu’à son dernier souffle, par rapport à la durée l’au-delà n’en représente pas même le millionième. Celui qui prétend que le paiement comptant est meilleur que le paiement différé veut signifier : lorsqu’ils sont semblables, et c’est là ce qui a trompé les mécréants.

Quant à ceux qui commettent des péchés tout en gardant une croyance saine, ils s’associent aux mécréants en cette tromperie, car ils ont préféré ce bas-monde à l’au-delà ; mais leur cas est plus aisé que celui des mécréants, en ce sens que le fondement de la foi leur interdit le châtiment éternel. Certains pécheurs se fourvoient et disent : « Allah est Généreux et nous comptons sur Son pardon. » Ils peuvent même se duper par la piété de le leur parents, mais les savants ont dit : « Celui qui espère une chose la recherche, celui qui craint une chose la fuit, et celui qui espère le pardon tout en persévérant dans le péché est trompé. »

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La petite fille afghane qui vendait des stylos…

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« Lorsque tu observes cette petite fille afghane dominée par la fatigue et l’épuisement ne pouvant ainsi plus vendre sa marchandise par laquelle elle subsiste, puis que tu regardes tes enfants, tu te rends compte que tu as besoin tout le temps de remercier Allah. »

Chaykh ‘Abd Al-Latîf Ibn Hâjis Al-Ghâmidî

Le hadîth qui fit perdre connaissance Aboû Hourayrah : « Les trois premières personnes pour lesquelles le Feu sera attisé »

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D’après Aboû Hourayrah رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه و سلم  a dit : « Les premiers jugés le Jour de la Résurrection sont : un homme mort en martyr. On l’amènera et Allah عز و جل lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل  demandera : « Qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « J’ai combattu pour Toi jusqu’à mourir en martyr. » Il dira : « Tu as menti. Tu n’as combattu que pour qu’il soit dit [de toi]  : « Il est courageux ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette dans le Feu. Et un homme qui a étudié et enseigné la science [religieuse] et qui récitait le Coran. On l’amènera et Allah عز و جل lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل demandera : « Et qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « J’ai étudié et enseigné la science [religieuse] et j’ai récité le Coran pour Toi. » Il dira : « Tu as menti. Tu n’as étudié la science [religieuse] que pour qu’il soit dit [de toi] : « Il est savant », et tu n’as récité le Coran que pour qu’il soit dit : « Il récite le Coran ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette dans le Feu. Et un autre homme à qui Allah عز و جل a donné de larges richesses et toutes sortes de biens. On l’amènera et Allah lui fera connaître Ses faveurs et il les reconnaîtra. Allah عز و جل demandera : « Et qu’en as-tu fais ? » Il répondra : « Je n’ai laissé aucun chemin dans lequel Tu aimes qu’on dépense son argent sans le dépenser pour Toi. » Il dira : « Tu as menti, tu n’as agi de la sorte que pour qu’il soit dit [de toi] : « Il est généreux ». Et ainsi a-t-il été dit. » Alors, il sera ordonné qu’on le traîne sur son visage jusqu’à ce qu’on le jette au Feu. » [Rapporté par Mouslim, n°1905]

Chaque fois qu’Aboû Hourayrah رضي الله عنه entreprenait de raconter ce hadîth, il perdait connaissance à cause de sa gravité.
Choufay Al-Asbahî a rapporté qu’il entra en ville un jour et trouva un homme entouré de gens. On lui dit que c’était Aboû Hourayrah. (Choufay nous relate) :
« Je m’approchai de lui jusqu’à me mettre devant lui alors qu’il racontait des hadîths aux gens. Lorsqu’il se tut et qu’il eu terminé, je lui dis avec insistance : « Je te prie de me raconter un hadîth du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم que tu as mémorisé et retenu ». Il me répondit : « Je le ferai. Je vais te faire part d’un hadîth que m’a raconté le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم et que j’ai mémorisé et retenu. » Puis, il perdit légèrement connaissance avant de retrouver ses esprits et de dire : « Je vais t’entretenir d’un hadîth que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a raconté en aparté dans cette maison ». Ensuite, il ne tarda  pas à perdre de nouveau connaissance avant de retrouver rapidement ses esprits et de s’essuyer le visage. Il me dit alors : « Je vais t’entretenir d’un hadîth que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a raconté en aparté dans cette maison ». Puis, la même scène se produisit une troisième, puis une quatrième fois ; mais cette fois, il eut un fort malaise et tomba en avant sur son visage. Je dus le tenir longtemps contre moi. Quand il reprit connaissance, il me dit : « Le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a dit … » et il me rapporta le précédent hadîth qu’il termina par : « Puis, le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم me tapa sur le genou et me dit : « Ô Aboû Hourayrah ! Telles sont les trois premières catégories de personnes pour lesquelles le Feu sera attisé le Jour de la Résurrection. » [At-Tirmidhî n°2382 ; authentifié par Al-Albânî]

Source : « La sincérité », Chaykh Mouhammad Sâlih Al-Mounajjid, Editions Al-Hadîth

« Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah »

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Soulaymân Ibn ‘Abd Al-Malik (1) arriva à Médine pour y passer trois jours. Il demanda : « Est-il ici un homme parmi ceux qui ont connu les compagnons du messager d’Allah qui puisse nous parler ? » On lui répondit qu’il y avait un homme du nom de Aboû Hâzim, il le fit mander, il se présenta.

Soulaymân lui dit :« Oh Aboû Hâzim ! Que signifie cette hostilité ?Quelle hostilité as-tu vu chez moi ?Tous les notables de Médine sont venus me voir et tu n’es pas venu ?Nous ne nous connaissions pas pour que je vienne te voir.

Le Chaykh dit vrai. Oh Aboû Hâzim ! Pourquoi répugnons nous la mort ?Parce-que vous avez bâti votre bas monde et détruit votre vie future. Vous répugnez donc de passer de la bâtisse à la ruine. Tu as dit vrai oh Aboû Hâzim ! Comment se présente-t-on devant Allah ? Le bienfaisant est semblable à l’absent qui rentre chez lui joyeux et content ; et le malfaisant à l’esclave en fuite qui revient auprès de son maître apeuré et triste. » Soulayman pleura et dit : « Malheur à moi, qu’avons nous auprès d’Allah, Aboû Hâzim ?Expose ta personne au Livre d’Allah et tu sauras ce que tu as auprès d’Allah.Oh Aboû Hâzim ! Comment parvenir à cette connaissance dans le livre d’Allah ? A sa parole : {Les pieux seront dans des délices, et les dépravés dans la Géhenne}. Oh Aboû Hâzim ! Où est la miséricorde d’Allah ?Dans Sa parole : {la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants}.

Oh Aboû Hâzim ! Qui est le plus raisonnable des hommes ?Celui qui apprend la sagesse et l’enseigne aux gens.Qui est le plus sot des hommes ?Celui qui place son âme au service d’un homme injuste et troque ainsi sa vie future contre le bas monde d’autrui.Oh Aboû Hâzim ! Quelle est l’invocation la plus entendue ?L’invocation de ceux qui sont humbles devant Allah.Quelle est l’aumône la plus pure ?Celle de celui qui donne ce qui lui est difficile, alors qu’il possède peu

[…]

« Conseilles moi donc ! » Continue Soulaymân – Crains qu’Allah te vois là où il t’a interdit d’être, où qu’Il ne te trouve pas là où Il t’a commandé d’être. Oh Aboû Hâzim ! Invoques le bien en notre faveur. Oh Allah ! Si Soulaymân est Ton allié facilite lui la pratique du bien ; et s’il en est autrement, amènes le au bien !Servant ! Donnes moi cent dinars. Prends les Oh Aboû Hâzim ! Je n’en ai nul besoin. Moi et d’autres sommes égaux en cela, alors soit tu donnes à tous une aumône équivalente, soit je n’en ai aucun besoin, et je crains que cela soit en échange de ce que tu as entendu de mes propos. » Soulaymân sembla ravi par Aboû Hâzim.

(1) Il était Calife des Banî Oumayyah [Note du site Le Coeur des croyants]

Source : « L’esprit de l’âme », éditions Tawbah