Le conseil conjugal

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A notre époque, les systèmes sociétaux éloignent de plus en plus l’individu de son orientation première qui est l’adoration exclusive d’Allah ta’âla et tendent à lui imposer un idéal de bonheur faisant abstraction de sa spiritualité voire l’incriminant dans les troubles qui l’animent.

Dans ce contexte, le musulman souffre désormais de maux qu’il peine à nommer le poussant parfois à la transgression pour assouvir un vil dessein enjolivé par ces systèmes de société qui n’épargnent pas les nations musulmanes.

Souvent la frustration et le désespoir d’atteindre ce bonheur tant convoité font naître de véritables tableaux pathologiques sur un versant névrotique (trouble anxieux, dépression) ou psychotique (schizophrénie).

Tandis que ces pathologies subissent une croissance exponentielle dans notre communauté, les praticiens avisés en psychothérapie conforme aux enseignements de notre religion se font rares lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes, bon gré mal gré, des agents à la solde de ces systèmes, au service de ces pathologies spirituo-psychologiques.

Je vous invite, si ce n’est pas déjà fait, à parcourir mon ouvrage « les maladies psychologiques » aux éditions Tawbah afin de mieux saisir l’importance de ce sujet.

Aidé de mon collègue, Mr Hicham Lagssasse, nous tentons chaque jour, au sein de mon cabinet médical, de soutenir des couples, des familles mais aussi des individus en détresse et participer à résoudre leurs maux selon une approche « islamique » responsabilisante.

Après en avoir avisé shaykh Wassioullah, nous apprenons qu’il a lui-même fait l’expérience des fruits bénéfiques de cette approche et constaté la nécessité de veiller à soutenir nos coreligionnaires dans ce champ.

Voici l’échange :

Questionneur : Ô shaykh, quel est votre avis sur le fait d’aider les gens, comme je le fais par ailleurs, au moyen d’assise psychothérapeutique, familiale et sociale dans la résolution de certains troubles ?

Shaykh : Par Allah ! Ces familles ont besoin d’être exhortées à la manière du prophète (‘alayhi salat wa salam) et on ne peut espérer (d’assainissement) qu’en suscitant chez eux la crainte d’Allah au point où certains subhanallah violentent leurs enfants voire même leur fille malgré son âge avancé, elle essuie des insultes désobligeantes…nombreux sont ceux qui me sollicitent en cela comme médiateur et je demande à écouter l’autre parti telle qu’une épouse à laquelle je demande à parler à son époux en lui signifiant que je dois vérifier la véracité de ses propos, et voir si elle ne ment pas, mais tandis que certains acceptent (la médiation), d’autres la refusent…par Allah, il y avait un homme dont l’épouse était une doctoresse ma cha Allah, elle avait pour habitude de m’appeler et de m’interroger pour des fatawa, elle était orientée dans la Hijama et l’herboristerie et avait un cabinet pour femmes ma cha Allah quant à son époux il ne travaillait pas et profitait du salaire de son épouse et malgré cela il était injuste envers elle puis il vint ici et j’ai mis en place une médiation en exhortant celui-ci de la sorte: honte à toi de les priver d’un bon comportement de ta part, cesse donc de les nuire ! Nous eûmes vent du fait qu’il se réforma par la suite.

Questionneur : Subhanallah ! A travers mon expérimentation, il s’est avéré que les gens ont en effet besoin d’exhortations et parfois la confrontation des points de vue facilite les choses

Shaykh : Particulièrement lorsque les deux partis sont présents

Questionneur : Oui, les deux partis sont toujours présents

Shaykh : Ce travail est honorable qu’Allah t’assiste, investis-toi en cela et en toute circonstance on s’inspire de ce qui est rapporté du prophète (‘alayhi salat wa salam) : quand bien-même il pouvait s’énerver, il ne frappait point ni n’insultait ni n’a divorcé et pouvait être impassible tout un mois (face à ce qui l’irritait) ; nous rappelons cela aux gens en espérant par Allah que l’issue sera bonne

Questionneur : Nous voyons aussi que la plupart de ceux qui s’investissent dans ce champ font la promotion d’une approche profane et transgressive (de la loi islamique), lorsqu’une femme sollicite un tel praticien, il l’invite à se rendre dans des lieux de distractions (prohibés) etc…ou bien l’homme qui consulte avec son épouse est invité à recourir à des choses blâmables fragilisant dès lors ce lien établi entre l’individu et son Seigneur

Shaykh : Oui, ceci est vrai et c’est pour cette raison que votre implication dans ce champ est honorable, qu’Allah te bénisse

Questionneur : Qu’Allah te bénisse

Shaykh : Qu’Allah te préserve

Fin de l’échange.

Publié par le Docteur Moloud Ait M’Hammed, Administrateur du site http://www.muslim-sante.com

Source : muslim-sante.com/fr  (Nous vous invitons à le consulter et en tirer profit)

La beauté du coeur

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Cheikh Al-Islâm

Ibn Taymiyyah رحمه الله ,

a dit :

 

 

« La beauté du cœur issue des œuvres pieuses transparaît sur le visage tout comme la laideur du cœur issue des mauvaises actions transparaît sur le visage. Ensuite, cela s’intensifie en fonction de la quantité des bonnes ou mauvaises œuvres. Plus l’obéissance à Allah et la piété sont grandes, plus la beauté est intense et plus le péché et la transgression sont grands, plus la laideur est grande, jusqu’à changer l’apparence d’une personne, la rendant belle ou laide. En effet, combien de gens ayant une apparence hideuse sont-elles devenues belles par la beauté et la splendeur de leurs œuvres pieuses qui a fini par transparaître dans leur apparence.

C’est pourquoi cela apparaît clairement lorsque l’on persiste à commettre des péchés à la fin de sa vie. On observe ainsi que plus les gens de la Sunnah, et de l’obéissance envers Allah vieillissent, plus ils deviennent beaux à tel point que l’un d’eux devient plus beau lorsqu’il est âgé que lorsqu’il était jeune. À l’inverse, on observe que plus les gens de l’hérésie et de la désobéissance envers Allah vieillissent, plus leur laideur et défauts deviennent grands, si bien que celui qui était ébahi par leur beauté lorsqu’ils étaient jeunes ne peut plus les regarder. »

Source : Al-Istiqâmah

Nos Pieux prédécesseurs et le Noble Coran

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  • Ahmad Ibn Tha’labah rapporte : « J’ai entendu Salim Al-Khawwâs dire : Je récitais le Coran et n’y trouvais pas de suavité. J’ai donc dit à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. » La suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais de Jibrîl عليه السلام lorsqu’il en informait le Prophète صلى الله عليه و سلم. » La suavité augmenta, puis je lui dis : « Récite-le comme si tu l’entendais d’Allah au moment où Il l’a prononcé », et la suavité de la récitation dépassa tout. » (As-Siyar 8/180)
  • Husayn Al-‘Unquzî rapporte : « Lorsque la mort vint à Ibn Idrîs, sa fille pleura, et il lui dit : Ô ma fille, pleure pas car, dans cette maison, j’ai récité intégralement le Coran quatre mille fois. » (As-Siyar 9/44)
  • ‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « On doit reconnaître l’adepte du Coran en sa nuit alors que les gens dorment, en sa journée alors que les gens se montrent insouciants, en sa tristesse alors que les gens se réjouissent, en ses pleurs alors que les gens rient, en son silence alors que les gens palabrent, et en son recueillement alors que les gens se pavanent. L’adepte du Coran doit pleurer, s’attrister, se montrer bienveillant, sage, et taciturne ;  et Il ne doit pas être rude, insouciant, criard et dur. » (Sifah As-Safwah 1/188)
  • Abû Al-‘Âliyah a dit : « Apprenez le Coran en ne dépassant pas cinq versets à la fois, car cela est meilleur pour la mémorisation, et Jibrîl descendait avec le Coran par lot de cinq verset. » (As-Siyar 4/211)
  • A-Hasan a dit : « Ceux qui récitent le Coran sont de trois catégories. Le premier est un homme qui en a fait une marchandise qu’il déplace d’une ville à une autre, cherchant ainsi ce qui est auprès des gens. Le deuxième est un homme qui a récité le Coran, mémorisé ses lettres, mais transgressé ses limites, l’utilisant pour s’introduire auprès des gouverneurs et se montrer arrogant face aux gens de sa contrée. On trouve la majeure partie de ce type d’hommes parmi les mémorisateurs du Coran ; puisse Allah ne pas multiplier leur nombre. Le troisième est un homme qui a récité le Coran et pleuré de ce qu’il connaît du remède du Coran, et qui l’applique sur le mal de son coeur. Ainsi, il veille pour Allah, ses yeux versent des larmes, la tristesse est sa compagne, il se pare du recueillement, et il persévère longuement dans son oratoire. C’est par lui qu’Allah fait descendre la pluie, survenir la victoire, et disparaître les calamités. Par Allah, ceux qui font partie de cette catégorie de mémorisateurs du Coran sont plus rares que le souffre rouge! » (Mawû’ah ibn Abî-d-Dunyâ 3/290)
  • Makhûl a dit : « Récite ce que le Coran t’interdit, et s’il ne t’interdit rien, alors tu ne le lis pas réellement. » (Al-Hilyah 2/180)
  • Yûnus Ibn Jubayr rapporte : « Nous avons accompagné Jundub Ibn ‘Abd Allah puis lui avons dit : « Adresse-nous une recommandation. » Il dit : « Je vous enjoins à la crainte d’Allah et au Coran, car il est la lumière de la nuit ténébreuse, et la guidée du jour. Mettez-le en pratique, quel que soient l’effort et l’indigence, et si une calamité survient donnez vos biens plutôt que vos personnes ; et si une calamité est plus grande encore, donnez vos biens et vos personnes plutôt que votre religion, car le dépouillé est celui qui est dépouillé de sa religion, et le spolié est celui qui est privé de sa religion. Il n’est aucune richesse après l’Enfer, et aucune indigence après le Paradis. L’enfer ne libère pas ses prisonniers et ne se passe pas de ses pauvres. » (Az-Zuhd li Ahmad 360)
  • Mujâhid rapporte : « Ibn ‘Umar accomplissait la prière lorsqu’il parvint à ce verset : «Vous ne parviendrez à la bonté que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez» il affranchit une servante qu’il voulait épouser, alors qu’il était encore dans la prière. » (Az-Zuhd li Ahmad 242)
  • Abû Hammâm rapporte : « J’ai demandé à ‘Îsâ Ibn Dâwud : Qu’est-ce que tu désires le plus en ce bas-monde? » Il pleura et dit : « J’aimerais que ma poitrine s’ouvre et que je puisse voir mon coeur et ce qu’y a produit le Coran. » Et lorsque ‘Îsâ récitait, il sanglotait au point que je dise : Son âme va sortir maintenant. » (Al-Mutamannîn 49)
  • Talq a dit : « L’homme qui a la plus belle voix lorsqu’il récite le Coran est celui qui, lorsqu’il récite, tu entends qu’il craint Allah سبحانه و تعالى. » (Az-Zuhd li Ahmad 217)
  • Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî a dit : « Je récite parfois le Coran et vois un verset qui me fait perdre la raison. Je m’étonne de voir ceux qui mémorisent le Coran apprécier le sommeil et s’accommoder des préoccupations de ce bas-monde, alors qu’ils prononcent la Parole du Miséricordieux. S’ils comprenaient ce qu’ils récitent, en connaissaient le droit, s’en délectait et se plongeait dans la conversation, ils perdraient le sommeil de joie face à ce qu’on leur a accordé. » (Al-Hilyah 4/254)

Source : « Ainsi étaient nos Pieux prédécesseurs », éditions Tawbah.

Les implications de l’espoir

maxresdefaultIl convient de savoir que celui qui espère une chose, son espoir implique trois choses :

  1. La première est l’amour de ce qu’il espère
  2. La deuxième est la crainte de la perdre
  3. Et la troisième est son application.

Quant à l’espoir qui n’est accompagné d’aucune de ces trois choses, il est de l’ordre des fausses espérances. L’espoir est une chose et les fausses espérances en sont une autre, car toute personne qui espère ressent de la crainte, et celui qui emprunte un chemin et ressent de la crainte presse le pas de peur de manquer ce qu’il recherche.

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui craint [d’arriver trop tard], chemine de nuit; et celui qui chemine de nuit parvient à destination. La marchandise d’Allah est précieuse, la marchandise d’Allah est la Paradis. » [As-Sahîhah (2335)]

De la même manière qu’Allah a attribué l’espoir à ceux qui pratiquent des œuvres pieuses, Il leur a également attribué la crainte, ainsi on voit que l’espoir et la crainte utiles sont ceux qui sont accompagnés d’œuvres pieuses, comme Allah dit : { Ceux qui tremblent par crainte de leur Seigneur, croient en Ses versets, ne Lui associent rien, donnent ce qu’ils peuvent et dont les cœurs tremblent de crainte à la pensée de retourner à leur Seigneur; ceux-là s’empressent d’accomplir de actions et sont les premiers à les accomplir. } [Sourate 23, Verset 57-61]

‘Âishah رضي الله عنها rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم à propos de ce verset, et j’ai dit : S’agit-il de ceux qui consomment de l’alcool, tombent dans la fornication et volent? Il répondit : Non, Ô fille du véridique ! Mais il s’agit de ceux qui jeûnent, accomplissent la prière, acquittent l’aumône, et craignent qu’on ne l’accepte pas d’eux, ce sont eux qui s’empressent d’accomplir de bonnes actions. » [As-Sahîhah (162)]

Allah a décrit les bienheureux par la bienfaisance accompagnée de crainte, et Il a décrit les malheureux par la malfaisance accompagnée [d’illusion] de sécurité.

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Laquelle des deux boissons est la plus illicite dans notre religion?

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Le Livre est lu. De crainte s’inclinent donc leurs têtes?
Oh que non! Ces compères sont distraits et distraites

Voici venu le chant! Comme des ânes les voilà
Braillant fort et dansant – sûrement pas pour Allah

Percussion et les vents accompagnent cette voix
Depuis quand la musique berce-t-elle la foi?

Leurs tympans agonisent à l’écoute du Livre
Car contraintes, défenses, injonctions il délivre

Tonnerre ils entendirent… Éclairs et foudres ils virent
Il menace le pécheur d’être frappé de l’ire

« Quel obstacle entre nous – pensent-ils – et nos loisirs!
Quel écueil sur lequel se brisent tous nos plaisirs! »

En revanche la chanson leur caresse les sens
Dans le sens du poil d’où son omniprésence

« L’adjuvant des penchants plutôt que leur bourreau! »
Murmurent ces illettrés qui pourtant tiennent bureau

Si le chant n’est pas fils de la grappe de raisin
Il n’empêche qu’il enivre aussi vite que le vin

Regardez un homme ivre la bouteille à la main
Puis regardez l’effet du chant sur les humains

As-tu vu ces béats déchirer leurs vêtements!
Car leurs cœurs sont en loque, qui te dit « non » te ment

A toi donc de juger : laquelle des deux boissons
Est la plus illicite dans notre religion?

Source : Musique & Chants Anachids de Ibn Qayyim Al Jawziyya – Edition Dar Al Muslim

Le récit d’Anselm Turmeda, ancien prêtre et érudit chrétien espagnol

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Anselm Turmeda, le fidèle étudiant d’un érudit chrétien renommé

de l’ancienne Andalousie, participe à une discussion au sujet du Paraclet,

un prophète à venir mentionné dans la Bible, et devient musulman.

De nombreux chrétiens ont embrassé l’islam à l’époque des conquêtes islamiques et dans les années qui ont suivi, après la mort du prophète de l’islam. Jamais ils ne se sont convertis par la force, mais plutôt parce qu’ils avaient reconnu dans l’islam ce qu’ils avaient longtemps attendu. Anselm Turmeda [1], un prêtre et érudit chrétien, est l’une de ces personnes dont l’histoire vaut la peine d’être racontée. Il a écrit un livre bien connu intitulé « Cadeau pour l’intelligent : un guide servant à réfuter les arguments des chrétiens ». [2] Dans l’introduction [3] de cet ouvrage, il raconte son histoire :

« Sachez que je suis originaire de Majorque, une belle ville en bord de mer sise entre deux montagnes et séparée par une petite vallée. C’est une ville commerçante, qui compte deux ports. De grands navires marchands y jettent l’ancre, apportant diverses marchandises. La ville est située sur l’île qui porte son nom – Majorque – et l’on y retrouve de très nombreux figuiers et oliviers. Mon père était un homme très respecté, dans cette ville, et j’étais son fils unique.Quand j’avais six ans, mon père m’envoya chez un prêtre qui m’enseigna l’Évangile et la logique; cette instruction s’étala sur six années. Par la suite, je quittai Majorque et me rendis dans la ville de Larda, dans la région de Castille, qui était le centre d’enseignement chrétien de la région, à l’époque. Entre mille et mille cinq cents étudiants y étaient réunis. J’y étudiai l’Évangile dans sa langue d’origine durant quatre autres années. Puis, je partis pour Bologne. Bologne est une très grande ville et chaque année, près de deux milles étudiants s’y rassemblaient, venant de plusieurs endroits différents. Ils étaient vêtus de tissus rêches qu’ils appelaient la « clameur de Dieu ». Chacun d’entre eux, fut-il le fils d’un ouvrier ou le fils d’un juge, était enveloppé de ce vêtement afin de se distinguer, en tant qu’étudiant. Seuls les prêtres enseignaient, et ils avaient le plein contrôle sur les étudiants. J’habitais dans l’église avec un prêtre assez âgé. Vu son érudition, sa piété et son ascétisme qui le distinguaient des autres prêtres, il était très respecté. Des gens de partout venaient lui poser des questions ou lui demander conseil, même des dirigeants et des rois qui, par la même occasion, lui apportaient des cadeaux de toutes sortes dans l’espoir qu’il les accepterait et leur accorderait sa bénédiction. Ce prêtre m’enseigna les principes et les règles du christianisme. Je devins très proche de lui ; j’étais à son service et l’assistais dans ses tâches. Je devins l’un de ses assistants à qui il accordait le plus sa confiance, au point où il me confia les clefs de ses appartements et des réserves de nourriture et de boisson. La seule clef qu’il ne partageait pas avec moi était celle de la petite chambre où il dormait. Je crois, mais Dieu sait mieux, qu’il gardait là ses trésors personnels.

Durant dix années, je fus à la fois son étudiant et serviteur ; puis, il tomba malade, au point de n’être plus en mesure d’assister aux réunions avec les autres prêtres. Durant son absence, les prêtres discutèrent de divers sujets et, un jour, ils abordèrent celui des paroles suivantes, que Dieu a transmises aux hommes par l’intermédiaire de Jésus, dans l’Évangile : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur [Paraclet]… » (Jean 14 :16). Ils débattirent longuement sur ce Paraclet et sur la personne à laquelle il faisait référence parmi les prophètes.  Lire la suite

Quelle raison et quelle religion considèrent les attaques-suicides et les destructions comme un Jihâd ?

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Introduction [1]

La Louange est Allah, nous Le louons, nous recherchons Son aide et nous demandons Son pardon. Nous cherchons refuge auprès de Lui contre la méchanceté de nous-mêmes et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, ne s’égarera jamais et celui qu’Allah égare ne sera jamais guidé. Je témoigne que Le Seul qui mérite l’adoration est Allah l’Unique et que Mouhammad est Son adorateur et Son messager. Que les salutations et la prière d’Allah soient sur lui, sa famille, ses compagnons et celui qui a suivi son chemin et qui a été guidé par sa guidée jusqu’au Jour Dernier.

SHAYTAN ÉGARE LES MUSULMANS AUX  MOYENS DE  LA NÉGLIGENCE ET DE L’EXCES

Shaytân a deux moyens pour pénétrer chez les Musulmans, grâce auxquels il pourra exécuter la tâche de les égarer et de les tromper. Un de ces moyens est lorsque le musulman fait partie des  gens qui sont négligents et désobéissants, Shaytân lui enjolive la désobéissance et les passions, afin qu’il reste éloigné d’Allah et de Son Messager صلى الله عليه وسلمqui a dit : « Le Paradis est entouré de péchés, et l’Enfer est entouré de passions. »[2]

Le second moyen de Shaytân est lorsque le musulman fait partie de ceux qui sont obéissants et adorateurs, il lui embellit l’excès et l’extrémisme dans la Religion pour corrompre sa Religion. Allah عز وجل  a dit :

« Ô gens du Livre (Chrétiens), n’exagérez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vérité. » {An-Nisaa : 171}

« Dis : «Ô gens du Livre, n’exagérez pas en votre religion, s’opposant à la vérité. Ne suivez pas les passions des gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se sont égarés du chemin droit. » {Al-Mâ idah  : 77}

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a  dit : « Prenez garde à l’excès (al-ghoulouw) dans la Religion, car ce qui provoqua la perte de ceux qui vous ont précédés fut l’excès dans la Religion. »[3]

 

LA MAUVAISE COMPRÉHENSION EST LE RÉSULTAT DU  SUIVI DES PASSIONS ET DU FAIT DE NE PAS REVENIR AUX GENS DE SCIENCE

Parmi les tromperies de Shaytân sur ces extrémistes, le fait d’embellir à leurs yeux le suivi des désirs, l’obéissance à leurs leaders et la mauvaise compréhension. Shaytân les amène à s’abstenir de revenir aux savants, afin que les gens de science ne puissent pas les éclairer et les guider vers ce qui est juste. Par conséquent, ils restent dans leur erreur et leur égarement.

Allah عز وجل  a dit :

«Ô David, Nous avons fait de toi un calife sur la terre. Juge donc en toute équité parmi les gens et ne suis pas la passion : sinon elle t’égarera du sentir d’Allah».{Sad : 26}

« Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d’Allah ? Allah vraiment, ne guide pas les gens injustes ». {Al-Qasas  : 50}

« Et quoi ! Celui à qui on a enjolivé sa mauvaise action au point qu’il la voit belle… ? – Mais Allah égare qui Il veut, et guide qui Il veut – »{AL-Fâtir : 8}

« Est-ce que celui qui se base sur une preuve claire venant de son Seigneur est comparable à ceux dont on a embelli les mauvaises actions et qui ont suivi leurs propres passions ». {Muhammad : 14}

« C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en  connaît l’interprétation, à part Allah ». {Aal-‘Imrân : 7}

‘Aisha  رضي الله عنها rapporte que  le Prophète صلى الله عليه وسلم  récita ce verset et dit : « Si vous voyez ceux qui suivent les versets équivoques, il s’agit de ceux qu’Allah a mentionnés, alors méfiez-vous d’eux. »[4]

Et il  صلى الله عليه وسلم   dit :  « Celui pour qui Allah veut le bien, Il lui donne la compréhension de la Religion. » [5]

Les paroles de ce hadith prouvent que le signe d’Allah désirant le bien pour Son serviteur se traduit par le fait qu’Il lui attribue la compréhension de la Religion. Et le sens de ce hadith inclut la preuve que celui  pour lequel Allah ne veut pas le bien, Il ne lui donnera pas la compréhension de la Religion, il sera plutôt affligé par une pauvre compréhension.

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La Miséricorde

3138331258_1_2_7YQwyGmAÔ Musulmans !

Craignez Allah sincèrement car avec la crainte d’Allah les degrés sont élevés, les tourments sont dissipés et le mal est repoussé.

Sachez, serviteurs d’Allah, que la vie est construite sur des bases et des principes qui engendrent le bonheur et qui encouragent les créatures à s’aider mutuellement, et parmi ceux-ci se trouve la miséricorde. La miséricorde est une grande qualité qu’Allah a donnée aux bienheureux et en a privé les malheureux. La miséricorde est implanté dans les créatures et dans la nature des êtres vivants, selon Abou Houreyra (qu’Allah soit satisfait de lui) le Prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) a dit :  » Allah possède cent miséricordes ; il a descendu une parmi elles sur terre avec laquelle les créatures se témoignent réciproquement de la compassion, ainsi le cheval et la chamelle lèvent leurs sabots pour ne pas blesser leurs petits ; et Allah a gardé quatre-vingt-dix-neuf miséricordes pour le jour du jugement«  [ rapporté par Al-Boukhari ]

La miséricorde fait partie des qualités d’Allah -qu’il soit exalté- comme il sied à Sa majesté. La miséricorde est une qualité de perfection chez les créatures ; avec la miséricorde, les créatures ressentent de la tendresse les uns envers les autres ; celui qui est fort a pitié de celui qui est faible, il l’aide et le protège contre son mal ; et les fils d’Adam s’aiment mutuellement. La miséricorde se trouve dans la nature humaine créée par Allah, mais cette nature humaine peut être effacée à cause des péchés, ceci provoque la disparition de la miséricorde et rend le cœur dur ne ressentant plus aucune pitié. Et bien que la miséricorde fasse partie de la nature humaine et sois une grande qualité qu’Allah  a créée en Ses serviteurs, l’Islam a ordonné aux musulmans d’être miséricordieux car l’Islam est la religion de la miséricorde ; de même que les enseignements de l’Islam sont venues pour la réalisation du bien, de la justice, de la tranquillité, de la vérité, de la paix, de l’adoration d’Allah le Seigneur des mondes, et pour la disparition de ce qui est faux et du mal, Allah  a dit à son Prophète – صلى الله عليه و سلم – :
{ Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde aux habitants de ce monde } [Sourate 21 – verset 107] Lire la suite

Encore une fois : Appel à la bienveillance entre les gens de la sunnah !

wpid-رفقا_اهل_السنه_با_اهل_السنه_عنوان.gif.gifLa louange est à Allah et il n’y de force ni de puissance si ce n’est par Allah. Qu’Allah prie, salut et bénit Son serviteur et messager : notre prophète Muhammad, ceux qui l’ont suivi et ses compagnons… Certes, ceux qui se consacrent à la science religieuse, parmi les gens de la sunna et du consensus (ahl as-sunna wa al al jamâ’a), ceux qui cheminent sur la [voie] des prédécesseurs de la communauté, eux sont – à cette époque – plus dans le besoin d’entente et de recommandation entre eux ; sans compter qu’ils sont plus que minoritaires par rapport aux autres sectes qui dévient de la [voie] des prédécesseurs de la communauté.

Il y a plus de dix ans, à la fin de vie des deux éminents Cheikhs : notre Cheikh, Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Bâz et Cheikh Muhammad ibn Sâleh Al ’Uthaïmîne – qu’Allah leur fasse tous deux miséricorde – un petit groupe des gens de la sunna s’est consacré aux mises en garde contre les sectes qui ont dévié de la voie des prédécesseurs de la communauté, et c’est un travail digne d’éloges et recommandable. Cependant, ce qui est désolant, c’est qu’après la mort des deux Cheikhs, certaines personnes de ce groupe s’en sont pris à certains de leurs frères parmi les gens de la sunna, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, qui appellent à s’attacher à la voie des prédécesseurs de la communauté.

Il était du devoir de ce petit groupe d’accepter ce qu’ils avaient de bien, de les soutenir et de les orienter vers la révision de leurs erreurs commises – si celles-ci sont avérées – puis de ne pas passer leur temps dans leurs assises à les évoquer et à mettre en garde contre eux. Plutôt, ils auraient dû se consacrer à la science par la lecture, l’enseignement et la daawa. Ceci est la voie droite menant au bien et la réforme, sur laquelle était notre Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Bâz, l’imam de ahl as-sunna wa al jamâ’a à cette époque, qu’Allah lui fasse miséricorde. Or, ceux qui se consacrent à la science – parmi les gens de la sunna – à cette époque sont peu, donc plus dans le besoin de voir leur nombre augmenter plutôt que diminuer, et de voir s’installer entre eux l’entente plutôt que la scission. On dit à leur sujet ce que disent les grammairiens : « un diminutif ne doit pas être réduit ».

Cheikh Al-Islam (ibn Taymiyyah) a dit dans « majmou’ al fatâwas » (28/51) : « et vous savez que parmi les grandes règles qui recouvrent toute la religion on compte : l’union des cœurs, parler d’une même voix, réconcilier entre les personnes. Allah le Tout-Puissant dit : { craignez donc Allah et maintenez de bonnes relations entre vous } et Il dit : { cramponnez-vous tous à la corde d’Allah et ne vous divisez pas } et Il dit : { et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et ont divergé après que leur soient venus les preuves, eux auront un grand châtiment }, ainsi que d’autres textes ordonnant l’union et la concorde et interdisant la division et la divergence. Les gens pratiquant ce fondement, ce sont eux les gens du consensus (Al-Jama’a) tout comme ceux qui sont en dehors de ce fondement sont eux les gens de la division (Ahloul-Forqa) » [Fin de citation].

J’avais écrit une épître sur ce sujet qui avait pour titre : « Appel à la bienveillance entre les gens de la Sunna » (« rifqân ahla as-sunna bi ahli as-sunna ») qui a été éditée en l’an 1424 h [2004], puis en l’an 1426 h. puis a été éditée avec le recueil de mes livres et épîtres (6/281-327) en l’an 1428 h. J’y avais recensé beaucoup de textes du Coran et de la Sunna et des paroles de grands savants de ahl as-sunna. Cette épître était constituée, suite à l’introduction, des sujets suivants :

  • « le bienfait de la parole et de l’expression »
  • « préserver sa langue sauf dans le bien »
  • « la suspicion et l’espionnage »
  • « la tendresse et la douceur »
  • « la position des gens de la sunna vis-à-vis du savant qui s’est trompé [à savoir] : qu’il est excusé et qu’on ne doit pas le qualifier d’innovateur, ni s’écarter de lui »
  • « la fitna [du fait] de critiquer et de s’écarter de certains de ahl as-sunna à cette époque et comment en être préservé »
  • « l’innovation qui consiste à tester les gens en fonction de leur position concernant des individus »
  • « la mise en garde contre la fitna de la critique et du fait de rendre innovateur de la part de certains de ahl as-sunna à cette époque »

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Faites régner entre vous l’esprit de l’amitié et du pardon.

roche_coeur

Deux amis marchaient dans le désert, et durant leur périple se sont disputés.

L’un des deux frappa l’autre au visage, et celui-ci malgré la douleur ne prononça pas un mot et écrivit plutôt sur le sable « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a frappé au visage ».

Les deux amis continuèrent leur marche jusqu’à trouver un oasis dans lequel ils voulaient se laver. Celui qui avait été frappé fut prit par des sables mouvants et commença à se noyer mais son ami l’agrippa et le sauva de la noyade.

Ainsi, après que son ami l’ait sauvé de la mort, il se leva et écrivit sur un morceau de roche « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie »

Son ami l’interrogea alors : « Pourquoi la première fois lorsque je t’ai frappé tu l’as écrit sur le sable, et maintenant que je t’ai sauvé tu l’as écrit sur la roche ? »

Il lui répondit alors : « Lorsque quelqu’un nous cause du tort nous devons l’écrire sur le sable pour que les vents du pardon puissent l’effacer ; mais lorsqu’on nous apporte un bien nous devons écrire ce bienfait sur la roche afin qu’aucune sorte de vent puisse l’effacer.»

Morale de l’histoire :
Sachez écrire vos douleurs sur le sable et graver le bien dans la roche et sachez faire régner entre vous l’esprit de l’amitié et du pardon.

Traduit par l’équipe du site Le cœur des croyants.