Les Compagnons رضي الله عنهم et l’apprentissage du Coran

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Al Imâm Aboû Abdillâh Al Qourtoubî Al-Ansârî (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

« Dans le Kitâb Al Bayân, Ad-Dânî rapporta d’après ‘Outhmân, Ibn Mas’oûd et Oubayy que le Messager d’Allah  صلى الله عليه وسلم avait l’habitude de leur réciter 10 versets, et qu’ils ne passaient pas à [l’apprentissage et la méditation] d’autres versets jusqu’à ce qu’ils connaissent quelles étaient les œuvres à appliquer en rapport avec ces versets là. Nous devons donc à la fois apprendre le Coran et comment agir à travers lui en même temps.

On rapporte que As-Soulamî a dit : « Lorsque l’on apprenait 10 versets du Coran, nous n’en apprenions pas 10 autres tant que nous ne connaissions pas ce qu’ils contenaient en matière de licite et d’illicite (halâl wa harâm), d’interdictions et d’injonctions. »

Dans Al-Mouwattâ, Mâlik rapporta qu’il entendit que ‘Abdou Llâh Ibn ‘Oumar mit 8 ans pour apprendre la Sourate Al-Baqarah (la Vache).

Dans son ouvrage [sur les noms des rapporteurs du hadîth qui ont transmis de la part de Mâlik], Ahmad Ibn ‘Alî Ibn Thâbit mentionna que Nâfi’ rapporta que Ibn ‘Oumar a dit : « ‘Oumar apprit Al-Baqarah en 12 ans. Lorsqu’il eut terminé, il sacrifia un chameau. »

Al-Anbarî rapporta que ‘Abdou Llâh Ibn Mas’oûd a dit : « Il était difficile pour nous de mémoriser les mots du Coran, mais facile pour nous de les appliquer. Après nous, viendra des gens pour qui il sera facile de mémoriser le Coran mais difficile de l’appliquer. »

On rapporte également que Ibn ‘Oumar a dit : « [Certains parmi] les meilleurs parmi les Compagnons du Messager d’Allah  صلى الله عليه وسلم, aux prémices de cette communauté, ne mémorisaient qu’une seule sourate du Coran, voir deux, mais ils reçurent cependant la grâce d’agir par le Coran. Les derniers parmi cette communauté, même des enfants ou des aveugles, réciteront le Coran, mais ils n’auront pas reçu la grâce de l’appliquer. »

 Et on entendit Khalaf Ibn Hishâm Al Bazzar dire : « Je trouve que le Coran présent entre nos mains a été délaissé [du fait qu’on ne l’applique plus]. Ceci parce que on nous a enseigné que ‘Oumar Ibn Al Khattâb mit environ une dizaine d’années afin de mémoriser complètement la Sourate Al-Baqarah, et quand il l’eut mémorisée, il sacrifia un chameau afin de remercier Allah pour cela. Désormais, de nos jours, un jeune garçon s’assoit devant moi et récite un tiers du Coran sans omettre une seule lettre. Je ne peux que constater que le Coran est délaissé par nos actes [litt: par nos mains]. ». »

Fin de citation.

Source : Al-Jâmi’ li Ahkâm Il Qour°ân de l’Imâm Aboû ‘Abdi Llâh Al Qourtoubî Al-Ansârî (qu’Allah lui fasse miséricorde).

Le cadeau qui est profitable

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Il y a une habitude chez certaines personnes quand on leur dit : « J’ai un cadeau pour toi », qui est de regarder la main de l’interlocuteur pour voir ce qu’il porte, ou d’attendre qu’il mette sa main dans sa poche [pour en sortir un cadeau]…
Alors que l’on oublie un autre genre de cadeau bien plus noble, meilleur et le plus beau de tous : se faire mutuellement des cadeaux dans des sujets religieux. Et ne connait la valeur de ce cadeau que celui qui connait la réelle valeur de la science.

Ibn Al-Qayyim رحمه الله a dit : « Certes, le véritable cadeau utile est une parole ou mot qu’un homme offre à son frère musulman ».

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Ibn ‘Abd Al-Mouhsin Al-‘Abbâd Al badr

الهدية النافعة

عادة كثير من الناس إن قيل له « ألا أهدي لك هدية » ينظر إلى يد المتحدث هل يحمل شيئًا؟ أوينتظر أن يدخل يده في جيبه، ويُغفل عن نوع من التهادي يعد أشرف أنواع التهادي وأحسنه وأجمله؛ ألا وهو تهادي مسائل العلم ، ولا يعرف قدر هذه الهدية إلا من عرف قدر العلم. قال ابن القيم : ((وإنما الهدية النافعة كلمة يهديها الرجل الى أخيه المسلم

Source : http://al-badr.net, traduit par Le Coeur des Croyants

La soumission devant la sagesse d’Allah

J’ai médité sur une chose étonnante qui est qu’Allah سبحانه و تعالى a conçu nos corps d’une manière parfaitement conforme à la Loi de la sagesse, montrant à travers cette création la perfection de Son pouvoir et la subtilité de Sa sagesse. Mais ensuite, Il détruit ces corps.

La raison resta désemparée, après qu’elle ait reconnu Sa sagesse, devant le mystère de cet acte ? Mais on l’a informée que ces corps seraient ressuscités et qu’ils n’ont été crées que pour qu’elle puisse traverser le passage de la connaissance et commencer dans le marché de la transaction ; et la raison fut rassurée par cela.

J’ai ensuite observé des choses de cet ordre, plus singulières encore, comme la mort d’un jeune homme qui n’avait atteint pas même une partie de la raison pour laquelle il a été créé ! Plus troublant encore, l’enfant arraché aux bras de ses parents qui se tordent de douleur. Le mystère de cet enlèvement n’est pas évident car Allah pouvait se passer de le prendre et qu’eux même avaient le plus grand besoin de sa présence. Plus singulier encore, la survie du vieillard sénile qui ne comprend pas pourquoi il est encore en vie et ne trouve en cela que souffrance. Du même genre est la parcimonie de la subsistance accordée au croyant sage et la largesse avec laquelle elle est accordée au méchant stupide. Devant ce genre de choses, la raison est désemparée et stupéfaite.

Je n’ai cessé d’observer l’ensemble des impositions religieuses, et lorsque les facultés de la raison ne parvenaient pas à en découvrir la sagesse, alors qu’elles proviennent de la sagesse de Celui qui les a commandées, la raison a constaté son impuissance à cerner l’ensemble de la chose, et elle s’est alors soumise en reconnaissant son impuissance, et ainsi elle remplit l’obligation qui lui est imposée.

Si on disait à la raison : « Tu connais la sagesse du Créateur en ce qu’Il a conçu. Le fait qu’Il le détruise peut-il porter atteinte à cette sagesse ? » Elle répondrait : « Puisque j’ai su à travers des preuves évidentes qu’Il est Sage, et que je suis incapable de comprendre les motifs de Sa sagesse, je me soumets en avouant mon impuissance ».

Source :  « Les pensées précieuses » de l’Imâm Ibn Al-Jawzî, Éditions Tawbah

Le Meilleur Voyage [afin que les cœurs se réforment]

« Le Meilleur Voyage »
présenté par notre frère Michâry Al-Kharrâz حفظه الله
(Qu’Allah récompense les traducteurs)

Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

«N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera? N’est-ce pas que c’est le Cœur?»

«Les croyants sont (dans leur amour, leur miséricorde et leur compassion) à l’exemple d’un seul corps, si l’un de ses membre se plaint, l’ensemble du corps sera touché par l’insomnie et la fièvre.»

«Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous».

«J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères »

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Nos Pieux prédécesseurs et le Noble Coran

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  • Ahmad Ibn Tha’labah rapporte : « J’ai entendu Salim Al-Khawwâs dire : Je récitais le Coran et n’y trouvais pas de suavité. J’ai donc dit à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. » La suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme si tu l’entendais de Jibrîl عليه السلام lorsqu’il en informait le Prophète صلى الله عليه و سلم. » La suavité augmenta, puis je lui dis : « Récite-le comme si tu l’entendais d’Allah au moment où Il l’a prononcé », et la suavité de la récitation dépassa tout. » (As-Siyar 8/180)
  • Husayn Al-‘Unquzî rapporte : « Lorsque la mort vint à Ibn Idrîs, sa fille pleura, et il lui dit : Ô ma fille, pleure pas car, dans cette maison, j’ai récité intégralement le Coran quatre mille fois. » (As-Siyar 9/44)
  • ‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « On doit reconnaître l’adepte du Coran en sa nuit alors que les gens dorment, en sa journée alors que les gens se montrent insouciants, en sa tristesse alors que les gens se réjouissent, en ses pleurs alors que les gens rient, en son silence alors que les gens palabrent, et en son recueillement alors que les gens se pavanent. L’adepte du Coran doit pleurer, s’attrister, se montrer bienveillant, sage, et taciturne ;  et Il ne doit pas être rude, insouciant, criard et dur. » (Sifah As-Safwah 1/188)
  • Abû Al-‘Âliyah a dit : « Apprenez le Coran en ne dépassant pas cinq versets à la fois, car cela est meilleur pour la mémorisation, et Jibrîl descendait avec le Coran par lot de cinq verset. » (As-Siyar 4/211)
  • A-Hasan a dit : « Ceux qui récitent le Coran sont de trois catégories. Le premier est un homme qui en a fait une marchandise qu’il déplace d’une ville à une autre, cherchant ainsi ce qui est auprès des gens. Le deuxième est un homme qui a récité le Coran, mémorisé ses lettres, mais transgressé ses limites, l’utilisant pour s’introduire auprès des gouverneurs et se montrer arrogant face aux gens de sa contrée. On trouve la majeure partie de ce type d’hommes parmi les mémorisateurs du Coran ; puisse Allah ne pas multiplier leur nombre. Le troisième est un homme qui a récité le Coran et pleuré de ce qu’il connaît du remède du Coran, et qui l’applique sur le mal de son coeur. Ainsi, il veille pour Allah, ses yeux versent des larmes, la tristesse est sa compagne, il se pare du recueillement, et il persévère longuement dans son oratoire. C’est par lui qu’Allah fait descendre la pluie, survenir la victoire, et disparaître les calamités. Par Allah, ceux qui font partie de cette catégorie de mémorisateurs du Coran sont plus rares que le souffre rouge! » (Mawû’ah ibn Abî-d-Dunyâ 3/290)
  • Makhûl a dit : « Récite ce que le Coran t’interdit, et s’il ne t’interdit rien, alors tu ne le lis pas réellement. » (Al-Hilyah 2/180)
  • Yûnus Ibn Jubayr rapporte : « Nous avons accompagné Jundub Ibn ‘Abd Allah puis lui avons dit : « Adresse-nous une recommandation. » Il dit : « Je vous enjoins à la crainte d’Allah et au Coran, car il est la lumière de la nuit ténébreuse, et la guidée du jour. Mettez-le en pratique, quel que soient l’effort et l’indigence, et si une calamité survient donnez vos biens plutôt que vos personnes ; et si une calamité est plus grande encore, donnez vos biens et vos personnes plutôt que votre religion, car le dépouillé est celui qui est dépouillé de sa religion, et le spolié est celui qui est privé de sa religion. Il n’est aucune richesse après l’Enfer, et aucune indigence après le Paradis. L’enfer ne libère pas ses prisonniers et ne se passe pas de ses pauvres. » (Az-Zuhd li Ahmad 360)
  • Mujâhid rapporte : « Ibn ‘Umar accomplissait la prière lorsqu’il parvint à ce verset : «Vous ne parviendrez à la bonté que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez» il affranchit une servante qu’il voulait épouser, alors qu’il était encore dans la prière. » (Az-Zuhd li Ahmad 242)
  • Abû Hammâm rapporte : « J’ai demandé à ‘Îsâ Ibn Dâwud : Qu’est-ce que tu désires le plus en ce bas-monde? » Il pleura et dit : « J’aimerais que ma poitrine s’ouvre et que je puisse voir mon coeur et ce qu’y a produit le Coran. » Et lorsque ‘Îsâ récitait, il sanglotait au point que je dise : Son âme va sortir maintenant. » (Al-Mutamannîn 49)
  • Talq a dit : « L’homme qui a la plus belle voix lorsqu’il récite le Coran est celui qui, lorsqu’il récite, tu entends qu’il craint Allah سبحانه و تعالى. » (Az-Zuhd li Ahmad 217)
  • Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî a dit : « Je récite parfois le Coran et vois un verset qui me fait perdre la raison. Je m’étonne de voir ceux qui mémorisent le Coran apprécier le sommeil et s’accommoder des préoccupations de ce bas-monde, alors qu’ils prononcent la Parole du Miséricordieux. S’ils comprenaient ce qu’ils récitent, en connaissaient le droit, s’en délectait et se plongeait dans la conversation, ils perdraient le sommeil de joie face à ce qu’on leur a accordé. » (Al-Hilyah 4/254)

Source : « Ainsi étaient nos Pieux prédécesseurs », éditions Tawbah.

Récitation de la Sourate « Le Créateur » [Fâtir]

Récité par le Chaykh

Khâlid Ismâ’îl Mousabbah

Les implications de l’espoir

maxresdefaultIl convient de savoir que celui qui espère une chose, son espoir implique trois choses :

  1. La première est l’amour de ce qu’il espère
  2. La deuxième est la crainte de la perdre
  3. Et la troisième est son application.

Quant à l’espoir qui n’est accompagné d’aucune de ces trois choses, il est de l’ordre des fausses espérances. L’espoir est une chose et les fausses espérances en sont une autre, car toute personne qui espère ressent de la crainte, et celui qui emprunte un chemin et ressent de la crainte presse le pas de peur de manquer ce qu’il recherche.

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui craint [d’arriver trop tard], chemine de nuit; et celui qui chemine de nuit parvient à destination. La marchandise d’Allah est précieuse, la marchandise d’Allah est la Paradis. » [As-Sahîhah (2335)]

De la même manière qu’Allah a attribué l’espoir à ceux qui pratiquent des œuvres pieuses, Il leur a également attribué la crainte, ainsi on voit que l’espoir et la crainte utiles sont ceux qui sont accompagnés d’œuvres pieuses, comme Allah dit : { Ceux qui tremblent par crainte de leur Seigneur, croient en Ses versets, ne Lui associent rien, donnent ce qu’ils peuvent et dont les cœurs tremblent de crainte à la pensée de retourner à leur Seigneur; ceux-là s’empressent d’accomplir de actions et sont les premiers à les accomplir. } [Sourate 23, Verset 57-61]

‘Âishah رضي الله عنها rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم à propos de ce verset, et j’ai dit : S’agit-il de ceux qui consomment de l’alcool, tombent dans la fornication et volent? Il répondit : Non, Ô fille du véridique ! Mais il s’agit de ceux qui jeûnent, accomplissent la prière, acquittent l’aumône, et craignent qu’on ne l’accepte pas d’eux, ce sont eux qui s’empressent d’accomplir de bonnes actions. » [As-Sahîhah (162)]

Allah a décrit les bienheureux par la bienfaisance accompagnée de crainte, et Il a décrit les malheureux par la malfaisance accompagnée [d’illusion] de sécurité.

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Médite sur le message du Coran, tu y verras un Roi…

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Ibn al Qayyim al Jawziyyah -رحمه الله- a dit :

« Médite sur le message du Coran, tu y verras un Roi à qui appartient toute chose et toute la louange. Toute affaire est entre Ses mains, provient de Lui et revient à Lui. Établi sur son trône, rien ne Lui échappe dans Son royaume, Il sait ce qu’il y a dans les âmes de Ses serviteurs, Il connaît leurs secrets et ce qu’ils déclarent au grand jour.

Il dirige Seul Son royaume, Il entend et voit, donne et prive, récompense et châtie, honore et avilit, crée et nourrit, fait vivre et mourir, prédestine et décrète. Toute chose, grande ou petite, vient de Lui et remonte vers Lui, pas une fourmi ne se déplace sans Sa permission, et aucune feuille ne tombe sans qu’Il ne le sache.

Médite sur la manière dont Il magnifie, loue et fait les éloges de Sa Personne. Il conseille Ses serviteurs et leur indique ce qui les mènera au succès et à la réussite, Il les y encourage et les met en garde contre ce qui causera leur perte. Il se fait connaître d’eux par Ses noms et attributs, et se fait aimer d’eux par Ses bienfaits et largesses. Il leur rappelle ainsi Ses bienfaits et leur ordonne d’accomplir des œuvres qui auront pour conséquence de rendre Ses bienfaits plus complets encore.

Il les a averti également de Son courroux, Il leur rappelle les bienfaits qu’Il leur a réservé s’ils Lui obéissent, et le châtiment qu’Il leur a préparé s’ils Lui désobéissent. Il les informe du sort qu’Il a réservé à Ses alliés et Ses ennemis, et de la fin de chacun d’entre eux.

Il loue Ses alliés à travers leurs actes pieux et les meilleurs de leurs attributs, et blâme Ses ennemis par les pires de leurs actes et leurs plus horribles attributs. Il donne des exemples, multiple les preuves et les évidences, Il répond aux ambiguïtés de Ses ennemis de la meilleure façon, confirme la parole du véridique et montre la fausseté du menteur.

Il ne dit que la vérité et guide vers le chemin droit, Il appelle vers la demeure de la paix (le paradis) et décrit ses caractéristiques, sa beauté et ses bienfaits. Il met en garde contre la demeure de la perdition (l’enfer) et décrit ses châtiments, sa laideur et ses peines.

Il rappelle à Ses serviteurs leur pauvreté face à Lui, le grand besoin qu’ils éprouvent à Son égard de tout point de vue, et qu’ils ne peuvent se passer de Lui, serait ce le temps d’un clin d’œil. Il leur rappelle qu’Il n’a pas besoin d’eux, ni d’aucune créature, et qu’Il est le Riche qui n’a besoin de personne, alors que tous éprouvent le plus grand besoin à Son égard. Personne n’obtient le plus petit bien si ce n’est par Sa grâce et Sa miséricorde, et personne n’est touché par le plus petit mal si ce n’est par Sa justice et Sa sagesse.

Le serviteur remarquera aussi dans les propos de son Seigneur qu’Il réprimande Ses biens aimés de la plus douce des façons et que, malgré tout, Il efface leurs faux pas, pardonne leurs erreurs, accepte leurs excuses, rectifie leur corruption, les défend, les soutient, les conseille, se porte garant de leurs intérêts, les sauve de toute affliction et tient envers eux Sa promesse . Il est leur allié et ils n’ont en dehors de Lui aucun allié, Il est leur Véritable Maître, leur Secoureur contre leurs ennemis, quel bon Maître et quel bon Secoureur !

Si par le biais du Coran les cœurs parviennent à contempler ce Roi, Immense, Miséricordieux, Généreux et Beau, comment peuvent ils ne pas l’aimer, se concurrencer pour se rapprocher de Lui , user de leurs temps dans le but de susciter Son affection , L’aimer plus que toute autre chose et préférer Sa satisfaction à celle de tout autre ?

Comment les cœurs peuvent-ils ne pas se consacrer à Son rappel et faire de Son amour, du désir qu’ils lui portent et de Sa compagnie : leur nourriture, leur aliment et leur remède, tel que s’ils venaient à manquer, les cœurs se corrompraient, périraient et ne tireraient aucun profit de la vie ! »

Source : Les Méditations de Ibn Al Qayyim, édition Tawbah (Qu’Allah récompense la sœur qui a partagé ce rappel)

Les péchés ont un impact sur le cœur

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Pourquoi voulons-nous mémoriser le Coran ? C’est une question importante.

La réponse est : pour atteindre la satisfaction et l’amour d’Allah – عز و جل –. Pour être parmi les gens d’Allah.
Mais une question se pose : est-il convenable que tu veuilles être parmi les gens d’Allah alors que tu mets le Seigneur en colère contre toi ? Et que tu désobéis à Allah ? Comment nous assisterai le Seigneur de l’Univers alors qu’on lui désobéit ? Ce n’est pas possible. C’est pourquoi parmi les règles fondamentales les plus importantes pour mémoriser le Coran il y a le fait de délaisser tous les péchés.

Il y a des organes que tu utilises pour mémoriser le Coran comme les yeux, les oreilles et la langue.

Avec les yeux tu vois les paroles les plus sublimes et le meilleur discours, comment peut-on désobéir à Allah avec ces yeux alors qu’on lit Ses lourdes paroles ?

Concernant l’ouïe, éloigne toi de tout ce qui peut mettre Allah en colère contre toi, toi tu écoutes le Coran […] tout en désobéissant à Allah ? Et tu écoutes les chansons qui mette en colère ton seigneur… C’est pourquoi il a été dit que l’amour du Coran et celui de la musique et des chansons ne peuvent jamais se rassembler dans le cœur d’un serviteur.

Egalement concernant la langue, ne médis pas sur les gens, n’offense pas l’honneur des autres et ne prononce aucun mot par le biais de ta langue qui puisse mettre le Seigneur en colère, car par le biais de cette langue tu lis les paroles d’Allah.

Si tu désobéis à Allah avec ces organes, ton cœur va être influencé et assurément ces péchés auront un impact sur lui. C’est pourquoi l’Imam Malik a dit à l’Imam As-Shafi’i en voyant son intelligence : « Allah a déposé dans ton cœur une lumière, ne l’éteins pas par l’obscurité des péchés. »

Allah – عز و جل – a dit {Ceux qui commettent des mauvaises actions comptent-ils que Nous allons les traiter comme ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, dans leur vie et dans leur mort? Comme ils jugent mal!} [Sourate 45, verset 21]

Source : Fahd Al Kandari dans l’émission « Voyage avec le Coran »