« Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

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Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

 


Louange à Allah.

L’anticipation de la bonne nouvelle du croyant réside dans le fait qu’il accomplit une oeuvre vertueuse en ne la vouant exclusivement qu’à Allah, n’espérant que Son Visage, puis que des personnes l’apprennent ou le voit, se mettent à lui faire des éloges provoquant chez lui de la joie et [l’espoir que ce soit] l’annonce d’une bonne nouvelle.
Ceci est l’anticipation de la bonne nouvelle du croyant.

Elle a différentes formes, parmi elles :

  • La vision vertueuse qu’a le croyant lors de son sommeil, ou bien qu’une autre personne la voit pour lui.
  • Le fait qu’entre dans le coeur des gens de l’amour et de l’agrément à son égard.
  • Le fait qu’il ressente en son âme un repos et un épanouissement lors de l’accomplissement d’une oeuvre vertueuse.

Ainsi, cela, et tout ce qui y ressemble, sont des preuves de l’amour qu’Allah lui porte et de l’acceptation de son oeuvre. Allah lui octroie cette bonne nouvelle dans cette vie d’ici-bas par ces éloges-là, ce consentement et cet agrément qu’ont les gens pour lui. Et Il lui accordera dans l’Au-Delà une récompense abondante.

Al-Boukhârî a rapporté (3209) ainsi que Mouslim (2637) selon Aboû Hourayrah رضي الله عنه que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Si Allah aime un serviteur Il appelle Jibrîl et lui dit : « Certes Allah aime untel, aime-le donc ! » Ainsi Jibrîl l’aime et il appelle les gens des cieux : « Certes Allah aime untel, aimez-le donc ! » Ainsi les gens des cieux l’aiment. Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. »

At-Tirmidhî rapporta également ce hadîth (3161) en ajoutant : « Et cela correspond à la parole d’Allah : {À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour.} [Sourate 19, Verset 96]

An-Nawawî رحمه الله a dit : « La signification de sa parole (Puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement.) est : Il lui est accordé l’amour dans les coeurs des gens et leur agrément, ainsi les coeurs pencheront vers lui et l’agréeront. Et il est venu dans une autre version (Puis il lui est accordé l’amour). » Fin de citation.

Ibn Kathîr رحمه الله a dit : « Le Très-Haut nous informe qu’Il fait germer dans les coeurs de Ses serviteurs vertueux l’amour des serviteurs croyants qui accomplissent de bonnes oeuvres. Et cela est un commandement qui doit immanquablement se passer, il est inévitable. » Fin de citation. [Tafsîr Ibn Kathîr 267/5, Fath Al-Qadîr (504/3)]

Mouslim a rapporté (2642) selon Aboû Dharr رضي الله عنه qui a dit : « On a dit au Prophète صلى عليه و سلم : « Que penses-tu d’un homme qui accomplit des oeuvres de bien et qui lui vaut l’éloge des gens ? » Il répondit : « Ceci est la bonne nouvelle anticipée du croyant. »

An-Nawawî رحمه الله a dit : « Les Savants ont dit que la signification de cette bonne nouvelle qui lui est hâté, dû au bien qu’il a accompli, est une preuve de l’agrément d’Allah le Très-Haut à son égard et Son amour. C’est pourquoi Il le fait aimé à la création comme cela fut évoqué précédemment dans le hadîth, puis il lui est accordé sur Terre l’acceptation et le consentement. Et tout cela se concrétise si les gens le louent sans qu’il n’ait voulu s’exposer à leurs éloges ; alors que s’il les recherchait cela aurait été condamnable et mauvais. »

Ibn Al-Jawzî رحمه الله a dit : « Et la signification de cela est que si Allah accepte l’oeuvre (de la personne) Il place alors dans les coeurs l’acceptation et l’éloge des gens à son égard. Ainsi, ce qu’Il a placé dans les coeurs est une bonne annonce pour cette personne. Tout comme le fait qu’Allah, lorsqu’Il aime un serviteur, Il le fait aimer à Sa créature qui sont les témoins d’Allah sur Terre » Fin de citation [Kachf Al-Mouchkil, p.245]

As-Souyoûtî رحمه الله a dit : « C’est-à-dire que cette bonne nouvelle anticipée est une preuve de la bonne nouvelle qui est, quant à elle, retardée jusqu’à l’Au-delà. » Fin de citation [Charh As-Souyoûtî ‘alâ Mouslim, 556/5]

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Le mérite des Compagnons

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Chaque Envoyé d’Allah a eu son cercle de disciples qui l’a soutenu et affermi dans sa mission en ce bas monde. Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes d’Allah عليهم السلام aux générations futures. Si le Judaïsme a eu ses «Juges» et si le Christianisme a eu ses «Apôtres», l’Islam a eu ses «Compagnons» (AsSahâbah), les proches disciples du Prophète صلى الله عليه وسلم qui l’ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message.

C’est grâce à eux que les enseignements de l’Islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète صلى الله عليه وسلم  ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd’hui, la Sounnah de l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلم, deuxième fondement de l’Islam après le Coran.

N’est-ce pas grâce à eux que le Saint Coran fut conservé et protégé des altérations que connurent les précédentes Écritures saintes ? N’est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète صلى الله عليه وسلم se propagea aux quatre coins du monde et supplanta les autres croyances tombées en désuétude ? Le Saint Coran les a décrits ainsi :

{Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore ; et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement} [Sourate 33, verset 23]

Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les liait était la foi en Allah et la fidélité au Message du Prophète صلى الله عليه وسلم c’était leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie.

Qui a incité les nobles du peuple du Prophète صلى الله عليه وسلم à accourir pour embrasser ses paroles et sa religion : Aboû Bakr, Talha, Az-Zoubayr, ‘Outhmân ibn ‘Affân, ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Awf et Sa’d ibn Abî Waqqâs. Ils quittèrent tout ce qu’ils avaient comme gloire et faste pour la voie de l’épreuve ?

En effet, qu’est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui était sans armes et sans argent ? Il n’était pas à l’abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. Ces premiers temps de l’Islam où l’épreuve était grande pouvaient repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés. Seul Allah savait à ce moment-là, les répercussions de la Révélation. Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l’oeuvre prodigieuse des compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple.

Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète صلى الله عليه و سلم qui leur a enseigné l’Islam et les a aimés. Cette fraternisation, cet amour qui les unissait ne pouvait être que le fruit d’un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l’un d’entre vous donne en aumône l’équivalent de la montagne de Ouhoud, il n’égalerait pas les mérites d’un seul de mes compagnons. » [Rapporté par Boukhârî et Mouslim]

Puisse Allah les agréer et puisse-t-Il éclairer nos cœurs par l’amour de nos pieux prédécesseurs qui ont dépensé leur vie au service de la religion.

Source : http://www.islamhouse.com 

Huit choses

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On rapporte que Chaqîq Al-Balkhî dit à Hâtil Al-Asâm : « Tu m’as tenu compagnie un moment, qu’as-tu appris? » Il répondit : « Huit choses:

 

La première est que j’ai considéré les hommes et j’ai constaté que chacun d’eux aime une chose, mais parvenu à la tombe, ce qu’il aime le quitte. Voilà pourquoi j’ai fait de mes bonnes actions l’objet de mon amour pour qu’elles soient avec moi dans la tombe.

 

La deuxième est que j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

وَأَمَّا مَنْ خَافَ مَقَامَ رَبِّهِ وَنَهَى النَّفْسَ عَنِ الْهَوَى

{Quant à celui qui redoutait de comparaître devant son Seigneur et préservait son âme des passions} [Sourate 79, verset 40] 

et j’ai exténué mon âme à repousser les désirs jusqu’à ce qu’elle s’établisse dans l’obéissance à Allah سبحانه و تعالى.

 

La troisième est que j’ai constaté que toute personne possédant une chose de valeur, la préservait. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

مَا عِندَكُمْ يَنفَدُ وَمَا عِندَ اللّهِ بَاقٍ

{Tout ce que vous possédez s’épuisera, tandis que ce qui est auprès d’Allah durera} [Sourate 16, verset 96] 

Ainsi chaque fois que je possédais une chose de valeur je la Lui destinais, afin qu’elle me soit gardée auprès de Lui سبحانه و تعالى.

 

La quatrième est que j’ai constaté que les hommes se référaient aux biens, à la lignée, et à la noblesse alors qu’ils ne sont rien. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ

{Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux.} [Sourate 49, verset 13]

et j’ai oeuvré dans la piété afin d’être noble auprès de Lui سبحانه و تعالى.

 

La cinquième est que j’ai constaté que les hommes se jalousaient. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

نَحْنُ قَسَمْنَا بَيْنَهُم مَّعِيشَتَهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

{C’est Nous qui avons réparti entre eux la subsistance dans la vie présente.} [Sourate 43; verset 32]

ainsi, j’ai abandonné la jalousie.

 

La sixième est que j’ai constaté qu’ils étaient ennemis les uns des autres. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

إِنَّ الشَّيْطَانَ لَكُمْ عَدُوٌّ فَاتَّخِذُوهُ عَدُوّاً

{Satan est pour vous un ennemi; considérez-le donc comme tel.} [Sourate 35, verset 6]

j’ai donc cessé de les prendre pour ennemis, et j’ai fait de satan mon unique ennemi.

 

La septième est que j’ai constaté qu’ils s’humiliaient dans la recherche de la subsistance. Puis j’ai considéré la Parole d’Allah سبحانه و تعالى :

وَمَا مِن دَآبَّةٍ فِي الأَرْضِ إِلاَّ عَلَى اللّهِ

{Il n’y a point de créature sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah.} [Sourate 11, verset 6]

je me suis alors préoccupé de Ses droits sur moi, tout en renonçant aux miens.

 

La huitième est que j’ai constaté qu’ils plaçaient leur confiance dans leur commerce, leur métier et leur santé; j’ai alors placé toute ma confiance en Lui سبحانه و تعالى.

Source : « L’Esprit de l’Âme », Editions Tawbah

Les personnes et les œuvres les plus aimées auprès d’Allah

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Ibn ‘Oumar رضي الله عنهما rapporte qu’un homme est venu trouver le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم  et lui demanda : « Ô Messager d’Allah! Quelles sont les personnes les plus aimés auprès d’Allah? Et quelles sont les œuvres les plus aimés auprès d’Allah? »

Le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم répondit : « Les gens les plus aimés auprès d’Allah sont ceux qui sont le plus utiles aux autres et les actions les plus aimées auprès d’Allah sont: une joie que tu apportes à un musulman, le soulager d’une détresse, rembourser une dette à sa place ou soulager sa faim.
En fait, si je marche avec un frère ayant un quelconque besoin, cela m’est plus souhaitable que de faire une retraite spirituelle (I’tikâf) dans cette mosquée (celle de Médine) pendant un mois.
Celui qui repousse sa colère, Allah lui cache son intimité (‘awrah).
Et celui qui domine sa rage alors qu’il veut l’assouvir, Allah lui remplit son cœur d’espoir le Jour de la Résurrection.
Et celui qui marche avec son frère ayant un besoin afin de lui en soulager, Allah lui raffermit ses pieds le Jour où les pieds vacilleront.
Et certes le mauvais comportement altère les œuvres, comme le vinaigre détériore le miel « .

[Authentifié par Cheikh Al-Albani, Al-Ahâdith As-Sahîhah, n°906]

Le Meilleur Voyage [afin que les cœurs se réforment]

« Le Meilleur Voyage »
présenté par notre frère Michâry Al-Kharrâz حفظه الله
(Qu’Allah récompense les traducteurs)

Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

«N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera? N’est-ce pas que c’est le Cœur?»

«Les croyants sont (dans leur amour, leur miséricorde et leur compassion) à l’exemple d’un seul corps, si l’un de ses membre se plaint, l’ensemble du corps sera touché par l’insomnie et la fièvre.»

«Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous».

«J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères »

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Les implications de l’espoir

maxresdefaultIl convient de savoir que celui qui espère une chose, son espoir implique trois choses :

  1. La première est l’amour de ce qu’il espère
  2. La deuxième est la crainte de la perdre
  3. Et la troisième est son application.

Quant à l’espoir qui n’est accompagné d’aucune de ces trois choses, il est de l’ordre des fausses espérances. L’espoir est une chose et les fausses espérances en sont une autre, car toute personne qui espère ressent de la crainte, et celui qui emprunte un chemin et ressent de la crainte presse le pas de peur de manquer ce qu’il recherche.

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui craint [d’arriver trop tard], chemine de nuit; et celui qui chemine de nuit parvient à destination. La marchandise d’Allah est précieuse, la marchandise d’Allah est la Paradis. » [As-Sahîhah (2335)]

De la même manière qu’Allah a attribué l’espoir à ceux qui pratiquent des œuvres pieuses, Il leur a également attribué la crainte, ainsi on voit que l’espoir et la crainte utiles sont ceux qui sont accompagnés d’œuvres pieuses, comme Allah dit : { Ceux qui tremblent par crainte de leur Seigneur, croient en Ses versets, ne Lui associent rien, donnent ce qu’ils peuvent et dont les cœurs tremblent de crainte à la pensée de retourner à leur Seigneur; ceux-là s’empressent d’accomplir de actions et sont les premiers à les accomplir. } [Sourate 23, Verset 57-61]

‘Âishah رضي الله عنها rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم à propos de ce verset, et j’ai dit : S’agit-il de ceux qui consomment de l’alcool, tombent dans la fornication et volent? Il répondit : Non, Ô fille du véridique ! Mais il s’agit de ceux qui jeûnent, accomplissent la prière, acquittent l’aumône, et craignent qu’on ne l’accepte pas d’eux, ce sont eux qui s’empressent d’accomplir de bonnes actions. » [As-Sahîhah (162)]

Allah a décrit les bienheureux par la bienfaisance accompagnée de crainte, et Il a décrit les malheureux par la malfaisance accompagnée [d’illusion] de sécurité.

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Le récit d’Anselm Turmeda, ancien prêtre et érudit chrétien espagnol

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Anselm Turmeda, le fidèle étudiant d’un érudit chrétien renommé

de l’ancienne Andalousie, participe à une discussion au sujet du Paraclet,

un prophète à venir mentionné dans la Bible, et devient musulman.

De nombreux chrétiens ont embrassé l’islam à l’époque des conquêtes islamiques et dans les années qui ont suivi, après la mort du prophète de l’islam. Jamais ils ne se sont convertis par la force, mais plutôt parce qu’ils avaient reconnu dans l’islam ce qu’ils avaient longtemps attendu. Anselm Turmeda [1], un prêtre et érudit chrétien, est l’une de ces personnes dont l’histoire vaut la peine d’être racontée. Il a écrit un livre bien connu intitulé « Cadeau pour l’intelligent : un guide servant à réfuter les arguments des chrétiens ». [2] Dans l’introduction [3] de cet ouvrage, il raconte son histoire :

« Sachez que je suis originaire de Majorque, une belle ville en bord de mer sise entre deux montagnes et séparée par une petite vallée. C’est une ville commerçante, qui compte deux ports. De grands navires marchands y jettent l’ancre, apportant diverses marchandises. La ville est située sur l’île qui porte son nom – Majorque – et l’on y retrouve de très nombreux figuiers et oliviers. Mon père était un homme très respecté, dans cette ville, et j’étais son fils unique.Quand j’avais six ans, mon père m’envoya chez un prêtre qui m’enseigna l’Évangile et la logique; cette instruction s’étala sur six années. Par la suite, je quittai Majorque et me rendis dans la ville de Larda, dans la région de Castille, qui était le centre d’enseignement chrétien de la région, à l’époque. Entre mille et mille cinq cents étudiants y étaient réunis. J’y étudiai l’Évangile dans sa langue d’origine durant quatre autres années. Puis, je partis pour Bologne. Bologne est une très grande ville et chaque année, près de deux milles étudiants s’y rassemblaient, venant de plusieurs endroits différents. Ils étaient vêtus de tissus rêches qu’ils appelaient la « clameur de Dieu ». Chacun d’entre eux, fut-il le fils d’un ouvrier ou le fils d’un juge, était enveloppé de ce vêtement afin de se distinguer, en tant qu’étudiant. Seuls les prêtres enseignaient, et ils avaient le plein contrôle sur les étudiants. J’habitais dans l’église avec un prêtre assez âgé. Vu son érudition, sa piété et son ascétisme qui le distinguaient des autres prêtres, il était très respecté. Des gens de partout venaient lui poser des questions ou lui demander conseil, même des dirigeants et des rois qui, par la même occasion, lui apportaient des cadeaux de toutes sortes dans l’espoir qu’il les accepterait et leur accorderait sa bénédiction. Ce prêtre m’enseigna les principes et les règles du christianisme. Je devins très proche de lui ; j’étais à son service et l’assistais dans ses tâches. Je devins l’un de ses assistants à qui il accordait le plus sa confiance, au point où il me confia les clefs de ses appartements et des réserves de nourriture et de boisson. La seule clef qu’il ne partageait pas avec moi était celle de la petite chambre où il dormait. Je crois, mais Dieu sait mieux, qu’il gardait là ses trésors personnels.

Durant dix années, je fus à la fois son étudiant et serviteur ; puis, il tomba malade, au point de n’être plus en mesure d’assister aux réunions avec les autres prêtres. Durant son absence, les prêtres discutèrent de divers sujets et, un jour, ils abordèrent celui des paroles suivantes, que Dieu a transmises aux hommes par l’intermédiaire de Jésus, dans l’Évangile : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur [Paraclet]… » (Jean 14 :16). Ils débattirent longuement sur ce Paraclet et sur la personne à laquelle il faisait référence parmi les prophètes.  Lire la suite

Notions sur le polythéisme sous forme de question

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Quel est le péché le plus grave et le plus énorme auprès d’Allah?

C’est le fait d’associer à Allah [Chirk], car Allah dit : {L’association à [Allah] est vraiment une énorme injustice} [Sourate 31, verset 13], et lorsque l’on demanda au Prophète – صلى الله عليه و سلم – quel péché était le plus grave, il répondit: « C’est le fait de donner à Allah un associé alors que c’est Lui t’a crée. » [Rapporté par Al-Bukhâry et Muslim]

Combien y a t-il de sortes d’association à Allah?

Il y en deux : L’association majeure et l’association mineure

Premièrement : L’association majeure qui exclut celui qui la commet de l’Islam et à qui Allah – عز و جل – ne pardonne pas. Allah dit : {Certes Allah ne pardonne pas qu’on lui donne quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut} [Sourate 4, verset 48]. Elle a quatre catégories : Lire la suite

La miséricorde fait partie de la foi (Al-Imâne)

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A chaque fois que la foi (Al-Imâne) d’une personne augmente sa miséricorde envers ses frères augmente également. Ainsi, l’intensité de sa miséricorde résulte de la puissance de sa foi alors que sa faiblesse est causée par la fragilisation de celle-ci. Et ceci est apparent dans sa parole صلى الله عليه و سلم : « L’exemple des croyants dans leur amour mutuel et leur miséricorde les uns envers les autres est comme l’exemple du corps ».

Et cela car notre Dieu qui est Le Seul en droit d’être adoré et vers qui nous nous tournons, est Très miséricordieux et Il aime ceux qui le sont. Et notre religion est une religion de miséricorde, notre prophète صلى الله عليه و سلم est un prophète de miséricorde, et notre livre, le Coran, est un livre de miséricorde, et Allah a décrit Ses serviteurs croyants comme étant « {miséricordieux entre eux.}. (Sourate 48, verset 29)

Chaykh ‘Abd Ar-Razzâq Al Badr – حفظه الله –

الرحمة من الإيمان

Les catégories de l’amour

hfgdfEt l’amour est de quatre catégories :

1) L’amour idolâtre : C’est l’amour que dénonça Allah dans le verset : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en châtiment!… [166] Quand les meneurs désavoueront les suiveurs à la vue du châtiment, les liens entre eux seront bien brisés!
[167] Et les suiveurs diront: « Ah! Si un retour nous était possible! Alors nous les désavouerions comme ils nous ont désavoués! » -Ainsi Allah leur montra leurs actions; source de remords pour eux; mais ils ne pourront pas sortir du Feu. » Sourate 2 versets 165 à 167

2) L’amour du mensonge et des menteurs, et la haine de la vérité et des véridiques : ceci est une caractéristique des hypocrites.

3) L’amour naturel, c’est l’amour des richesses et des enfants. Tant qu’elle ne détourne pas de l’obéissance d’Allah et n’amène pas à violer Ses interdictions, alors elle est permise.

4) L’amour des monothéistes et la haine des idolâtres : c’est la plus solide branche de la Foi, et la plus grande adoration qu’un serviteur voue à son Seigneur.

Chaykh Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhâb